BIENVENUE au KLEB JOSE MARTI

Cher(e) ami(e)
Merci infiniment de visiter notre blog. priere de nous laisser vos commentaires ou appeler au 50938076705

Estimado (a) visitante

Muchas gracias por visitar el blog del kleb Jose marti de Haiti o llamarnos : 50938076705.

Dear visitor
Thanks alot for visiting our blog, you may leave a comment or call us at: 50938076705



Merci!

jeudi 14 avril 2011

biographie de Nicolas zarkozy (France)

[Quitter]
Cette page est en semi-protection longue.
Nicolas Sarkozy
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Aller à : Navigation, rechercher
Page d'aide sur les redirections « Sarkozy » redirige ici. Pour les autres significations, voir Sarkozy (homonymie).
Nicolas Sarkozy
Flickr - europeanpeoplesparty - EPP Summit October 2010 (105).jpg
Nicolas Sarkozy, le 28 octobre 2010.
Mandats
23e président de la République française
Actuellement en fonction
Depuis le 16 mai 2007
Élection 6 mai 2007
Premier ministre François Fillon
Prédécesseur Jacques Chirac
Ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire
2 juin 2005 – 26 mars 2007
Président Jacques Chirac
Gouvernement Dominique de Villepin
Prédécesseur Dominique de Villepin
Successeur François Baroin
Président de l'Union pour un mouvement populaire
28 novembre 2004 – 14 mai 2007
Prédécesseur Alain Juppé
Successeur Jean-Claude Gaudin (intérim)
Président du conseil général des Hauts-de-Seine
1er avril 2004 – 14 mai 2007
Prédécesseur Charles Pasqua
Successeur Patrick Devedjian
Ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie
31 mars 2004 – 29 novembre 2004
Gouvernement Jean-Pierre Raffarin III
Prédécesseur Francis Mer
Successeur Hervé Gaymard
Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales
7 mai 2002 – 30 mars 2004
Président Jacques Chirac
Gouvernement Jean-Pierre Raffarin I
Jean-Pierre Raffarin II
Prédécesseur Daniel Vaillant
Successeur Dominique de Villepin
Président du Rassemblement pour la République
(par intérim)
16 avril – 4 décembre 1999
Prédécesseur Philippe Séguin
Successeur Michèle Alliot-Marie
Ministre de la Communication
19 juillet 1994 – 11 mai 1995
Président François Mitterrand
Gouvernement Édouard Balladur
Prédécesseur Alain Carignon
Successeur Catherine Trautmann (indirectement)
Porte-parole du gouvernement
30 mars 1993 – 19 janvier 1995
Président François Mitterrand
Gouvernement Édouard Balladur
Prédécesseur Louis Mermaz
Successeur Philippe Douste-Blazy
Ministre du Budget
30 mars 1993 – 11 mai 1995
Président François Mitterrand
Gouvernement Édouard Balladur
Prédécesseur Martin Malvy
Successeur François d'Aubert
Maire de Neuilly-sur-Seine
29 avril 1983 – 7 mai 2002
Prédécesseur Achille Peretti
Successeur Louis-Charles Bary
Biographie
Nom de naissance Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa
Date de naissance 28 janvier 1955 (1955-01-28) (56 ans)
Lieu de naissance Drapeau de la France Paris, 17e arrondissement (France)
Nationalité Française
Parti politique UDR (1974-1976)
RPR (1976-2002)
UMP (depuis 2002)
Conjoint Marie-Dominique Culioli
(1982-1996)
Cécilia Ciganer-Albéniz
(1996-2007)
Carla Bruni Tedeschi
(depuis 2007)
Enfants Pierre Sarkozy (1985)
Jean Sarkozy (1986)
Louis Sarkozy (1997)
Diplômé(e) de Université Paris-X
Profession Avocat
Religion Catholicisme
Résidence Palais de l'Élysée
Signature Nicolas Sarkozy signature.svg
modifier Consultez la documentation du modèle

Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa[N 1], dit Nicolas Sarkozy [nikɔla saʁkɔzi] (Prononciation du titre dans sa version originale)[N 2], né le 28 janvier 1955 à Paris, est un homme d'État français.

Avocat d'affaires de profession, il a occupé les fonctions de maire de Neuilly-sur-Seine, de député, de porte-parole du gouvernement, de ministre du Budget, de ministre de la Communication, de ministre de l'Intérieur, de ministre de l'Économie et des Finances et de président du conseil général des Hauts-de-Seine.

Alors qu'il est président de l'UMP, Nicolas Sarkozy remporte l'élection présidentielle de 2007 avec 53,06 % des voix au second tour, face à Ségolène Royal, candidate du PS. Il prend ses fonctions de vingt-troisième président de la République française le 16 mai 2007, et préside le Conseil européen du 1er juillet au 31 décembre 2008, l'Union pour la Méditerranée depuis le 13 juillet 2008 et le G20 pour l'année 2011.
Origines familiales

Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa est le fils d'Andrée Mallah et de Pal Sarközy de Nagy-Bocsa[N 3].
Père
Pal Sarkozy, en 2010.

Littéralement, le nom hongrois de son père, né le 5 mai 1928 à Budapest[1] était nagybócsai Sárközy Pál Istvan Ernő. Il est issu d'une famille hongroise dont un ancêtre paysan s'est battu contre les Turcs et a été remercié le 10 septembre 1628 non pas par un réel titre de noblesse mais reçut de l'empereur Ferdinand II de Habsbourg le droit de faire précéder son nom par celui de son village d'origine ainsi que d'utiliser des armoiries[N 4],[2],[3].

La famille Sarkozy possédait des terres et un petit château dans le village d'Alattyán, près de Szolnok, à 92 km à l'est de Budapest, où elle a exercé des fonctions électives à la mairie de Szolnok (dont celle d'adjoint au maire pour le grand-père de Nicolas Sarkozy). Cependant, son niveau de vie était plus modeste que ce qu'a pu indiquer Pal Sarkozy[2].

À l'arrivée de l'Armée rouge en 1944, la famille est expropriée et s'exile. Après de nombreuses péripéties à travers l'Autriche et l'Allemagne, Pál Sárközy rencontre un recruteur de la Légion étrangère à Baden-Baden. Il s'engage pour cinq ans et fait ses classes en Algérie à Sidi-Bel-Abbès. Il est cependant déclaré inapte au départ pour l'Indochine, puis démobilisé à Marseille en 1948. Il francise alors son nom en Pal Sarközy de Nagy-Bocsa.
Mère

Andrée Mallah, née dans le 9e arrondissement de Paris le 12 octobre 1925, est la fille de Bénédict Mallah, né Aaron « Beniko » Mallah (né en 1890 à Salonique, Grèce) et d'Adèle Bouvier (née le 5 mars 1891 dans le 4e arrondissement de Lyon).

La famille Mallah[N 5], dont est donc issu Bénédict, père d'Andrée et grand-père de Nicolas Sarkoy, est une famille d'origine juive megorach, c'est-à-dire issue de Juifs séfarades chassés d'Espagne (en 1492). À partir du XVIIe siècle, certaines de ces familles furent installés à Salonique par l'Empire Ottoman, après avoir été refusés par plusieurs autres pays[4].

L'oncle de Bénédict, nommé Moshé est rabbin et éditeur du journal grec El Avenir. Deux de ses cousins sont sénateurs : Asher, qui contribue, en 1912, à établir l’Université du Technion à Haïfa en Israël, et Peppo, premier représentant diplomatique d’Israël en Grèce. Son père, l'arrière-grand-père de Nicolas Sarkozy, est joaillier et meurt en 1913. À ce moment, la mère de Bénédict s'installe en France, avec ses sept enfants. Beniko, aîné de la fratrie, y devient médecin et s'engage dans l'Armée française pour soigner les blessés de la Première Guerre mondiale. Il y rencontre Adèle Bouvier, infirmière catholique issue d'une famille savoyarde (devenue française en 1860) et qui fut, par ailleurs, mariée une première fois en 1910 à un autre infirmier militaire, René Prost, né à Lyon le 29 janvier 1884 et mort pour la France le 2 mars 1916[5].

Bénédict et Adèle se marient le 19 octobre 1917, après que ce dernier a francisé son prénom lors de sa conversion au catholicisme due à la rencontre de sa nouvelle femme. Ils ont deux filles : Suzanne et Andrée, la mère de Nicolas Sarkozy.

Enfin, Bénédict s'installe comme chirurgien urologue à la clinique Saint-Jean-de-Dieu dans le 17e arrondissement de Paris[6], où Adèle Bouvier décédera le 24 février 1956. Lors de la seconde guerre mondiale le couple Mallah quitte Paris avec leurs deux filles Andrée et Suzanne pour se réfugier dans le zone libre contrôlée par le gouvernement de Vichy, en Corrèze à Marcillac-la-Croisille[6].

En 2007, lors d'un voyage officiel en Algérie de Nicolas Sarkozy, alors président de la République française, une polémique éclate quant à l'histoire de la famille Mallah et ses origines juives. À cette occasion, la chambre de commerce France-Israël, via son site internet, rappelle l'histoire de la famille Mallah[7].
Naissance et jeunesse
Guillaume Sarkozy en 2008.

En 1949, Pal Sarkozy, devenu publicitaire, rencontre Andrée Mallah, alors étudiante en droit. Ils se marient le 8 février 1950 dans le 17e arrondissement de Paris[8]. De cette union naîtront trois garçons : Guillaume, né en 1951, futur chef d'entreprise dans le textile (vice-président du MEDEF entre 2000 et 2006), puis François, né en 1957, qui deviendra pédiatre, chercheur en biologie puis dirigeant de sociétés (vice-président de BioAlliance Pharma et président de Publicis Healthcare Consulting[9]) et Nicolas, né le 28 janvier 1955 dans le 17e arrondissement de Paris ; pour l'état civil, son nom complet est Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa[N 1].

Mais le père quitte le domicile conjugal en 1959 ce qui entraîne le divorce du couple. Andrée Mallah reprend alors ses études pour pouvoir travailler et élever ses enfants. Cette éducation est réalisée avec l'aide de la nouvelle figure paternelle de la famille que devient maintenant le grand-père Bénédict. Andrée Mallah et ses enfants s'installent donc chez ce dernier qui habite alors rue Fortuny, dans le 17e arrondissement de Paris. La mère réussit à devenir avocate, et exerce au barreau de Nanterre ; elle plaidera notamment dans l'affaire Villarceaux en 1971. Lorsque Bénédict meurt en 1973, la famille s'installe finalement avenue Charles-de-Gaulle à Neuilly-sur-Seine (département des Hauts-de-Seine), se rapprochant ainsi de nouveau de Pal Sarkozy qui s'y était établi.

Après ce premier divorce, Pal Sarkozy se remariera trois fois. De son deuxième mariage avec Christine de Ganay naîtront deux enfants : Caroline et Olivier, né Pierre-Olivier, qui deviendra co-directeur de la direction financière du groupe Carlyle[10].
Études

Élève du lycée Chaptal (8e arrondissement de Paris), qu'il quitte pour redoubler[11] sa sixième au Cours Saint-Louis de Monceau situé rue de Monceau, dans le même quartier, Nicolas Sarkozy obtient un baccalauréat B en 1973.

Étudiant à l'université Paris X Nanterre, il y obtient une maîtrise de droit privé en 1978. En 1980, au terme de ses études universitaires, il décroche un certificat d'aptitude à la profession d'avocat (CAPA) avec la note de 10/20. Il aurait par ailleurs obtenu un DEA en sciences politiques, lors de la deuxième session, avec un mémoire sur le référendum du 27 avril 1969[12].

En septembre 1979, il entre à l'Institut d'études politiques de Paris section Pol.Eco.Soc. dont, en 1981[13], il ne ressort pas diplômé[12]. Selon Catherine Nay, cet échec serait dû à une note éliminatoire en anglais[14].

