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mercredi 28 septembre 2011
Kleb Jose Marti et les medecins Cubains se donnent la main pour former
Ce mercredi 28 septembre 2011,comme c'etait convenu, le KLEB JOSE MARTI et les Medecins Cubains se donnaient rendez vous a 9h AM au local de l'institut Univers Classique du Cap haitien,sis a la rue 16A en vue 'dun seminaire de formation en sante communautaire.Il etait 8h50 quand les medecins Cubains arrivaient pour la formation,deja 56 participants,membres du Kleb jose marti au niveau des departements du Nord et Nord-est etaient deja sur place,cependant il etait convenu que 20 personnes devaient assister au seminaire. Ils etaient trois du cote Cubain tels: la chef de la brigade Cubaine Dra Yanexi,son futur remplacant Dr Cesar et un expert accomplissant sa deuxieme mission internationale Dr Jorge. Du cote haitien, Amos santana,l'un des interpretes du Club, Nicolas Ronel et Aristil Roseline,respectivement president et secretaire du Club ont rendu possible la tenue de cette activite humanitaire. Au cours du seminaire,ont ete developpes les caracterististiques de quatre maladies retrouvees en Haiti et qui y sont endemiques Telles: La malaria,La dengue,ces deux causees par des vecteurs tandis que la typhoide et le cholera,ces dernieres ne sont causees que par des bacteries.L'Ambiance etait a son comble et la sensation tant de la transmission et la reception du savoir etait au rendez vous.En reconnaissance de ce bienfait de la part des experts Cubains, des Cartes de remerciement ont ete achetees et remises aux formateurs Cubains et signees par le comite du Club de solidarite avec Cuba au cap haitien Jose marti.Le seminaire se terminait avec la derniere strophe de la Dessalinienne. Pour le drapeau pour la patrie,mourir est beau,mourir est beau...........Vive la cooperation Cubano haitienne! Vive l'Education et le Club Jose Marti!
mardi 27 septembre 2011
Reflexions de Fidel
Je fais une pause dans les tâches qui occupent tout mon temps ces jours-ci pour dire quelques mots au sujet de la soixante-sixième session de l’Assemblée générale des Nations Unies qui offre une occasion singulière à la science politique.
Cette réunion annuelle demande un gros effort et constitue une dure épreuve pour ceux qui occupent les plus hautes responsabilités politiques dans bien des pays. Quant aux amateurs de cet art, qui ne sont pas peu nombreux dans la mesure où il touche vitalement tout le monde, il leur est difficile d’échapper à la tentation d’observer ce spectacle interminable, quoiqu’instructif.
Il existe tout d’abord une foule de thème épineux et de conflits d’intérêts. Un grand nombre de participants doivent prendre position au sujet de faits qui constituent des violations de principes flagrantes. Ainsi, quelle position adopter devant les massacres de l’OTAN en Libye ? Quel gouvernement souhaite-t-il vraiment laisser un témoignage qu’il a appuyé le crime monstrueux des États-Unis et de leurs alliés de l’OTAN dont les avions dernier cri, avec ou sans pilote, ont réalisé plus de vingt mille missions d’attaque contre un petit État du Tiers-monde d’à peine six millions d’habitants, alléguant des mêmes prétextes qu’ils ont avancés hier pour attaquer ou envahir la Serbie, l’Afghanistan, l’Iraq, et qu’ils avancent aujourd’hui pour menacer de le faire contre la Syrie ou n’importe quel autre pays du monde ?
Or, n’est-ce donc pas le gouvernement de l’État hôte de l’ONU qui a réalisé la boucherie du Vietnam, du Laos et du Cambodge, l’attaque mercenaire de la baie des Cochons à Cuba, l’invasion de Saint-Domingue, la « sale guerre » au Nicaragua, l’occupation de la Grenade, l’attaque du Panama et le massacre de ses habitants d’El Chorrillo ? Qui donc a fomenté les coups d’États militaires et les tueries au Chili, en Argentine et en Uruguay, qui se sont soldés par des dizaines de milliers de morts et de disparus ? Je ne parle pas de faits survenus voilà cinq cents ans quand les Espagnols inaugurèrent le génocide en Amérique ou voilà deux cents ans, quand les Yankees exterminaient les Indiens aux États-Unis ou esclavageaient les Africains, bien que, selon la Déclaration de Philadelphie, « tous les hommes naissent libres et égaux » ; non, je parle de faits survenus ces dernières décennies et survenant aujourd’hui même.
On ne saurait manquer de rappeler et d’évoquer ces faits face à un événement aussi important et aussi marquant que cette session de l’Organisation des Nations Unies qui met à l’épreuve la fermeté politique et la morale des gouvernements.
Beaucoup y représentent des pays petits et pauvres qui ont besoin de l’appui et de la coopération internationale, de la technologie, des marchés et des crédits que les puissances capitalistes développées ont manipulés à leur guise.
Malgré le monopole que les médias exercent d’une manière éhontée et les méthodes fascistes auxquelles recourent les États-Unis et leurs alliés pour berner et duper l’opinion mondiale, la résistance des peuples se durcit, et l’on peut le constater dans les débats en cours aux Nations Unies.
De nombreux dirigeants du Tiers-monde ont, malgré les obstacles et les contradictions susmentionnés, exposé leurs idées avec courage. Ainsi, on ne perçoit plus dans les voix des gouvernements latino-américains et caribéens le honteux accent lèche-bottes, manière OEA, qui caractérisait les prises de position des chefs d’État ces dernières décennies. Deux d’entre eux se sont adressés à l’Assemblée générale, et tous deux, le président bolivarien Hugo Chávez, sang-mêlé des races qui forme le peuple vénézuélien, et Evo Morales, de la pure lignée millénaire des indigènes, ont présenté leurs vues à cette session, le premier à travers un message, le second en direct pour répondre au discours du président yankee.
La chaîne Telesur a transmis les trois prises de position, ce qui a permis de connaître, dès mardi soir, 20 septembre, le message du président Chávez que Walter Martínez a lu à son programme Dossier. Obama, lui, a pris la parole mercredi matin, en tant que chef d’État du pays hôte de l’ONU, et Evo Morales l’a fait ce même jour en début d’après-midi. Pour faire court, je reprendrai les paragraphes essentiels de chaque texte.
Chávez n’a pas pu assister personnellement au sommet des Nations Unies, parce que douze années de lutte inlassable, sans un jour de repos, ont menacé sa santé et mis sa vie en danger et qu’il se bat aujourd’hui avec courage pour se rétablir pleinement. Mais il ne pouvait pas ne pas aborder le point le plus épineux de cette session historique dans son message courageux que je reproduis presque intégralement :
Je m’adresse à l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies […] pour ratifier aujourd’hui et en ce lieu l’appui total du Venezuela à la reconnaissance de l’État de Palestine, au droit de la Palestine de se convertir en un État libre, souverain et indépendant. Il s’agit là d’un acte de justice historique envers un peuple qui porte en soi depuis toujours toute la douleur et toute la souffrance du monde,
Le grand philosophe français Gilles Deleuze a dit, empruntant l’accent de la vérité […] : « La cause palestinienne est avant tout l’ensemble des injustices que ce peuple a souffert et continue de souffrir. » Il est aussi – oserai-je ajouter – une volonté de résistance permanente et irrépressible qui est d’ores et déjà inscrite dans la mémoire héroïque de la condition humaine. […] Mahmoud Darwish, cette voix infinie de la Palestine possible, nous parle depuis le sentiment et la conscience de cet amour :
Qu’avons-nous besoin du souvenir
Le Carmel est en nous
Et sur nos paupières pousse l’herbe de Galilée
Ne dis pas : Que ne courrions-nous pas comme un fleuve pour le rejoindre
Nous sommes dans la chair de notre pays
Il est en nous
Contre ceux qui soutiennent à tort que ce que le peuple palestinien a souffert n’est pas un génocide, Deleuze soutient avec une lucidité implacable : « D’un bout à l’autre, il s’agira de faire comme si le peuple palestinien, non seulement ne devait plus être, mais n’avait jamais été. » C’est là - comment dire ? – le degré zéro du génocide : décréter qu’un peuple n’existe pas ; lui nier le droit à l’existence.
[…] Aussi la solution du conflit du Moyen-Orient passe-t-elle forcément par la justice à rendre au peuple palestinien : telle est la seule voie si l’on veut conquérir la paix.
L’on souffre et l’on s’indigne de constater que ceux qui ont subi l’un des pires génocides de l'Histoire se sont convertis en bourreaux du peuple palestinien ; l’on souffre et l’on s’indigne de constater que le legs de l’Holocauste est la Nakba. Et l’on s’indigne tout court de constater que le sionisme continue de recourir au chantage de l’antisémitisme contre ceux qui s’opposent à ses sévices et à ses crimes. Israël a instrumentalisé et instrumentalise d’une façon éhontée et vile la mémoire des victimes. Et il le fait pour pouvoir agir en toute impunité contre la Palestine. Il n’est pas oiseux, soit dit en passant, de rappeler que l’antisémitisme est une plaie occidentale, européenne, dont les Arabes ne sont pas partie prenante. N’oublions pas en plus que c’est le peuple sémite palestinien qui souffre de l’épuration ethnique pratiquée par l’État colonialiste israélien.
Qu’on me comprenne bien : autre chose est refuser l’antisémitisme, autre chose, et très différente, d’accepter passivement que la barbarie sioniste impose au peuple palestinien un régime d’apartheid. D’un point de vue éthique, quiconque refuse le premier doit condamner le second.
…le sionisme, comme vision du monde, est foncièrement raciste. Les affirmations de Golda Meir en sont, dans le cynisme atterrant, la preuve criante : « Comment pourrions-nous rendre les territoires occupés ? Il n’y a personne à qui les rendre ! Ce qu’on appelle les Palestiniens n’existe pas. Ce n’est pas comme on pensait : qu’il existait un peuple dit palestinien, qui se considère lui-même palestinien, et qu’à notre arrivée nous avons expulsé et auquel nous avons enlevé son pays. Non, ils n’existaient pas. »
[…]
Lisez et relisez donc ce document qui est passé à l’Histoire comme la Déclaration de Balfour de 1917 : le gouvernement britannique s’arrogeait la faculté de promettre aux juifs un foyer national en Palestine, méconnaissant délibérément la présence de ses habitants et leur volonté. Et rappelons que chrétiens et musulmans ont vécu en paix, des siècles durant, en Terre sainte jusqu’à ce que le sionisme ait entrepris de la revendiquer comme sa propriété entière et exclusive.
Rappelons encore [..] qu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le peuple palestinien verrait sa tragédie empirer par son expulsion à la fois de son territoire et de l’Histoire. La résolution 181 des Nations Unies – ignominieuse et illégale – recommanda en 1947 la partition de la Palestine en un État juif, en un État arabe et en une zone sous contrôle international (Jérusalem et Bethléem), concédant ainsi […] 56 p. 100 du territoire au sionisme pour qu’il y constitue son État. Cette Résolution violait de fait le droit international et bafouait d’une manière flagrante la volonté des grandes majorités arabes : le droit des peuples à l’autodétermination devenait lettre morte.
[…]
…contrairement à ce qu’Israël et les États-Unis prétendent faire accroire au monde à travers les transnationales de la communication, ce qu’il est arrivé et ce qu’il continue d’arriver en Palestine n’est pas – disons-le avec Saïd – un conflit religieux : c’est un conflit politique marqué au sceau du colonialisme et de l’impérialisme ; ce n’est pas un conflit millénaire : c’est un conflit contemporain ; ce n’est pas un conflit qui est né au Moyen-Orient : c’est un conflit qui est né en Europe.
Quel était et quel est encore le nœud du conflit ? Le fait qu’on privilégie dans les discussions et les analyses la sécurité d’Israël, jamais celle de la Palestine. L’histoire récente le corrobore : il suffit de rappeler la nouvelle équipée génocidaire déclenchée à Gaza par Israël à travers l’opération Plomb fondu.
On ne saurait ramener la sécurité de la Palestine à la simple reconnaissance d’un gouvernement autonome et d’un contrôle policier limités dans ses « enclaves » de la Rive Ouest du Jourdain et de la bande de Gaza, tout en ignorant non seulement la création de l’État palestinien dans les frontières antérieures à 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, les droits de ses nationaux et le droit de son peuple à l’autodétermination, mais encore le droit à la compensation et le droit au retour de la moitié de la population palestinienne dispersée dans le monde entier, aux termes de la Résolution 194.
Il est incroyable qu’un pays, Israël, qui doit son existence à une résolution de l’Assemblée générale puisse mépriser à ce point les résolutions émanant des Nations Unies ! Voilà ce que dénonçait le père Miguel D’Escoto quand il réclamait la fin du massacre de la population de Gaza fin 2008 et début 2009.
[…]
On ne saurait ignorer la crise des Nations Unies. J’ai soutenu en 2005, devant cette même Assemblée générale, que le modèle des Nations Unies périclitait. Le fait que le débat sur la question de Palestine ait été ajourné et qu’on soit en train de le saboter ouvertement en est une nouvelle confirmation.
Washington ne cesse de répéter depuis plusieurs jours qu’il opposera son veto, au Conseil de sécurité, à ce qui sera une résolution majoritaire de l’Assemblée générale : à la reconnaissance de la Palestine comme membre de plein droit de l’ONU. Nous avons d’ores et déjà déploré, aux côtés des nations sœurs qui constituent l’Alliance bolivarienne des peuples de Notre Amérique (ALBA), dans la Déclaration de reconnaissance de l’État de Palestine, qu’une aspiration si juste soit bloquée par ce biais. L’Empire, nous le savons tous, prétend dans ce cas comme dans d’autres imposer un deux-poids-deux-mesures dans l’arène internationale : c’est là la double morale yankee qui, tout en violant le droit international en Libye, permet à Israël de faire ce qu’il lui chante, devenant ainsi le principal complice du génocide que la barbarie sioniste commet contre les Palestiniens. Je rappelle une phrase de Saïd qui met bien le doigt sur la plaie : compte tenu des intérêts d’Israël aux États-Unis, la politique de ce pays au Moyen-Orient est donc israélocentriste.
Je voudrais conclure en faisant entendre la voix de Mahmoud Darwish dans un poème mémorable Sur cette terre :
Il y a sur cette terre ce qui mérite de vivre
Il y a sur cette terre,
Le commencement des commencements,
La fin des fins.
On l’appelait Palestine et on l’appelle désormais Palestine.
Madame, je mérite, parce que vous êtes ma dame,
Je mérite de vivre.
Elle continuera de s’appeler la Palestine. La Palestine vivra et vaincra ! Vive la Palestine libre, souveraine et indépendante !
Hugo Chávez Frías
Président de la République bolivarienne du Venezuela
Quand la session s’est ouverte le lendemain matin, ses mots étaient gravés dans le cœur et l’esprit des délégués réunis.
Le dirigeant bolivarien n’est pas un ennemi du peuple juif. Fort de sa sensibilité si particulière, il hait profondément le crime brutal que les nazis ont commis contre des enfants, des femmes et des hommes, jeunes ou vieux, dans les camps de concentration où – faut-il le rappeler, bien que personne ne le mentionne ? – les gitans ont été victimes de crimes atroces et d’une tentative d’extermination, et où des centaines de milliers de Russes ont aussi péri en tant que race inférieure selon les conceptions raciales nazies.
De retour dans son pays en provenance de Cuba, le jeudi 22 septembre au soir, il s’est référé, indigné, au discours prononcé par Barack Obama aux Nations Unies. Je l’ai rarement entendu parler avec un tel désenchantement d’un dirigeant qu’il traitait jusque-là avec un certain respect en tant que victime de la propre histoire de discrimination raciale aux États-Unis, dont il conservait un souvenir respectueux découlant de leurs échanges au Sommet de Trinité-et-Tobago, mais qu’il n’aurait jamais cru capable d’agir comme un George W. Bush :
« Hier, nous avons écouté une série de discours, et avant-hier aussi, aux Nations Unies, des discours précis comme celui de la président Dilma Rousseff, des discours d’une grande charge morale comme celui du président Evo Morales, mais aussi un discours, celui du président Obama, qu’on pourrait qualifier de monument au cynisme. Oui, un cynisme, peint sur son propre visage qui était d’ailleurs tout un poème ! Obama lançant un appel à la paix, vous imaginez un peu ? Au nom de quelle morale ? Oui, un monument historique au cynisme, ce discours du président Obama.
« On a aussi entendu des discours précis, ouvrant des voies : celui du président Lugo, celui de la présidente argentine, fixant des positions courageuses face au monde. »
Une fois la session inaugurée à New York, mercredi 21 septembre au matin, par le discours de la présidente brésilienne, le président étasunien est monté à la tribune et a pris la parole :
Depuis presque sept décennies, quand bien même les Nations Unies ont contribué à empêcher une troisième guerre mondiale, nous vivons encore dans un monde balafré par les conflits et tourmenté par la pauvreté. Quand bien même nous proclamons notre amour de la paix et notre haine de la guerre, le monde reste en proie à des troubles qui nous mettent tous en danger.
Je serais curieux de savoir à quel moment, selon Obama, l’ONU a empêché une troisième guerre mondiale !
Je suis entré en fonction alors que les États-Unis livraient deux guerres. Qui plus est, les extrémistes violents qui nous ont fait entrer en guerre en premier lieu – Oussama ben Laden et son organisation Al-Qaeda – avaient toujours les coudées franches. Aujourd’hui, nous avons fixé un nouveau cap.
Les opérations militaires des USA en Iraq vont prendre fin d’ici à la fin de l’année. Nous allons avoir des relations normales avec un pays souverain, membre de la communauté des nations. Ce partenariat égal se renforcera grâce à notre soutien à l’Iraq, à son gouvernement et à ses forces de sécurité, à son peuple et à ses aspirations.
De quel pays parle vraiment Obama?
Tout en mettant fin à la guerre en Iraq, les États-Unis et nos partenaires de la coalition ont commencé une transition en Afghanistan. D’ici à 2014, un gouvernement afghan et des forces de sécurité toujours plus capables entreprendront d’assumer la responsabilité de l’avenir du pays. Et à mesure qu’ils le feront, nous retirerons nos forces tout en construisant un partenariat durable avec le peuple afghan.
Nul ne doute, donc, que la marée de la guerre est en train de refluer.
Quand je suis entré en fonction, à peu près 180 000 Étasuniens servaient en Afghanistan et en Iraq. D’ici la fin de l’année, leur quantité aura diminué de moitié et continuera de diminuer. Ceci est capital pour la souveraineté de l’Iraq et de l’Afghanistan, et tout aussi essentiel pour le renforcement des USA dans la mesure où nous édifions notre nation chez nous.
De plus, nous allons finir ces guerres en position de force. Voilà dix ans, il y avait une plaie béante ouverte et des amas d’acier tordus, un cœur brisé au centre de cette ville-ci. La nouvelle tour qui se dresse au Grounds Zéro symbolise la renaissance de New York, tandis qu’Al Qaeda est soumis aujourd’hui à plus de pressions que jamais, que son leadership s’est dégradé, et qu’Oussama ben Laden, quelqu’un qui a tué de milliers de personnes dans des dizaines de pays, ne mettra plus jamais la paix du monde en péril.
De qui Ben Laden a-t-il été l’allié ? Qui donc l’a entraîné et armé pour combattre les Soviétiques en Afghanistan ? Pas les socialistes ni les révolutionnaires, en tout cas, nulle part au monde !
Eh bien, oui, cette décennie a été difficile. Mais nous sommes aujourd’hui au carrefour de l’Histoire, et nous avons l’occasion de nous acheminer décisivement vers la paix. Mais, pour ce faire, nous devons en revenir à la sagesse de ceux qui ont créé cette institution. La Charte des Nations Unies nous appelle à « joindre nos forces pour maintenir la paix et la sécurité internationales ». […]
Qui donc a des bases militaires partout dans le monde? Qui donc est le plus gros exportateur d’armes ? Qui donc possède des centaines de satellites espions ? Qui donc investit plus d’un billion de dollars par an en dépenses militaires ?
[…] Cette année a été une époque de transformation extraordinaire. Toujours plus de nations ont progressé pour maintenir la paix et la sécurité internationales. Toujours plus d’individus réclament le droit universel de vivre dans la liberté et la dignité.
Il a cité les cas du Soudan du Sud et de la Côte-d’Ivoire. Sans dire, bien entendu, que, dans le premier, les transnationales yankees se sont précipitées sur les réserves pétrolière de ce nouvel État dont le président a dit à l’Assemblée générale même des Nations Unies qu’il s’agissait d’une ressource précieuse, mais épuisable, et a proposé de l’utiliser d’une manière rationnelle et optimale.
Dans le cas de la Côte-d’Ivoire, Obama n’a pas dit non plus que la paix y a été instaurée avec l’appui des soldats colonialistes d’un membre éminent de la belliqueuse OTAN qui vient de larguer des milliers de bombes sur la Libye.
Obama a mentionné ensuite la Tunisie, attribuant aux États-Unis le mérite du mouvement populaire qui y a renversé un gouvernement allié de l’impérialisme.
Plus étonnant encore : Obama prétend ignorer que les États-Unis ont été les responsables de l’installation en Égypte d’un gouvernement tyrannique et corrompu, celui d’Hosni Moubarak, qui, bafouant les principes de Nasser, s’allia à l’impérialisme, vola à son pays des dizaines de milliards et asservit ce peuple courageux.
Voilà un an, l’Égypte avait connu le même président depuis presque trente ans. Mais, pendant dix-huit jours, les yeux du monde ont été tournés vers la place Taghir où des Égyptiens de tous les horizons – hommes et femmes, jeunes et vieux, musulmans et chrétiens – réclamaient leurs droits universels. Nous avons vu dans ces manifestants la force morale de la non-violence qui a illuminé le monde, de la Nouvelle-Delhi à Varsovie, de Selma à l’Afrique du Sud, et nous avons su que le changement était arrivé en Égypte et dans le monde arabe.
[…] Face aux balles et aux bombes, le peuple libyen a refusé jour après jour de renoncer à cette liberté. Et quand il a été menacé par ce genre d’atrocités massives qui a si souvent sévi au siècle dernier, les Nations Unies ont fait la fête à leur Charte, le Conseil de sécurité a autorisé toutes les mesures requises pour éviter un massacre, la Ligue arabe a réclamé cet effort, des nations arabes ont rejoint la coalition conduite par l’OTAN qui a barré la route aux forces de Kadhafi.