Il effectue son service militaire en 1978, à la Base aérienne 117 Paris (quartier Balard), dans le 15e arrondissement de Paris, où il appartient au Groupe rapide d'intervention chargé du nettoyage[15].
Conjoints et descendance
Mariage avec Marie-Dominique Culioli

Le 23 septembre 1982, Nicolas Sarkozy épouse Marie-Dominique Culioli, fille d'un pharmacien corse de Vico[16]. Charles Pasqua est un des témoins de son mariage. Deux fils naissent de cette union, Pierre (né en 1985) qui sera producteur de rap sous le pseudonyme de Mosey[17] et Jean (né en 1986) qui suivra le même chemin que son père, la politique.
Carla Bruni
Mariage avec Cécilia Ciganer-Albéniz

En 1984, il rencontre Cécilia Ciganer-Albéniz, lorsqu'en qualité de maire de Neuilly, il la marie à l'animateur de télévision Jacques Martin. Ils entament bientôt une liaison cachée. Jusqu'en 1989, quand les deux amants quittent leurs conjoints respectifs et s'installent ensemble. Tandis qu'elle obtient le divorce en quatre mois, celui de Nicolas Sarkozy et de Marie-Dominique Culioli n'est prononcé qu'au terme de huit ans de procédure[18]. Leur mariage a lieu quelques jours après, le 23 octobre 1996. Ils ont pour témoins Martin Bouygues et Bernard Arnault. Leur fils, Louis, naît en 1997. Après une séparation temporaire en 2005, ils annoncent, dans un communiqué officiel de l'Élysée, le 18 octobre 2007, leur « séparation par consentement mutuel[19] », avant d'officialiser leur divorce. Elle était présente lors de la cérémonie d'investiture du président, le 16 mai 2007, en compagnie de ses enfants, ceux de son premier mariage, ainsi que de son fils commun avec le nouveau président de la République française.
Mariage avec Carla Bruni

Fin décembre 2007, Nicolas Sarkozy fait la connaissance de la chanteuse et ancien mannequin Carla Bruni, lors d'un dîner au domicile de Jacques Séguéla. Leur mariage civil est célébré le 2 février 2008 au palais de l'Élysée par le maire du 8e arrondissement de Paris, François Lebel[20], avec pour témoins Nicolas Bazire et Mathilde Agostinelli pour le marié, Farida Khelfa et Marine Delterme pour la mariée.
Carrière professionnelle

Après sa prestation de serment en 1981, il entre comme stagiaire et devient collaborateur de l'avocat Guy Danet[21].

En 1987, il crée à Paris le cabinet « Leibovici - Claude - Sarkozy » en s'associant avec deux autres avocats : Arnaud Claude spécialisé en immobilier qui a notamment récupéré dans sa clientèle la ville de Levallois-Perret dont il règle tous les contentieux d'expropriation, et Michel Leibovici. Parallèlement à cela, Nicolas Sarkozy conduit sa carrière politique.

Entre avril 2005 et janvier 2007, il est président de l'Établissement public d'aménagement de La Défense (EPAD). Il figure parmi les administrateurs de la Société d'économie mixte de Neuilly (Semine) basée à la mairie de Neuilly-sur-Seine, qui gère des immeubles résidentiels.

Il est aussi membre d'honneur du Rotary Club[22] de Neuilly et membre du club Le Siècle[23], réunissant des personnalités influentes de la « classe dirigeante » française.
Carrière politique
1974 - 1993 : débuts, dans les Hauts-de-Seine
Charles Pasqua, en 1987.

Déjà membre de l'Union des jeunes pour le progrès (UJP) dès son arrivée à la faculté, Nicolas Sarkozy adhère à l'Union des démocrates pour la République (UDR) en 1974. Il milite dès son entrée pour l'élection de Jacques Chaban-Delmas à la présidence de la République. Devenu délégué départemental des jeunes UDR des Hauts-de-Seine, il participe à ce titre au grand congrès de Nice de juin 1975, destiné à rallier Valéry Giscard d'Estaing aux gaullistes, alors majoritaires au Parlement. Dans son premier discours, très remarqué, notamment par Charles Pasqua, il lance : « Être jeune gaulliste, c'est être révolutionnaire[24] ».

En 1976, il adhère au Rassemblement pour la République (RPR) nouvellement créé, et devient responsable du parti gaulliste dans la section de Neuilly, puis secrétaire dans la circonscription Neuilly-Puteaux l'année suivante. En 1977 toujours, il est élu conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine sur la liste d'Achille Peretti.

Il devient, en 1980, président du comité de soutien des jeunes à la candidature présidentielle de Jacques Chirac en vue de l'élection de 1981[25].

En 1983, le maire de Neuilly-sur-Seine meurt d'un arrêt cardiaque lors d'une réception officielle. Chargé d'organiser la primaire au sein de la droite pour la succession du défunt[16], il prend de court le prétendant en titre, Charles Pasqua, ce qui est vécu comme une véritable trahison par ce dernier, qui était alors hospitalisé à la suite d'une hernie. Nicolas Sarkozy gagne ensuite le scrutin et devient, à 28 ans, l'un des plus jeunes maires de France.
La mairie de Neuilly-sur-Seine.

Il est chargé de mission, de 1987 à mai 1988, pour la lutte contre les risques chimiques et radiologiques au sein du ministère de l'Intérieur[26].

Lors de la campagne présidentielle de 1988, il s'engage à nouveau aux côtés de Jacques Chirac et est chargé d'organiser ses grands meetings. Ses relations nouées au niveau local sont mises au service du candidat gaulliste qui lui présente alors sa fille, Claude Chirac, puis Édouard Balladur, avec lesquels il se lie d'amitié. Après la défaite de la droite à l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy est élu député de la 6e circonscription des Hauts-de-Seine.
1993 - 1997 : premières responsabilités gouvernementales et « traversée du désert »
Ministre du Budget et porte-parole du gouvernement
Édouard Balladur et Raymond Barre au Forum économique mondial.

Lors de la victoire de la droite aux élections législatives de 1993, Nicolas Sarkozy est réélu député de la 6e circonscription des Hauts-de-Seine au premier tour de scrutin, avec 64,9 % des voix. Nommé ministre du Budget dans le gouvernement Édouard Balladur le 30 mars 1993, il cumule cette fonction avec celle de porte-parole de gouvernement[27], et commence à se faire connaître du grand public.

À ce poste, il est chargé de préparer le collectif budgétaire pour 1993 puis les lois de finances pour 1994 et 1995. Il y inscrit certaines mesures fiscales comme la suppression définitive de la règle du décalage d’un mois en matière de Taxe sur la valeur ajoutée et la réduction de treize à sept du nombre des tranches barème de l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Il hérite également de la mission de réduire le déficit budgétaire afin de mettre la France en conformité avec les critères de convergence prévus par le traité de Maastricht sur l’union monétaire européenne, entré en vigueur le 1er novembre 1993. Il prépare ainsi la loi d’orientation quinquennale des finances publiques publiée le 24 janvier 1994. En matière comptable, il est à l'origine des lois des 2 et 27 décembre 1994 créant le code des juridictions financières qui regroupe l'ensemble des dispositions de droit français relatives au jugement des comptes publics, ainsi qu'à la responsabilité des ordonnateurs, tandis qu'un nouveau plan comptable des communes est mis en place par la loi du 22 juin 1994. Enfin, il participe à la politique de privatisation entreprise par le gouvernement avec celle de la Société d'exploitation industrielle des tabacs et des allumettes (SEITA), dépendant de son ministère, le 6 février 1995. L'Imprimerie nationale pour sa part, partie intégrante de l’administration centrale des finances depuis 1910, est transformée par la loi du 31 décembre 1993 en une société anonyme au capital entièrement détenu par l’État[28].
Article détaillé : Prise d'otages de la maternelle de Neuilly.

Sa notoriété augmente significativement après son intervention fort médiatisée dans un fait divers survenu dans la commune dont il est le maire, quelques jours après son entrée au gouvernement. Le 13 mai 1993, Érick Schmitt, alias « Human Bomb », retient en otage 21 enfants dans une classe d'une maternelle de Neuilly-sur-Seine. Nicolas Sarkozy négocie directement avec « HB », et obtient la libération d'un enfant sous l'œil des caméras. Le preneur d'otages sera ensuite abattu de trois balles dans la tête. L'intervention de Nicolas Sarkozy est néanmoins critiquée par certains, qui y voient une mise en scène.
Soutien à Édouard Balladur et « disgrâce »

Lors de l'élection présidentielle de 1995, il préfère Édouard Balladur[29] à Jacques Chirac. Il abandonne ainsi son poste de porte-parole du gouvernement pour devenir porte-parole du candidat Balladur. Celui-ci, longtemps favori dans les sondages, est éliminé dès le premier tour, avec 18,58 % des suffrages. Le 5 mai, lors du dernier meeting de Jacques Chirac avant le second tour, Nicolas Sarkozy est sifflé et hué. À la suite de la victoire du maire de Paris, il n'obtient aucun poste ministériel dans le gouvernement Alain Juppé, bien que ce dernier ait évoqué son nom au président. Au cours d'un bref passage à une réunion nationale du RPR, le 15 octobre 1995, il est à nouveau conspué. Débute alors une « traversée du désert » qui dure jusqu'en 1997.

Pendant l'été 1995, sous le pseudonyme « Mazarin », il publie dans le journal Les Échos une série de lettres intitulées « Les Lettres de mon château » présentées comme la correspondance fictive de Jacques Chirac avec diverses personnalités du monde politique[30].
1997 - 2002 : dirigeant du RPR et nouvelle « traversée du désert »

La victoire législative de la « gauche plurielle », en 1997, lui permet de devenir secrétaire général du RPR, dont Philippe Séguin est le président.

À la suite de la soudaine démission de Philippe Séguin de la présidence du parti gaulliste, Nicolas Sarkozy le remplace par intérim, d'avril à décembre 1999. Il conduit alors, conjointement avec Alain Madelin, la liste RPR-DL aux élections européennes de 1999. Ce scrutin est marqué par une sévère défaite pour la droite pro-européenne : la liste qu'il dirige arrive en troisième position avec 12,82 % des suffrages, derrière la liste souverainiste menée par Charles Pasqua et Philippe de Villiers (13,05 %) et celle du Parti socialiste (21,95 %).

Il annonce sa démission de sa fonction intérimaire de président du RPR le 14 juin 1999[N 6], renonce à toute responsabilité au sein du parti et se retire de la politique nationale. Il assiste tout de même, en 2001, au 25e anniversaire de la création du parti gaulliste. Pendant cette période, il rejoint le cabinet d'avocats où il exerce, et publie, en 2001, un ouvrage : Libre.
2002 - 2007 : une influence grandissante au niveau national

La XIIe législature est une période d'ascension pour Nicolas Sarkozy, tant politique – gouvernementale et de parti – que médiatique et populaire. Il est réélu député de Puteaux et de Neuilly-sur-Seine, à l'occasion des élections législatives de 2002. Il est le député de droite le mieux élu, avec 68,78 % des voix. Après le 21 avril 2002, il devient la cible privilégiée des critiques de l'opposition.
Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales

En 2002, il soutient la réélection de Jacques Chirac. Celui-ci lui préfère Jean-Pierre Raffarin comme Premier ministre et nomme Nicolas Sarkozy ministre de l'Intérieur. Il impose un style « musclé » et fait de la sécurité sa priorité, déclarant vouloir s'affirmer par l'action.

Il organise avec Gilles de Robien, ministre des Transports, une politique plus répressive sur les excès de vitesse destinée à renforcer la sécurité routière. Cette politique, dont l'aspect le plus emblématique sera la multiplication des radars automatiques sur les routes, sera mise en œuvre sur une période de baisse notable du nombre d'accidentés.

Il soutient la mise en place du Conseil français du culte musulman (CFCM) initiée en 1999 par Jean-Pierre Chevènement et intervient sur les dossiers de l'éducation et des retraites.

Par la loi sur la sécurité intérieure du 18 mars 2003, complétée par la Loi Perben II, le fichage ADN, instauré en 1998 et limité à l'origine aux délinquants sexuels, a été étendu à toute personne soupçonnée d'un quelconque délit (sauf délit d'initié ou financier). Cette loi a notamment permis le fichage génétique de faucheurs d'OGM, d'étudiants anti-CPE[31]. Les personnes refusant de se laisser ficher risquent jusqu'à 15 000 € d'amende et un an de prison.

Dès 2003, Sarkozy défend aussi le principe des peines plancher, importé des États-Unis[32]. Mais le garde des Sceaux, Dominique Perben, s'opposait alors à cette mesure, contraire selon lui au « principe d'individuation de la peine », et donc anti-constitutionnelle[32]. En raison des débats au sein de la majorité UMP, une mission parlementaire, présidée par Pascal Clément, alors président de la commission des lois, était créée en mars 2004[32]. Nommé garde des Sceaux en juin 2005, Clément défendit lui-même le projet de loi soutenu par Sarkozy, mais sans retenir le principe des peines planchers[32]. Celui-ci n'a donc pas été instauré par la loi du 12 décembre 2005 sur la récidive des infractions pénales, mais seulement après l'accession à la présidence de Sarkozy, par la loi Dati de décembre 2007[32].

Malgré sa connaissance du tissu social corse grâce à ses liens familiaux[16], sa politique dans l'île est marquée par le rejet de la proposition de réorganisation administrative pour laquelle Nicolas Sarkozy s'était engagé, suite au référendum local en date du 6 juillet 2003. Yvan Colonna, recherché dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat du préfet Claude Érignac, est arrêté après une cavale de quatre ans, l'avant-veille de ce référendum[16]. Nicolas Sarkozy déclare le soir de l'arrestation que « La police française vient d'arrêter Yvon Colonna (sic), l'assassin du préfet Erignac »[33], ce qui lui vaut des reproches pour atteinte à la présomption d'innocence et des poursuites judiciaire d'Yvan Colonna, mais qui sont reportées à cause de l'immunité de Nicolas Sarkozy, devenu président[34]. À titre personnel, les familles Colonna et Culioli-Sarkozy, notamment leurs enfants, se sont souvent côtoyées[16]. Colonna est finalement condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2007, puis en appel en mars 2009.

Il se donne pour objectif de mener une lutte vigoureuse contre la recrudescence d'actes antisémites en France. Son action contre l'antisémitisme est saluée par le Centre Simon-Wiesenthal qui lui décerne son prix de la Tolérance en 2003 et le consistoire central de France, l'institution administrant le culte israélite en France, saluera « l'extrême sévérité » dont a fait preuve Nicolas Sarkozy dans la répression des actes antisémites[35].
Ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie

Nicolas Sarkozy est nommé ministre d'État, de l'Économie, des Finances et de l'Industrie dans le troisième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, suite au remaniement ministériel de mars 2004. Il axe dans un premier temps sa politique sur la réduction du déficit[36] et annonce en 2005 le respect par la France du pacte de stabilité, avec un déficit de 2,9 % du PIB.

Au niveau industriel, il fait passer la participation de l'État de 50,4 à 41 % du capital de France Télécom en septembre 2004, conclut le changement de statut d'EDF et GDF, et annonce la privatisation partielle du groupe Areva. Dans le secteur privé, il fait intervenir l'État pour empêcher le dépôt de bilan du groupe Alstom et favorise la fusion Sanofi / Aventis face à Novartis. Ces interventions de l'État français dans le marché aux dépens d'intérêts allemands (participations dans Aventis et approches de Siemens pour Alstom) irritent les dirigeants allemands[37]. Il dénonce également les hausses de prix dans la grande distribution ou les banques, et signe des accords avec les professionnels concernés. Ces accords ont été contestés lors de leur signature par les syndicats[38], puisque selon eux, ils ont eu pour conséquence la réduction de postes administratifs et d'encadrement avec la suppression éventuelle de nombreux postes entre 2005 et 2007.

Le bilan de son activité de ministre de l'Économie est contrasté. Si d'après lui les prix des articles vendus en grandes surfaces ont été réduit de 2 % en moyenne, selon l'observatoire professionnel ECR-IRI, les prix ont baissé effectivement de 1,76 % de juin à novembre 2004, « reflétant visiblement l'accord de baisse de 2 % des prix des grandes marques conclu en juin »[39].

« Pour relancer la croissance », il a lancé l'exonération des donations jusqu'à 20 000 euros à chaque enfant et petit-enfant (mesure du 10 juin 2004 au 31 mai 2005). Cette mesure, à l'origine temporaire, a été finalement prolongée et amplifiée jusqu'au 31 décembre 2005[40]. Son engagement à ne pas privatiser EDF-GDF[41] n'a pas été tenu. Un an plus tard, le ministre de l'Économie du gouvernement Dominique de Villepin (dans lequel il est ministre de l'Intérieur), cherche à céder des parts de GDF en vue de sa fusion avec Suez, et Nicolas Sarkozy, en tant que chef de file de l'UMP ne donne pas d'instruction contraire à ses parlementaires. Il a aussi procédé à la vente d'une partie des réserves d'or de la banque de France, ainsi que de possessions immobilières.
Président de l'Union pour un mouvement populaire
Nicolas Sarkozy à un sommet du Parti populaire européen, à Rome.

Le 1er septembre 2004, Nicolas Sarkozy déclare officiellement sa candidature à la présidence de l'UMP[42] à la suite de la démission d'Alain Juppé, poursuivi pour « prise illégale d'intérêt ». Jacques Chirac, dans son entretien télévisé du 14 juillet 2004, avait néanmoins mis Nicolas Sarkozy en demeure de choisir entre ce dernier poste et le ministère. À une question à ce propos, le président de la République avait lancé « Je décide, il exécute », phrase mal perçue par les proches de Nicolas Sarkozy.

Lors du congrès du 28 novembre 2004, il est élu président de l'UMP par les militants avec 85,09 % des voix contre 9,10 % à Nicolas Dupont-Aignan et 5,82 % à Christine Boutin[43]. Le lendemain, il présente sa démission à Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin. Il est remplacé par Hervé Gaymard.

Dès lors, le nouveau président met en œuvre un programme de rénovation du parti (adhésions gratuites…).
Ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire

Le 31 mai 2005, deux jours après le résultat négatif du référendum portant sur le projet de traité établissant une Constitution pour l'Europe, le gouvernement Jean-Pierre Raffarin III démissionne. Nicolas Sarkozy est nommé ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, « numéro deux du gouvernement », dans le gouvernement Dominique de Villepin. Il cumule ainsi poste ministériel et présidence de l'UMP, alors que ce cumul avait été jugé impossible par le chef de l'État, lors de son interview du 14 juillet 2004[44]. Il conserve également la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine.
Affaire Nelly Cremel (juin 2005)

Au cours de l'affaire Nelly Cremel — une jeune femme assassinée par deux hommes dont un repris de justice libéré deux ans auparavant — Nicolas Sarkozy demande que le juge d'application des peines responsable de la libération du récidiviste soit sanctionné, ce qui lui vaut un rappel à l'ordre du Premier ministre et les reproches du Syndicat de la magistrature, invoquant la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la Justice[45].
Évacuation d'immeubles insalubres (septembre 2005 - août 2006)

À la suite de plusieurs incendies survenus dans des immeubles insalubres, qui causèrent la mort de nombreuses personnes dont des enfants, Nicolas Sarkozy demande que les immeubles insalubres ou dangereux, voués à la destruction, soient évacués. Quelques associations, dont l'association Droit au logement, voient dans cette mesure un prétexte à l'expulsion sans relogement des locataires et des squatteurs.

En août 2006, à Cachan, le plus important squat de France est évacué par la police.
Dossier insécurité (juin - novembre 2005)

Outre les émeutes de l'hiver 2005 qui ont marqué le passage de Sarkozy à l'Intérieur, celui-ci a fait voter, peu après les attentats de Londres (21 juillet 2005), la loi du 23 janvier 2006 relative à la lutte contre le terrorisme. Entre autres dispositions controversées, notamment par la CNIL, celle-ci a modifié le régime de conservation des données de connexion à Internet des usagers, qui peuvent désormais être transmises directement aux autorités policières, sans contrôle judiciaire. Cette disposition a été à l'origine d'une saisie, par l'opposition socialiste, du Conseil constitutionnel, qui a été entériné la loi[46]. La conservation de ces données était obligatoire depuis la loi sur la sécurité quotidienne de 2001[47]. Prévue pour une durée de trois ans - notamment à la demande de la CNIL - cette disposition a été prorogée son terme venu (fin décembre 2008), par une loi du gouvernement Fillon, étant désormais en vigueur jusqu'en 2012.

Le 20 juin 2005, alors qu'il effectue une visite dans une cité de La Courneuve, au lendemain de l'homicide d'un enfant de onze ans victime de balles perdues, il déclare : « Les voyous vont disparaître, je mettrai les effectifs qu'il faut, mais on nettoiera la Cité des 4000 »[48]. Une dizaine de jours plus tard, toujours à La Courneuve, il renchérit : « Le terme « nettoyer au Kärcher » est le terme qui s'impose, parce qu'il faut nettoyer cela »[49]. Les mots « nettoyer » et « Kärcher » font aussitôt l'objet d'une vive polémique, à l'origine de la rupture avec le ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, Azouz Begag[50].

En septembre 2005, Nicolas Sarkozy incite les préfets à la fermeté contre tous ceux qui, selon lui, mettent en cause la sécurité des « Français », « en premier lieu les gens du voyage, les jeunes des banlieues, les immigrés illégaux »[51].

Le 26 octobre 2005, à 22 heures, au cours d'une visite d'un quartier d'Argenteuil, la situation est assez tendue : le ministre est insulté par des jeunes du quartier et est l'objet de jets de pierres sur son passage. Les journaux télévisés diffuseront à de nombreuses reprises les images du ministre déclarant, en s'adressant à un interlocuteur invisible à l'écran : « Vous en avez assez, hein, vous avez assez de cette bande de racailles ? Eh bien on va vous en débarrasser »[52].

L'usage du mot « racaille » par le ministre suscita une importante polémique dans la presse, et créa une importante hostilité des habitants des quartiers sensibles suscitant les émeutes dans les banlieues. Le ministre, peut-être usant délibérément de cette expression pour occuper l'espace médiatique[53] a plus surement provoqué la colère des jeunes des quartiers sensibles[54]. Le 6 novembre, les journalistes d'Arrêt sur images précisent que la fameuse phrase était adressée en réponse à une habitante demandant à Nicolas Sarkozy, depuis son balcon, de « débarrasser le quartier de cette racaille »[55]. La présentatrice Françoise Laborde explique comment s'est opéré le traitement médiatique de cette affaire : il y avait d'une part la tentation pour la télévision d'aller au sensationnel et, d'autre part, un possible parti-pris de certains journalistes contre Nicolas Sarkozy.

En octobre 2005, après la mort dans un transformateur EDF de deux adolescents qui fuyaient la police[56], des émeutes éclatent en banlieue parisienne et en province.

Nicolas Sarkozy prône la « tolérance zéro ». Il demande aux préfets d'expulser du territoire tous les étrangers condamnés dans le cadre des violences urbaines[57]. Alors qu'une partie de la gauche réclame la démission du ministre, un sondage de l'institut Ipsos annonce que 68 % des personnes interrogées lui sont favorables[58].

Au terme de ces émeutes, sur les 2 734 personnes placées en garde à vue, 597 personnes ont été incarcérées et une a été expulsée[réf. nécessaire]. Outre la dureté des affrontements et les dégâts considérables — évalués à plusieurs dizaines de millions d'euros — qu'engendrèrent les émeutiers par la destruction d'écoles, de bibliothèques et d'entreprises ou par l'incendie de véhicules automobiles, on dénombra un mort et une blessée grave.

Selon Nicolas Sarkozy, les émeutes sont le fait de « bandes organisées », de « véritables mafias ». Un rapport des Renseignements généraux rendu public suggère, quant à lui, une « révolte populaire des cités » spontanée, due à la condition sociale des émeutiers et non à leur origine ethnique ou géographique, ajoutant que réduire ces événements « à de simples violences urbaines serait une erreur d'analyse »[59].

Un an et demi après les faits, en février 2007, deux policiers sont mis en examen pour non-assistance à personne en danger[60]. Deux ans après les faits, les affirmations[61] de Nicolas Sarkozy et de Dominique de Villepin sur les circonstances du drame initial n'ont pas été confirmées et les parents des deux jeunes morts dans le transformateur EDF attendent le résultat de l'enquête concernant deux policiers[62].
Contrat première embauche (mars - avril 2006)
Article détaillé : Contrat première embauche.
Manifestation anti-CPE à Paris, le 18 mars 2006.

En janvier 2006, Dominique de Villepin annonce la mise en place d'un Contrat première embauche (CPE) destiné à réduire le chômage des jeunes. Au terme des protestations qui survinrent après les vacances scolaires et universitaires de février, Nicolas Sarkozy prend officiellement ses distances avec ce projet. L'UMP précise alors que « les propositions présentées par Dominique de Villepin ont été élaborées à la suite de plusieurs entretiens avec Nicolas Sarkozy » et que « ce contrat est issu d'une proposition de la Convention thématique de l'UMP » qui s'appuie sur les réflexions développées par des proches de Nicolas Sarkozy pour la réforme des contrats de travail.