[..] Hier, les dirigeants de la nouvelle Libye ont pris place ici, parmi nous, de plein droit, et cette semaine les États-Unis rouvrent leur ambassade à Tripoli.
Voici comment la communauté internationale est censée fonctionner : des nations qui s’unissent au nom de la paix et de la sécurité ; des individus qui réclament leurs droits. Maintenant, nous avons tous la responsabilité d’appuyer la nouvelle Libye, le nouveau gouvernement libyen qui doit relever le défi de transformer ce moment de promesse en une paix juste et durable pour tous les Libyens.
Oui, cette année a été remarquable. Le régime de Kadhafi est terminé. Gbagbo, ben Ali, Moubarak ne sont plus au pouvoir. Oussama ben Laden est parti, et l’idée que le changement ne peut arriver que par la violence a été ensevelie avec lui.
Quelle façon euphémique de liquider la question Ben Laden ! Quelles qu’aient été les responsabilités de cet ancien allié, il a été exécuté d’une balle en plein visage devant sa femme et ses enfants, puis lancé en mer depuis un porte-avions, en violation des mœurs et des traditions religieuses de plus d’un milliard de croyants et des principes juridiques élémentaires fixés dans tous les systèmes pénaux. De telles méthodes ne conduisent pas à la paix et n’y conduiront jamais !
Il a affirmé aussitôt après :
Quelque chose se passe dans notre monde. Ce n’est pas parce que les choses se sont déroulées d’une certaine façon par le passé qu’elles se dérouleront de la même manière à l’avenir. La dalle humiliante de la corruption et de la tyrannie est en train de se soulever. Les dictateurs sont mis en demeure. La technologie met le pouvoir aux mains du peuple. Les jeunes refusent fortement la dictature et rejettent le mensonge selon lequel des races, des peuples, des religions, des ethnies ne désirent pas la démocratie. La promesse écrite sur le papier : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits », est toujours plus à portée de la main.
[…] L’aune de notre succès est si les gens peuvent vivre dans une liberté, une dignité et une sécurité durables. Et les Nations Unies et leurs États membres doivent jouer leur rôle pour soutenir ces aspirations essentielles. Et nous avons encore du pain sur la planche.
Puis Obama s’en est pris à un autre pays musulman où, on le sait, ses services secrets et ceux d’Israël assassinent systématiquement les meilleurs scientifiques en matière de technologie militaire.
Il a, aussitôt après, menacer la Syrie où l’agressivité yankee peut conduire à un massacre encore plus épouvantable qu’en Libye :
[…] Des hommes, des femmes et des enfants ont été et torturés, emprisonnés et tués par le régime syrien. Des milliers ont été assassinés, dont beaucoup durant la période sainte du Ramadan. Des milliers d’autres ont fui à travers la frontière. Le peuple syrien a fait preuve de dignité et de courage dans sa quête de la justice, protestant pacifiquement, s’asseyant en silence dans les rues, mourant pour les mêmes valeurs que cette institution-ci est censée défendre. Et la question pour nous est claire : allons-nous appuyer le peuple syrien ou allons-nous appuyer ses oppresseurs ?
L’ONU a déjà appliqué de dures sanctions aux dirigeants syriens. Nous soutenons un transfert de pouvoir qui réponde au peuple syrien, et beaucoup de nos alliés nous ont rejoints dans cet effort. Mais, pour le bien de la Syrie et pour la paix et la sécurité dans le monde, nous devons tous parler d’une seule voix : il n’y a plus d’excuses pour ne pas agir. Il est temps que le Conseil de sécurité des Nations Unies sanctionne le régime syrien et appuie le peuple syrien.
Reste-t-il, par hasard, un pays qui soit à l’abri des menaces belliqueuses de cet illustre défenseur de la sécurité et de la paix internationales ? Qui donc a concédé de telles prérogatives aux États-Unis ?
Nous devons répondre aux appels au changement dans cette région. Au Yémen, des hommes des femmes et des enfants se réunissent tous les jours par milliers dans les rues et sur les places dans l’espoir que leur détermination et l’effusion de sang l’emporteront sur un système corrompu. Les Etats-Unis appuient ces aspirations. Nous devons œuvrer avec les voisins du Yémen et avec nos partenaires dans le monde pour chercher une voie qui conduise à une passation pacifique de pouvoir de la part du président Saleh et à l’organisation dans les meilleurs délais d’élections justes et libres.
Au Bahreïn, des mesures ont été prises pour démarrer la réforme et la responsabilité. Nous en sommes satisfaits, mais il en faut plus. Les États-Unis sont des proches amis du Bahreïn, et nous continuerons d’appeler le gouvernement et le principal bloc d’opposition – le Wifaq – à poursuivre un dialogue sérieux qui apporte les changements pacifiques que désire le peuple. Nous croyons que le patriotisme qui maintient les Bahreïnis ensemble doit être plus puissant que le sectarisme qui les déchirerait. Ce sera dur, mais c’est possible.
Obama se garde bien de dire qu’il s’y trouve une des plus grandes bases militaires étasuniennes de la région et que les transnationales yankees contrôlent et manipulent à leur guise les plus grandes réserves de pétrole et de gaz d’Arabie saoudite et des Émirats arabes.
Nous croyons que chaque nation doit suivre son propre chemin pour satisfaire aux aspirations des peuples. Les États-Unis ne sauraient espérer être d’accord avec les vues politiques de chaque personne ou de chaque individu. Mais nous défendrons toujours les droits universels que prône cette Assemblée. Ces droits dépendent d’élections libres et justes, d’une gouvernance transparente et responsable, du respect des droits des femmes et des minorités, d’une justice égale pour tous et équitable. Voilà ce que méritent nos peuples. Tels sont les facteurs d’une paix appelé à durer.
De plus, les États-Unis continueront d’appuyer les nations en transition vers la démocratie par plus de commerce et d’investissements, afin que la liberté soit accompagnée des chances. Nous renforcerons notre engagement avec les gouvernements, mais aussi avec la société civile – les étudiants, les hommes d’affaire, les partis politiques et la presse. Nous avons interdit aux violateurs des droits humains d’entrer dans notre pays. Et nous avons sanctionné ceux qui les bafouent à l’étranger. Et nous serons toujours la voix de ceux qui ont été bâillonnés.
Après ce long laïus, l’insigne Prix Nobel de la paix a abordé la question épineuse de son alliance avec Israël, un pays qui ne figure pas, comme chacun sait, parmi les détenteurs privilégiés d’un des systèmes les plus modernes d’armes atomiques et de vecteurs capables d’atteindre des cibles lointaines. Obama sait pertinemment combien cette politique est arbitraire et impopulaire.
Je sais maintenant, en particulier cette semaine, que, pour beaucoup dans cette salle, il est un point qui apparaît comme un test pour ces principes et un test pour la politique étrangère étasunienne : le conflit entre Israël et les Palestiniens.
Voilà un an, de cette même tribune, j’ai lancé un appel à une Palestine indépendante. Je croyais alors et je le crois encore, que le peuple palestinien mérite son État. Mais j’ai aussi affirmé qu’une paix authentique ne pouvait se faire qu’entre les Israéliens et les Palestiniens eux-mêmes. Un an après, malgré les efforts intenses consentis par les États-Unis et d’autres acteurs, les parties n’ont toujours pas comblé leurs différends. Devant cette impasse, j’ai avancé une nouvelle base de négociations en mai dernier. Cette base est claire. Chacun de vous la connaît. Les Israéliens doivent savoir que tout accord leur garantira la sécurité. Les Palestiniens méritent de savoir ce que sera la base territoriale de leur État.
Je sais que beaucoup sont frustrés par ce manque de progrès. Moi aussi, je vous l’assure. En fait, la question n’est pas le but que nous cherchons, mais comment l’atteindre. […] La paix demande qu’on travaille dur. La paix ne viendra pas à travers des déclarations et des résolutions des Nations Unies – si c’était si facile, elle aurait déjà été faite. Somme toute, ce sont les Israéliens et les Palestiniens qui doivent vivre côte à côte. Somme toute, ce sont les Israéliens et les Palestiniens, et pas nous, qui doivent tomber d’accord sur les points qui les divisent : les frontières et la sécurité, les réfugiés et Jérusalem.
Somme toute, la paix dépend d’un compromis entre des gens qui sont appelés à vivre ensemble bien longtemps après que nous ayons prononcé nos discours, bien après que nos scrutins aient été dépouillés.
Il s’est lancé ensuite dans une longue tirade pour expliquer l’inexplicable et justifier l’injustifiable :
[…] Il est incontestable que les Palestiniens ont vu cet espoir [un État souverain] retardé durant trop longtemps. C’est justement parce que nous croyons si fort aux aspirations du peuple palestinien que les États-Unis ont investi tant de temps et tant d’efforts dans la construction d’un État palestinien, et dans les négociations qui peuvent aboutir à un État palestinien.
Mais qu’on nous comprenne bien: l’engagement des États-Unis envers la sécurité d’Israël est inébranlable. Notre amitié avec Israël est profonde et durable. […]
[…]
Le peuple juif a forgé un État réussi sur sa patrie historique. Israël mérite d’être reconnu. Il mérite des relations normales avec ses voisins. Et les amis des Palestiniens ne leur rendent aucun service en ignorant cette vérité […]
[…] Chaque partie a des aspirations légitimes, et c’est bien cet aspect-là qui rend la paix si difficile. Et l’on ne pourra sortir de l’impasse que lorsque chaque partie se mettra dans la peau de l’autre, de façon que chaque partie voie le monde à travers les yeux de l’autre. Voilà ce que nous devons encourager. Voilà ce que nous devons promouvoir.
En attendant, les Palestiniens sont toujours bannis de leur patrie ; leurs logements sont détruits par de monstrueux engins mécaniques, et un mur odieux, bien plus élevé que celui de Berlin, les sépare les uns des autres. Obama aurait mieux fait de reconnaître que les Israéliens eux-mêmes sont désormais las de voir les ressources de leur pays gaspillées en dépenses militaires, ce qui les prive de la paix et de l’accès à des moyens de vie élémentaires. À l’instar des Palestiniens, ils souffrent les conséquences de ces politiques imposées par les États-Unis et par les secteurs les plus militaristes et les plus réactionnaires de l’État sioniste.
Tout en relevant ces défis de conflit et de révolution, nous devons reconnaître aussi et nous rappeler que […] la paix véritable dépend de la création des chances qui rendent la vie digne d’être vécue. Pour ce faire, nous devons faire face aux ennemis communs de l’humanité : les armes atomiques et la pauvreté, l’ignorance et les maladies. […]
On n’y entend goutte à ce galimatias du président étasunien devant l’Assemblée générale ?
N’empêche qu’il prône aussitôt après son inintelligible philosophie :
Pour éloigner le spectre de la destruction massive, nous devons œuvrer de concert pour poursuivre la paix et la sécurité dans un monde exempt d’armes nucléaires. Ces deux dernières années, nous nous sommes engagés sur cette voie. Depuis notre Sommet de Washington sur la sécurité nucléaire, près d’une cinquantaine de nations ont pris des mesures pour garantir leur matériau nucléaire contre les terroristes et les contrebandiers.
Peut-il exister pire terrorisme que la politique agressive et belliciste d’un pays dont l’arsenal d’armes atomiques peut détruire plusieurs fois la vie humaine sur cette planète ?
Mais Obama continue de nous faire des promesses :
Les États-Unis continueront de travailler à l’interdiction des essais d’armes nucléaires et de la production de la matière fissile nécessaire à leur production.
Et nous avons commencé à marcher dans la bonne direction. Et les États-Unis se sont engagés à remplir leurs obligations. Mais, tout en les remplissant, nous avons renforcé les traites et les institutions qui contribuent à stopper la prolifération de ces armes. […]
Le gouvernement iranien ne peut prouver que son programme est pacifique. […]
Quelle scie, de nouveau ! Mais cette fois-ci l’Iran n’est pas seul : il est en compagnie de la République démocratique et populaire de Corée.
La Corée du Nord doit prendre des mesures concrètes pour renoncer à ses armes et à son attitude belligérante contre le Sud. Il existe un avenir de plus grandes possibilités pour les peuples de ces nations si leurs gouvernements respectent leurs obligations internationales. Mais s’ils continuent de marcher à l’écart du droit international, ils devront faire l’objet de plus fortes mesures de pression et d’isolement. C’est ce que réclame notre attachement à la paix et à la sécurité.
À suivre demain.
Fidel Castro Ruz
Le 25 septembre 2011
19 h 36
Cette réunion annuelle demande un gros effort et constitue une dure épreuve pour ceux qui occupent les plus hautes responsabilités politiques dans bien des pays. Quant aux amateurs de cet art, qui ne sont pas peu nombreux dans la mesure où il touche vitalement tout le monde, il leur est difficile d’échapper à la tentation d’observer ce spectacle interminable, quoiqu’instructif.
Il existe tout d’abord une foule de thème épineux et de conflits d’intérêts. Un grand nombre de participants doivent prendre position au sujet de faits qui constituent des violations de principes flagrantes. Ainsi, quelle position adopter devant les massacres de l’OTAN en Libye ? Quel gouvernement souhaite-t-il vraiment laisser un témoignage qu’il a appuyé le crime monstrueux des États-Unis et de leurs alliés de l’OTAN dont les avions dernier cri, avec ou sans pilote, ont réalisé plus de vingt mille missions d’attaque contre un petit État du Tiers-monde d’à peine six millions d’habitants, alléguant des mêmes prétextes qu’ils ont avancés hier pour attaquer ou envahir la Serbie, l’Afghanistan, l’Iraq, et qu’ils avancent aujourd’hui pour menacer de le faire contre la Syrie ou n’importe quel autre pays du monde ?
Or, n’est-ce donc pas le gouvernement de l’État hôte de l’ONU qui a réalisé la boucherie du Vietnam, du Laos et du Cambodge, l’attaque mercenaire de la baie des Cochons à Cuba, l’invasion de Saint-Domingue, la « sale guerre » au Nicaragua, l’occupation de la Grenade, l’attaque du Panama et le massacre de ses habitants d’El Chorrillo ? Qui donc a fomenté les coups d’États militaires et les tueries au Chili, en Argentine et en Uruguay, qui se sont soldés par des dizaines de milliers de morts et de disparus ? Je ne parle pas de faits survenus voilà cinq cents ans quand les Espagnols inaugurèrent le génocide en Amérique ou voilà deux cents ans, quand les Yankees exterminaient les Indiens aux États-Unis ou esclavageaient les Africains, bien que, selon la Déclaration de Philadelphie, « tous les hommes naissent libres et égaux » ; non, je parle de faits survenus ces dernières décennies et survenant aujourd’hui même.
On ne saurait manquer de rappeler et d’évoquer ces faits face à un événement aussi important et aussi marquant que cette session de l’Organisation des Nations Unies qui met à l’épreuve la fermeté politique et la morale des gouvernements.
Beaucoup y représentent des pays petits et pauvres qui ont besoin de l’appui et de la coopération internationale, de la technologie, des marchés et des crédits que les puissances capitalistes développées ont manipulés à leur guise.
Malgré le monopole que les médias exercent d’une manière éhontée et les méthodes fascistes auxquelles recourent les États-Unis et leurs alliés pour berner et duper l’opinion mondiale, la résistance des peuples se durcit, et l’on peut le constater dans les débats en cours aux Nations Unies.
De nombreux dirigeants du Tiers-monde ont, malgré les obstacles et les contradictions susmentionnés, exposé leurs idées avec courage. Ainsi, on ne perçoit plus dans les voix des gouvernements latino-américains et caribéens le honteux accent lèche-bottes, manière OEA, qui caractérisait les prises de position des chefs d’État ces dernières décennies. Deux d’entre eux se sont adressés à l’Assemblée générale, et tous deux, le président bolivarien Hugo Chávez, sang-mêlé des races qui forme le peuple vénézuélien, et Evo Morales, de la pure lignée millénaire des indigènes, ont présenté leurs vues à cette session, le premier à travers un message, le second en direct pour répondre au discours du président yankee.
La chaîne Telesur a transmis les trois prises de position, ce qui a permis de connaître, dès mardi soir, 20 septembre, le message du président Chávez que Walter Martínez a lu à son programme Dossier. Obama, lui, a pris la parole mercredi matin, en tant que chef d’État du pays hôte de l’ONU, et Evo Morales l’a fait ce même jour en début d’après-midi. Pour faire court, je reprendrai les paragraphes essentiels de chaque texte.
Chávez n’a pas pu assister personnellement au sommet des Nations Unies, parce que douze années de lutte inlassable, sans un jour de repos, ont menacé sa santé et mis sa vie en danger et qu’il se bat aujourd’hui avec courage pour se rétablir pleinement. Mais il ne pouvait pas ne pas aborder le point le plus épineux de cette session historique dans son message courageux que je reproduis presque intégralement :
Je m’adresse à l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies […] pour ratifier aujourd’hui et en ce lieu l’appui total du Venezuela à la reconnaissance de l’État de Palestine, au droit de la Palestine de se convertir en un État libre, souverain et indépendant. Il s’agit là d’un acte de justice historique envers un peuple qui porte en soi depuis toujours toute la douleur et toute la souffrance du monde,
Le grand philosophe français Gilles Deleuze a dit, empruntant l’accent de la vérité […] : « La cause palestinienne est avant tout l’ensemble des injustices que ce peuple a souffert et continue de souffrir. » Il est aussi – oserai-je ajouter – une volonté de résistance permanente et irrépressible qui est d’ores et déjà inscrite dans la mémoire héroïque de la condition humaine. […] Mahmoud Darwish, cette voix infinie de la Palestine possible, nous parle depuis le sentiment et la conscience de cet amour :
Qu’avons-nous besoin du souvenir
Le Carmel est en nous
Et sur nos paupières pousse l’herbe de Galilée
Ne dis pas : Que ne courrions-nous pas comme un fleuve pour le rejoindre
Nous sommes dans la chair de notre pays
Il est en nous
Contre ceux qui soutiennent à tort que ce que le peuple palestinien a souffert n’est pas un génocide, Deleuze soutient avec une lucidité implacable : « D’un bout à l’autre, il s’agira de faire comme si le peuple palestinien, non seulement ne devait plus être, mais n’avait jamais été. » C’est là - comment dire ? – le degré zéro du génocide : décréter qu’un peuple n’existe pas ; lui nier le droit à l’existence.
[…] Aussi la solution du conflit du Moyen-Orient passe-t-elle forcément par la justice à rendre au peuple palestinien : telle est la seule voie si l’on veut conquérir la paix.
L’on souffre et l’on s’indigne de constater que ceux qui ont subi l’un des pires génocides de l'Histoire se sont convertis en bourreaux du peuple palestinien ; l’on souffre et l’on s’indigne de constater que le legs de l’Holocauste est la Nakba. Et l’on s’indigne tout court de constater que le sionisme continue de recourir au chantage de l’antisémitisme contre ceux qui s’opposent à ses sévices et à ses crimes. Israël a instrumentalisé et instrumentalise d’une façon éhontée et vile la mémoire des victimes. Et il le fait pour pouvoir agir en toute impunité contre la Palestine. Il n’est pas oiseux, soit dit en passant, de rappeler que l’antisémitisme est une plaie occidentale, européenne, dont les Arabes ne sont pas partie prenante. N’oublions pas en plus que c’est le peuple sémite palestinien qui souffre de l’épuration ethnique pratiquée par l’État colonialiste israélien.
Qu’on me comprenne bien : autre chose est refuser l’antisémitisme, autre chose, et très différente, d’accepter passivement que la barbarie sioniste impose au peuple palestinien un régime d’apartheid. D’un point de vue éthique, quiconque refuse le premier doit condamner le second.
…le sionisme, comme vision du monde, est foncièrement raciste. Les affirmations de Golda Meir en sont, dans le cynisme atterrant, la preuve criante : « Comment pourrions-nous rendre les territoires occupés ? Il n’y a personne à qui les rendre ! Ce qu’on appelle les Palestiniens n’existe pas. Ce n’est pas comme on pensait : qu’il existait un peuple dit palestinien, qui se considère lui-même palestinien, et qu’à notre arrivée nous avons expulsé et auquel nous avons enlevé son pays. Non, ils n’existaient pas. »
[…]
Lisez et relisez donc ce document qui est passé à l’Histoire comme la Déclaration de Balfour de 1917 : le gouvernement britannique s’arrogeait la faculté de promettre aux juifs un foyer national en Palestine, méconnaissant délibérément la présence de ses habitants et leur volonté. Et rappelons que chrétiens et musulmans ont vécu en paix, des siècles durant, en Terre sainte jusqu’à ce que le sionisme ait entrepris de la revendiquer comme sa propriété entière et exclusive.
Rappelons encore [..] qu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le peuple palestinien verrait sa tragédie empirer par son expulsion à la fois de son territoire et de l’Histoire. La résolution 181 des Nations Unies – ignominieuse et illégale – recommanda en 1947 la partition de la Palestine en un État juif, en un État arabe et en une zone sous contrôle international (Jérusalem et Bethléem), concédant ainsi […] 56 p. 100 du territoire au sionisme pour qu’il y constitue son État. Cette Résolution violait de fait le droit international et bafouait d’une manière flagrante la volonté des grandes majorités arabes : le droit des peuples à l’autodétermination devenait lettre morte.
[…]
…contrairement à ce qu’Israël et les États-Unis prétendent faire accroire au monde à travers les transnationales de la communication, ce qu’il est arrivé et ce qu’il continue d’arriver en Palestine n’est pas – disons-le avec Saïd – un conflit religieux : c’est un conflit politique marqué au sceau du colonialisme et de l’impérialisme ; ce n’est pas un conflit millénaire : c’est un conflit contemporain ; ce n’est pas un conflit qui est né au Moyen-Orient : c’est un conflit qui est né en Europe.
Quel était et quel est encore le nœud du conflit ? Le fait qu’on privilégie dans les discussions et les analyses la sécurité d’Israël, jamais celle de la Palestine. L’histoire récente le corrobore : il suffit de rappeler la nouvelle équipée génocidaire déclenchée à Gaza par Israël à travers l’opération Plomb fondu.
On ne saurait ramener la sécurité de la Palestine à la simple reconnaissance d’un gouvernement autonome et d’un contrôle policier limités dans ses « enclaves » de la Rive Ouest du Jourdain et de la bande de Gaza, tout en ignorant non seulement la création de l’État palestinien dans les frontières antérieures à 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, les droits de ses nationaux et le droit de son peuple à l’autodétermination, mais encore le droit à la compensation et le droit au retour de la moitié de la population palestinienne dispersée dans le monde entier, aux termes de la Résolution 194.