Bruno Julliard, à l'époque président de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF), principal syndicat étudiant contre le CPE, aurait reçu un SMS de soutien de la part de Nicolas Sarkozy[63]. Si le service de presse de l'Élysée se refuse au moindre commentaire, certains y voient une manipulation de Bruno Julliard[64].

Le 28 mars 2006, lors de leur réunion de groupe à l'Assemblée, les députés UMP appellent à des discussions entre gouvernement et partenaires sociaux sur le CPE, tandis que Nicolas Sarkozy propose de ne pas appliquer tout de suite le Contrat premier embauche[65].

Jacques Chirac annonce l'aménagement du CPE le 31 mars 2006, et confie la conception de la nouvelle loi aux parlementaires de l'UMP. Le 10 avril 2006, il annonce le « remplacement » du CPE par des mesures plus ciblées sur les jeunes non diplômés. Les différents sondages montrent que Nicolas Sarkozy semble peu affecté en termes de popularité par la crise, contrairement aux deux chefs de l'exécutif[66], mais le Parti socialiste cherche à l'impliquer en parlant du trio « Chirac-Villepin-Sarkozy »[67], alors que Sarkozy joue la solidarité avec le Premier ministre, saluant l'« attitude respectable »[68] de Dominique de Villepin. Selon Le Monde, ses relations avec le président ressortent bien meilleures de cette crise[69].
Loi relative à l'immigration et à l'intégration (2 mai - 24 juillet 2006)
Article détaillé : Loi française du 24 juillet 2006 relative à l'immigration et à l'intégration.

Après avoir signé, conjointement avec le garde des Sceaux Pascal Clément, la circulaire du 21 février 2006 sur les conditions d'interpellation d'un étranger en situation irrégulière, qui conduit les associations de défense des sans-papiers à parler de « rafles », Nicolas Sarkozy lance sa proposition de loi réformant de façon significative le droit des étrangers. Elle se présente comme l'instrument de la mise en œuvre d'une « immigration choisie au lieu d'une immigration subie ». Elle se concentre sur deux points : le durcissement des conditions de régularisation des sans-papiers et du regroupement familial et le retour à une politique officielle d'immigration de travailleurs dans plusieurs secteurs de l'économie (BTP, restauration, travail saisonnier, vente, informatique, etc.).

La Ligue des droits de l'Homme et le Réseau éducation sans frontières (RESF), qui luttent depuis 2004 contre l'expulsion de France d'enfants mineurs scolarisés ayant des parents « sans-papiers », qualifient ces mesures de « régression sécuritaire » et Nicolas Sarkozy de « ministre de la Chasse aux enfants ». Début juin 2006, le ministre donne des directives pour que des familles de ce type soient régularisées. D'après le RESF, 80 % des personnes visées ne sont pas concernées par ces nouvelles directives. Au cours de l'été, Nicolas Sarkozy annonce 6 000 régularisations, soit un cinquième des demandes. Parmi les réactions, Jack Lang déplore qu'il ne s'agisse pas d'une régularisation massive, comme dans d'autres pays européens, tandis que Philippe de Villiers exprime son refus des régularisations et son souhait d'expulser tous les étrangers en situation irrégulière. Le ministre annonce des régularisations limitées en nombre et étudiées au cas par cas.

Plusieurs dirigeants africains s'élèvent contre cette proposition, dont le président sénégalais Abdoulaye Wade, qui estime qu'il s'agit d'un « pillage des élites ». Nicolas Sarkozy se rend au Sénégal et au Mali pour tenter d'expliquer sa loi, mais il est chahuté et accusé de racisme[70]. Finalement, en septembre 2006, il signe avec Abdoulaye Wade un accord sur une politique d'immigration concertée[71].
Affaire des mosquées de Roissy

Après la sortie du livre Les Mosquées de Roissy de Philippe de Villiers, livre qui traite du péril islamiste qui pèserait sur l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, Nicolas Sarkozy indique qu'il y aurait 122 individus « plus ou moins » suspects travaillant à Roissy sur 83 000 habilitations délivrées et annonce qu'ils feront l'objet de procédures d'abrogation d'habilitation[72].

Le 21 octobre 2006, le ministre justifie l'abrogation de 43 habilitations au motif que ces personnes auraient des « pratiques radicales » et qu'il préférait risquer « un contentieux devant un tribunal plutôt qu'un drame[73] ». Quatre bagagistes, dont les habilitations ont été retirées par le préfet, effectuent un recours devant le tribunal administratif de Bobigny et demandent à considérer que le retrait de cette habilitation est discriminatoire, car fondé sur leur pratique de la religion musulmane ou leurs idées politiques.

Alors que la CFDT porte plainte auprès du procureur de la République de Bobigny pour discrimination, la CFTC d'Air France annonce la grève et dénonce un « durcissement » dans l'attribution des badges aéroportuaires[74]. Le MRAP dénonce les « ravages de la stigmatisation »[75] et décide de poursuivre le préfet pour discrimination en raison des origines ethniques[76].

L'administration, de son côté, souligne l'existence de cas inquiétants, comme celui d'un bagagiste français qui aurait passé trois années au Yémen, où il aurait séjourné dans un camp d'entraînement militaire tenu par des islamistes[77].

À l'issue des premières procédures devant les tribunaux, quatre employés sur une petite dizaine de requérants ont obtenu gain de cause et ont pu récupérer leur badge[78].
Loi sur la prévention de la délinquance (5 mars 2007)

Nicolas Sarkozy a initié, dès 2006, un projet de loi sur la prévention de la délinquance. Parmi les points-clés de ce projet, il a insisté pour que soient détectés, dès le plus jeune âge, d'éventuels troubles du comportement. La loi a été votée et validée par le Conseil constitutionnel, mis à part deux articles qui prévoyaient la responsabilisation des magistrats instructeurs.

Cette loi instaure aussi un contrôle des activités sur Internet. Les activités de délinquance sur Internet sont plus fortement réprimée, en particulier la diffusion de scènes de violence, visant le happy slapping, avec un emprisonnement pouvant aller jusqu'à cinq ans. Pour ce faire, il prône la rétention par les FAI de toutes les données de connexion pendant un an. La Ligue ODEBI, organisation indépendante de défense des libertés numériques[79], dénonce le fait que la diffusion d'images de violences policières devienne ainsi condamnable, entraînant jusqu'à cinq ans d'emprisonnement lorsque les images sont diffusées par de simples citoyens.
Bilan de son activité de ministre de l'Intérieur

Le 8 juin 2006, lors d'une conférence de presse, Nicolas Sarkozy présente un bilan de son action au ministère de l'Intérieur depuis son arrivée, en 2002. Dans ce bilan, il présente des chiffres issus d'études de l'Observatoire national de la délinquance (OND)[80] réalisées depuis 1998. Ces chiffres lui permettent de comparer la période où il est (mais aussi partiellement Dominique de Villepin) ministre de l'Intérieur, aux années de législature socialiste. Les chiffres de l'insécurité qu'il présente sont globalement en baisse (en moyenne de 3 %[réf. nécessaire]) sur la période 2002-2005, à l'exception des violences aux personnes, en nette hausse (9 % selon le ministère de la Justice). Cette tendance se serait poursuivie en 2006 (délinquance globalement en baisse mais hausse des violences aux personnes)[81]. Le taux d'élucidation présente une amélioration en passant de 26,3 % en 2002 à 31,8 %, selon l'INSEE[82], bien que la méthode de calcul de ce taux ait été discutée[83]. Le Canard enchaîné attribue la baisse de la délinquance à la forte baisse des vols de téléphones portables[84], responsables à eux seuls de 40 % des infractions.

En réaction à ce bilan, qui n'intègre pas le nombre de voitures brûlées et les dégradations volontaires commises lors des émeutes de fin 2005, le Parti socialiste invoque la forte augmentation des violences faites aux personnes[85] durant le ministère de Nicolas Sarkozy et établit des liens entre cette augmentation et les décisions du ministre, qu'il avait critiquées[86]. Il affirme aussi que la notation des fonctionnaires de police, qui dépend désormais du nombre d'infractions constatées[87], introduit un biais à la baisse des statistiques collectées, dont l'exactitude devient contestable, et souligne à cet égard que la comptabilisation des violences aux personnes, en hausse, est précisément obligatoire. En réaction à ce même bilan, Alain Bauer, président de l'Observatoire national de la délinquance, précise que l'indicateur de la violence continue d'augmenter inexorablement chaque année quelle que soit la législature au pouvoir.

En matière de sécurité routière, la politique de contrôle et de répression qu'il a mise en place aurait permis de réduire le nombre de tués de 7 242 en 2002 à 4 703 en 2006, soit une baisse de 35 % en l'espace de quatre ans[88]. On observe, cependant, en 2007, une remontée des chiffres (+ 6 % de tués, + 10 % de blessés entre 2006 et 2007, sur les trois premiers mois, selon certains experts, cette parenthèse serait due au relâchement des automobilistes[89], tandis que l'Observatoire national interministériel de sécurité routière l'impute à la grande stabilité des vitesses moyennes pratiquées, une légère dégradation en matière d'alcoolémie et une reprise de l'augmentation du trafic[90]).

En matière d'immigration, l'immigration légale continue de se développer, mais à un rythme moins soutenu, en raison de la baisse du nombre de titres de séjour délivrés : - 2,57 % en 2005 par rapport à 2004. Cette baisse du nombre de titres délivrés est la première depuis 10 ans. En parallèle, les expulsions d'immigrés clandestins ont doublé entre 2000 et 2005, passant de 10 000 à 20 000[91].

Après que Nicolas Sarkozy a exprimé son souhait de démissionner du ministère de l'Intérieur pour s'investir à temps plein dans la campagne pour l'élection présidentielle de 2007[92], c'est le 19 mars 2007 que Jacques Chirac annonce la date de démission du ministre de l'Intérieur : Nicolas Sarkozy quitte ses fonctions le 26 mars, laissant la place à François Baroin.
Campagne présidentielle de 2007
Article détaillé : Campagne présidentielle française de 2007.
Le siège de campagne de Nicolas Sarkozy, rue d'Enghien (10e arrondissement de Paris).

Nicolas Sarkozy rend publique sa candidature à l'élection présidentielle de 2007 dans une interview à la presse régionale, réalisée le 29 novembre 2006[93].
Slogans de campagne et patrimoine

Les mots d'ordre de sa campagne sont la restauration de la confiance dans la politique, « travailler plus pour gagner plus » (slogan emprunté au MEDEF[94],[95]), « la rupture tranquille », et « l'ordre en mouvement » (s'opposant par là au slogan de l'« ordre juste » de sa concurrente Ségolène Royal, qu'il jugeait immobiliste). Les journalistes y voient une référence au slogan de François Mitterrand, la « force tranquille »[96],[97].

Comme tous les candidats à l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy a déclaré son patrimoine, qui s'élève à 2,04 millions d'euros, principalement en assurance-vie[98]. En janvier 2007, son équipe de campagne avait précisé qu'il avait payé pour la première fois un impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en 2006, pour une base imposable d'environ 1 137 000 euros[99].
Tout sauf Sarkozy (TSS)

Le 10 janvier 2007, le Parti socialiste rend public un ouvrage rédigé par Éric Besson et intitulé L'inquiétante « rupture tranquille » de monsieur Sarkozy[100] dans lequel ce dernier est accusé de dissimuler une idéologie de « néo-conservateur américain à passeport français » derrière des apparences de pragmatisme[101],[102].

L'UMP réagit vivement, parlant d'« attaques personnelles aux accents xénophobes douteux » ; Yves Jégo parle d'« une caricature malhonnête »[103]. Éric Besson déclare par la suite qu'il s'agissait « d'une entreprise délibérément conçue de diabolisation » organisée par le PS. Le Parti socialiste adopte alors, selon les partisans de Nicolas Sarkozy, une tactique de diabolisation dite TSS (tout sauf Sarkozy)[104].

Le 14 janvier 2007, Nicolas Sarkozy, seul candidat à la primaire de son parti, est désigné candidat de l'UMP à l'élection présidentielle par 98,09 % des votants et un taux de participation de 69,06 % des adhérents, lors d'un congrès réunissant entre 30 000 et 110 000 personnes[N 7].
Résultats et réactions
Article détaillé : Élection présidentielle française de 2007.
Nicolas Sarkozy en meeting à Toulouse, le 12 avril 2007.

Le 26 mars 2007, Nicolas Sarkozy quitte le ministère de l'Intérieur pour se consacrer pleinement à sa campagne présidentielle, espérant vaincre « la barrière du ministre d'État » et ouvrant une « nouvelle étape de la campagne » ; François Baroin prend sa succession place Beauvau.

Le scrutin se déroule dans un contexte d'engouement politique qui a permis à l'inscription sur les listes électorales de battre tous les records, avec 45 millions d'inscrits, soit 1,8 million de plus en un an. Conformément à ce qu'annonçaient les sondages, Nicolas Sarkozy arrive en tête des douze candidats au premier tour, le 22 avril 2007, avec 31,18 % des suffrages exprimés, soit le record absolu en nombre de voix pour un candidat à une élection présidentielle. Viennent ensuite la candidate socialiste Ségolène Royal (25,87 %) et le centriste François Bayrou (18,57 %)[105].

Après le traditionnel débat de l'entre-deux tours, dont il sort vainqueur[106], il est élu président de la République le 6 mai 2007, avec 53,06 % des suffrages (18 983 138 voix) face à Ségolène Royal (46,94 %, soit 16 790 440 voix).

À l'annonce des résultats, des rassemblements d'opposants de gauche à Nicolas Sarkozy se forment dans une quinzaine de grandes villes de France. Quelques rassemblements dégénèrent en émeutes. Les deux nuits suivantes sont émaillées de violences, mais à moindre échelle. Une enquête TNS Sofres, publiée le 8 mai 2007, indique que 50 % des Français sont satisfaits de la victoire de Nicolas Sarkozy, alors que 41 % des sondés sont d'un avis inverse[107].

Le 14 mai 2007, il annonce sa démission de la présidence de l'Union pour un mouvement populaire par souci d'impartialité[108].
Depuis 2007 : la présidence de la République

Cet article ou cette section est à actualiser.
Des passages de cet article sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-le ou discutez des points à vérifier.
Popularité et approbation de l'action de Nicolas Sarkozy depuis juin 2007, sur la base de quatre instituts de sondage français

La passation des pouvoirs avec son prédécesseur Jacques Chirac a lieu le 16 mai 2007[109] : Nicolas Sarkozy devient ainsi le 23e président de la République française et le 6e président de la Ve République.

Dans l'après-midi, le nouveau président rend hommage, à la cascade du Bois de Boulogne, aux 35 jeunes Français résistants assassinés en août 1944 par les nazis, comme Guy Môquet, communiste de 17 ans, fusillé à Châteaubriant, en octobre 1941. Il se rend ensuite à Berlin pour rencontrer la chancelière allemande, Angela Merkel[110].
Politique intérieure
Articles connexes : Gouvernement François Fillon I, Fillon II et Fillon III.
Gouvernements François Fillon

Le 17 mai 2007, Nicolas Sarkozy nomme son premier Premier ministre, François Fillon, qui forme le lendemain un gouvernement réduit à 15 ministres (huit hommes et sept femmes), auxquels s'ajoutent quatre secrétaires d'État et un haut-commissaire. Le gouvernement contient des personnalités de gauche, du centre-droit et de la société civile. Le ministère de l'Économie et des Finances est scindé en deux, l'un chargé du budget de l'État, l'autre de la stratégie économique et du développement. Conformément au Pacte écologique signé par Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle, Alain Juppé prend la tête d'un grand ministère alliant l'écologie, l'aménagement territorial et le transport. Le ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement, sujet à polémiques, est créé.

À l'issue du second tour des élections législatives de juin 2007, l'UMP conserve la majorité absolue à l'Assemblée nationale, avec 313 élus sur 577. Conformément à la tradition, François Fillon remet sa démission au président de la République le 18 juin 2007, et ce dernier le reconduit immédiatement dans sa fonction pour former un nouveau gouvernement, sans Alain Juppé, seul ministre battu dans sa circonscription.

Nicolas Sarkozy annonce, en juillet 2007, la mise en place d'une franchise médicale sur les médicaments, les actes paramédicaux et sur tous les transports sanitaires, pour lutter contre le cancer et la maladie d’Alzheimer, et l'amélioration des soins palliatifs[111]. La loi TEPA, qui défiscalise les heures supplémentaires et allège les droits de succession, est votée dès août 2007. Au premier mois de son entrée en vigueur, en octobre 2007, une enquête de l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS) indique que 40 % des entreprises de plus de dix salariés ont déclaré une exonération relative à la loi TEPA, et que 75 % des entreprises de plus de dix salariés ont l'intention d'utiliser cette mesure[112].

Durant les mois suivants, plusieurs lois sont votées pour limiter l'immigration clandestine (loi du 20 novembre 2007, controversée en raison de l'établissement d'un dispositif sur les tests génétiques – l'amendement « Mariani » –, ainsi que de l'autorisation d'effectuer des statistiques ethniques – cette dernière disposition a été censurée par le Conseil constitutionnel) et la récidive (la loi sur la récidive d'août 2007, ou loi Dati, qui instaure notamment des peines-plancher ; et la loi du 25 février 2008 relative à la rétention de sûreté, adoptée par procédure d'urgence (article 49-3) et partiellement censurée par le Conseil constitutionnel).
Nicolas Sarkozy, en 2008.

Le service minimum dans les transports et les écoles est institué durant la première année de son mandat : le but de ce dispositif d'accueil est, pour le gouvernement, de ne pas pénaliser les parents ou salariés qui travaillent lors des grèves. À la fin de l'année 2007, est également votée la réforme des régimes spéciaux de retraite, qui doit harmoniser les « principaux paramètres de ces régimes avec ceux de la fonction publique, afin que l'ensemble des Français soient placés sur un pied d'égalité[113] ».

Recevant le titre de chanoine honoraire de Saint-Jean-de-Latran le 20 décembre 2007, Nicolas Sarkozy prononce un discours dans lequel il fait référence à l'encyclique Spe Salvi du pape Benoît XVI, rappelle les liens qui unissent la France et le Saint-Siège et appelle à une laïcité moins rigide, qu'il nomme « laïcité positive[114] ».

Le 31 décembre 2007 à 20 heures, Nicolas Sarkozy adresse ses premiers vœux de président de la République aux Français en bousculant le protocole, puisqu'il les prononce « en direct ». Dans ces vœux, il évoque « l'urgence des réformes » et une « politique de civilisation » ; il annonce surtout une « nouvelle Renaissance », et estime avoir entrepris, depuis le début de son mandat, « beaucoup de changements profonds ».

Après la défaite de la droite aux élections municipales et cantonales, Nicolas Sarkozy procède, le 18 mars 2008, à un remaniement ministériel, faisant entrer six nouveaux secrétaires d'État dans le gouvernement. Dans le même temps, il appelle à la création d'un « comité de liaison pour renforcer les liens à l'intérieur de la majorité et préparer les futures échéances politiques[115] » : le Comité de liaison de la majorité présidentielle voit officiellement le jour en juin de l'année suivante.

La loi de modernisation de l'économie (LME), qui crée notamment le statut d'auto-entrepreneur, est promulguée en août 2008. L'année suivante, le 1er juin 2009, la généralisation du revenu de solidarité active (RSA), qui succède au RMI et à l'API, est saluée par une partie de l'opposition[116].

Comme il s'y était engagé durant la campagne présidentielle de 2007, le président de la République fait baisser la TVA dans la restauration, de 19,6 à 5,5 %.

Suite aux élections européennes de 2009, qui voient les listes de la majorité présidentielle (UMP-NC-LGM) arriver largement devant les autres listes, le gouvernement François Fillon II est remanié le 23 juin : huit membres du gouvernement quittent leurs fonctions, autant font leur entrée (l'« ouverture » est poursuivie, avec l'arrivée de Frédéric Mitterrand et Michel Mercier) et quatorze voient leurs attributions modifiées.

Le 26 juillet 2009, alors qu'il fait du sport, le président de la République est victime d'un malaise lipothymique[117],[118] : Nicolas Sarkozy est alors hospitalisé au Val-de-Grâce pendant 24 heures : bien qu'aucun traitement médical n'ait été prescrit, un « repos relatif de quelques jours » lui est conseillé[118].

La première partie du Grenelle Environnement (« Grenelle I »), ensemble de mesures destinées à lutter contre le réchauffement climatique, pour la protection de la biodiversité et pour la réduction des pollutions, est définitivement adoptée le 23 juillet 2009 et promulguée le 3 août suivant.

Il poursuit sa politique, présentée comme étant d'« ouverture » et de « démocratie exemplaire », en nommant le divers gauche Michel Charasse membre du Conseil constitutionnel et le socialiste Didier Migaud à la présidence de la Cour des comptes en février 2010[119].

Lors du sommet social du 10 mai 2010, alors que la dette publique de la France dépasse les 80 % du PIB, Nicolas Sarkozy annonce son intention de « redresser [les] finances publiques », un objectif qui était déjà celui de son gouvernement « avant la crise financière »[120]. Le 26 juin suivant, à l'occasion du G20 de Toronto, il manifeste son opposition à un plan de rigueur sévère en France et en Allemagne, se prononçant pour des ajustements budgétaires « progressifs » à partir de 2011, avec « pas trop d'impôts », afin de ne pas stopper le début de reprise économique[121].

Le 28 juin 2010, alors que le projet de réforme des retraites est lancé, le président de la République annonce une réduction du « train de vie » de l'État, chiffrée à 10 % en trois ans, avec notamment la suppression de la garden-party de l'Élysée, des chasses présidentielles, de 10 000 véhicules et de 7 000 logements de fonctions, et la mise en place de sanctions à l'encontre des ministres en cas d'utilisation de l'argent public à des fins personnelles[122]. Le plan de baisse d'effectifs des cabinets gouvernementaux, qui fixe pour plafond 20 collaborateurs pour les ministres et 4 pour les secrétaires d'État, entre en application début septembre[123].

Suivant une recommandation du Conseil constitutionnel, Nicolas Sarkozy annonce le 13 juillet 2010 le dépôt d'un projet de loi permettant aux anciens combattants africains de « bénéficier désormais des mêmes prestations de retraite que leurs frères d'armes français ». Cette mesure est saluée par les dirigeants de 13 anciennes colonies françaises en Afrique invités à l'Élysée[124].

Le 15 juillet 2010, la Cour des comptes publie un rapport sur les comptes et la gestion des services de la présidence de la République pour la deuxième année consécutive, conformément à la volonté de Nicolas Sarkozy. Alors que le rapport portant sur l'année 2008 jugeait « exorbitantes » certaines dépenses, celui-ci souligne « un sérieux effort », entre autres sur le coût des sondages réalisés par l'Élysée. La Cour des comptes note toutefois que d'autres économies sont « encore possibles »[125],[126].

Le président de la République présente, le 27 juillet 2010, ses grands axes pour réorganiser la filière nucléaire française, qui avait manqué en décembre 2009 un important appel d'offres pour la construction de quatre réacteurs à Abou Dabi. S'inspirant des conclusions du rapport commandé à François Roussely, il annonce ainsi une coopération renforcée entre EDF et Areva. Dans le cadre de cet accord stratégique, l'éventualité d’une prise de participation d'EDF dans le capital d'Areva « sera examinée »[127].

Le 30 juillet, en déplacement à Grenoble pour assister à l'installation du nouveau préfet de l'Isère, Éric Le Douaron, à la suite d'une série de violences urbaines, le président Sarkozy annonce un ensemble de mesures visant à lutter contre la grande délinquance et les agressions de membres des forces de l'ordre. Il exprime en particulier sa volonté d'élargir les possibilités de déchéance de la nationalité française à toute personne d'origine étrangère « qui porterait volontairement atteinte à la vie d'un policier, d'un gendarme, d'un militaire », et propose que l'acquisition de la nationalité pour un mineur délinquant ne soit plus automatique au moment de sa majorité civile. Il promet également l'extension des peines plancher « à toutes les formes de violences aggravées », ainsi qu'un débat au Parlement sur la mise en place d'une peine de prison incompressible de trente ans pour les assassins de policiers ou de gendarmes[128]. Ce « discours de Grenoble » est suivi de nombreux éloignements de Roms en situation irrégulière, et lui attire de nombreuses critiques, dont celle de s'inscrire dans la rhétorique xénophobe du Régime de Vichy[129],[130],[131] et plus largement de favoriser la montée du racisme en France[132]. Le Premier ministre François Fillon réfute ces accusations, précisant que « la tradition humaniste de la France va de pair avec le respect de ses lois par tous ceux qui se trouvent sur son territoire », et annonce la saisine du président de la Commission européenne pour « approfondir la coordination » avec la Roumanie et la Bulgarie et « accentuer les initiatives dans le cadre européen »[133]. Le Comité pour l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale (CERD) de l'ONU demande à la France de « garantir l'accès des Roms à l'éducation, à la santé, au logement et autres infrastructures temporaires dans le respect du principe d'égalité » et se demande pourquoi elle n'a « toujours pas mis à la disposition des gens du voyage le nombre nécessaire d'aires d'accueil conformément à la loi du 5 juillet 2000 dite loi Besson »[134], ce à quoi le gouvernement français répond qu'il respecte « scrupuleusement la législation européenne » et « ses engagements internationaux »[135]. Les mesures annoncées par Nicolas Sarkozy, qui a par ailleurs refusé d'étendre la possibilité de déchoir de la nationalité française les auteurs d'actes de polygamie ou de fraudes aux prestations sociales comme le souhaitait le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, sont traduites au niveau législatif en septembre 2010, par le dépôt de plusieurs amendements à la loi Loppsi 2, qui fixe les grandes orientations des forces de l'ordre pour cinq ans[136].