Il est incroyable qu’un pays, Israël, qui doit son existence à une résolution de l’Assemblée générale puisse mépriser à ce point les résolutions émanant des Nations Unies ! Voilà ce que dénonçait le père Miguel D’Escoto quand il réclamait la fin du massacre de la population de Gaza fin 2008 et début 2009.
[…]
On ne saurait ignorer la crise des Nations Unies. J’ai soutenu en 2005, devant cette même Assemblée générale, que le modèle des Nations Unies périclitait. Le fait que le débat sur la question de Palestine ait été ajourné et qu’on soit en train de le saboter ouvertement en est une nouvelle confirmation.
Washington ne cesse de répéter depuis plusieurs jours qu’il opposera son veto, au Conseil de sécurité, à ce qui sera une résolution majoritaire de l’Assemblée générale : à la reconnaissance de la Palestine comme membre de plein droit de l’ONU. Nous avons d’ores et déjà déploré, aux côtés des nations sœurs qui constituent l’Alliance bolivarienne des peuples de Notre Amérique (ALBA), dans la Déclaration de reconnaissance de l’État de Palestine, qu’une aspiration si juste soit bloquée par ce biais. L’Empire, nous le savons tous, prétend dans ce cas comme dans d’autres imposer un deux-poids-deux-mesures dans l’arène internationale : c’est là la double morale yankee qui, tout en violant le droit international en Libye, permet à Israël de faire ce qu’il lui chante, devenant ainsi le principal complice du génocide que la barbarie sioniste commet contre les Palestiniens. Je rappelle une phrase de Saïd qui met bien le doigt sur la plaie : compte tenu des intérêts d’Israël aux États-Unis, la politique de ce pays au Moyen-Orient est donc israélocentriste.
Je voudrais conclure en faisant entendre la voix de Mahmoud Darwish dans un poème mémorable Sur cette terre :
Il y a sur cette terre ce qui mérite de vivre
Il y a sur cette terre,
Le commencement des commencements,
La fin des fins.
On l’appelait Palestine et on l’appelle désormais Palestine.
Madame, je mérite, parce que vous êtes ma dame,
Je mérite de vivre.
Elle continuera de s’appeler la Palestine. La Palestine vivra et vaincra ! Vive la Palestine libre, souveraine et indépendante !
Hugo Chávez Frías
Président de la République bolivarienne du Venezuela
Quand la session s’est ouverte le lendemain matin, ses mots étaient gravés dans le cœur et l’esprit des délégués réunis.
Le dirigeant bolivarien n’est pas un ennemi du peuple juif. Fort de sa sensibilité si particulière, il hait profondément le crime brutal que les nazis ont commis contre des enfants, des femmes et des hommes, jeunes ou vieux, dans les camps de concentration où – faut-il le rappeler, bien que personne ne le mentionne ? – les gitans ont été victimes de crimes atroces et d’une tentative d’extermination, et où des centaines de milliers de Russes ont aussi péri en tant que race inférieure selon les conceptions raciales nazies.
De retour dans son pays en provenance de Cuba, le jeudi 22 septembre au soir, il s’est référé, indigné, au discours prononcé par Barack Obama aux Nations Unies. Je l’ai rarement entendu parler avec un tel désenchantement d’un dirigeant qu’il traitait jusque-là avec un certain respect en tant que victime de la propre histoire de discrimination raciale aux États-Unis, dont il conservait un souvenir respectueux découlant de leurs échanges au Sommet de Trinité-et-Tobago, mais qu’il n’aurait jamais cru capable d’agir comme un George W. Bush :
« Hier, nous avons écouté une série de discours, et avant-hier aussi, aux Nations Unies, des discours précis comme celui de la président Dilma Rousseff, des discours d’une grande charge morale comme celui du président Evo Morales, mais aussi un discours, celui du président Obama, qu’on pourrait qualifier de monument au cynisme. Oui, un cynisme, peint sur son propre visage qui était d’ailleurs tout un poème ! Obama lançant un appel à la paix, vous imaginez un peu ? Au nom de quelle morale ? Oui, un monument historique au cynisme, ce discours du président Obama.
« On a aussi entendu des discours précis, ouvrant des voies : celui du président Lugo, celui de la présidente argentine, fixant des positions courageuses face au monde. »
Une fois la session inaugurée à New York, mercredi 21 septembre au matin, par le discours de la présidente brésilienne, le président étasunien est monté à la tribune et a pris la parole :
Depuis presque sept décennies, quand bien même les Nations Unies ont contribué à empêcher une troisième guerre mondiale, nous vivons encore dans un monde balafré par les conflits et tourmenté par la pauvreté. Quand bien même nous proclamons notre amour de la paix et notre haine de la guerre, le monde reste en proie à des troubles qui nous mettent tous en danger.
Je serais curieux de savoir à quel moment, selon Obama, l’ONU a empêché une troisième guerre mondiale !
Je suis entré en fonction alors que les États-Unis livraient deux guerres. Qui plus est, les extrémistes violents qui nous ont fait entrer en guerre en premier lieu – Oussama ben Laden et son organisation Al-Qaeda – avaient toujours les coudées franches. Aujourd’hui, nous avons fixé un nouveau cap.
Les opérations militaires des USA en Iraq vont prendre fin d’ici à la fin de l’année. Nous allons avoir des relations normales avec un pays souverain, membre de la communauté des nations. Ce partenariat égal se renforcera grâce à notre soutien à l’Iraq, à son gouvernement et à ses forces de sécurité, à son peuple et à ses aspirations.
De quel pays parle vraiment Obama?
Tout en mettant fin à la guerre en Iraq, les États-Unis et nos partenaires de la coalition ont commencé une transition en Afghanistan. D’ici à 2014, un gouvernement afghan et des forces de sécurité toujours plus capables entreprendront d’assumer la responsabilité de l’avenir du pays. Et à mesure qu’ils le feront, nous retirerons nos forces tout en construisant un partenariat durable avec le peuple afghan.
Nul ne doute, donc, que la marée de la guerre est en train de refluer.
Quand je suis entré en fonction, à peu près 180 000 Étasuniens servaient en Afghanistan et en Iraq. D’ici la fin de l’année, leur quantité aura diminué de moitié et continuera de diminuer. Ceci est capital pour la souveraineté de l’Iraq et de l’Afghanistan, et tout aussi essentiel pour le renforcement des USA dans la mesure où nous édifions notre nation chez nous.
De plus, nous allons finir ces guerres en position de force. Voilà dix ans, il y avait une plaie béante ouverte et des amas d’acier tordus, un cœur brisé au centre de cette ville-ci. La nouvelle tour qui se dresse au Grounds Zéro symbolise la renaissance de New York, tandis qu’Al Qaeda est soumis aujourd’hui à plus de pressions que jamais, que son leadership s’est dégradé, et qu’Oussama ben Laden, quelqu’un qui a tué de milliers de personnes dans des dizaines de pays, ne mettra plus jamais la paix du monde en péril.
De qui Ben Laden a-t-il été l’allié ? Qui donc l’a entraîné et armé pour combattre les Soviétiques en Afghanistan ? Pas les socialistes ni les révolutionnaires, en tout cas, nulle part au monde !
Eh bien, oui, cette décennie a été difficile. Mais nous sommes aujourd’hui au carrefour de l’Histoire, et nous avons l’occasion de nous acheminer décisivement vers la paix. Mais, pour ce faire, nous devons en revenir à la sagesse de ceux qui ont créé cette institution. La Charte des Nations Unies nous appelle à « joindre nos forces pour maintenir la paix et la sécurité internationales ». […]
Qui donc a des bases militaires partout dans le monde? Qui donc est le plus gros exportateur d’armes ? Qui donc possède des centaines de satellites espions ? Qui donc investit plus d’un billion de dollars par an en dépenses militaires ?
[…] Cette année a été une époque de transformation extraordinaire. Toujours plus de nations ont progressé pour maintenir la paix et la sécurité internationales. Toujours plus d’individus réclament le droit universel de vivre dans la liberté et la dignité.
Il a cité les cas du Soudan du Sud et de la Côte-d’Ivoire. Sans dire, bien entendu, que, dans le premier, les transnationales yankees se sont précipitées sur les réserves pétrolière de ce nouvel État dont le président a dit à l’Assemblée générale même des Nations Unies qu’il s’agissait d’une ressource précieuse, mais épuisable, et a proposé de l’utiliser d’une manière rationnelle et optimale.
Dans le cas de la Côte-d’Ivoire, Obama n’a pas dit non plus que la paix y a été instaurée avec l’appui des soldats colonialistes d’un membre éminent de la belliqueuse OTAN qui vient de larguer des milliers de bombes sur la Libye.
Obama a mentionné ensuite la Tunisie, attribuant aux États-Unis le mérite du mouvement populaire qui y a renversé un gouvernement allié de l’impérialisme.
Plus étonnant encore : Obama prétend ignorer que les États-Unis ont été les responsables de l’installation en Égypte d’un gouvernement tyrannique et corrompu, celui d’Hosni Moubarak, qui, bafouant les principes de Nasser, s’allia à l’impérialisme, vola à son pays des dizaines de milliards et asservit ce peuple courageux.
Voilà un an, l’Égypte avait connu le même président depuis presque trente ans. Mais, pendant dix-huit jours, les yeux du monde ont été tournés vers la place Taghir où des Égyptiens de tous les horizons – hommes et femmes, jeunes et vieux, musulmans et chrétiens – réclamaient leurs droits universels. Nous avons vu dans ces manifestants la force morale de la non-violence qui a illuminé le monde, de la Nouvelle-Delhi à Varsovie, de Selma à l’Afrique du Sud, et nous avons su que le changement était arrivé en Égypte et dans le monde arabe.
[…] Face aux balles et aux bombes, le peuple libyen a refusé jour après jour de renoncer à cette liberté. Et quand il a été menacé par ce genre d’atrocités massives qui a si souvent sévi au siècle dernier, les Nations Unies ont fait la fête à leur Charte, le Conseil de sécurité a autorisé toutes les mesures requises pour éviter un massacre, la Ligue arabe a réclamé cet effort, des nations arabes ont rejoint la coalition conduite par l’OTAN qui a barré la route aux forces de Kadhafi.
[..] Hier, les dirigeants de la nouvelle Libye ont pris place ici, parmi nous, de plein droit, et cette semaine les États-Unis rouvrent leur ambassade à Tripoli.
Voici comment la communauté internationale est censée fonctionner : des nations qui s’unissent au nom de la paix et de la sécurité ; des individus qui réclament leurs droits. Maintenant, nous avons tous la responsabilité d’appuyer la nouvelle Libye, le nouveau gouvernement libyen qui doit relever le défi de transformer ce moment de promesse en une paix juste et durable pour tous les Libyens.
Oui, cette année a été remarquable. Le régime de Kadhafi est terminé. Gbagbo, ben Ali, Moubarak ne sont plus au pouvoir. Oussama ben Laden est parti, et l’idée que le changement ne peut arriver que par la violence a été ensevelie avec lui.
Quelle façon euphémique de liquider la question Ben Laden ! Quelles qu’aient été les responsabilités de cet ancien allié, il a été exécuté d’une balle en plein visage devant sa femme et ses enfants, puis lancé en mer depuis un porte-avions, en violation des mœurs et des traditions religieuses de plus d’un milliard de croyants et des principes juridiques élémentaires fixés dans tous les systèmes pénaux. De telles méthodes ne conduisent pas à la paix et n’y conduiront jamais !
Il a affirmé aussitôt après :
Quelque chose se passe dans notre monde. Ce n’est pas parce que les choses se sont déroulées d’une certaine façon par le passé qu’elles se dérouleront de la même manière à l’avenir. La dalle humiliante de la corruption et de la tyrannie est en train de se soulever. Les dictateurs sont mis en demeure. La technologie met le pouvoir aux mains du peuple. Les jeunes refusent fortement la dictature et rejettent le mensonge selon lequel des races, des peuples, des religions, des ethnies ne désirent pas la démocratie. La promesse écrite sur le papier : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits », est toujours plus à portée de la main.
[…] L’aune de notre succès est si les gens peuvent vivre dans une liberté, une dignité et une sécurité durables. Et les Nations Unies et leurs États membres doivent jouer leur rôle pour soutenir ces aspirations essentielles. Et nous avons encore du pain sur la planche.
Puis Obama s’en est pris à un autre pays musulman où, on le sait, ses services secrets et ceux d’Israël assassinent systématiquement les meilleurs scientifiques en matière de technologie militaire.
Il a, aussitôt après, menacer la Syrie où l’agressivité yankee peut conduire à un massacre encore plus épouvantable qu’en Libye :
[…] Des hommes, des femmes et des enfants ont été et torturés, emprisonnés et tués par le régime syrien. Des milliers ont été assassinés, dont beaucoup durant la période sainte du Ramadan. Des milliers d’autres ont fui à travers la frontière. Le peuple syrien a fait preuve de dignité et de courage dans sa quête de la justice, protestant pacifiquement, s’asseyant en silence dans les rues, mourant pour les mêmes valeurs que cette institution-ci est censée défendre. Et la question pour nous est claire : allons-nous appuyer le peuple syrien ou allons-nous appuyer ses oppresseurs ?
L’ONU a déjà appliqué de dures sanctions aux dirigeants syriens. Nous soutenons un transfert de pouvoir qui réponde au peuple syrien, et beaucoup de nos alliés nous ont rejoints dans cet effort. Mais, pour le bien de la Syrie et pour la paix et la sécurité dans le monde, nous devons tous parler d’une seule voix : il n’y a plus d’excuses pour ne pas agir. Il est temps que le Conseil de sécurité des Nations Unies sanctionne le régime syrien et appuie le peuple syrien.
Reste-t-il, par hasard, un pays qui soit à l’abri des menaces belliqueuses de cet illustre défenseur de la sécurité et de la paix internationales ? Qui donc a concédé de telles prérogatives aux États-Unis ?
Nous devons répondre aux appels au changement dans cette région. Au Yémen, des hommes des femmes et des enfants se réunissent tous les jours par milliers dans les rues et sur les places dans l’espoir que leur détermination et l’effusion de sang l’emporteront sur un système corrompu. Les Etats-Unis appuient ces aspirations. Nous devons œuvrer avec les voisins du Yémen et avec nos partenaires dans le monde pour chercher une voie qui conduise à une passation pacifique de pouvoir de la part du président Saleh et à l’organisation dans les meilleurs délais d’élections justes et libres.
Au Bahreïn, des mesures ont été prises pour démarrer la réforme et la responsabilité. Nous en sommes satisfaits, mais il en faut plus. Les États-Unis sont des proches amis du Bahreïn, et nous continuerons d’appeler le gouvernement et le principal bloc d’opposition – le Wifaq – à poursuivre un dialogue sérieux qui apporte les changements pacifiques que désire le peuple. Nous croyons que le patriotisme qui maintient les Bahreïnis ensemble doit être plus puissant que le sectarisme qui les déchirerait. Ce sera dur, mais c’est possible.
Obama se garde bien de dire qu’il s’y trouve une des plus grandes bases militaires étasuniennes de la région et que les transnationales yankees contrôlent et manipulent à leur guise les plus grandes réserves de pétrole et de gaz d’Arabie saoudite et des Émirats arabes.
Nous croyons que chaque nation doit suivre son propre chemin pour satisfaire aux aspirations des peuples. Les États-Unis ne sauraient espérer être d’accord avec les vues politiques de chaque personne ou de chaque individu. Mais nous défendrons toujours les droits universels que prône cette Assemblée. Ces droits dépendent d’élections libres et justes, d’une gouvernance transparente et responsable, du respect des droits des femmes et des minorités, d’une justice égale pour tous et équitable. Voilà ce que méritent nos peuples. Tels sont les facteurs d’une paix appelé à durer.
De plus, les États-Unis continueront d’appuyer les nations en transition vers la démocratie par plus de commerce et d’investissements, afin que la liberté soit accompagnée des chances. Nous renforcerons notre engagement avec les gouvernements, mais aussi avec la société civile – les étudiants, les hommes d’affaire, les partis politiques et la presse. Nous avons interdit aux violateurs des droits humains d’entrer dans notre pays. Et nous avons sanctionné ceux qui les bafouent à l’étranger. Et nous serons toujours la voix de ceux qui ont été bâillonnés.
Après ce long laïus, l’insigne Prix Nobel de la paix a abordé la question épineuse de son alliance avec Israël, un pays qui ne figure pas, comme chacun sait, parmi les détenteurs privilégiés d’un des systèmes les plus modernes d’armes atomiques et de vecteurs capables d’atteindre des cibles lointaines. Obama sait pertinemment combien cette politique est arbitraire et impopulaire.
Je sais maintenant, en particulier cette semaine, que, pour beaucoup dans cette salle, il est un point qui apparaît comme un test pour ces principes et un test pour la politique étrangère étasunienne : le conflit entre Israël et les Palestiniens.
Voilà un an, de cette même tribune, j’ai lancé un appel à une Palestine indépendante. Je croyais alors et je le crois encore, que le peuple palestinien mérite son État. Mais j’ai aussi affirmé qu’une paix authentique ne pouvait se faire qu’entre les Israéliens et les Palestiniens eux-mêmes. Un an après, malgré les efforts intenses consentis par les États-Unis et d’autres acteurs, les parties n’ont toujours pas comblé leurs différends. Devant cette impasse, j’ai avancé une nouvelle base de négociations en mai dernier. Cette base est claire. Chacun de vous la connaît. Les Israéliens doivent savoir que tout accord leur garantira la sécurité. Les Palestiniens méritent de savoir ce que sera la base territoriale de leur État.
Je sais que beaucoup sont frustrés par ce manque de progrès. Moi aussi, je vous l’assure. En fait, la question n’est pas le but que nous cherchons, mais comment l’atteindre. […] La paix demande qu’on travaille dur. La paix ne viendra pas à travers des déclarations et des résolutions des Nations Unies – si c’était si facile, elle aurait déjà été faite. Somme toute, ce sont les Israéliens et les Palestiniens qui doivent vivre côte à côte. Somme toute, ce sont les Israéliens et les Palestiniens, et pas nous, qui doivent tomber d’accord sur les points qui les divisent : les frontières et la sécurité, les réfugiés et Jérusalem.
Somme toute, la paix dépend d’un compromis entre des gens qui sont appelés à vivre ensemble bien longtemps après que nous ayons prononcé nos discours, bien après que nos scrutins aient été dépouillés.
Il s’est lancé ensuite dans une longue tirade pour expliquer l’inexplicable et justifier l’injustifiable :
[…] Il est incontestable que les Palestiniens ont vu cet espoir [un État souverain] retardé durant trop longtemps. C’est justement parce que nous croyons si fort aux aspirations du peuple palestinien que les États-Unis ont investi tant de temps et tant d’efforts dans la construction d’un État palestinien, et dans les négociations qui peuvent aboutir à un État palestinien.
Mais qu’on nous comprenne bien: l’engagement des États-Unis envers la sécurité d’Israël est inébranlable. Notre amitié avec Israël est profonde et durable. […]
[…]
Le peuple juif a forgé un État réussi sur sa patrie historique. Israël mérite d’être reconnu. Il mérite des relations normales avec ses voisins. Et les amis des Palestiniens ne leur rendent aucun service en ignorant cette vérité […]
[…] Chaque partie a des aspirations légitimes, et c’est bien cet aspect-là qui rend la paix si difficile. Et l’on ne pourra sortir de l’impasse que lorsque chaque partie se mettra dans la peau de l’autre, de façon que chaque partie voie le monde à travers les yeux de l’autre. Voilà ce que nous devons encourager. Voilà ce que nous devons promouvoir.
En attendant, les Palestiniens sont toujours bannis de leur patrie ; leurs logements sont détruits par de monstrueux engins mécaniques, et un mur odieux, bien plus élevé que celui de Berlin, les sépare les uns des autres. Obama aurait mieux fait de reconnaître que les Israéliens eux-mêmes sont désormais las de voir les ressources de leur pays gaspillées en dépenses militaires, ce qui les prive de la paix et de l’accès à des moyens de vie élémentaires. À l’instar des Palestiniens, ils souffrent les conséquences de ces politiques imposées par les États-Unis et par les secteurs les plus militaristes et les plus réactionnaires de l’État sioniste.
Tout en relevant ces défis de conflit et de révolution, nous devons reconnaître aussi et nous rappeler que […] la paix véritable dépend de la création des chances qui rendent la vie digne d’être vécue. Pour ce faire, nous devons faire face aux ennemis communs de l’humanité : les armes atomiques et la pauvreté, l’ignorance et les maladies. […]
On n’y entend goutte à ce galimatias du président étasunien devant l’Assemblée générale ?
N’empêche qu’il prône aussitôt après son inintelligible philosophie :
Pour éloigner le spectre de la destruction massive, nous devons œuvrer de concert pour poursuivre la paix et la sécurité dans un monde exempt d’armes nucléaires. Ces deux dernières années, nous nous sommes engagés sur cette voie. Depuis notre Sommet de Washington sur la sécurité nucléaire, près d’une cinquantaine de nations ont pris des mesures pour garantir leur matériau nucléaire contre les terroristes et les contrebandiers.
Peut-il exister pire terrorisme que la politique agressive et belliciste d’un pays dont l’arsenal d’armes atomiques peut détruire plusieurs fois la vie humaine sur cette planète ?
Mais Obama continue de nous faire des promesses :
Les États-Unis continueront de travailler à l’interdiction des essais d’armes nucléaires et de la production de la matière fissile nécessaire à leur production.
Et nous avons commencé à marcher dans la bonne direction. Et les États-Unis se sont engagés à remplir leurs obligations. Mais, tout en les remplissant, nous avons renforcé les traites et les institutions qui contribuent à stopper la prolifération de ces armes. […]
Le gouvernement iranien ne peut prouver que son programme est pacifique. […]
Quelle scie, de nouveau ! Mais cette fois-ci l’Iran n’est pas seul : il est en compagnie de la République démocratique et populaire de Corée.
La Corée du Nord doit prendre des mesures concrètes pour renoncer à ses armes et à son attitude belligérante contre le Sud. Il existe un avenir de plus grandes possibilités pour les peuples de ces nations si leurs gouvernements respectent leurs obligations internationales. Mais s’ils continuent de marcher à l’écart du droit international, ils devront faire l’objet de plus fortes mesures de pression et d’isolement. C’est ce que réclame notre attachement à la paix et à la sécurité.
À suivre demain.