Nicolas Sarkozy confie la gestion politique de la réforme des retraites, qui prévoit notamment le relèvement de l'âge légal de départ de 60 à 62 ans, au Premier ministre François Fillon, le ministre du Travail Éric Woerth étant considéré comme affaibli par l'affaire Woerth-Bettencourt[137]. Le 8 septembre 2010, au lendemain d'une journée de mobilisation contre cette réforme, il annonce quelques aménagements, parmi lesquels la possibilité pour les personnes présentant un taux d'incapacité d'au moins 10 % (et non plus 20) de continuer à partir à la retraite dès 60 ans et l'aménagement des fins de carrière des salariés exposés à des facteurs de pénibilité[138].

Le 9 février 2011, Nicolas Sarkozy déclare souhaiter que des mesures concrètes soient prises sur la laïcité et la place de l'islam en France : l'UMP lancera un débat sur ce sujet le 5 avril, tandis que la loi interdisant la burqa dans l'espace public entrera en vigueur le 11 avril.
Politique internationale
Nicolas Sarkozy et le président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, le 7 septembre 2009

Les débuts de la politique internationale de Nicolas Sarkozy sont marqués par un activisme important dans de nombreux domaines, ce qui est perçu comme une volonté d'incarner la « rupture » promise pendant la campagne. La nomination du socialiste Bernard Kouchner à la tête du ministère des Affaires étrangères est ainsi vue comme un symbole.

Nicolas Sarkozy avait durant sa campagne présidentielle[139], voulu que la France prenne la défense des femmes, et notamment celle d'Íngrid Betancourt otage des FARC en Colombie et des infirmières bulgares prisonnières en Libye. Il a finalisé la libération des « infirmières bulgares », sur laquelle la Commission européenne a travaillé plusieurs années, envoyant son épouse les rechercher.

Nicolas Sarkozy reçoit le primat russe Alexis II de Moscou le 3 octobre 2007, lors de la première visite d'un patriarche russe en France[140]. En décembre 2008, le Time Magazine le classe au troisième rang des personnalités de l'année, juste derrière Barack Obama et Henry Paulson[141]. Il est également classé au troisième rang des personnalités les plus puissantes du monde pour l'année 2009 par le magazine Newsweek, après Barack Obama et Hu Jintao[142].

En conformité avec le Livre blanc sur la Défense et la Sécurité nationale de 2008, il réduit les effectifs de l'armée française et l'engagement militaire permanent en Afrique et ouvre avec l'Implantation militaire française aux Émirats arabes unis la première base militaire française à l'étranger depuis cinquante ans.

En mars 2011, Nicolas Sarkozy a été au premier rang des chefs d'États demandant le départ de Kadhafi et a aussi proposé la création d'une zone d'exclusion aérienne ; ses interventions ont été saluées par une grande partie de la classe politique française[143].
Afghanistan
Article détaillé : Guerre d'Afghanistan (2001).
Dirigeants des pays du G8 à L'Aquila, le 9 juillet 2009.

Bien qu'il ait suggéré un retrait des troupes françaises présentes dans le cadre de la force internationale d'assistance et de sécurité sous l'égide de l'OTAN et mandaté par le Conseil de sécurité des Nations unies pendant la campagne électorale de 2005, Nicolas Sarkozy annonce dès novembre 2007 un renforcement des effectifs militaires français, précisant que « l'échec n'est pas une option »[144],[145].

Après l'embuscade de Surobi qui a fait dix morts parmi les troupes françaises le 18 août 2008, qui sont les pertes les plus élevées pour l'armée française en un seul combat depuis l'attentat du Drakkar au Liban en 1983, et les plus grandes pertes au combat pour la coalition en Afghanistan depuis 2001, il réaffirme l'engagement de la France au côté de l'OTAN[146]. Un vote à l'assemblée nationale contre le maintien des troupes en Afghanistan par l'opposition échoue le 22 septembre 2008[145].
Afrique
Article détaillé : Discours de Dakar.

Quelques semaines après son élection, Nicolas Sarkozy a effectué deux voyages en Afrique, l'un en Libye, l'autre en Afrique de l'Ouest. Il a notamment prononcé, en juillet 2007, un long discours[147] à l'Université Cheikh Anta Diop à Dakar. Dans ce discours, rédigé par Henri Guaino, le président français déclare notamment que la colonisation fut une faute tout en estimant que le problème principal de l'Afrique venait de ce que « l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. […] Le problème de l'Afrique, c'est qu'elle vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l'enfance. […] Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès »[148]. Ce discours a suscité de nombreuses réactions en France[149] et dans le monde[150],[151]. Doudou Diène, rapporteur spécial de l'ONU sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance qui y est associée, a déclaré à la tribune de l'ONU que « dire que les Africains ne sont pas entrés dans l'Histoire est un stéréotype fondateur des discours racistes des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles »[152].

Quelques mois à peine après le discours de Dakar, il prononce un autre discours, à Constantine (Algérie), en octobre, où il affirme que le « système colonial […] ne pouvait être vécu autrement que comme une entreprise d’asservissement et d’exploitation ».

Darfour

Nicolas Sarkozy et le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner organisent la conférence de Paris, réunissant une vingtaine de pays[153], afin de relancer le processus sur le Darfour le 25 juin 2007. Bernard Kouchner lance l'idée d'un corridor humanitaire. À la suite de la réunion, la création d'une force hybride de 20 000 hommes devant être déployée au Darfour, force comportant des membres de l'Union africaine et de l'ONU, est annoncée[154]. Le 31 juillet 2007, l'ONU approuve à l'unanimité l'envoi de troupes au Darfour[155].

Organisations internationales

Nicolas Sarkozy propose la candidature du socialiste Dominique Strauss-Kahn au poste de directeur général du Fonds monétaire international (FMI), candidature présentée comme une poursuite de la politique d'ouverture. DSK est nommé directeur général en septembre 2007.
Union européenne
Nicolas Sarkozy en compagnie de la chancelière allemande, Angela Merkel, le 7 février 2009.

« Traité simplifié »

Lors du sommet européen du 8 au 10 juin 2007 présidé par l'Allemagne, Nicolas Sarkozy défend l'idée d'un « traité simplifié » entre les partenaires européens, reprenant en grande partie les articles du projet de constitution européenne, notamment la partie institutionnelle. Après de longues négociations, avec en particulier le président polonais Lech Kaczyński, ce projet est adopté le 23 juin 2007[156].

Pacte européen sur l'immigration

Le Conseil européen des 15 et 16 octobre 2008 adopte le Pacte européen sur l'immigration et l'asile, proposé par Nicolas Sarkozy, et approuvé par le Conseil justice et affaires intérieures le 25 septembre. Ce texte prévoit « l'harmonisation des politiques d'asile et d'immigration » au sein de l'Union européenne.
Membres éventuels de l'Union méditerranéenne (en bleu, pays effectivement riverains de la Méditerranée, en gris foncé, reste de l'Union européenne).
Méditerranée
Article détaillé : Union pour la Méditerranée.

L'Union méditerranéenne est un projet d'union politique proposé aux pays riverains de la mer Méditerranée par le président français Nicolas Sarkozy qui fait le constat de l'échec du processus de Barcelone. Ce projet a pour but de renforcer la coopération entre les pays des deux rives, dans les domaines de l'environnement et de l'immigration, et d'amener Israël et les pays arabes à s'asseoir à la même table. L'Allemagne fait comprendre rapidement à la France son refus d'une dynamique politique qui consacrerait une scission dans l'Union européenne, obligeant la diplomatie française à revoir sa copie en y intégrant l'ensemble des membres de l'UE. La Turquie voit ce projet comme une alternative à son adhésion à l'Union européenne. Le président français prévoit une première réunion sur ce projet dans la perspective de la présidence française de l'Union européenne à l'horizon de juin 2008[157].
Présidence française de l'Union européenne
Article détaillé : Présidence française du Conseil de l'Union européenne en 2008.

De juillet à décembre 2008, la France assure la présidence du Conseil européen.
OTAN
Rencontre entre le Nicolas Sarkozy et le président des États-Unis Barack Obama, dans le bureau ovale, le 30 mars 2010.

Annoncé fin 2008, le retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN est effectif depuis avril 2009.
Tibet

Le 13 novembre 2008, Nicolas Sarkozy déclare qu'il rencontrera le 14e dalaï-lama en Pologne, où ils sont tous deux invités pour fêter le 25e anniversaire du prix Nobel de la paix de Lech Walesa[158]. Le 6 décembre 2008, il rencontre Tenzin Gyatso, le dalaï-lama, dédramatisant la situation après la condamnation de la Chine, et appelant au dialogue[159].
Controverses
Opération immobilière

Nicolas Sarkozy est mis en cause, en février 2007, pour des relations qu'il aurait entretenues avec le groupe immobilier Lasserre, chargé de nombreuses opérations immobilières à Neuilly à partir de 1980[160]. Selon les articles publiés par Le Canard enchaîné[161], Nicolas Sarkozy aurait, en mars 1997, consenti un « cadeau » de 750 000 euros au groupe Lasserre, sur l'achat des droits à construire sur l'île de la Jatte. En retour, il aurait bénéficié, lors de l'achat d'un appartement au groupe immobilier en juin 1997, d'une réduction de 114 340 euros et de prestations pour des aménagements complémentaires d'un montant de 279 290 euros, dont il a acquitté 60 980 euros.

Nicolas Sarkozy « conteste » ces allégations, qui auraient pour seul but de le « salir ». Il n'apporte néanmoins pas d'explications concrètes sur les factures et décomptes publiés par le journal, sauf pour celle qui concernait un escalier en chêne[162].

Le Canard enchaîné précise, le 19 septembre, qu'une enquête préliminaire, confiée à la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), a été ouverte par le parquet de Nanterre. Cette affaire est classée sans suite en octobre 2007[163].
Affaire Clearstream 2
Article détaillé : Affaire Clearstream 2.

Selon le délateur surnommé « le corbeau » et non identifié en 2004, Nicolas Sarkozy aurait disposé de deux comptes dans une banque italienne (la Banca popolare di Sondrio). Le corbeau sous-entendait dans son courrier que les personnes citées, y compris Nicolas Sarkozy, auraient touché des pots-de-vin dans l'affaire des frégates de Taïwan. En fait, le nom Nicolas Sarkozy n'apparaît pas dans des listings truqués de la société Clearstream. Par contre y figurent les noms Pal de Nagy et Stéphane Bocsa, compositions d'extraits de son patronyme complet Sarközy de Nagy-Bocsa et de ses autres prénoms et sont ainsi interprétés comme le désignant.

Nicolas Sarkozy exige en octobre 2004 des explications auprès de Dominique de Villepin, alors ministre de l'Intérieur, et du directeur de la DST, Pierre Brochand[164]. La Banca popolare di Sondrio reçoit une commission rogatoire de la justice française, le 5 novembre 2004, et envoie une réponse négative le 16, affirmant que Clearstream ne détient pas de comptes personnels[164]. Malgré cette célérité de la banque, ces résultats innocentant Nicolas Sarkozy n'ont été communiqués au juge Renaud Van Ruymbeke qu'un an plus tard[164].

Nicolas Sarkozy se porte partie civile le 31 janvier 2006. Selon le journaliste Éric Decouty, il aurait été mis au courant de la manipulation dont il était l'une des cibles plus tôt qu'il ne le prétend, en 2005, et aurait essayé de tirer profit politiquement de cette situation en laissant faire[165],[166]. Les responsables politiques dont les noms apparaissent sur les listings falsifiés, tels que Dominique Strauss-Kahn, Alain Madelin ou Jean-Pierre Chevènement, se portent également parties civiles en avril 2006. Nicolas Sarkozy maintient sa plainte lors du procès qui a lieu en septembre et octobre 2009. Représenté par son avocat Thierry Herzog, il est attaqué vigoureusement par Dominique de Villepin. Le président de la République se désiste de sa plainte à la suite du premier verdict, le 28 janvier 2010, alors que le procureur Jean-Claude Marin décide de faire appel notamment de la relaxe de Dominique de Villepin, affirmant que cet appel n'est pas une décision de l'Elysée[167].
Médias

Cet article ou cette section est à actualiser.
Des passages de cet article sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-le ou discutez des points à vérifier.

Par contraste avec la période qui a suivi les défaites de 1995 et de 1999, Nicolas Sarkozy est l'objet d'une importante médiatisation à partir de 2002. Cette médiatisation, ainsi que les rapports entre le président de la République et les journalistes français, ont fait l'objet d'un documentaire de la Télévision suisse romande, Sarkozy, vampire des médias[168] dans l'émission d'investigation Temps présent.

Nicolas Sarkozy réalise dans l'émission 100 minutes pour convaincre le plus gros score d'audience à l'époque pour une émission politique en 2003, avec plus de sept millions de téléspectateurs[169]. Il est le seul à avoir été invité trois fois à cette émission[170]. En 2007, avec l'émission J'ai une question à vous poser, il atteint un pic de près de dix millions de téléspectateurs (huit millions en moyenne)[171].

Il fait de son épouse Cécilia un de ses principaux conseillers dans ses ministères, puis son chef de cabinet à la présidence de l'UMP. Son couple et sa famille, mêlés à ses actions publiques et ainsi mis en scène, s'affichent dans les médias. Mais en mai 2005, des problèmes conjugaux surgissent et sont largement médiatisés, en particulier dans Le Matin, que Nicolas Sarkozy attaque en justice[172]. Et le 26 août 2005, Paris Match présente même à la une Cécilia avec son ami Richard Attias. À la suite de cette publication, Nicolas Sarkozy aurait usé de son influence auprès d'Arnaud Lagardère, dont le groupe est propriétaire de Paris-Match, pour faire limoger le directeur de l'hebdomadaire, Alain Genestar, selon ce dernier qui quitte son poste une année plus tard[173]. Après la reformation de son couple, Nicolas Sarkozy explique, au début de 2006, qu'il « regrette » d'avoir surexposé sa vie privée.

Selon Le Canard enchaîné[174], Nicolas Sarkozy serait intervenu pour empêcher la publication d'un livre de Valérie Domain sur Cécilia Sarkozy chez First Editions, en octobre 2005. La « biographie » de Cécilia Sarkozy par Valérie Domain a finalement été publiée, sous forme de fiction, le 8 février 2006, sous le titre Entre cœur et raison aux éditions Fayard. Le syndicat de journalistes SAJ-UNSA l'accuse[175] par ailleurs d'être intervenu pour que l'accréditation permettant à un journaliste de recevoir des informations directement de l'administration, soit ôtée à Raphaëlle Picard, de l'AFP, auteur d'un reportage sur des perquisitions menées par erreur, lors de la descente massive de police aux Mureaux, à 5 h 30 du matin le 4 octobre 2006. Cette descente a provoqué une enquête sur son déroulement et ses conséquences[176]. Une source anonyme interne du journal Libération, confirmée par son PDG Laurent Joffrin[177], affirme que Nicolas Sarkozy a appelé, le 7 mars 2007, l'actionnaire principal du journal, Édouard de Rothschild, pour se plaindre d'un titre qu'il jugeait outrancier : « Impôt sur la fortune de Sarkozy : le soupçon », en qualifiant Libération de « journal de gauche de merde ». Le 16 avril 2007, Joseph Macé-Scaron, l'ancien directeur du Figaro Magazine, affirme sur RTL qu'il a été « démissionné » du Figaro pour avoir refusé de céder à des pressions sarkozystes ; il estime que des menaces sont exercées par Nicolas Sarkozy sur l'ensemble des journalistes politiques.

Nicolas Sarkozy est intervenu le 2 mai 2007 sur France Inter[178] concernant les accusations de main-mise sur les médias dont il est l'objet : « On me dit que les médias sont à ma solde. Mais qui peut croire une chose pareille, quand on voit le déchaînement qu'a suscité ma candidature, mon projet », citant deux des soutiens de Ségolène Royal, Libération et Le Nouvel Observateur, dont les actionnaires majoritaires sont respectivement Édouard de Rothschild et Claude Perdriel, parmi les grandes fortunes françaises[179].

Au soir de son élection, le 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy fête sa victoire au Fouquet's où sont invités plusieurs actionnaires ou employés de médias français : Bernard Arnault, Martin Bouygues (TF1), Serge Dassault (Le Figaro), Alain Minc (Le Monde), François Pinault (Fnac) ou Albert Frère (M6), le seul journaliste présent étant Nicolas Beytout (Le Figaro)[180].

Au lendemain de l'élection présidentielle de 2007, une nouvelle controverse médiatique a surgi à l'occasion de sa « retraite » sur le yacht de Vincent Bolloré, le Paloma[181].

Peu après la confirmation de la vente du journal économique Les Échos par le groupe LVMH, le directeur de la rédaction Erik Izraelewicz a rapporté que, lors d'une entrevue à l'Élysée le 16 novembre 2007, Nicolas Sarkozy, lui a appris lui-même l'arrivée prochaine de Nicolas Beytout pour diriger le journal. De fait, Beytout devient le responsable du pôle média de LVMH trois jours plus tard. Lors de la même entrevue, Nicolas Sarkozy a reproché aux journalistes des Échos de s'opposer au rachat de leur journal par LVMH, dont l'actionnaire principal est Bernard Arnault, témoin de mariage de Nicolas Sarkozy[182].

À la suite de la conférence de presse du 8 janvier 2008, Marianne reproche le ton agressif de Nicolas Sarkozy envers le rédacteur en chef de Libération, Laurent Joffrin, et l'impossibilité pour ce dernier d'avoir recours au droit de suite, lorsque le président ne répond pas précisément à la question qui lui est posée[183].

Le 3 novembre 2010, dans un article de son rédacteur en chef, Claude Angeli, l'hebdomadaire satirique le Canard enchaîné accuse Nicolas Sarkozy de superviser l'espionnage des journalistes lorsqu'ils mènent une enquête « gênante pour lui ou pour les siens » grâce à une équipe d'agents de la Direction centrale du Renseignement intérieur (DCRI)[184]. La présidence de la République qualifie l'article de Claude Angeli de « totalement farfelu » tandis que l'opposition réclame une enquête et que le SNJ évoque une « affaire d'État »[184]. Le Directeur général de la Police nationale (DGPN), Frédéric Péchenard, et celui de la DCRI, Bernard Squarcini, sont auditionnés par la délégation parlementaire au Renseignement le 4 novembre 2010[185].
Culture

Cet article ou cette section est à actualiser.
Des passages de cet article sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-le ou discutez des points à vérifier.

Des médias de gauche (Télérama, Libération, Les Inrockuptibles, Marianne et Le Nouvel Observateur) soulignent le peu de considération que manifesterait Nicolas Sarkozy à l'égard de la culture et des arts. Christophe Girard, adjoint chargé de la culture à la Mairie de Paris, affirme que le Président « n'a pas du tout la culture de François Mitterrand ou Valéry Giscard d'Estaing […], Nicolas Sarkozy a une culture plutôt axée télé presse people »[186]. Le 26 janvier 2006, lors d'une convention UMP, Nicolas Sarkozy déclare : « Il faut que la direction des médias, le ministère de la Culture et celui de l'Éducation nationale, travaillent réellement ensemble au service d'un même objectif. » Cette phrase est alors interprétée comme la possible remise en cause du ministère de la Culture ou de sa rétrogradation en secrétariat d'État dans une fusion avec le ministère de l'Éducation nationale. Le 18 janvier 2007, le ministre de la Culture en poste, Renaud Donnedieu de Vabres souhaite préciser la pensée du candidat en déclarant : « Je tiens à vous confirmer très clairement, après m'en être entretenu avec Nicolas Sarkozy, que la nécessité de renforcer les liens entre la culture et l'Éducation nationale implique un renforcement du ministère de la Culture, qu'il n'est pas question de supprimer, mais, bien au contraire, de soutenir dans son ambition au service de tous les Français »[187]. Le 15 février, Le Monde précise que l'équipe de Nicolas Sarkozy réfléchissait à « un pôle éducation-culture avec deux ministres de plein exercice »[188].

Le 23 février 2006, à Lyon, Nicolas Sarkozy raille la nécessité de donner à étudier La Princesse de Clèves aux fonctionnaires de catégorie B[189]. Il répète ses propos le 20 avril 2007[190], après avoir raillé l'architecture de la Cité de la mode et du design, en face du ministère des Finances, à Bercy[191]. En réaction à ses propos, le cinéaste Christophe Honoré tourne son long-métrage, La Belle Personne, afin « d'apporter un démenti en forme de film[192] ». En février 2009, les enseignants-chercheurs, ainsi que des étudiants, organisent un marathon de lecture du roman devant le Panthéon, à Paris[193].

Le 2 février 2009, Nicolas Sarkozy annonce la création du Conseil de la création artistique, qu'il préside avec Christine Albanel, Marin Karmitz étant nommé délégué général. Les Cahiers du cinéma voit en cette organisation la manière d'infliger un sévère camouflet au ministère de la Culture, alors que le ministère fête ses 50 ans d'existence[194].
Relation avec les électeurs du Front national

Cet article ou cette section est à actualiser.
Des passages de cet article sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-le ou discutez des points à vérifier.

Nicolas Sarkozy a, à plusieurs reprises, et ce depuis 1998, rappelé son intention de récupérer les électeurs du Front national[N 8]. Nicolas Sarkozy dénonce parallèlement les positions du Front national, comme lors de son débat avec Jean-Marie Le Pen lors de l'émission 100 minutes pour convaincre, diffusé sur France 2, où il affirme son opposition avec les « idées d'extrême droite ». Des personnalités politiques de l'opposition lui reprochent de vouloir s'attirer l'électorat du Front national. Ainsi, Jack Lang affirme que « Nicolas Sarkozy est un républicain, à la différence de Le Pen » mais parle de « dérive “paraxénophobe” ». De la même façon, Act Up ou les Guignols de l'info présentent médiatiquement l'ex-ministre de l'Intérieur et Jean-Marie Le Pen sur un pied d'égalité. Ainsi, en janvier 2006, l'association Act Up publie des affiches[195] comportant la photographie de Nicolas Sarkozy et le slogan « Votez Le Pen ».

Le collectif Ré-So, qui s'affiche publiquement contre Nicolas Sarkozy, estime dans un article[196] que plusieurs points du programme du Front national ont déjà été appliqués par Nicolas Sarkozy lors de ses mandats ministériels. Il s'agit de points comme la coopération étroite entre la police et la justice, la facilitation des contrôles d'identité, l'instauration d'une période probatoire pour tous les mariages mixtes et l'expulsion effective des immigrés clandestins. Certaines de ces mesures étaient déjà effectives mais ont été renforcées.

Certaines de ses autres mesures et positions sont critiquées par Jean-Marie Le Pen : réforme de la double peine, prise de position en faveur de la discrimination positive, du financement public de mosquées et de quotas d'immigration, positions que le Front national combat[197]. Nicolas Sarkozy s'est également prononcé en faveur du droit de vote des résidents étrangers, en situation régulière et présents depuis au moins dix ans sur le territoire français, aux élections locales. Il a par ailleurs encouragé la nomination d'un « préfet musulman », Aïssa Dermouche, nommé préfet du Jura.

Le pourcentage de votes pour l'extrême droite a ainsi reculé, pour la première fois dans une élection présidentielle depuis 1988, de 19,20 % (FN+MNR) en 2002 à 10,44 % (FN uniquement) en 2007. Françoise Fressoz dans Les Échos observe qu'« on le doit en partie à la stratégie du président de l'UMP[198] ».
Attentat de Karachi
Articles détaillés : Attentat du 8 mai 2002 à Karachi et Affaire des frégates d'Arabie saoudite et des sous-marins du Pakistan.