Fidel Castro Ruz
Le 25 septembre 2011
19 h 36
jeudi 15 septembre 2011
El Club de Solidaridad con Cuba José Martí ratifica su apoyo a la excarcelación los Cinco
HAITI, 6 de mayo de 2011.- El joven líder haitiano Nicola Ronel, Presidente del Club de Solidaridad con Cuba José Martí, en una emisión especial en la estación radial Voi de l’île (Voz de la Isla), se unió a las miles de denuncias que, desde diversas geografías, rechazan el bochornoso veredicto que pone en la calle a un terrorista confeso, mientras Cinco hombres dignos permanecen injustamente condenados en cárceles norteamericanas.
Ronel dio lectura de la Declaración redactada y firmada por la organización que encabeza, rechazando este vergonzante fallo judicial y la Declaración emitida por el Ministerio de Relaciones Exteriores de Cuba al respecto. Estas fueron combinadas con acertados comentarios sobre los Cinco compatriotas cubanos y los actos criminales cometidos por Posada Carriles, en su visceral odio hacia la Revolución Cubana y sus líderes. De igual modo hizo llegar un fraternal saludo a los galenos cubanos, que a diario trabajan con abnegación y profesionalidad por mejorar la salud y la calidad de vida de la población de Haití.
El compromiso de Cuba por la vida crece, como se multiplica también el compromiso de las personas honestas y consecuentes por la verdad y la justicia.
Ronel dio lectura de la Declaración redactada y firmada por la organización que encabeza, rechazando este vergonzante fallo judicial y la Declaración emitida por el Ministerio de Relaciones Exteriores de Cuba al respecto. Estas fueron combinadas con acertados comentarios sobre los Cinco compatriotas cubanos y los actos criminales cometidos por Posada Carriles, en su visceral odio hacia la Revolución Cubana y sus líderes. De igual modo hizo llegar un fraternal saludo a los galenos cubanos, que a diario trabajan con abnegación y profesionalidad por mejorar la salud y la calidad de vida de la población de Haití.
El compromiso de Cuba por la vida crece, como se multiplica también el compromiso de las personas honestas y consecuentes por la verdad y la justicia.
Venezuela ratifica solicitud de la liberación de los Cinco Héroes cubanos
El pueblo y Gobierno venezolanos reiteran su solidaridad con la lucha por la liberación de los Cinco Héroes cubanos, apresados hace 13 años por el Gobierno de Estados Unidos.
El 12 de septiembre de 1998, Gerardo Hernández, Ramón Labañino, Antonio Guerrero, Fernando González y René González fueron secuestrados por el Gobierno estadounidense por defender y alertar a Cuba por los atentados que organizaciones terroristas preparaban en Miami contra la isla.
Esos ciudadanos fueron encarcelados por fuerzas de seguridad y 13 años después continúan encarcelados, en un proceso judicial caracterizado por las irregularidades.
“Más temprano que tarde esta lucha será coronada con la victoria de la liberación y la denuncia ante la comunidad internacional”, afirmó hoy el canciller Nicolás dijo Maduro, quien participa en el acto en solidaridad con los Cinco Héroes, que se realiza en el Teatro Principal, en el centro de Caracas
Recalcó que la lucha por la libertad de los Cinco debe ser “una gran causa moral de nuestra región, de toda América Latina”, pues “eran cinco hombres que formaban parte de un esfuerzo fenomenal y legítimo del pueblo cubano para defenderse de las mafias terroristas”.
Por su parte, el presidente de la Asamblea Nacional diputado Fernando Soto, afirmó que "sólo con un movimiento popular, con la opinión pública mundial y con un movimiento por la libertad en Estados Unidos lograremos la liberación plena de los héroes cubanos, porque lo que se ha hecho es un exabrupto jurídico como nunca en la historia".
Soto participó en una ofrenda floral realizada ante la estatua de El Libertador Simón Bolívar en la Plaza Bolívar de Caracas, en la que estuvieron Magali Llort, madre de Fernando González; la abogada de los familiares de los cubanos detenidos, Nuris Piñero; la esposa de René González, Olga Salanueva, y la coordinadora del Comité Internacional por los Cinco, Graciela Ramírez, así como el embajador cubano en Venezuela, Rogelio Polanco.
El Diputado manifestó que "estamos ayudando con una jornada de carácter mundial, no sólo en Venezuela y en Cuba, sino en América Latina y el mundo; es una movilización a escala mundial, para exigir la libertad plena y la repatriación de los cincos hacia Cuba".
Enfatizó que Venezuela continuará dándoles su apoyo.
Por su parte, el embajador Polanco señaló que "hoy estamos denunciando, una vez más, la injusticia, y por eso agradecemos al pueblo venezolano los esfuerzos de solidaridad con los Cincos, quienes son los acreedores de la orden Simón Bolívar".
"Mientras hoy se habla de la lucha antiterrorista y se recuerda un hecho atroz como los atentados a las Torres Gemelas hace 10 años, nosotros estamos rindiendo homenaje a los verdaderos luchadores. Si el pueblo norteamericano hubiese sabido la verdad sobre la actuación de los cinco compatriotas hoy en lugar de estar presos, hubieran sido condecorados por Estados Unidos", agregó.
Agencia Venezolana de Noticias (AVN) (Lunes 12/09/2011) GA
El 12 de septiembre de 1998, Gerardo Hernández, Ramón Labañino, Antonio Guerrero, Fernando González y René González fueron secuestrados por el Gobierno estadounidense por defender y alertar a Cuba por los atentados que organizaciones terroristas preparaban en Miami contra la isla.
Esos ciudadanos fueron encarcelados por fuerzas de seguridad y 13 años después continúan encarcelados, en un proceso judicial caracterizado por las irregularidades.
“Más temprano que tarde esta lucha será coronada con la victoria de la liberación y la denuncia ante la comunidad internacional”, afirmó hoy el canciller Nicolás dijo Maduro, quien participa en el acto en solidaridad con los Cinco Héroes, que se realiza en el Teatro Principal, en el centro de Caracas
Recalcó que la lucha por la libertad de los Cinco debe ser “una gran causa moral de nuestra región, de toda América Latina”, pues “eran cinco hombres que formaban parte de un esfuerzo fenomenal y legítimo del pueblo cubano para defenderse de las mafias terroristas”.
Por su parte, el presidente de la Asamblea Nacional diputado Fernando Soto, afirmó que "sólo con un movimiento popular, con la opinión pública mundial y con un movimiento por la libertad en Estados Unidos lograremos la liberación plena de los héroes cubanos, porque lo que se ha hecho es un exabrupto jurídico como nunca en la historia".
Soto participó en una ofrenda floral realizada ante la estatua de El Libertador Simón Bolívar en la Plaza Bolívar de Caracas, en la que estuvieron Magali Llort, madre de Fernando González; la abogada de los familiares de los cubanos detenidos, Nuris Piñero; la esposa de René González, Olga Salanueva, y la coordinadora del Comité Internacional por los Cinco, Graciela Ramírez, así como el embajador cubano en Venezuela, Rogelio Polanco.
El Diputado manifestó que "estamos ayudando con una jornada de carácter mundial, no sólo en Venezuela y en Cuba, sino en América Latina y el mundo; es una movilización a escala mundial, para exigir la libertad plena y la repatriación de los cincos hacia Cuba".
Enfatizó que Venezuela continuará dándoles su apoyo.
Por su parte, el embajador Polanco señaló que "hoy estamos denunciando, una vez más, la injusticia, y por eso agradecemos al pueblo venezolano los esfuerzos de solidaridad con los Cincos, quienes son los acreedores de la orden Simón Bolívar".
"Mientras hoy se habla de la lucha antiterrorista y se recuerda un hecho atroz como los atentados a las Torres Gemelas hace 10 años, nosotros estamos rindiendo homenaje a los verdaderos luchadores. Si el pueblo norteamericano hubiese sabido la verdad sobre la actuación de los cinco compatriotas hoy en lugar de estar presos, hubieran sido condecorados por Estados Unidos", agregó.
Agencia Venezolana de Noticias (AVN) (Lunes 12/09/2011) GA
Himno nacional de haiti
KLEB JOSE MARTI HAITI
www.klebjosemartihaiti.blogspot.com
himno nacional de Haiti en frances :
El himno nacional se llama : la dessalinienne. El fue compuesto en 1904,ocasion del bicentenario de la independencia nacional bajo el gobierno del presidente Nord alexis por dos haitianos. Las palabras son de Justin Lherisson y la musica es de Nicolas geffrard.
Texto en frances :
I- Pour le pays, pour les ancêtres
Marchons unis, marchons unis
Dans nos rangs point de traîtres
Du sol soyons seuls maîtres
Marchons unis, marchons unis
Pour le pays, pour les ancêtres
Marchons, marchons, marchons unis
Pour le pays, pour les ancêtres
II - Pour les aïeux, pour la patrie
Béchons joyeux, béchons joyeux
Quand le champ fructifie
L'âme se fortifie
Béchons joyeux, béchons joyeux
Pour les aïeux, pour la Patrie
Béchons, béchons, béchons joyeux
Pour les aïeux, pour la Patrie
III - Pour le pays et pour nos pères
Formons des fils, formons des fils
Libres, forts et prospères
Toujours nous serons frères
Formons des fils, formons des fils
Pour le pays et pour nos pères
Formons, formons, formons des fils
Pour le pays et pour nos pères
IV - Pour les aïeux, pour la patrie
Ô Dieu des preux, ô Dieu des preux
Sous ta garde infinie
Prends nos droits, notre vie
Ô Dieu des preux, ô Dieu des preux
Pour les aïeux, pour la Patrie
Ô Dieu, ô Dieu, ô Dieu des preux
Pour les aïeux, pour la Patrie
V - Pour le drapeau, pour la Patrie
Mourir est beau, mourir est beau
Notre passé nous crie :
Ayez l'âme aguerrie
Mourir est beau, mourir est beau
Pour le drapeau, pour la Patrie
Mourir, mourir, mourir est beau
Pour le drapeau, pour la Patrie
Preparado por : Nicolas Ronel,presidente del Club jose marti cabo haitiano
www.klebjosemartihaiti.blogspot.com
himno nacional de Haiti en frances :
El himno nacional se llama : la dessalinienne. El fue compuesto en 1904,ocasion del bicentenario de la independencia nacional bajo el gobierno del presidente Nord alexis por dos haitianos. Las palabras son de Justin Lherisson y la musica es de Nicolas geffrard.
Texto en frances :
I- Pour le pays, pour les ancêtres
Marchons unis, marchons unis
Dans nos rangs point de traîtres
Du sol soyons seuls maîtres
Marchons unis, marchons unis
Pour le pays, pour les ancêtres
Marchons, marchons, marchons unis
Pour le pays, pour les ancêtres
II - Pour les aïeux, pour la patrie
Béchons joyeux, béchons joyeux
Quand le champ fructifie
L'âme se fortifie
Béchons joyeux, béchons joyeux
Pour les aïeux, pour la Patrie
Béchons, béchons, béchons joyeux
Pour les aïeux, pour la Patrie
III - Pour le pays et pour nos pères
Formons des fils, formons des fils
Libres, forts et prospères
Toujours nous serons frères
Formons des fils, formons des fils
Pour le pays et pour nos pères
Formons, formons, formons des fils
Pour le pays et pour nos pères
IV - Pour les aïeux, pour la patrie
Ô Dieu des preux, ô Dieu des preux
Sous ta garde infinie
Prends nos droits, notre vie
Ô Dieu des preux, ô Dieu des preux
Pour les aïeux, pour la Patrie
Ô Dieu, ô Dieu, ô Dieu des preux
Pour les aïeux, pour la Patrie
V - Pour le drapeau, pour la Patrie
Mourir est beau, mourir est beau
Notre passé nous crie :
Ayez l'âme aguerrie
Mourir est beau, mourir est beau
Pour le drapeau, pour la Patrie
Mourir, mourir, mourir est beau
Pour le drapeau, pour la Patrie
Preparado por : Nicolas Ronel,presidente del Club jose marti cabo haitiano
dimanche 11 septembre 2011
Que le parece esta declaracion?
Declaración ante el Consejo de Seguridad Sobre Haiti
6 de abril de 2011
Excelentísimo Señor Presidente Santos de Colombia,
Excelentísimo Señor Presidente Préval, de Haití,
Excelentísimo Señor Presidente Clinton, Enviado Especial de las Naciones Unidas para Haití,
Distinguidos Ministros,
Excelencias,
Señoras y Señores,
Ante todo, deseo dar las gracias al Presidente de Colombia, Sr. Santos Calderón, por haber convocado este debate de alto nivel durante la Presidencia de su país del Consejo de Seguridad.
En momentos en que el mundo atraviesa numerosas crisis, es importante que reiteremos nuestro compromiso colectivo con Haití.
Agradezco sobre todo al Grupo de Amigos de Haití y a los países que aportan contingentes y fuerzas de policía su inquebrantable apoyo.
Deseo también expresar mi profundo agradecimiento a mi Representante Especial, Sr. Edmond Mulet, por su liderazgo y abnegación, así como al Enviado Especial de las Naciones Unidas, el Presidente Clinton, por sus contribuciones a la reconstrucción de Haití y su defensa inspiradora en interés del país.
Excelencias,
Nos reunimos en momentos en que los haitianos y sus asociados internacionales intentan consolidar los progresos alcanzados tras las elecciones presidenciales y legislativas celebradas el mes pasado.
Todos nos sentimos muy alentados porque la segunda ronda de votación fue pacífica.
Felicito al pueblo de Haití por ese importante paso hacia la consolidación de la democracia.
Ese logro se basa en los progresos que Haití ha alcanzado, con el apoyo de la Misión de Estabilización de las Naciones Unidas en Haití, en materia de seguridad, respeto de las libertades fundamentales y fin de los actos de violencia patrocinados por el Estado que se perpetraron con impunidad durante tanto tiempo.
Hoy la prensa haitiana goza de mayor libertad que en cualquier otro momento en la historia del país. Los tugurios urbanos ya no están controlados por bandas delictivas. La Policía Nacional se ha convertido en una institución capaz y en la que se confía.
Elogio al Presidente Préval y a su Gobierno por el papel que han desempeñado en esos logros. Como el Presidente Préval dejará la Presidencia el mes próximo, aprovecho esta oportunidad para expresarle mi más profundo agradecimiento por su liderazgo y la valiosa contribución que ha hecho a la reconstrucción de su país después de tantos retos difíciles, incluido el terremoto ocurrido el año pasado. Insto al próximo Gobierno de Haití a que aproveche ese legado de tolerancia política y respeto de los derechos humanos.
Excelencias, distinguidos miembros del Consejo,
La recuperación y la reconstrucción van cobrando impulso poco a poco. Se ha eliminado más del 20% del total de aproximadamente 10 millones de metros cúbicos de escombros.
El número de personas afectadas por el terremoto que vive en campamentos ha disminuido, de más de 1,5 millones en julio del año pasado a 680.000 hoy. Lamentablemente, parte de esa disminución no ha sido del todo voluntaria, y muchas de las personas que viven en campamentos corren el riesgo de ser desalojadas por la fuerza.
La epidemia de cólera parece haberse estabilizado. Ha disminuido el número de nuevos casos, y la tasa de mortalidad a nivel nacional se mantiene en el 1,8%. Sin embargo, sólo inversiones a gran escala en el sistema de agua y saneamiento de Haití lo protegerán de otro brote y, con la partida de algunos organismos humanitarios de los centros de tratamiento del cólera y campamentos se corre el riesgo de que la prestación de servicios sea escasa.
El llamamiento relacionado con el cólera recibió una financiación del 45%, pero el llamamiento general para Haití ha recibido tan sólo el 10% de la financiación solicitada. Se necesita con carácter urgente más apoyo financiero. La estrecha coordinación entre los organismos de las Naciones Unidas, la Comisión Provisional para la Recuperación de Haití y el nuevo Gobierno también será fundamental.
Excelencias, Damas y caballeros,
Si bien efectivamente se han alcanzado importantes progresos, Haití sigue enfrentando retos difíciles.
La economía del país se halla en una situación de total deterioro. Las instituciones públicas apenas pueden brindar servicios fundamentales. Millones de haitianos siguen dependiendo de la asistencia de organizaciones no gubernamentales para satisfacer sus necesidades más básicas. Muchas mujeres y niñas viven con el miedo de la violencia sexual.
Sin el estado de derecho, la paz y la prosperidad duraderas serán difíciles de alcanzar.
El sistema judicial de Haití casi no funciona. En sus cárceles hay un peligroso hacinamiento. Los registros de propiedad no son fiables o no existen. Los gastos públicos a menudo carecen de transparencia.
Por lo tanto, los ciudadanos han perdido la confianza en el Estado y los inversores siguen reacios a hacer negocios en Haití.
La reforma del estado de derecho debe ser una de las mayores prioridades para el nuevo Presidente de Haití.
Sr. Presidente, Excelencias, Damas y caballeros,
El pueblo de Haití espera que el nuevo Gobierno y el Parlamento cumplan. Como prueba de su compromiso con el cambio, el Parlamento entrante debe completar el proceso de enmienda de la Constitución antes de que el próximo Presidente asuma el poder.
La comunidad internacional debe también aprovechar esa oportunidad para comenzar de nuevo. La asistencia debe potenciar a los agentes e instituciones haitianos, no prolongar su dependencia.
Las Naciones Unidas seguirán respaldando al Gobierno de Haití y su pueblo en la noble y necesaria labor de crear un futuro más justo y próspero.
Muchas gracias, Señor Presidente.
6 de abril de 2011
Excelentísimo Señor Presidente Santos de Colombia,
Excelentísimo Señor Presidente Préval, de Haití,
Excelentísimo Señor Presidente Clinton, Enviado Especial de las Naciones Unidas para Haití,
Distinguidos Ministros,
Excelencias,
Señoras y Señores,
Ante todo, deseo dar las gracias al Presidente de Colombia, Sr. Santos Calderón, por haber convocado este debate de alto nivel durante la Presidencia de su país del Consejo de Seguridad.
En momentos en que el mundo atraviesa numerosas crisis, es importante que reiteremos nuestro compromiso colectivo con Haití.
Agradezco sobre todo al Grupo de Amigos de Haití y a los países que aportan contingentes y fuerzas de policía su inquebrantable apoyo.
Deseo también expresar mi profundo agradecimiento a mi Representante Especial, Sr. Edmond Mulet, por su liderazgo y abnegación, así como al Enviado Especial de las Naciones Unidas, el Presidente Clinton, por sus contribuciones a la reconstrucción de Haití y su defensa inspiradora en interés del país.
Excelencias,
Nos reunimos en momentos en que los haitianos y sus asociados internacionales intentan consolidar los progresos alcanzados tras las elecciones presidenciales y legislativas celebradas el mes pasado.
Todos nos sentimos muy alentados porque la segunda ronda de votación fue pacífica.
Felicito al pueblo de Haití por ese importante paso hacia la consolidación de la democracia.
Ese logro se basa en los progresos que Haití ha alcanzado, con el apoyo de la Misión de Estabilización de las Naciones Unidas en Haití, en materia de seguridad, respeto de las libertades fundamentales y fin de los actos de violencia patrocinados por el Estado que se perpetraron con impunidad durante tanto tiempo.
Hoy la prensa haitiana goza de mayor libertad que en cualquier otro momento en la historia del país. Los tugurios urbanos ya no están controlados por bandas delictivas. La Policía Nacional se ha convertido en una institución capaz y en la que se confía.
Elogio al Presidente Préval y a su Gobierno por el papel que han desempeñado en esos logros. Como el Presidente Préval dejará la Presidencia el mes próximo, aprovecho esta oportunidad para expresarle mi más profundo agradecimiento por su liderazgo y la valiosa contribución que ha hecho a la reconstrucción de su país después de tantos retos difíciles, incluido el terremoto ocurrido el año pasado. Insto al próximo Gobierno de Haití a que aproveche ese legado de tolerancia política y respeto de los derechos humanos.
Excelencias, distinguidos miembros del Consejo,
La recuperación y la reconstrucción van cobrando impulso poco a poco. Se ha eliminado más del 20% del total de aproximadamente 10 millones de metros cúbicos de escombros.
El número de personas afectadas por el terremoto que vive en campamentos ha disminuido, de más de 1,5 millones en julio del año pasado a 680.000 hoy. Lamentablemente, parte de esa disminución no ha sido del todo voluntaria, y muchas de las personas que viven en campamentos corren el riesgo de ser desalojadas por la fuerza.
La epidemia de cólera parece haberse estabilizado. Ha disminuido el número de nuevos casos, y la tasa de mortalidad a nivel nacional se mantiene en el 1,8%. Sin embargo, sólo inversiones a gran escala en el sistema de agua y saneamiento de Haití lo protegerán de otro brote y, con la partida de algunos organismos humanitarios de los centros de tratamiento del cólera y campamentos se corre el riesgo de que la prestación de servicios sea escasa.
El llamamiento relacionado con el cólera recibió una financiación del 45%, pero el llamamiento general para Haití ha recibido tan sólo el 10% de la financiación solicitada. Se necesita con carácter urgente más apoyo financiero. La estrecha coordinación entre los organismos de las Naciones Unidas, la Comisión Provisional para la Recuperación de Haití y el nuevo Gobierno también será fundamental.
Excelencias, Damas y caballeros,
Si bien efectivamente se han alcanzado importantes progresos, Haití sigue enfrentando retos difíciles.
La economía del país se halla en una situación de total deterioro. Las instituciones públicas apenas pueden brindar servicios fundamentales. Millones de haitianos siguen dependiendo de la asistencia de organizaciones no gubernamentales para satisfacer sus necesidades más básicas. Muchas mujeres y niñas viven con el miedo de la violencia sexual.
Sin el estado de derecho, la paz y la prosperidad duraderas serán difíciles de alcanzar.
El sistema judicial de Haití casi no funciona. En sus cárceles hay un peligroso hacinamiento. Los registros de propiedad no son fiables o no existen. Los gastos públicos a menudo carecen de transparencia.
Por lo tanto, los ciudadanos han perdido la confianza en el Estado y los inversores siguen reacios a hacer negocios en Haití.
La reforma del estado de derecho debe ser una de las mayores prioridades para el nuevo Presidente de Haití.
Sr. Presidente, Excelencias, Damas y caballeros,
El pueblo de Haití espera que el nuevo Gobierno y el Parlamento cumplan. Como prueba de su compromiso con el cambio, el Parlamento entrante debe completar el proceso de enmienda de la Constitución antes de que el próximo Presidente asuma el poder.
La comunidad internacional debe también aprovechar esa oportunidad para comenzar de nuevo. La asistencia debe potenciar a los agentes e instituciones haitianos, no prolongar su dependencia.
Las Naciones Unidas seguirán respaldando al Gobierno de Haití y su pueblo en la noble y necesaria labor de crear un futuro más justo y próspero.
Muchas gracias, Señor Presidente.
IV rencontre internationale des amis de Cuba a mexico du 6 au 9 Octobre 2011
Du 6 au 9 du mois d'octobre,les amis de cuba vont se reunir a mexico dans le cadre de la 6e rencontre continentale, le KLEB JOSE MARTI du cap haitien vous invite tous amis de Cuba a nous rejoindre a mexico pour ce moment de fraternite inoubliable.
Quand l'animal approche sa mort,il devient plus sauvage et meme cruel
Quand l'animal approche sa mort,il devient plus sauvage et meme cruel
À : 1 Autres1 destinataireCc : destinatairesVous AutresAfficher les détails De :Jose Marti À :Carmen Maury Ce mail est affecté d'une étoile. Dimanche 11 Septembre 2011 15h08Corps du message
Cap haitien ce samedi 10 septembre 2011
il etait 7h du matin,sur les ondes de la Radio Voix de l'ile 94.5 dont Edrice Joseph est le PDG et Nicolas Ronel,le directeur du service Relations publiques et presentateur quand ces deux hommes du micro allaient presenter une emission speciale sur la revolution Cubaine face a la criminalite et l'injustice de l'empire americain. Pendant 90 minutes,ces habitues du micro allaient detailler pour le public qui allait interagir par telephone ce qu'est la revolution Cubaine; cette vision, ce projet de societe tres inspirateur pour l'amerique et les defis qui l'attendent dans un monde largement envahi par le capitalisme brutal et criminel. Au courant de l'emission Nicolas Ronel,president du KLEB JOSE MARTI du cap haitien allait mettre l'accent sur l'Emprisonnement injuste depuis 1998 de 5 Cubains antiterroristes qui defendaient dignement leur patrie contre toute tentative terroriste a l'encontre de l'Ile majeure. Il a aussi evoque la situation de chacun des 5 prisoniers politiques et leur nombre d'annee d'emprisonnement,ce qui allait surprendre les auditeurs car c'est nettement different dans le systeme judiciare haitien. a l'aide des explications claires de Nicolas ronel et edrice joseph,tous deux habitues a voyager aux Etats unis d'amerique,faisant comprendre le vrai visage de l'Empire,sous leur emotion,les auditeurs ont appele les peuples de l'amerique latine a se solidariser pour resister aux emprises mechantes voire diaboliques de l'Empire vampire americain. Pour les plus avises,,ils croient que l'empire va a son declin quand on considere ses dettes exterieures notamment al'egard de la chine dont les fils font injonctions a l'empire de vivre selon ses moyens mais non dans le reve. Pour d'autres ils pensent quand l'animal approche sa mort,il devient plus sauvage voire cruel. somme toute,on etait emerveille de voir le niveau d'interet des freres haitiens en faveur d'une Revolution en vue d'une nouvelle HAITI,trop longtemps pietinee sous les bottes des colons francais,americains et haitiens soumis sans retenue a la solde de l'international capitaliste demesure et efrene. le KLEB JOSE MART et les ORGANISATIONS PRO CUBA en HAITI Demandent: La liberation immediate et sans conditions des 5 Cubains,La levee du BLOCUS suicidaire impose par la bete prophetique sur Cuba et le freinage de l'ingerence dans les affaires des nations de l'Amerique latines. Pour y parvenir,la solidarite est plus que jamais une necessite.
À : 1 Autres1 destinataireCc : destinatairesVous AutresAfficher les détails De :Jose Marti À :Carmen Maury Ce mail est affecté d'une étoile. Dimanche 11 Septembre 2011 15h08Corps du message
Cap haitien ce samedi 10 septembre 2011
il etait 7h du matin,sur les ondes de la Radio Voix de l'ile 94.5 dont Edrice Joseph est le PDG et Nicolas Ronel,le directeur du service Relations publiques et presentateur quand ces deux hommes du micro allaient presenter une emission speciale sur la revolution Cubaine face a la criminalite et l'injustice de l'empire americain. Pendant 90 minutes,ces habitues du micro allaient detailler pour le public qui allait interagir par telephone ce qu'est la revolution Cubaine; cette vision, ce projet de societe tres inspirateur pour l'amerique et les defis qui l'attendent dans un monde largement envahi par le capitalisme brutal et criminel. Au courant de l'emission Nicolas Ronel,president du KLEB JOSE MARTI du cap haitien allait mettre l'accent sur l'Emprisonnement injuste depuis 1998 de 5 Cubains antiterroristes qui defendaient dignement leur patrie contre toute tentative terroriste a l'encontre de l'Ile majeure. Il a aussi evoque la situation de chacun des 5 prisoniers politiques et leur nombre d'annee d'emprisonnement,ce qui allait surprendre les auditeurs car c'est nettement different dans le systeme judiciare haitien. a l'aide des explications claires de Nicolas ronel et edrice joseph,tous deux habitues a voyager aux Etats unis d'amerique,faisant comprendre le vrai visage de l'Empire,sous leur emotion,les auditeurs ont appele les peuples de l'amerique latine a se solidariser pour resister aux emprises mechantes voire diaboliques de l'Empire vampire americain. Pour les plus avises,,ils croient que l'empire va a son declin quand on considere ses dettes exterieures notamment al'egard de la chine dont les fils font injonctions a l'empire de vivre selon ses moyens mais non dans le reve. Pour d'autres ils pensent quand l'animal approche sa mort,il devient plus sauvage voire cruel. somme toute,on etait emerveille de voir le niveau d'interet des freres haitiens en faveur d'une Revolution en vue d'une nouvelle HAITI,trop longtemps pietinee sous les bottes des colons francais,americains et haitiens soumis sans retenue a la solde de l'international capitaliste demesure et efrene. le KLEB JOSE MART et les ORGANISATIONS PRO CUBA en HAITI Demandent: La liberation immediate et sans conditions des 5 Cubains,La levee du BLOCUS suicidaire impose par la bete prophetique sur Cuba et le freinage de l'ingerence dans les affaires des nations de l'Amerique latines. Pour y parvenir,la solidarite est plus que jamais une necessite.
vendredi 15 juillet 2011
KLEB JOSE MARTI DE CABO HAITIANO EN ACCION FORMATIVA
A partir de este Lunes 18 de julio de 2011,El Club de solidaridad con Cuba en haiti JOSE MARTI ofrece una serie de formacion en artesania a favor de 20 de sus miembros en el local de la direccion departamental del ministerio de la cultura de cabo haitiano."Despues del pan la educacion es la primera necesidad de un pueblo". Hace falta ser culto para ser realmente libre.
Kleb Jose Marti en Action formative!
A partir de ce lundi 18 juillet 2010,le Club jose marti offre au local de la Direction departementale du Nord du ministere de la culture une formation en Artisanat à une vingtaine de ses membres.
dimanche 1 mai 2011
fidel hace prueba de gran sabiduria
En su mensaje al pueblo de Cuba, Fidel explica sin dramatismo que traicionaría a su conciencia ocupar una responsabilidad que requiere movilidad y entrega total que no está en condiciones físicas de ofrecer. Aclara que no se trata de una despedida y muestra su deseo de continuar combatiendo como «un soldado de las ideas». El líder de la Revolución Cubana informa que seguirá escribiendo bajo el título “Reflexiones del compañero Fidel”, lo cual constituirá «un arma más del arsenal con la cual se podrá contar»
Queridos compatriotas:
Les prometí el pasado viernes 15 de febrero que en la próxima reflexión abordaría un tema de interés para muchos compatriotas. La misma adquiere esta vez forma de mensaje.
Ha llegado el momento de postular y elegir al Consejo de Estado, su Presidente, Vicepresidentes y Secretario.
Desempeñé el honroso cargo de Presidente a lo largo de muchos años. El 15 de febrero de 1976 se aprobó la Constitución Socialista por voto libre, directo y secreto de más del 95% de los ciudadanos con derecho a votar. La primera Asamblea Nacional se constituyó el 2 de diciembre de ese año y eligió el Consejo de Estado y su Presidencia. Antes había ejercido el cargo de Primer Ministro durante casi 18 años. Siempre dispuse de las prerrogativas necesarias para llevar adelante la obra revolucionaria con el apoyo de la inmensa mayoría del pueblo.
Conociendo mi estado crítico de salud, muchos en el exterior pensaban que la renuncia provisional al cargo de Presidente del Consejo de Estado el 31 de julio de 2006, que dejé en manos del Primer Vicepresidente, Raúl Castro Ruz, era definitiva. El propio Raúl, quien adicionalmente ocupa el cargo de Ministro de las F.A.R. por méritos personales, y los demás compañeros de la dirección del Partido y el Estado, fueron renuentes a considerarme apartado de mis cargos a pesar de mi estado precario de salud.
Era incómoda mi posición frente a un adversario que hizo todo lo imaginable por deshacerse de mí y en nada me agradaba complacerlo.
Más adelante pude alcanzar de nuevo el dominio total de mi mente, la posibilidad de leer y meditar mucho, obligado por el reposo. Me acompañaban las fuerzas físicas suficientes para escribir largas horas, las que compartía con la rehabilitación y los programas pertinentes de recuperación. Un elemental sentido común me indicaba que esa actividad estaba a mi alcance. Por otro lado me preocupó siempre, al hablar de mi salud, evitar ilusiones que en el caso de un desenlace adverso, traerían noticias traumáticas a nuestro pueblo en medio de la batalla. Prepararlo para mi ausencia, sicológica y políticamente, era mi primera obligación después de tantos años de lucha. Nunca dejé de señalar que se trataba de una recuperación “no exenta de riesgos”.
Mi deseo fue siempre cumplir el deber hasta el último aliento. Es lo que puedo ofrecer.
A mis entrañables compatriotas, que me hicieron el inmenso honor de elegirme en días recientes como miembro del Parlamento, en cuyo seno se deben adoptar acuerdos importantes para el destino de nuestra Revolución, les comunico que no aspiraré ni aceptaré- repito- no aspiraré ni aceptaré, el cargo de Presidente del Consejo de Estado y Comandante en Jefe.
En breves cartas dirigidas a Randy Alonso, Director del programa Mesa Redonda de la Televisión Nacional, que a solicitud mía fueron divulgadas, se incluían discretamente elementos de este mensaje que hoy escribo, y ni siquiera el destinatario de las misivas conocía mi propósito. Tenía confianza en Randy porque lo conocí bien cuando era estudiante universitario de Periodismo, y me reunía casi todas las semanas con los representantes principales de los estudiantes universitarios, de lo que ya era conocido como el interior del país, en la biblioteca de la amplia casa de Kohly, donde se albergaban. Hoy todo el país es una inmensa Universidad.
Párrafos seleccionados de la carta enviada a Randy el 17 de diciembre de 2007:
“Mi más profunda convicción es que las respuestas a los problemas actuales de la sociedad cubana, que posee un promedio educacional cercano a 12 grados, casi un millón de graduados universitarios y la posibilidad real de estudio para sus ciudadanos sin discriminación alguna, requieren más variantes de respuesta para cada problema concreto que las contenidas en un tablero de ajedrez. Ni un solo detalle se puede ignorar, y no se trata de un camino fácil, si es que la inteligencia del ser humano en una sociedad revolucionaria ha de prevalecer sobre sus instintos.
“Mi deber elemental no es aferrarme a cargos, ni mucho menos obstruir el paso a personas más jóvenes, sino aportar experiencias e ideas cuyo modesto valor proviene de la época excepcional que me tocó vivir.
“Pienso como Niemeyer que hay que ser consecuente hasta el final.”
Carta del 8 de enero de 2008:
“...Soy decidido partidario del voto unido (un principio que preserva el mérito ignorado). Fue lo que nos permitió evitar las tendencias a copiar lo que venía de los países del antiguo campo socialista, entre ellas el retrato de un candidato único, tan solitario como a la vez tan solidario con Cuba. Respeto mucho aquel primer intento de construir el socialismo, gracias al cual pudimos continuar el camino escogido.”
“Tenía muy presente que toda la gloria del mundo cabe en un grano de maíz”, reiteraba en aquella carta.
Traicionaría por tanto mi conciencia ocupar una responsabilidad que requiere movilidad y entrega total que no estoy en condiciones físicas de ofrecer. Lo explico sin dramatismo.
Afortunadamente nuestro proceso cuenta todavía con cuadros de la vieja guardia, junto a otros que eran muy jóvenes cuando se inició la primera etapa de la Revolución. Algunos casi niños se incorporaron a los combatientes de las montañas y después, con su heroísmo y sus misiones internacionalistas, llenaron de gloria al país. Cuentan con la autoridad y la experiencia para garantizar el reemplazo. Dispone igualmente nuestro proceso de la generación intermedia que aprendió junto a nosotros los elementos del complejo y casi inaccesible arte de organizar y dirigir una revolución.
El camino siempre será difícil y requerirá el esfuerzo inteligente de todos. Desconfío de las sendas aparentemente fáciles de la apologética, o la autoflagelación como antítesis. Prepararse siempre para la peor de las variantes. Ser tan prudentes en el éxito como firmes en la adversidad es un principio que no puede olvidarse. El adversario a derrotar es sumamente fuerte, pero lo hemos mantenido a raya durante medio siglo.
No me despido de ustedes. Deseo solo combatir como un soldado de las ideas. Seguiré escribiendo bajo el título “Reflexiones del compañero Fidel” . Será un arma más del arsenal con la cual se podrá contar. Tal vez mi voz se escuche. Seré cuidadoso.
Gracias,
Fidel Castro Ruz
18 de febrero de 2008
5 y 30 p.m.
Queridos compatriotas:
Les prometí el pasado viernes 15 de febrero que en la próxima reflexión abordaría un tema de interés para muchos compatriotas. La misma adquiere esta vez forma de mensaje.
Ha llegado el momento de postular y elegir al Consejo de Estado, su Presidente, Vicepresidentes y Secretario.
Desempeñé el honroso cargo de Presidente a lo largo de muchos años. El 15 de febrero de 1976 se aprobó la Constitución Socialista por voto libre, directo y secreto de más del 95% de los ciudadanos con derecho a votar. La primera Asamblea Nacional se constituyó el 2 de diciembre de ese año y eligió el Consejo de Estado y su Presidencia. Antes había ejercido el cargo de Primer Ministro durante casi 18 años. Siempre dispuse de las prerrogativas necesarias para llevar adelante la obra revolucionaria con el apoyo de la inmensa mayoría del pueblo.
Conociendo mi estado crítico de salud, muchos en el exterior pensaban que la renuncia provisional al cargo de Presidente del Consejo de Estado el 31 de julio de 2006, que dejé en manos del Primer Vicepresidente, Raúl Castro Ruz, era definitiva. El propio Raúl, quien adicionalmente ocupa el cargo de Ministro de las F.A.R. por méritos personales, y los demás compañeros de la dirección del Partido y el Estado, fueron renuentes a considerarme apartado de mis cargos a pesar de mi estado precario de salud.
Era incómoda mi posición frente a un adversario que hizo todo lo imaginable por deshacerse de mí y en nada me agradaba complacerlo.
Más adelante pude alcanzar de nuevo el dominio total de mi mente, la posibilidad de leer y meditar mucho, obligado por el reposo. Me acompañaban las fuerzas físicas suficientes para escribir largas horas, las que compartía con la rehabilitación y los programas pertinentes de recuperación. Un elemental sentido común me indicaba que esa actividad estaba a mi alcance. Por otro lado me preocupó siempre, al hablar de mi salud, evitar ilusiones que en el caso de un desenlace adverso, traerían noticias traumáticas a nuestro pueblo en medio de la batalla. Prepararlo para mi ausencia, sicológica y políticamente, era mi primera obligación después de tantos años de lucha. Nunca dejé de señalar que se trataba de una recuperación “no exenta de riesgos”.
Mi deseo fue siempre cumplir el deber hasta el último aliento. Es lo que puedo ofrecer.
A mis entrañables compatriotas, que me hicieron el inmenso honor de elegirme en días recientes como miembro del Parlamento, en cuyo seno se deben adoptar acuerdos importantes para el destino de nuestra Revolución, les comunico que no aspiraré ni aceptaré- repito- no aspiraré ni aceptaré, el cargo de Presidente del Consejo de Estado y Comandante en Jefe.
En breves cartas dirigidas a Randy Alonso, Director del programa Mesa Redonda de la Televisión Nacional, que a solicitud mía fueron divulgadas, se incluían discretamente elementos de este mensaje que hoy escribo, y ni siquiera el destinatario de las misivas conocía mi propósito. Tenía confianza en Randy porque lo conocí bien cuando era estudiante universitario de Periodismo, y me reunía casi todas las semanas con los representantes principales de los estudiantes universitarios, de lo que ya era conocido como el interior del país, en la biblioteca de la amplia casa de Kohly, donde se albergaban. Hoy todo el país es una inmensa Universidad.
Párrafos seleccionados de la carta enviada a Randy el 17 de diciembre de 2007:
“Mi más profunda convicción es que las respuestas a los problemas actuales de la sociedad cubana, que posee un promedio educacional cercano a 12 grados, casi un millón de graduados universitarios y la posibilidad real de estudio para sus ciudadanos sin discriminación alguna, requieren más variantes de respuesta para cada problema concreto que las contenidas en un tablero de ajedrez. Ni un solo detalle se puede ignorar, y no se trata de un camino fácil, si es que la inteligencia del ser humano en una sociedad revolucionaria ha de prevalecer sobre sus instintos.
“Mi deber elemental no es aferrarme a cargos, ni mucho menos obstruir el paso a personas más jóvenes, sino aportar experiencias e ideas cuyo modesto valor proviene de la época excepcional que me tocó vivir.
“Pienso como Niemeyer que hay que ser consecuente hasta el final.”
Carta del 8 de enero de 2008:
“...Soy decidido partidario del voto unido (un principio que preserva el mérito ignorado). Fue lo que nos permitió evitar las tendencias a copiar lo que venía de los países del antiguo campo socialista, entre ellas el retrato de un candidato único, tan solitario como a la vez tan solidario con Cuba. Respeto mucho aquel primer intento de construir el socialismo, gracias al cual pudimos continuar el camino escogido.”
“Tenía muy presente que toda la gloria del mundo cabe en un grano de maíz”, reiteraba en aquella carta.
Traicionaría por tanto mi conciencia ocupar una responsabilidad que requiere movilidad y entrega total que no estoy en condiciones físicas de ofrecer. Lo explico sin dramatismo.
Afortunadamente nuestro proceso cuenta todavía con cuadros de la vieja guardia, junto a otros que eran muy jóvenes cuando se inició la primera etapa de la Revolución. Algunos casi niños se incorporaron a los combatientes de las montañas y después, con su heroísmo y sus misiones internacionalistas, llenaron de gloria al país. Cuentan con la autoridad y la experiencia para garantizar el reemplazo. Dispone igualmente nuestro proceso de la generación intermedia que aprendió junto a nosotros los elementos del complejo y casi inaccesible arte de organizar y dirigir una revolución.
El camino siempre será difícil y requerirá el esfuerzo inteligente de todos. Desconfío de las sendas aparentemente fáciles de la apologética, o la autoflagelación como antítesis. Prepararse siempre para la peor de las variantes. Ser tan prudentes en el éxito como firmes en la adversidad es un principio que no puede olvidarse. El adversario a derrotar es sumamente fuerte, pero lo hemos mantenido a raya durante medio siglo.
No me despido de ustedes. Deseo solo combatir como un soldado de las ideas. Seguiré escribiendo bajo el título “Reflexiones del compañero Fidel” . Será un arma más del arsenal con la cual se podrá contar. Tal vez mi voz se escuche. Seré cuidadoso.
Gracias,
Fidel Castro Ruz
18 de febrero de 2008
5 y 30 p.m.
mercredi 27 avril 2011
La resurrección de las ideologías
El Nobel de Literatura pasó “un día intelectual en el campo”. Disfrutó de un asado y hasta bailó un gato. De paso criticó el populismo y a Chávez. Aquí, dos miradas sobre cómo la derecha se adecua o aspira a recuperar el liderazgo en América latina.
En MONCADA
La cumbre de la ultraderecha mundial en Buenos Aires revela varias cosas. Por un lado, la creciente desesperación del imperialismo para “reordenar su tropa” y retomar el control de este continente. La heroica resistencia de Cuba, la solidez política de los procesos radicales en marcha en Venezuela, Bolivia y Ecuador y, por último, la persistencia de una orientación latinoamericanista e integracionista en Argentina, Brasil y Uruguay generan el desasosiego de los administradores imperiales. El resultado de la primera vuelta electoral en Perú y la probabilidad de un triunfo de Ollanta Humala es otro dolor de cabeza para la Casa Blanca. De ahí el hiperactivismo de los publicistas imperiales, con Mario Vargas Llosa como mascarón de proa acompañado por impresentables como José M. Aznar, derrotado en una ejemplar elección por mentirles descaradamente a los españoles sobre los atentados de Atocha, y Arnold Schwarzenegger, artífice de la paulatina destrucción del más importante sistema de universidades públicas de Estados Unidos, la Universidad de California.
La llegada a Argentina de este contingente financiado por poderosos “tanques de pensamiento” de la derecha radical como la Sociedad Mount Pelerin, el Instituto Cato, la Fundación Heritage y el Fondo Nacional para la Democracia con estrechas vinculaciones con los servicios de inteligencia de EE.UU. y un deshonroso activismo al servicio de las más criminales dictaduras latinoamericanas demuestra la agresiva internacionalización de la derecha, bajo la dirección de Washington, y la importancia que le dan a la “reconquista” de este continente.
Pero el evento también revela algo que ni siquiera el eximio manejo del lenguaje de Vargas Llosa o los artilugios retóricos de otro visitante, Fernando Savater, pueden disimular: que el neoliberalismo es una receta que sólo sirve para enriquecer a los ricos y empobrecer a los pobres. Ahí están para comprobarlo los casos ya no de América latina sino los de la rica Europa y EE.UU., claros ejemplos de la debacle a la que conducen las políticas neoliberales. En una medida sin precedentes la calificadora de riesgo Standard & Poor’s acaba de modificar la perspectiva de los títulos de la deuda estadounidense de “estable” a “negativa”. El neoliberalismo transformó a la superpotencia en una nación de pedigüeños que sobrevivirá mientras chinos, japoneses y surcoreanos estén dispuestos a prestarles dinero. La deuda pública de EE.UU. llegó a 47 mil dólares por habitante y a nivel global ya supera los 14 billones de dólares (es decir: 14 millones de millones), una cifra equivalente a su PBI, mientras que hace apenas 30 años oscilaba en torno del billón de dólares. ¡Todo un éxito de las políticas neoliberales! A su vez, la crisis europea que estalló en Grecia ya arrastra a Portugal, Irlanda; Italia y España están caminando al filo de la navaja, mientras Francia, Reino Unido y Alemania ven deteriorarse su situación día a día. Pero los ideólogos y publicistas neoliberales persisten en su prédica porque en el río revuelto de la crisis el gran capital financiero se fortalece a expensas de los millones que se declaran en bancarrota. Tres millones de deudores hipotecarios en default en EE.UU. no impidieron que los sueldos anuales de los principales CEOs de Wall Street regresaran a los niveles multimillonarios de antaño. En una palabra: nuestros ilustres visitantes no son otra cosa que una pandilla de embaucadores y publicistas que en su ideologismo barato hacen caso omiso de los datos que brotan de la experiencia.
Dado que los concurrentes al cónclave de Buenos Aires insisten tanto sobre las bondades del neoliberalismo para nuestra región es oportuno darle una ojeada a lo que piensan los latinoamericanos sobre las políticas neoliberales. La consultora Latinobarómetro releva todos los años las opiniones y actitudes políticas y sociales de la población en 18 países del área. Sus datos son tanto más pertinentes porque se trata de una empresa con un fuerte sesgo conservador y para nada sospechosa de ser crítica del neoliberalismo. En ediciones anteriores de su informe anual se le olvidó consignar que en 2002 había habido un golpe de Estado en Venezuela. Ahora, en su Informe 2010 se dice que en ese año en Ecuador “hubo un confuso incidente con las fuerzas policiales que fue calificado por algunos como ‘golpe’”. Dejamos a los lectores que extraigan las conclusiones por sí mismos. Pues bien: en ese mismo documento se pregunta a los entrevistados si creen que las privatizaciones han sido beneficiosas. Sería bueno que don Mario y sus amigos les peguen una miradita a estos datos porque en Latinoamérica en su conjunto sólo 36 por ciento contesta por la afirmativa. Y si se observan los datos para Perú apenas el 31 por ciento ofrece la misma respuesta, 34 por ciento en Chile y 30 por ciento en Argentina. Interrogados acerca de su satisfacción con los servicios públicos privatizados (otro de los caballitos de batalla del neoliberalismo) sólo un 30 por ciento de los latinoamericanos responde afirmativamente, 27 por ciento en Chile y Perú, y 30 por ciento en Argentina. Sobre la situación económica de sus países, el 27 por ciento de los entrevistados de Chile –casi uno de cada cuatro– dice que la misma es buena o muy buena, contra un 17 por ciento en Argentina (igual al promedio latinoamericano) y un escuálido 10 por ciento en el Perú de Alan García y su (ahora) admirador Vargas Llosa. Cuando se pregunta “cuán justa es la distribución de la riqueza”, el país con la mayor proporción de quienes dicen que es “justa o muy justa” es la tan vilipendiada –por los organizadores de esta maratón publicitaria– Venezuela bolivariana, con un 38 por ciento, contra un 14 en Perú y un 12 en Argentina y Chile, país al que nuestros visitantes nos sugieren imitar por sus logros económicos y sociales a pesar de que el 88 por ciento de la población entrevistada afirma que la actual distribución de la riqueza es injusta. Por cierto, un detalle nimio para los ideólogos de la derecha.
Podríamos seguir aportando cifras que revelan la profunda insatisfacción con los resultados de las políticas neoliberales en América latina. Claro está que esto no va a modificar la postura de nuestros visitantes. Tal como los teólogos medievales insistían en que la tierra era plana mientras contemplaban las esferas del Sol y la Luna, estos modernos publicistas de la reacción siguen haciendo su trabajo, impertérritos ante los datos de la experiencia. Su misión es propalar esas “mentiras que parezcan verdades”, para usar una incisiva frase del notable escritor e inescrupuloso publicista del imperio, que con su florida y precisa prosa se le ha encomendado la delicada misión de otorgarle credibilidad a una estafa que nuestros pueblos pagan con su dolor y, muy a menudo, con sus vidas.
Politólogo.
En MONCADA
La cumbre de la ultraderecha mundial en Buenos Aires revela varias cosas. Por un lado, la creciente desesperación del imperialismo para “reordenar su tropa” y retomar el control de este continente. La heroica resistencia de Cuba, la solidez política de los procesos radicales en marcha en Venezuela, Bolivia y Ecuador y, por último, la persistencia de una orientación latinoamericanista e integracionista en Argentina, Brasil y Uruguay generan el desasosiego de los administradores imperiales. El resultado de la primera vuelta electoral en Perú y la probabilidad de un triunfo de Ollanta Humala es otro dolor de cabeza para la Casa Blanca. De ahí el hiperactivismo de los publicistas imperiales, con Mario Vargas Llosa como mascarón de proa acompañado por impresentables como José M. Aznar, derrotado en una ejemplar elección por mentirles descaradamente a los españoles sobre los atentados de Atocha, y Arnold Schwarzenegger, artífice de la paulatina destrucción del más importante sistema de universidades públicas de Estados Unidos, la Universidad de California.
La llegada a Argentina de este contingente financiado por poderosos “tanques de pensamiento” de la derecha radical como la Sociedad Mount Pelerin, el Instituto Cato, la Fundación Heritage y el Fondo Nacional para la Democracia con estrechas vinculaciones con los servicios de inteligencia de EE.UU. y un deshonroso activismo al servicio de las más criminales dictaduras latinoamericanas demuestra la agresiva internacionalización de la derecha, bajo la dirección de Washington, y la importancia que le dan a la “reconquista” de este continente.
Pero el evento también revela algo que ni siquiera el eximio manejo del lenguaje de Vargas Llosa o los artilugios retóricos de otro visitante, Fernando Savater, pueden disimular: que el neoliberalismo es una receta que sólo sirve para enriquecer a los ricos y empobrecer a los pobres. Ahí están para comprobarlo los casos ya no de América latina sino los de la rica Europa y EE.UU., claros ejemplos de la debacle a la que conducen las políticas neoliberales. En una medida sin precedentes la calificadora de riesgo Standard & Poor’s acaba de modificar la perspectiva de los títulos de la deuda estadounidense de “estable” a “negativa”. El neoliberalismo transformó a la superpotencia en una nación de pedigüeños que sobrevivirá mientras chinos, japoneses y surcoreanos estén dispuestos a prestarles dinero. La deuda pública de EE.UU. llegó a 47 mil dólares por habitante y a nivel global ya supera los 14 billones de dólares (es decir: 14 millones de millones), una cifra equivalente a su PBI, mientras que hace apenas 30 años oscilaba en torno del billón de dólares. ¡Todo un éxito de las políticas neoliberales! A su vez, la crisis europea que estalló en Grecia ya arrastra a Portugal, Irlanda; Italia y España están caminando al filo de la navaja, mientras Francia, Reino Unido y Alemania ven deteriorarse su situación día a día. Pero los ideólogos y publicistas neoliberales persisten en su prédica porque en el río revuelto de la crisis el gran capital financiero se fortalece a expensas de los millones que se declaran en bancarrota. Tres millones de deudores hipotecarios en default en EE.UU. no impidieron que los sueldos anuales de los principales CEOs de Wall Street regresaran a los niveles multimillonarios de antaño. En una palabra: nuestros ilustres visitantes no son otra cosa que una pandilla de embaucadores y publicistas que en su ideologismo barato hacen caso omiso de los datos que brotan de la experiencia.
Dado que los concurrentes al cónclave de Buenos Aires insisten tanto sobre las bondades del neoliberalismo para nuestra región es oportuno darle una ojeada a lo que piensan los latinoamericanos sobre las políticas neoliberales. La consultora Latinobarómetro releva todos los años las opiniones y actitudes políticas y sociales de la población en 18 países del área. Sus datos son tanto más pertinentes porque se trata de una empresa con un fuerte sesgo conservador y para nada sospechosa de ser crítica del neoliberalismo. En ediciones anteriores de su informe anual se le olvidó consignar que en 2002 había habido un golpe de Estado en Venezuela. Ahora, en su Informe 2010 se dice que en ese año en Ecuador “hubo un confuso incidente con las fuerzas policiales que fue calificado por algunos como ‘golpe’”. Dejamos a los lectores que extraigan las conclusiones por sí mismos. Pues bien: en ese mismo documento se pregunta a los entrevistados si creen que las privatizaciones han sido beneficiosas. Sería bueno que don Mario y sus amigos les peguen una miradita a estos datos porque en Latinoamérica en su conjunto sólo 36 por ciento contesta por la afirmativa. Y si se observan los datos para Perú apenas el 31 por ciento ofrece la misma respuesta, 34 por ciento en Chile y 30 por ciento en Argentina. Interrogados acerca de su satisfacción con los servicios públicos privatizados (otro de los caballitos de batalla del neoliberalismo) sólo un 30 por ciento de los latinoamericanos responde afirmativamente, 27 por ciento en Chile y Perú, y 30 por ciento en Argentina. Sobre la situación económica de sus países, el 27 por ciento de los entrevistados de Chile –casi uno de cada cuatro– dice que la misma es buena o muy buena, contra un 17 por ciento en Argentina (igual al promedio latinoamericano) y un escuálido 10 por ciento en el Perú de Alan García y su (ahora) admirador Vargas Llosa. Cuando se pregunta “cuán justa es la distribución de la riqueza”, el país con la mayor proporción de quienes dicen que es “justa o muy justa” es la tan vilipendiada –por los organizadores de esta maratón publicitaria– Venezuela bolivariana, con un 38 por ciento, contra un 14 en Perú y un 12 en Argentina y Chile, país al que nuestros visitantes nos sugieren imitar por sus logros económicos y sociales a pesar de que el 88 por ciento de la población entrevistada afirma que la actual distribución de la riqueza es injusta. Por cierto, un detalle nimio para los ideólogos de la derecha.
Podríamos seguir aportando cifras que revelan la profunda insatisfacción con los resultados de las políticas neoliberales en América latina. Claro está que esto no va a modificar la postura de nuestros visitantes. Tal como los teólogos medievales insistían en que la tierra era plana mientras contemplaban las esferas del Sol y la Luna, estos modernos publicistas de la reacción siguen haciendo su trabajo, impertérritos ante los datos de la experiencia. Su misión es propalar esas “mentiras que parezcan verdades”, para usar una incisiva frase del notable escritor e inescrupuloso publicista del imperio, que con su florida y precisa prosa se le ha encomendado la delicada misión de otorgarle credibilidad a una estafa que nuestros pueblos pagan con su dolor y, muy a menudo, con sus vidas.
Politólogo.
Interesante articulo sobre el porvenir de Haiti
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Kanya D'Almeida
La canciller del régimen estadounidense aceptó los resultados electorales con entusiasmo y aseguró a Martelly que EE.UU. estará apoyándolo "todo el tiempo"
Lejos de su devastado país, el presidente electo de Haití, Michel Martelly, intercambió cálidos saludos y promesas con la secretaria de Estado de Estados Unidos, Hillary Rodham Clinton, justo antes del anuncio formal de la victoria de esta estrella musical en los polémicos comicios del 20 de marzo. Al recibir al ex cantante de carnaval conocido como "Dulce Micky" -que obtuvo 67 por ciento de los votos en una elección que registró un récord de abstención de casi 25 por ciento- Clinton insistió en la sólida alianza entre los dos países.
La canciller mencionó a los 750.000 desplazados por el terremoto de enero de 2010, ciudades que siguen siendo enormes ruinas, la infraestructura institucional quebrada y la inminencia de una nueva temporada de huracanes como los desafíos más graves. Y reiteró su confianza en la capacidad de Martelly para reconstruir el país caribeño.
Durante meses, organizaciones de derechos humanos, legales y académicas dentro y fuera del país pusieron en duda la legitimidad, mandato y profesionalismo del Consejo Electoral Provisional (CEP), que prohibió de forma arbitraria la participación del partido Fanmi Lavalas en los comicios, causando que decenas de miles de trabajadores urbanos boicotearan el proceso.
Pero Clinton aceptó los resultados con entusiasmo y aseguró a Martelly que Estados Unidos estará apoyándolo "todo el tiempo".
El periodista Roger Annis, del semanario local Haiti Liberté, escribió esta semana que los seis millones de dólares que costó la campaña de Martelly fueron financiados por "mis amigos en Estados Unidos", en palabras del propio presidente electo. Por lo que la cercanía es el lógico siguiente paso en la vieja práctica estadounidense de beneficiarse de la "ayuda y asistencia al desarrollo" para el país más pobre de América, indicó.
En su libro "La doctrina del shock", la periodista y activista Naomi Klein afirma que "llamo 'capitalismo del desastre' a esos asaltos orquestados en la esfera pública luego de acontecimientos catastróficos, combinados con el tratamiento de las calamidades como excitantes oportunidades de mercado".
En un encuentro celebrado el miércoles 21 en el Instituto de Estados Unidos para la Paz, François Pierre-Louis, profesor asociado de ciencia política en la City University of New York, lamentó el futuro negro que constituye para el pueblo haitiano la elección de Martelly.
"Cada cinco años me siento en este mismo salón y manifiesto el deseo de que la próxima vez que Haití aparezca en las noticias sea por una buena razón", dijo Pierre-Louis.
"Pero es un sueño. El Dulce Micky no está preparado y no tiene experiencia. Se postuló sin un partido establecido, todavía debe presentar un programa realista para la reconstrucción y el desempleo, y buena parte de su equipo representa a algunas de las fuerzas antidemocráticas más notorias del país", agregó.
El secretario general adjunto de la Organización de los Estados Americanos (OEA), Albert Ramdin, en cambio, describió el programa para la reconstrucción, incluyendo un ambiente de unidad política, desarrollo del sector agrícola y la "construcción de instituciones fuertes".
El optimismo del embajador Ramdin sobre un clima postelectoral que generará una esperanzada marcha hacia delante no es compartido por la mayoría de analistas e historiadores.
"El embajador olvida de qué país está hablando. Usted no puede entregar a Martelly la lista de la lavandería y esperar que el trabajo se haga", dijo Pierre-Louis.
"Haití no ha invertido en agricultura desde la década de 1990, y seguir con las mismas políticas comerciales puede crear una crisis alimentaria muy pronto. Si las prometidas reformas agrícolas no se realizan, habrá protestas, y el mandato de Martelly ya no será para desarrollar el país, sino para mantener al pueblo sujeto", agregó.
Si el comportamiento de la ayuda internacional tras el terremoto es un indicativo de lo que puede esperarse, las cifras muestran un futuro desolador.
Luego del primer aniversario del sismo, el profesor de sociología Alex Dupuy, de la Wesleyan University, escribió que el costo de los daños, estimado en casi 14.000 millones de dólares en febrero de este año, estaba generando una suma considerable para empresas estadounidenses.
"En los más de 1.500 contratos repartidos por valor de 267 millones de dólares, solamente 20, por unos 4,3 millones, fueron para empresas haitianas", indicó Dupuy. "El resto fue a compañías estadounidenses que usan casi exclusivamente insumos estadounidenses".
"Aunque esos contratistas extranjeros empleen personal haitiano, la mayoría bajo el sistema de 'dinero por trabajo', el grueso del dinero y las ganancias es reinvertido en Estados Unidos", añadió.
La Agencia de Estados Unidos para el Desarrollo Internacional (Usaid) "nos hizo saber muy claramente que no tiene capacidad para llevar a cabo todo lo que prometió para la reconstrucción", dijo a IPS la directora interina para América Latina y el Caribe del TransAfrica Forum, Nora Rasman.
"La mayor parte del dinero destinado a Haití va a las organizaciones gubernamentales de Estados Unidos que tienen los recursos necesarios para implementar programas locales, así que no sorprende que la financiación de la Usaid termine en cuentas bancarias estadounidenses", añadió Rasman, que trabajó en Haití antes de la segunda vuelta electoral de marzo.
La reunión de Martelly y Clinton no sólo reconoce ese patrón de explotación, sino que promete sellarlo durante el mandato del nuevo presidente electo.
Quizás la admisión más franca del futuro que espera al pueblo haitiano vino con el saludo de Clinton al esfuerzo de su país y del Banco Interamericano de Desarrollo para construir un nuevo parque industrial cerca de Cap Haïten, en el norte del país.
El parque "ya tiene su primer arrendatario", anunció Clinton el miércoles, "la empresa textil mundial Sae-A, que proyecta crear 20.000 empleos permanentes orientados a la exportación".
La fuerza laboral haitiana sufrió un importante deterioro cuando la economía agraria del país fue forzada por Estados Unidos a convertirse al sistema de maquilas, industrias de ensamblajes de productos destinados a la exportación.
"Incluso en su momento de auge a mediados de la década de 1980, la industria de ensamblaje nunca llegó a emplear más de siete por ciento de la mano de obra haitiana y no contribuyó a reducir el desempleo urbano, estimado en 38 por ciento", sostuvo Dupuy en su ensayo "Disaster Capitalism to the Rescue: The International Community and Haiti After the Earthquake" (Capitalismo del desastre al rescate: la comunidad internacional y Haití después del terremoto).
"La doble estrategia de maquilas urbanas y liberalismo agrícola que subordinó a Haití en los años 80, es ahora su plan de reconstrucción", afirmó Dupuy un año atrás.
Kanya D'Almeida
La canciller del régimen estadounidense aceptó los resultados electorales con entusiasmo y aseguró a Martelly que EE.UU. estará apoyándolo "todo el tiempo"
Lejos de su devastado país, el presidente electo de Haití, Michel Martelly, intercambió cálidos saludos y promesas con la secretaria de Estado de Estados Unidos, Hillary Rodham Clinton, justo antes del anuncio formal de la victoria de esta estrella musical en los polémicos comicios del 20 de marzo. Al recibir al ex cantante de carnaval conocido como "Dulce Micky" -que obtuvo 67 por ciento de los votos en una elección que registró un récord de abstención de casi 25 por ciento- Clinton insistió en la sólida alianza entre los dos países.
La canciller mencionó a los 750.000 desplazados por el terremoto de enero de 2010, ciudades que siguen siendo enormes ruinas, la infraestructura institucional quebrada y la inminencia de una nueva temporada de huracanes como los desafíos más graves. Y reiteró su confianza en la capacidad de Martelly para reconstruir el país caribeño.
Durante meses, organizaciones de derechos humanos, legales y académicas dentro y fuera del país pusieron en duda la legitimidad, mandato y profesionalismo del Consejo Electoral Provisional (CEP), que prohibió de forma arbitraria la participación del partido Fanmi Lavalas en los comicios, causando que decenas de miles de trabajadores urbanos boicotearan el proceso.
Pero Clinton aceptó los resultados con entusiasmo y aseguró a Martelly que Estados Unidos estará apoyándolo "todo el tiempo".
El periodista Roger Annis, del semanario local Haiti Liberté, escribió esta semana que los seis millones de dólares que costó la campaña de Martelly fueron financiados por "mis amigos en Estados Unidos", en palabras del propio presidente electo. Por lo que la cercanía es el lógico siguiente paso en la vieja práctica estadounidense de beneficiarse de la "ayuda y asistencia al desarrollo" para el país más pobre de América, indicó.
En su libro "La doctrina del shock", la periodista y activista Naomi Klein afirma que "llamo 'capitalismo del desastre' a esos asaltos orquestados en la esfera pública luego de acontecimientos catastróficos, combinados con el tratamiento de las calamidades como excitantes oportunidades de mercado".
En un encuentro celebrado el miércoles 21 en el Instituto de Estados Unidos para la Paz, François Pierre-Louis, profesor asociado de ciencia política en la City University of New York, lamentó el futuro negro que constituye para el pueblo haitiano la elección de Martelly.
"Cada cinco años me siento en este mismo salón y manifiesto el deseo de que la próxima vez que Haití aparezca en las noticias sea por una buena razón", dijo Pierre-Louis.
"Pero es un sueño. El Dulce Micky no está preparado y no tiene experiencia. Se postuló sin un partido establecido, todavía debe presentar un programa realista para la reconstrucción y el desempleo, y buena parte de su equipo representa a algunas de las fuerzas antidemocráticas más notorias del país", agregó.
El secretario general adjunto de la Organización de los Estados Americanos (OEA), Albert Ramdin, en cambio, describió el programa para la reconstrucción, incluyendo un ambiente de unidad política, desarrollo del sector agrícola y la "construcción de instituciones fuertes".
El optimismo del embajador Ramdin sobre un clima postelectoral que generará una esperanzada marcha hacia delante no es compartido por la mayoría de analistas e historiadores.
"El embajador olvida de qué país está hablando. Usted no puede entregar a Martelly la lista de la lavandería y esperar que el trabajo se haga", dijo Pierre-Louis.
"Haití no ha invertido en agricultura desde la década de 1990, y seguir con las mismas políticas comerciales puede crear una crisis alimentaria muy pronto. Si las prometidas reformas agrícolas no se realizan, habrá protestas, y el mandato de Martelly ya no será para desarrollar el país, sino para mantener al pueblo sujeto", agregó.
Si el comportamiento de la ayuda internacional tras el terremoto es un indicativo de lo que puede esperarse, las cifras muestran un futuro desolador.
Luego del primer aniversario del sismo, el profesor de sociología Alex Dupuy, de la Wesleyan University, escribió que el costo de los daños, estimado en casi 14.000 millones de dólares en febrero de este año, estaba generando una suma considerable para empresas estadounidenses.
"En los más de 1.500 contratos repartidos por valor de 267 millones de dólares, solamente 20, por unos 4,3 millones, fueron para empresas haitianas", indicó Dupuy. "El resto fue a compañías estadounidenses que usan casi exclusivamente insumos estadounidenses".
"Aunque esos contratistas extranjeros empleen personal haitiano, la mayoría bajo el sistema de 'dinero por trabajo', el grueso del dinero y las ganancias es reinvertido en Estados Unidos", añadió.
La Agencia de Estados Unidos para el Desarrollo Internacional (Usaid) "nos hizo saber muy claramente que no tiene capacidad para llevar a cabo todo lo que prometió para la reconstrucción", dijo a IPS la directora interina para América Latina y el Caribe del TransAfrica Forum, Nora Rasman.
"La mayor parte del dinero destinado a Haití va a las organizaciones gubernamentales de Estados Unidos que tienen los recursos necesarios para implementar programas locales, así que no sorprende que la financiación de la Usaid termine en cuentas bancarias estadounidenses", añadió Rasman, que trabajó en Haití antes de la segunda vuelta electoral de marzo.
La reunión de Martelly y Clinton no sólo reconoce ese patrón de explotación, sino que promete sellarlo durante el mandato del nuevo presidente electo.
Quizás la admisión más franca del futuro que espera al pueblo haitiano vino con el saludo de Clinton al esfuerzo de su país y del Banco Interamericano de Desarrollo para construir un nuevo parque industrial cerca de Cap Haïten, en el norte del país.
El parque "ya tiene su primer arrendatario", anunció Clinton el miércoles, "la empresa textil mundial Sae-A, que proyecta crear 20.000 empleos permanentes orientados a la exportación".
La fuerza laboral haitiana sufrió un importante deterioro cuando la economía agraria del país fue forzada por Estados Unidos a convertirse al sistema de maquilas, industrias de ensamblajes de productos destinados a la exportación.
"Incluso en su momento de auge a mediados de la década de 1980, la industria de ensamblaje nunca llegó a emplear más de siete por ciento de la mano de obra haitiana y no contribuyó a reducir el desempleo urbano, estimado en 38 por ciento", sostuvo Dupuy en su ensayo "Disaster Capitalism to the Rescue: The International Community and Haiti After the Earthquake" (Capitalismo del desastre al rescate: la comunidad internacional y Haití después del terremoto).
"La doble estrategia de maquilas urbanas y liberalismo agrícola que subordinó a Haití en los años 80, es ahora su plan de reconstrucción", afirmó Dupuy un año atrás.
jeudi 21 avril 2011
Invitation de KLEB JOSE MARTI, Cap haitien
Distingués lecteurs
Le comité directeur du KLEB JOSE MARTI du cap haitien organisera une belle activité pour marquer son septieme anniversaire le 17 mai prochain dans l'apres midi.Si vous voulez etre des notre, priere de faire contact avec nous au 509 36961562 / 37599159 ou ecrivez nous à: josemarticabo2004@yahoo.fr
BIENVENUE à tous et à toutes
Nicolas Ronel
Président
Le comité directeur du KLEB JOSE MARTI du cap haitien organisera une belle activité pour marquer son septieme anniversaire le 17 mai prochain dans l'apres midi.Si vous voulez etre des notre, priere de faire contact avec nous au 509 36961562 / 37599159 ou ecrivez nous à: josemarticabo2004@yahoo.fr
BIENVENUE à tous et à toutes
Nicolas Ronel
Président
mercredi 20 avril 2011
Fidel Castro en la Universidad de La Habana, el 27 de noviembre de 1960.
Días imborrables los primeros meses del año 1961 en Cuba, se vivía una gran fogosidad revolucionaria.
Las medidas populares por el inicio de otro tipo de modelo económico tocaban la piel de cada cubano y se ansiaba una causa para volcar el espíritu hacia un bien colectivo.
La campaña de alfabetización fue iniciada por miles de jóvenes que desafiaron a sus familias, las normas y el miedo para llegar a los rincones inhóspitos. Los cuarteles fueron convertidos en escuelas y el entusiasmo de cambio oxigenaba las pasiones.
La hostilidad del gobierno de Estados Unidos contra Cuba se manifestó en el financiamiento y asesoramiento militar a grupos de bandidos en el Escambray, el apoyo a sabotajes y hechos vandálicos, la organización de la contrarrevolución interna y el entrenamiento a fuerzas invasoras en países latinoamericanos.
El llamado fue a integrarse a las milicias y la Universidad constituyó una cantera importante. Los estudiantes universitarios en deuda con el Ejército Rebelde sintieron que su momento llegaba y alistarse para recibir instrucción militar resultaba la faena de primer orden.
Ismael Pérez Gutiérrez, con 18 años, se convirtió en miliciano en su Facultad de Derecho y se incorporó a las Brigadas Universitarias José Antonio Echevarría que lo instruyó en la táctica militar.
Recuerda su participación en el mitin para condenar el sabotaje a la tienda El Encanto ubicada en la intercepción capitalina de las calles de Galiano y San Rafael y se sumó a los donantes de avituallamiento para las familias que perdían sus pertenencias producto de la ola de atentados en el país.
Vivía en la casa de un tío ubicada en la zona de Playa del oeste y desde su ventana podía visualizar el gran ajetreo de la aviación cubana en el aeropuerto de Ciudad Libertad que a cualquier hora se sentía el despegue o aterrizaje de alguna nave aérea.
No olvida el amanecer del 15 de abril, porque ese día sintió los vuelos rasantes y ante los sonidos de bombas y ráfagas, su intención fue protegerse parapetado entre las paredes, luego se asomó a la ventana y vio tres aviones atacando al aeropuerto repelido por las armas antiaéreas.
Su pedido ante los aviones intrusos fue: “¡Túmbenlos, coño, túmbelos!” Fue en el preciso momento en que los vuelos se sintieron casi en el techo de la casa y una ráfaga hizo temblar las nubes para que los aparatos aéreos huyeran despavoridos y uno perdiera altura por un fuego intenso en su cola.
Su actitud, después de ese suceso, sólo fue una: vestirse de verde olivo y mezclilla y caminar hacia la Universidad.
Informaciones sacadas del sitio web cubadebate y reportadas por Nicolas Ronel, presidente del club jose marti haiti
tel.509 3696 1562
e mail.: josemarticabo2004@yahoo.fr
Las medidas populares por el inicio de otro tipo de modelo económico tocaban la piel de cada cubano y se ansiaba una causa para volcar el espíritu hacia un bien colectivo.
La campaña de alfabetización fue iniciada por miles de jóvenes que desafiaron a sus familias, las normas y el miedo para llegar a los rincones inhóspitos. Los cuarteles fueron convertidos en escuelas y el entusiasmo de cambio oxigenaba las pasiones.
La hostilidad del gobierno de Estados Unidos contra Cuba se manifestó en el financiamiento y asesoramiento militar a grupos de bandidos en el Escambray, el apoyo a sabotajes y hechos vandálicos, la organización de la contrarrevolución interna y el entrenamiento a fuerzas invasoras en países latinoamericanos.
El llamado fue a integrarse a las milicias y la Universidad constituyó una cantera importante. Los estudiantes universitarios en deuda con el Ejército Rebelde sintieron que su momento llegaba y alistarse para recibir instrucción militar resultaba la faena de primer orden.
Ismael Pérez Gutiérrez, con 18 años, se convirtió en miliciano en su Facultad de Derecho y se incorporó a las Brigadas Universitarias José Antonio Echevarría que lo instruyó en la táctica militar.
Recuerda su participación en el mitin para condenar el sabotaje a la tienda El Encanto ubicada en la intercepción capitalina de las calles de Galiano y San Rafael y se sumó a los donantes de avituallamiento para las familias que perdían sus pertenencias producto de la ola de atentados en el país.
Vivía en la casa de un tío ubicada en la zona de Playa del oeste y desde su ventana podía visualizar el gran ajetreo de la aviación cubana en el aeropuerto de Ciudad Libertad que a cualquier hora se sentía el despegue o aterrizaje de alguna nave aérea.
No olvida el amanecer del 15 de abril, porque ese día sintió los vuelos rasantes y ante los sonidos de bombas y ráfagas, su intención fue protegerse parapetado entre las paredes, luego se asomó a la ventana y vio tres aviones atacando al aeropuerto repelido por las armas antiaéreas.
Su pedido ante los aviones intrusos fue: “¡Túmbenlos, coño, túmbelos!” Fue en el preciso momento en que los vuelos se sintieron casi en el techo de la casa y una ráfaga hizo temblar las nubes para que los aparatos aéreos huyeran despavoridos y uno perdiera altura por un fuego intenso en su cola.
Su actitud, después de ese suceso, sólo fue una: vestirse de verde olivo y mezclilla y caminar hacia la Universidad.
Informaciones sacadas del sitio web cubadebate y reportadas por Nicolas Ronel, presidente del club jose marti haiti
tel.509 3696 1562
e mail.: josemarticabo2004@yahoo.fr
jeudi 14 avril 2011
Biographie de juan Pablo Duarte
Juan Pablo Duarte y Diez (Santo Domingo, RD, 26 janvier 1813 - Caracas, Venezuela, 15 juillet 1876) fut un des 3 Padres de la Patria (pères de la patrie), avec Francisco del Rosario Sánchez et Ramón Matías Mella, fondateur et héros national de la République dominicaine.
Origines
Ses parents étaient Juan Jose Duarte, originaire de Vejer de la Frontera dans la province espagnole de Cadix, et Manuela Diez Jiménez, originaire d'El Seibo, et elle-même fille de père espagnol et de mère dominicaine. Après l'invasion des troupes de la colonie française voisine, à l'initiative de son gouverneur-général l'ancien esclave Toussaint Louverture et au nom de la France en 1801, les Duarte s'exilèrent à Mayaguez, Puerto Rico. La famille retourna au pays à la fin de la guerre de la Reconquista (1809) qui chassa les dernières troupes françaises de l'île, et s'installa à Santo Domingo. Son père avait un commerce d'effets de marine et de quincaillerie, unique dans la ville de l'époque, situé à Atarazana (partie occidentale du Río Ozama). C'est ainsi que Juan Pablo naquît le 26 janvier 1813 et fut baptisé à l'Église de Santa Bárbara le 4 février 1813.
La Trinitaria et l'indépendance[modifier]
En 1821, la partie espagnole de l'île d'Hispaniola est à nouveau occupée par son voisin, cette fois-ci par les troupes de la République d'Haïti. Malgré l'occupation haïtienne, Juan Pablo Duarte fonde le 16 juillet 1838, La Trinitaria, une société secrète et dissidente, dont l'objectif est de créer une République dominicaine indépendante. Pedro Santana, propriétaire terrien véreux mais puissant, les rejoint peu après. Dans les années 1840, la situation commence à se détériorer. Le profond ressentiment à l'encontre du despotisme du président haïtien Jean Pierre Boyer et le tremblement de terre dévastateur de 1842 ne font qu'augmenter la tension. Clandestinement, des activistes haïtiens commencent à comploter le renversement de Boyer. Un groupe appelé La réforme collabore avec La Trinitaria.
En 1843, La Trinitaria est devenue une organisation puissante ; chaque personne souhaitant y adhérer se voit obliger de recruter trois adhérents à sa doctrine de libération nationale. Boyer est destitué et remplacé par Charles Hérard (1789-1850). Toutefois, ce dernier ne témoigne pas plus de sympathie pour l'autonomie dominicaine. Un système de surveillance et d'infiltration est mis en place avec la collaboration de certains éléments pro-haïtiens. Mella est arrêté ; Duarte doit s'exiler à Curaçao ; seul Sanchez peut disparaître dans l'anonymat de la clandestinité de Saint-Domingue et continue à travailler pour le mouvement. Après sa libération le 27 février 1844, Mella, accompagné de Sanchez (Duarte est toujours en exil), devient le centre et le chef d'une opération militaire qui parvient à vaincre la garnison haïtienne à Saint-Domingue.
La première République dominicaine voit le jour. En juillet, Juan Pablo Duarte, de retour de son exil, devient le président de la nouvelle nation, selon les souhaits de la population. Toutefois, Duarte rejette le poste offert et promet des élections libres. Son opposant, Pedro Santana, a moins de scrupules ; il s'empare du pouvoir et oblige les trois autres dirigeants à s'exiler. Duarte vit au Venezuela jusqu'à sa mort en 1876.
Le héros national[modifier]
Bien que Juan Pablo Duarte ait passé une grande partie de sa vie en exil et qu'il n'ait pas fait partie intégrante de la fondation officielle de la République dominicaine, son caractère et son intégrité en ont fait un grand héros national.
La dernière demeure de Duarte sur sa terre natale se situe dans la Calle Duarte (rue Duarte) à Santo Domingo. Elle a été aménagée en musée de l'indépendance. Toujours à Santo Domingo, en face du monastère dominicain, se trouve le Parque Duarte (Parc Duarte), orné de la statue du père de l'indépendance. Presque chaque ville de République dominicaine possède une rue du nom de Juan Pablo Duarte. Et la pièce d’un peso est à son effigie
Origines
Ses parents étaient Juan Jose Duarte, originaire de Vejer de la Frontera dans la province espagnole de Cadix, et Manuela Diez Jiménez, originaire d'El Seibo, et elle-même fille de père espagnol et de mère dominicaine. Après l'invasion des troupes de la colonie française voisine, à l'initiative de son gouverneur-général l'ancien esclave Toussaint Louverture et au nom de la France en 1801, les Duarte s'exilèrent à Mayaguez, Puerto Rico. La famille retourna au pays à la fin de la guerre de la Reconquista (1809) qui chassa les dernières troupes françaises de l'île, et s'installa à Santo Domingo. Son père avait un commerce d'effets de marine et de quincaillerie, unique dans la ville de l'époque, situé à Atarazana (partie occidentale du Río Ozama). C'est ainsi que Juan Pablo naquît le 26 janvier 1813 et fut baptisé à l'Église de Santa Bárbara le 4 février 1813.
La Trinitaria et l'indépendance[modifier]
En 1821, la partie espagnole de l'île d'Hispaniola est à nouveau occupée par son voisin, cette fois-ci par les troupes de la République d'Haïti. Malgré l'occupation haïtienne, Juan Pablo Duarte fonde le 16 juillet 1838, La Trinitaria, une société secrète et dissidente, dont l'objectif est de créer une République dominicaine indépendante. Pedro Santana, propriétaire terrien véreux mais puissant, les rejoint peu après. Dans les années 1840, la situation commence à se détériorer. Le profond ressentiment à l'encontre du despotisme du président haïtien Jean Pierre Boyer et le tremblement de terre dévastateur de 1842 ne font qu'augmenter la tension. Clandestinement, des activistes haïtiens commencent à comploter le renversement de Boyer. Un groupe appelé La réforme collabore avec La Trinitaria.
En 1843, La Trinitaria est devenue une organisation puissante ; chaque personne souhaitant y adhérer se voit obliger de recruter trois adhérents à sa doctrine de libération nationale. Boyer est destitué et remplacé par Charles Hérard (1789-1850). Toutefois, ce dernier ne témoigne pas plus de sympathie pour l'autonomie dominicaine. Un système de surveillance et d'infiltration est mis en place avec la collaboration de certains éléments pro-haïtiens. Mella est arrêté ; Duarte doit s'exiler à Curaçao ; seul Sanchez peut disparaître dans l'anonymat de la clandestinité de Saint-Domingue et continue à travailler pour le mouvement. Après sa libération le 27 février 1844, Mella, accompagné de Sanchez (Duarte est toujours en exil), devient le centre et le chef d'une opération militaire qui parvient à vaincre la garnison haïtienne à Saint-Domingue.
La première République dominicaine voit le jour. En juillet, Juan Pablo Duarte, de retour de son exil, devient le président de la nouvelle nation, selon les souhaits de la population. Toutefois, Duarte rejette le poste offert et promet des élections libres. Son opposant, Pedro Santana, a moins de scrupules ; il s'empare du pouvoir et oblige les trois autres dirigeants à s'exiler. Duarte vit au Venezuela jusqu'à sa mort en 1876.
Le héros national[modifier]
Bien que Juan Pablo Duarte ait passé une grande partie de sa vie en exil et qu'il n'ait pas fait partie intégrante de la fondation officielle de la République dominicaine, son caractère et son intégrité en ont fait un grand héros national.
La dernière demeure de Duarte sur sa terre natale se situe dans la Calle Duarte (rue Duarte) à Santo Domingo. Elle a été aménagée en musée de l'indépendance. Toujours à Santo Domingo, en face du monastère dominicain, se trouve le Parque Duarte (Parc Duarte), orné de la statue du père de l'indépendance. Presque chaque ville de République dominicaine possède une rue du nom de Juan Pablo Duarte. Et la pièce d’un peso est à son effigie
El periplo de José Martí en haiti
Durante cuatro años y en sus continuos viajes por el Caribe, desde 1892 a 1895, Haití fue para José Martí un tránsito obligado, mejor dicho, una extensión de aquella otra isla amada a la que pretendía volver, para sumarse a los guerreros en los montes hasta alcanzar su independencia.
Hace 110 años llegó, por primera vez, en medio del otoño y se hospedó el Apóstol en el Hotel de Francia, luego de arribar a Puerto Príncipe con el atardecer.
Allí se encuentra con los cubanos emigrados, con patriotas como Juan Massó Parra quien lo presenta a los directivos de los clubes que llevan nombres de caciques aborígenes: Guarionex y Hatuey, y recibe la bienvenida que le tributa el presidente de este último, el también cubano Rosendo Rivera.
Porque Haití, luego de la Guerra Grande, la de los Diez Años, como también Jamaica y la República Dominicana, brindaría hogar a muchas familias cubanas que, infatigablemente, continuarían luchando, con sus modestos recursos, a favor de la independencia de su patria.
Haití sería su entrada a Quisqueya y sobre su cabalgadura se desplazaría de un extremo a otro de la Isla, por las dos naciones, con el amoroso afán no sólo de sumar las voluntades de sus compatriotas a favor de la guerra que preparaba, sino también de superar diferencias entre haitianos y dominicanos, armado de la fe y de la necesidad de la unidad de los pueblos de nuestra América y, muy especialmente, de las islas caribeñas.
La historia de las rebeliones de esclavos, la leyenda del reino de Henry Crhistophe, la presencia de Dessalines, de Louverture y, sobre todo, la de Alejandro Petión y su solidaria voluntad de liberar a Cuba están en el corazón de Martí, como sustancia de enlace, amistad y hermandad entre ambas naciones, culturas y pueblos.
"A caballo y en la mar" su ruta haitiana lo conduce siempre hacia el Generalísimo Máximo Gómez, para articular los planes insurreccionales, vencer discordias bizantinas, superar el pasado, y preparar la expedición que llevará, en 1895, a ambos junto a otros cuatro compañeros, a Cuba.
En Ouanaminthe, "animado pueblo fronterizo" conoce de la alegría popular, de las hermosas y cadenciosas mujeres, mientras goza, desde entonces, de esta expedita entrada a Quisqueya y siente la melodía del créole en sus oídos.
Hay vida generosa ante los ojos del cubano en cada caserío haitiano, saluda al cónsul dominicano en Fort Liberté, establece amistad, supera el lodo del camino, descubre la bondad de los hombres humildes que lo auxilian en sus viajes.
El potro se le espanta en los montes, sólo la luna es clara. Encuentra abrigo en la casa de su amigo Nephtalí, almuerza y lee, toma nota también de las desigualdades sociales.
Cuida de su cuerpo, atribulado por el cansancio y muchas veces vencido por la fatiga cae, y siempre encuentra una mano extendida en los haitianos, se pela, y toma una lancha para seguir hacia la República Dominicana, proa a Montecristi donde se reunirá con Gómez.
Fracasa entonces el primer intento, por la deslealtad del capitán Bastián y deben los expedicionarios retornar, y recalan en playas haitianas. Un carguero alemán los conduce hasta el Cabo.
Es Semana Santa, y él lee. Toma nota en su diario: es Domingo de Ramos. Cuatro días después llegará a Cuba. Pero ahora, sonríe a las bondades de Elise Etienne, lee poemas y escribe. "Y el librero, el caballero negro de Haití, me manda los libros,-- y los dos pesos." Es un obsequio, una gentileza. Finalmente, parten, los seis con el ánimo presto, de Cabo Haitiano y unas horas más tarde se topan con Inagua para después rozar Maisí, y caer sobre la playa, rodeada por farallones, y avanzar entre piedras y espinas, en pos de Cuba libre.
Haití quedará entonces a sus espaldas, pero todavía la luz del este le indica el camino y sigue, con la sonrisa de su amigo Mercier, de Agripino Lambert, y la complicidad silenciosa de cuantos le ayudaron a cumplir sus sueños, a realizar su utopía
Hace 110 años llegó, por primera vez, en medio del otoño y se hospedó el Apóstol en el Hotel de Francia, luego de arribar a Puerto Príncipe con el atardecer.
Allí se encuentra con los cubanos emigrados, con patriotas como Juan Massó Parra quien lo presenta a los directivos de los clubes que llevan nombres de caciques aborígenes: Guarionex y Hatuey, y recibe la bienvenida que le tributa el presidente de este último, el también cubano Rosendo Rivera.
Porque Haití, luego de la Guerra Grande, la de los Diez Años, como también Jamaica y la República Dominicana, brindaría hogar a muchas familias cubanas que, infatigablemente, continuarían luchando, con sus modestos recursos, a favor de la independencia de su patria.
Haití sería su entrada a Quisqueya y sobre su cabalgadura se desplazaría de un extremo a otro de la Isla, por las dos naciones, con el amoroso afán no sólo de sumar las voluntades de sus compatriotas a favor de la guerra que preparaba, sino también de superar diferencias entre haitianos y dominicanos, armado de la fe y de la necesidad de la unidad de los pueblos de nuestra América y, muy especialmente, de las islas caribeñas.
La historia de las rebeliones de esclavos, la leyenda del reino de Henry Crhistophe, la presencia de Dessalines, de Louverture y, sobre todo, la de Alejandro Petión y su solidaria voluntad de liberar a Cuba están en el corazón de Martí, como sustancia de enlace, amistad y hermandad entre ambas naciones, culturas y pueblos.
"A caballo y en la mar" su ruta haitiana lo conduce siempre hacia el Generalísimo Máximo Gómez, para articular los planes insurreccionales, vencer discordias bizantinas, superar el pasado, y preparar la expedición que llevará, en 1895, a ambos junto a otros cuatro compañeros, a Cuba.
En Ouanaminthe, "animado pueblo fronterizo" conoce de la alegría popular, de las hermosas y cadenciosas mujeres, mientras goza, desde entonces, de esta expedita entrada a Quisqueya y siente la melodía del créole en sus oídos.
Hay vida generosa ante los ojos del cubano en cada caserío haitiano, saluda al cónsul dominicano en Fort Liberté, establece amistad, supera el lodo del camino, descubre la bondad de los hombres humildes que lo auxilian en sus viajes.
El potro se le espanta en los montes, sólo la luna es clara. Encuentra abrigo en la casa de su amigo Nephtalí, almuerza y lee, toma nota también de las desigualdades sociales.
Cuida de su cuerpo, atribulado por el cansancio y muchas veces vencido por la fatiga cae, y siempre encuentra una mano extendida en los haitianos, se pela, y toma una lancha para seguir hacia la República Dominicana, proa a Montecristi donde se reunirá con Gómez.
Fracasa entonces el primer intento, por la deslealtad del capitán Bastián y deben los expedicionarios retornar, y recalan en playas haitianas. Un carguero alemán los conduce hasta el Cabo.
Es Semana Santa, y él lee. Toma nota en su diario: es Domingo de Ramos. Cuatro días después llegará a Cuba. Pero ahora, sonríe a las bondades de Elise Etienne, lee poemas y escribe. "Y el librero, el caballero negro de Haití, me manda los libros,-- y los dos pesos." Es un obsequio, una gentileza. Finalmente, parten, los seis con el ánimo presto, de Cabo Haitiano y unas horas más tarde se topan con Inagua para después rozar Maisí, y caer sobre la playa, rodeada por farallones, y avanzar entre piedras y espinas, en pos de Cuba libre.
Haití quedará entonces a sus espaldas, pero todavía la luz del este le indica el camino y sigue, con la sonrisa de su amigo Mercier, de Agripino Lambert, y la complicidad silenciosa de cuantos le ayudaron a cumplir sus sueños, a realizar su utopía
biographie de Nicolas zarkozy (France)
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Nicolas Sarkozy
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Nicolas Sarkozy
Flickr - europeanpeoplesparty - EPP Summit October 2010 (105).jpg
Nicolas Sarkozy, le 28 octobre 2010.
Mandats
23e président de la République française
Actuellement en fonction
Depuis le 16 mai 2007
Élection 6 mai 2007
Premier ministre François Fillon
Prédécesseur Jacques Chirac
Ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire
2 juin 2005 – 26 mars 2007
Président Jacques Chirac
Gouvernement Dominique de Villepin
Prédécesseur Dominique de Villepin
Successeur François Baroin
Président de l'Union pour un mouvement populaire
28 novembre 2004 – 14 mai 2007
Prédécesseur Alain Juppé
Successeur Jean-Claude Gaudin (intérim)
Président du conseil général des Hauts-de-Seine
1er avril 2004 – 14 mai 2007
Prédécesseur Charles Pasqua
Successeur Patrick Devedjian
Ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie
31 mars 2004 – 29 novembre 2004
Gouvernement Jean-Pierre Raffarin III
Prédécesseur Francis Mer
Successeur Hervé Gaymard
Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales
7 mai 2002 – 30 mars 2004
Président Jacques Chirac
Gouvernement Jean-Pierre Raffarin I
Jean-Pierre Raffarin II
Prédécesseur Daniel Vaillant
Successeur Dominique de Villepin
Président du Rassemblement pour la République
(par intérim)
16 avril – 4 décembre 1999
Prédécesseur Philippe Séguin
Successeur Michèle Alliot-Marie
Ministre de la Communication
19 juillet 1994 – 11 mai 1995
Président François Mitterrand
Gouvernement Édouard Balladur
Prédécesseur Alain Carignon
Successeur Catherine Trautmann (indirectement)
Porte-parole du gouvernement
30 mars 1993 – 19 janvier 1995
Président François Mitterrand
Gouvernement Édouard Balladur
Prédécesseur Louis Mermaz
Successeur Philippe Douste-Blazy
Ministre du Budget
30 mars 1993 – 11 mai 1995
Président François Mitterrand
Gouvernement Édouard Balladur
Prédécesseur Martin Malvy
Successeur François d'Aubert
Maire de Neuilly-sur-Seine
29 avril 1983 – 7 mai 2002
Prédécesseur Achille Peretti
Successeur Louis-Charles Bary
Biographie
Nom de naissance Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa
Date de naissance 28 janvier 1955 (1955-01-28) (56 ans)
Lieu de naissance Drapeau de la France Paris, 17e arrondissement (France)
Nationalité Française
Parti politique UDR (1974-1976)
RPR (1976-2002)
UMP (depuis 2002)
Conjoint Marie-Dominique Culioli
(1982-1996)
Cécilia Ciganer-Albéniz
(1996-2007)
Carla Bruni Tedeschi
(depuis 2007)
Enfants Pierre Sarkozy (1985)
Jean Sarkozy (1986)
Louis Sarkozy (1997)
Diplômé(e) de Université Paris-X
Profession Avocat
Religion Catholicisme
Résidence Palais de l'Élysée
Signature Nicolas Sarkozy signature.svg
modifier Consultez la documentation du modèle
Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa[N 1], dit Nicolas Sarkozy [nikɔla saʁkɔzi] (Prononciation du titre dans sa version originale)[N 2], né le 28 janvier 1955 à Paris, est un homme d'État français.
Avocat d'affaires de profession, il a occupé les fonctions de maire de Neuilly-sur-Seine, de député, de porte-parole du gouvernement, de ministre du Budget, de ministre de la Communication, de ministre de l'Intérieur, de ministre de l'Économie et des Finances et de président du conseil général des Hauts-de-Seine.
Alors qu'il est président de l'UMP, Nicolas Sarkozy remporte l'élection présidentielle de 2007 avec 53,06 % des voix au second tour, face à Ségolène Royal, candidate du PS. Il prend ses fonctions de vingt-troisième président de la République française le 16 mai 2007, et préside le Conseil européen du 1er juillet au 31 décembre 2008, l'Union pour la Méditerranée depuis le 13 juillet 2008 et le G20 pour l'année 2011.
Origines familiales
Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa est le fils d'Andrée Mallah et de Pal Sarközy de Nagy-Bocsa[N 3].
Père
Pal Sarkozy, en 2010.
Littéralement, le nom hongrois de son père, né le 5 mai 1928 à Budapest[1] était nagybócsai Sárközy Pál Istvan Ernő. Il est issu d'une famille hongroise dont un ancêtre paysan s'est battu contre les Turcs et a été remercié le 10 septembre 1628 non pas par un réel titre de noblesse mais reçut de l'empereur Ferdinand II de Habsbourg le droit de faire précéder son nom par celui de son village d'origine ainsi que d'utiliser des armoiries[N 4],[2],[3].
La famille Sarkozy possédait des terres et un petit château dans le village d'Alattyán, près de Szolnok, à 92 km à l'est de Budapest, où elle a exercé des fonctions électives à la mairie de Szolnok (dont celle d'adjoint au maire pour le grand-père de Nicolas Sarkozy). Cependant, son niveau de vie était plus modeste que ce qu'a pu indiquer Pal Sarkozy[2].
À l'arrivée de l'Armée rouge en 1944, la famille est expropriée et s'exile. Après de nombreuses péripéties à travers l'Autriche et l'Allemagne, Pál Sárközy rencontre un recruteur de la Légion étrangère à Baden-Baden. Il s'engage pour cinq ans et fait ses classes en Algérie à Sidi-Bel-Abbès. Il est cependant déclaré inapte au départ pour l'Indochine, puis démobilisé à Marseille en 1948. Il francise alors son nom en Pal Sarközy de Nagy-Bocsa.
Mère
Andrée Mallah, née dans le 9e arrondissement de Paris le 12 octobre 1925, est la fille de Bénédict Mallah, né Aaron « Beniko » Mallah (né en 1890 à Salonique, Grèce) et d'Adèle Bouvier (née le 5 mars 1891 dans le 4e arrondissement de Lyon).
La famille Mallah[N 5], dont est donc issu Bénédict, père d'Andrée et grand-père de Nicolas Sarkoy, est une famille d'origine juive megorach, c'est-à-dire issue de Juifs séfarades chassés d'Espagne (en 1492). À partir du XVIIe siècle, certaines de ces familles furent installés à Salonique par l'Empire Ottoman, après avoir été refusés par plusieurs autres pays[4].
L'oncle de Bénédict, nommé Moshé est rabbin et éditeur du journal grec El Avenir. Deux de ses cousins sont sénateurs : Asher, qui contribue, en 1912, à établir l’Université du Technion à Haïfa en Israël, et Peppo, premier représentant diplomatique d’Israël en Grèce. Son père, l'arrière-grand-père de Nicolas Sarkozy, est joaillier et meurt en 1913. À ce moment, la mère de Bénédict s'installe en France, avec ses sept enfants. Beniko, aîné de la fratrie, y devient médecin et s'engage dans l'Armée française pour soigner les blessés de la Première Guerre mondiale. Il y rencontre Adèle Bouvier, infirmière catholique issue d'une famille savoyarde (devenue française en 1860) et qui fut, par ailleurs, mariée une première fois en 1910 à un autre infirmier militaire, René Prost, né à Lyon le 29 janvier 1884 et mort pour la France le 2 mars 1916[5].
Bénédict et Adèle se marient le 19 octobre 1917, après que ce dernier a francisé son prénom lors de sa conversion au catholicisme due à la rencontre de sa nouvelle femme. Ils ont deux filles : Suzanne et Andrée, la mère de Nicolas Sarkozy.
Enfin, Bénédict s'installe comme chirurgien urologue à la clinique Saint-Jean-de-Dieu dans le 17e arrondissement de Paris[6], où Adèle Bouvier décédera le 24 février 1956. Lors de la seconde guerre mondiale le couple Mallah quitte Paris avec leurs deux filles Andrée et Suzanne pour se réfugier dans le zone libre contrôlée par le gouvernement de Vichy, en Corrèze à Marcillac-la-Croisille[6].
En 2007, lors d'un voyage officiel en Algérie de Nicolas Sarkozy, alors président de la République française, une polémique éclate quant à l'histoire de la famille Mallah et ses origines juives. À cette occasion, la chambre de commerce France-Israël, via son site internet, rappelle l'histoire de la famille Mallah[7].
Naissance et jeunesse
Guillaume Sarkozy en 2008.
En 1949, Pal Sarkozy, devenu publicitaire, rencontre Andrée Mallah, alors étudiante en droit. Ils se marient le 8 février 1950 dans le 17e arrondissement de Paris[8]. De cette union naîtront trois garçons : Guillaume, né en 1951, futur chef d'entreprise dans le textile (vice-président du MEDEF entre 2000 et 2006), puis François, né en 1957, qui deviendra pédiatre, chercheur en biologie puis dirigeant de sociétés (vice-président de BioAlliance Pharma et président de Publicis Healthcare Consulting[9]) et Nicolas, né le 28 janvier 1955 dans le 17e arrondissement de Paris ; pour l'état civil, son nom complet est Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa[N 1].
Mais le père quitte le domicile conjugal en 1959 ce qui entraîne le divorce du couple. Andrée Mallah reprend alors ses études pour pouvoir travailler et élever ses enfants. Cette éducation est réalisée avec l'aide de la nouvelle figure paternelle de la famille que devient maintenant le grand-père Bénédict. Andrée Mallah et ses enfants s'installent donc chez ce dernier qui habite alors rue Fortuny, dans le 17e arrondissement de Paris. La mère réussit à devenir avocate, et exerce au barreau de Nanterre ; elle plaidera notamment dans l'affaire Villarceaux en 1971. Lorsque Bénédict meurt en 1973, la famille s'installe finalement avenue Charles-de-Gaulle à Neuilly-sur-Seine (département des Hauts-de-Seine), se rapprochant ainsi de nouveau de Pal Sarkozy qui s'y était établi.
Après ce premier divorce, Pal Sarkozy se remariera trois fois. De son deuxième mariage avec Christine de Ganay naîtront deux enfants : Caroline et Olivier, né Pierre-Olivier, qui deviendra co-directeur de la direction financière du groupe Carlyle[10].
Études
Élève du lycée Chaptal (8e arrondissement de Paris), qu'il quitte pour redoubler[11] sa sixième au Cours Saint-Louis de Monceau situé rue de Monceau, dans le même quartier, Nicolas Sarkozy obtient un baccalauréat B en 1973.
Étudiant à l'université Paris X Nanterre, il y obtient une maîtrise de droit privé en 1978. En 1980, au terme de ses études universitaires, il décroche un certificat d'aptitude à la profession d'avocat (CAPA) avec la note de 10/20. Il aurait par ailleurs obtenu un DEA en sciences politiques, lors de la deuxième session, avec un mémoire sur le référendum du 27 avril 1969[12].
En septembre 1979, il entre à l'Institut d'études politiques de Paris section Pol.Eco.Soc. dont, en 1981[13], il ne ressort pas diplômé[12]. Selon Catherine Nay, cet échec serait dû à une note éliminatoire en anglais[14].
Il effectue son service militaire en 1978, à la Base aérienne 117 Paris (quartier Balard), dans le 15e arrondissement de Paris, où il appartient au Groupe rapide d'intervention chargé du nettoyage[15].
Conjoints et descendance
Mariage avec Marie-Dominique Culioli
Le 23 septembre 1982, Nicolas Sarkozy épouse Marie-Dominique Culioli, fille d'un pharmacien corse de Vico[16]. Charles Pasqua est un des témoins de son mariage. Deux fils naissent de cette union, Pierre (né en 1985) qui sera producteur de rap sous le pseudonyme de Mosey[17] et Jean (né en 1986) qui suivra le même chemin que son père, la politique.
Carla Bruni
Mariage avec Cécilia Ciganer-Albéniz
En 1984, il rencontre Cécilia Ciganer-Albéniz, lorsqu'en qualité de maire de Neuilly, il la marie à l'animateur de télévision Jacques Martin. Ils entament bientôt une liaison cachée. Jusqu'en 1989, quand les deux amants quittent leurs conjoints respectifs et s'installent ensemble. Tandis qu'elle obtient le divorce en quatre mois, celui de Nicolas Sarkozy et de Marie-Dominique Culioli n'est prononcé qu'au terme de huit ans de procédure[18]. Leur mariage a lieu quelques jours après, le 23 octobre 1996. Ils ont pour témoins Martin Bouygues et Bernard Arnault. Leur fils, Louis, naît en 1997. Après une séparation temporaire en 2005, ils annoncent, dans un communiqué officiel de l'Élysée, le 18 octobre 2007, leur « séparation par consentement mutuel[19] », avant d'officialiser leur divorce. Elle était présente lors de la cérémonie d'investiture du président, le 16 mai 2007, en compagnie de ses enfants, ceux de son premier mariage, ainsi que de son fils commun avec le nouveau président de la République française.
Mariage avec Carla Bruni
Fin décembre 2007, Nicolas Sarkozy fait la connaissance de la chanteuse et ancien mannequin Carla Bruni, lors d'un dîner au domicile de Jacques Séguéla. Leur mariage civil est célébré le 2 février 2008 au palais de l'Élysée par le maire du 8e arrondissement de Paris, François Lebel[20], avec pour témoins Nicolas Bazire et Mathilde Agostinelli pour le marié, Farida Khelfa et Marine Delterme pour la mariée.
Carrière professionnelle
Après sa prestation de serment en 1981, il entre comme stagiaire et devient collaborateur de l'avocat Guy Danet[21].
En 1987, il crée à Paris le cabinet « Leibovici - Claude - Sarkozy » en s'associant avec deux autres avocats : Arnaud Claude spécialisé en immobilier qui a notamment récupéré dans sa clientèle la ville de Levallois-Perret dont il règle tous les contentieux d'expropriation, et Michel Leibovici. Parallèlement à cela, Nicolas Sarkozy conduit sa carrière politique.
Entre avril 2005 et janvier 2007, il est président de l'Établissement public d'aménagement de La Défense (EPAD). Il figure parmi les administrateurs de la Société d'économie mixte de Neuilly (Semine) basée à la mairie de Neuilly-sur-Seine, qui gère des immeubles résidentiels.
Il est aussi membre d'honneur du Rotary Club[22] de Neuilly et membre du club Le Siècle[23], réunissant des personnalités influentes de la « classe dirigeante » française.
Carrière politique
1974 - 1993 : débuts, dans les Hauts-de-Seine
Charles Pasqua, en 1987.
Déjà membre de l'Union des jeunes pour le progrès (UJP) dès son arrivée à la faculté, Nicolas Sarkozy adhère à l'Union des démocrates pour la République (UDR) en 1974. Il milite dès son entrée pour l'élection de Jacques Chaban-Delmas à la présidence de la République. Devenu délégué départemental des jeunes UDR des Hauts-de-Seine, il participe à ce titre au grand congrès de Nice de juin 1975, destiné à rallier Valéry Giscard d'Estaing aux gaullistes, alors majoritaires au Parlement. Dans son premier discours, très remarqué, notamment par Charles Pasqua, il lance : « Être jeune gaulliste, c'est être révolutionnaire[24] ».
En 1976, il adhère au Rassemblement pour la République (RPR) nouvellement créé, et devient responsable du parti gaulliste dans la section de Neuilly, puis secrétaire dans la circonscription Neuilly-Puteaux l'année suivante. En 1977 toujours, il est élu conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine sur la liste d'Achille Peretti.
Il devient, en 1980, président du comité de soutien des jeunes à la candidature présidentielle de Jacques Chirac en vue de l'élection de 1981[25].
En 1983, le maire de Neuilly-sur-Seine meurt d'un arrêt cardiaque lors d'une réception officielle. Chargé d'organiser la primaire au sein de la droite pour la succession du défunt[16], il prend de court le prétendant en titre, Charles Pasqua, ce qui est vécu comme une véritable trahison par ce dernier, qui était alors hospitalisé à la suite d'une hernie. Nicolas Sarkozy gagne ensuite le scrutin et devient, à 28 ans, l'un des plus jeunes maires de France.
La mairie de Neuilly-sur-Seine.
Il est chargé de mission, de 1987 à mai 1988, pour la lutte contre les risques chimiques et radiologiques au sein du ministère de l'Intérieur[26].
Lors de la campagne présidentielle de 1988, il s'engage à nouveau aux côtés de Jacques Chirac et est chargé d'organiser ses grands meetings. Ses relations nouées au niveau local sont mises au service du candidat gaulliste qui lui présente alors sa fille, Claude Chirac, puis Édouard Balladur, avec lesquels il se lie d'amitié. Après la défaite de la droite à l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy est élu député de la 6e circonscription des Hauts-de-Seine.
1993 - 1997 : premières responsabilités gouvernementales et « traversée du désert »
Ministre du Budget et porte-parole du gouvernement
Édouard Balladur et Raymond Barre au Forum économique mondial.
Lors de la victoire de la droite aux élections législatives de 1993, Nicolas Sarkozy est réélu député de la 6e circonscription des Hauts-de-Seine au premier tour de scrutin, avec 64,9 % des voix. Nommé ministre du Budget dans le gouvernement Édouard Balladur le 30 mars 1993, il cumule cette fonction avec celle de porte-parole de gouvernement[27], et commence à se faire connaître du grand public.
À ce poste, il est chargé de préparer le collectif budgétaire pour 1993 puis les lois de finances pour 1994 et 1995. Il y inscrit certaines mesures fiscales comme la suppression définitive de la règle du décalage d’un mois en matière de Taxe sur la valeur ajoutée et la réduction de treize à sept du nombre des tranches barème de l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Il hérite également de la mission de réduire le déficit budgétaire afin de mettre la France en conformité avec les critères de convergence prévus par le traité de Maastricht sur l’union monétaire européenne, entré en vigueur le 1er novembre 1993. Il prépare ainsi la loi d’orientation quinquennale des finances publiques publiée le 24 janvier 1994. En matière comptable, il est à l'origine des lois des 2 et 27 décembre 1994 créant le code des juridictions financières qui regroupe l'ensemble des dispositions de droit français relatives au jugement des comptes publics, ainsi qu'à la responsabilité des ordonnateurs, tandis qu'un nouveau plan comptable des communes est mis en place par la loi du 22 juin 1994. Enfin, il participe à la politique de privatisation entreprise par le gouvernement avec celle de la Société d'exploitation industrielle des tabacs et des allumettes (SEITA), dépendant de son ministère, le 6 février 1995. L'Imprimerie nationale pour sa part, partie intégrante de l’administration centrale des finances depuis 1910, est transformée par la loi du 31 décembre 1993 en une société anonyme au capital entièrement détenu par l’État[28].
Article détaillé : Prise d'otages de la maternelle de Neuilly.
Sa notoriété augmente significativement après son intervention fort médiatisée dans un fait divers survenu dans la commune dont il est le maire, quelques jours après son entrée au gouvernement. Le 13 mai 1993, Érick Schmitt, alias « Human Bomb », retient en otage 21 enfants dans une classe d'une maternelle de Neuilly-sur-Seine. Nicolas Sarkozy négocie directement avec « HB », et obtient la libération d'un enfant sous l'œil des caméras. Le preneur d'otages sera ensuite abattu de trois balles dans la tête. L'intervention de Nicolas Sarkozy est néanmoins critiquée par certains, qui y voient une mise en scène.
Soutien à Édouard Balladur et « disgrâce »
Lors de l'élection présidentielle de 1995, il préfère Édouard Balladur[29] à Jacques Chirac. Il abandonne ainsi son poste de porte-parole du gouvernement pour devenir porte-parole du candidat Balladur. Celui-ci, longtemps favori dans les sondages, est éliminé dès le premier tour, avec 18,58 % des suffrages. Le 5 mai, lors du dernier meeting de Jacques Chirac avant le second tour, Nicolas Sarkozy est sifflé et hué. À la suite de la victoire du maire de Paris, il n'obtient aucun poste ministériel dans le gouvernement Alain Juppé, bien que ce dernier ait évoqué son nom au président. Au cours d'un bref passage à une réunion nationale du RPR, le 15 octobre 1995, il est à nouveau conspué. Débute alors une « traversée du désert » qui dure jusqu'en 1997.
Pendant l'été 1995, sous le pseudonyme « Mazarin », il publie dans le journal Les Échos une série de lettres intitulées « Les Lettres de mon château » présentées comme la correspondance fictive de Jacques Chirac avec diverses personnalités du monde politique[30].
1997 - 2002 : dirigeant du RPR et nouvelle « traversée du désert »
La victoire législative de la « gauche plurielle », en 1997, lui permet de devenir secrétaire général du RPR, dont Philippe Séguin est le président.
À la suite de la soudaine démission de Philippe Séguin de la présidence du parti gaulliste, Nicolas Sarkozy le remplace par intérim, d'avril à décembre 1999. Il conduit alors, conjointement avec Alain Madelin, la liste RPR-DL aux élections européennes de 1999. Ce scrutin est marqué par une sévère défaite pour la droite pro-européenne : la liste qu'il dirige arrive en troisième position avec 12,82 % des suffrages, derrière la liste souverainiste menée par Charles Pasqua et Philippe de Villiers (13,05 %) et celle du Parti socialiste (21,95 %).
Il annonce sa démission de sa fonction intérimaire de président du RPR le 14 juin 1999[N 6], renonce à toute responsabilité au sein du parti et se retire de la politique nationale. Il assiste tout de même, en 2001, au 