Le 17 juin 2009, deux juges antiterroristes chargés de l'enquête sur l'attentat de Karachi annoncent qu'il explorent l'hypothèse d'un règlement de compte entre les États pakistanais et français : des pots-de-vin auraient pu être promis par Édouard Balladur, alors Premier ministre, en 1994, en échange de rétrocommissions qui auraient assuré le financement de sa campagne pour l'élection présidentielle de 1995 (Nicolas Sarkozy était alors porte-parole du candidat Balladur). Lorsque Jacques Chirac fut élu président de la République en 1995, il annula le versement de ces commissions, ce qui aurait conduit à l'attentat et aux représailles des services pakistanais. Interrogé sur cette affaire par un journaliste de l'AFP le 18 juin 2009, Nicolas Sarkozy qualifie ces allégations de « grotesques » et de « fables[199] ». Un rapport de la police luxembourgeoise met en cause Nicolas Sarkozy comme responsable du financement illicite de la campagne présidentielle d'Édouard Balladur grâce aux ventes d’armes[200].
Affaire Woerth-Bettencourt
Article détaillé : Affaire Woerth-Bettencourt.

Dans le cadre de l'affaire, un éventuel financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 a été évoqué, après les déclarations d'anciens employés de Liliane Bettencourt[201],[202].
Détail des fonctions et mandats
Fonctions politiques

* 1977 : membre du comité central du Rassemblement pour la République (RPR)
* 1978 - 1979 : délégué national des jeunes du RPR
* 1981 : président du comité national des jeunes en soutien à Jacques Chirac pour l'élection présidentielle
* 1988 : secrétaire national du RPR, chargé de la Jeunesse et de la Formation
* 1989 : secrétaire national du RPR, chargé de l'Animation, de la Jeunesse et de la Formation et co-directeur de la liste d'union pour les élections européennes
* 1992 - 1993 : secrétaire général adjoint du RPR, chargé des fédérations
* 1995 : porte-parole d'Édouard Balladur pour l'élection présidentielle
* 10 juillet 1997 - 6 février 1998 : coordinateur et porte-parole de la direction provisoire du RPR
* 6 février 1998 - 4 octobre 1999 : secrétaire général du RPR
* 16 avril 1999 - 4 décembre 1999 : président par intérim du RPR ; tête de la liste RPR-DL aux élections européennes
* 3 mai 2000 : élu président du comité départemental du RPR des Hauts-de-Seine
* 28 novembre 2004 - 14 mai 2007 : président de l'Union pour un mouvement populaire (UMP)

Fonctions locales

* 1977 - 2007 : conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine
* 1986 - 1988 : vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine, chargé de l'Enseignement de la culture
* 1985 - 1988 : conseiller général des Hauts-de-Seine pour le canton de Neuilly-sur-Seine-Nord
* 29 avril 1983 - 7 mai 2002 : maire de Neuilly-sur-Seine (puis adjoint « hors rang »)
* 1983 - 1988 : conseiller régional d'Île-de-France
* 2004 - 2007 : conseiller général des Hauts-de-Seine pour le canton de Neuilly-sur-Seine-Nord
* 1er avril 2004 - 14 mai 2007 : président du conseil général des Hauts-de-Seine (démission après son élection à la présidence de la République)

Fonctions parlementaires

* Député de la sixième circonscription des Hauts-de-Seine :
o 23 juin 1988 - 1er avril 1993 (élu avec 67,35 % des voix au premier tour)
o 2 avril 1993 - 1er mai 1993 (réélu avec 64,90 % des voix au premier tour ; remplacé par son suppléant, Charles Ceccaldi-Raynaud, après sa nomination au gouvernement)
o 24 septembre 1995 - 21 avril 1997 (réélu avec 75,96 % des voix au second tour, après la démission de son suppléant)
o 1er juin 1997 - 7 juin 2002 (réélu avec 56,23 % des voix au premier tour ; remplacé par sa suppléante, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, après sa nomination au gouvernement)
o 19 juin 2002 - 18 juillet 2002 (réélu avec 68,78 % des voix au premier tour ; remplacé par sa suppléante après sa nomination au gouvernement)
o 13 mars 2005 - 2 juillet 2005 (réélu avec 70,74 % des voix au premier tour, après la démission de sa suppléante ; remplacé par sa suppléante après sa nomination au gouvernement)

* Député français au Parlement européen :
o 20 juillet 1999 - 14 septembre 1999 (élu sur le quota réservé à la liste « Union pour l'Europe, l'opposition unie avec le RPR et Démocratie libérale », dont il était à la tête ; en raison de la loi sur le cumul des mandats, mais aussi parce que son rôle était d'être une « locomotive électorale » (en association initiale avec Philippe Séguin) sans l'objectif de siéger[203], il choisit de démissionner de son mandat de député européen, Brice Hortefeux lui succédant), conservant ses mandats nationaux.

Fonctions ministérielles

* Ministre :
o 30 mars 1993 - 11 mai 1995 : ministre du Budget du gouvernement Balladur
o 30 mars 1993 - 19 janvier 1995 : porte-parole du gouvernement du gouvernement Balladur
o 19 juillet 1994 - 11 mai 1995 : ministre de la Communication du gouvernement Balladur
o 7 mai 2002 - 30 mars 2004 : ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales dans les premier et deuxième gouvernements Raffarin
* Ministre d'État :
o 31 mars - 29 novembre 2004 : ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie dans le troisième gouvernement Raffarin
o 2 juin 2005 - 26 mars 2007, ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire dans le gouvernement Villepin

Présidence de la République

* 6 mai 2007 : élu président de la République au second tour de l'élection présidentielle
* 16 mai 2007 : succède à Jacques Chirac en prenant officiellement ses fonctions de président de la République et de Coprince d'Andorre
* 17 mai 2007 : nomme François Fillon, son conseiller politique, au poste de Premier ministre (voir premier gouvernement François Fillon)
* 18 juin 2007 : François Fillon lui remet la démission de son gouvernement. Nicolas Sarkozy le charge alors de recréer un gouvernement dont il sera à la tête (voir deuxième gouvernement François Fillon)
* 30 juin 2008 - 1er janvier 2009 : président du Conseil européen
* 12 novembre 2010 - 4 novembre 2011 : président du G20
* 13 novembre 2010 : François Fillon lui remet la démission de son gouvernement. Nicolas Sarkozy l'accepte, puis le nomme à nouveau Premier ministre le lendemain et le charge de recréer un gouvernement (voir troisième gouvernement François Fillon)

Distinctions et décorations

Décorations officielles

* Grand-croix de la Légion d'honneur en 2007 (chevalier en 2004)
* Grand-croix de l'ordre national du Mérite en 2007
* Commandeur de l'ordre de Léopold (Belgique) en 2004
* Grand-croix de l'ordre de Charles III (Espagne) en 2009[204]
* Médaille du RAID, pour son rôle lors de la prise d'otage de la maternelle de Neuilly[205]

En tant que président de la République

* Coprince d'Andorre
* Grand maître de la Légion d'honneur
* Premier chanoine de l'Archibasilique Saint-Jean de Latran, titre décerné aux chefs d'État français depuis Henri IV au Vatican[206]

Décorations humoristiques

* Prix Orwell 2005 pour l'« ensemble de son œuvre », décerné par Privacy International[207]
* Prix Iznogoud 1999

Nicolas Sarkozy dans les arts et la culture populaire
Cinéma

* Il apparait furtivement à la fin du film Envoyés très spéciaux, réalisé par Frederic Auburtin en 2009, où il accueille les deux « otages ». La doublure de Nicolas Sarkozy est jouée par Christophe Baillargeau tandis que l'imitateur Didier Gustin lui prête sa voix.
* Dans le film La Conquête, tourné en 2010 par Xavier Durringer pour une sortie prévue en 2011, sur le parcours de Nicolas Sarkozy de 2002 à l'élection présidentielle de 2007, il est joué par Denis Podalydès.

Télévision

* Nicolas Sarkozy a été incarné pour la première fois par un acteur dans le téléfilm docufiction H.B. Human Bomb - Maternelle en otage, réalisé par Patrick Poubel et diffusé pour la première fois le 25 septembre 2007 sur France 2. Dans ce téléfilm sur la prise d'otage de la maternelle de Neuilly en 1993, son personnage est interprété par Frédéric Quiring.
* Dans les Guignols de l'info, Nicolas Sarkozy possède sa marionnette depuis sa nomination dans le gouvernement Édouard Balladur en mars 1993. C'est l'imitateur Yves Lecoq qui lui prête sa voix.
* Dans Le Bébête show, il était représenté par un caniche (celui de Édouard Balladur, lui-même représenté en pélican) nommé « Sarcosette ».
* Nicolas Sarkozy apparaît également dans deux séries télévisées d'animation américaines :
o Dans l'épisode Canada en grève de South Park (épisode 4, saison 12, diffusé aux États-Unis le 2 avril 2008 et en France le 9 septembre 2008) aux côtés de Gordon Brown, Angela Merkel, Lee Myung-bak, Vladimir Poutine, Yasuo Fukuda ainsi que d'autres dirigeants. L'épisode fait de lui le premier homme politique français dans une sitcom américaine. Dans la version originale, Hank Azaria double le personnage de Sarkozy.
o Dans l'épisode Le Diable s'habille en nada des Simpson (épisode 5, saison 21, diffusé le 15 novembre 2009 aux États-Unis et le 26 septembre 2010 en France), Nicolas Sarkozy est présent avec sa femme Carla Bruni-Sarkozy.
* Nicolas Sarkozy est aussi évoqué (mais non présent à l'écran) dans plusieurs épisodes de la série américaine Gossip Girl. Il y est présenté comme un ancien petit ami de Lily van der Woodsen[208].

Bande dessinée et caricatures

Outre les nombreuses caricatures parues dans la presse, certains ouvrages de bande dessinée ou recueils de caricatures ont pris Nicolas Sarkozy comme personnage principal ou majeur.

* En 2006, le journaliste Jean-Luc Porquet et le caricaturiste Cabu sortent aux éditions La Découverte Le Petit Démagogue, ouvrage satirique sous-titré « Nicolas Sarkozy et les neuf règles de base de la démagogie efficace ».
* La Face karchée de Sarkozy est une BD-enquête parue le 2 novembre 2006 chez Vents d'Ouest et Fayard Éditions. L'enquête du journaliste Philippe Cohen sur l'ascension de Sarkozy est scénarisée par Richard Malka et dessinée par Riss. L'ouvrage a donné lieu à une suite publiée en 2007, La Face kärchée de Sarkozy, la suite : Sarko 1er, puis le même trio a publié en 2008 Carla et Carlito ou La vie de château.
* Plusieurs parodies de la série de jeunesse Le Petit Nicolas (de René Goscinny et Jean-Jacques Sempé) ont été éditées sous les pseudonymes de Gospé (l'illustrateur Mario Alberti) et Sempinny (un journaliste resté anonyme). Le premier album, Le Petit Nicolas, Ségolène et les copains, est sorti en mars 2007, peu de temps avant l'élection présidentielle. Un second album, Le Petit Nicolas à l'Élysée, est sorti en octobre 2007, puis Nicolas a de petits soucis en novembre 2008 et Le petit monde de Nicolas en octobre 2009.
* Nico Shark, BD-blog de Frantico commencé le 6 mai 2007 au lendemain des élections présidentielles, a ensuite donné lieu à une publication en album chez Delcourt, toujours en 2007. Il s'agit d'une vision parodique et satirique de la façon dont Sarkozy gouverne la France ; dans l'album, Nico Shark est élu directeur du personnel par les employés d'une grande entreprise.
* Plantu a axé plusieurs de ses recueils de caricatures sur la personne de Nicolas Sarkozy, dont Un boulevard pour Sarko en 2008, Le Best of Sarko en 2009 et Tête de gondole en 2010. L'ouvrage La présidentielle 2007 vue par Plantu publié en 2007 en fait aussi un personnage évidemment majeur. Avec Cabu et Wiaz, Plantu a également publié en 2008 L'agenda (le vrai) du Président : Avril 2007 - Mars 2008.
* En 2010, le journaliste Renaud Dély collabore avec le dessinateur Aurel pour l'album Sarkozy et ses femmes, paru chez Drugstore.

Recherche de Nicolas Ronel au profit de nos lecteurs

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire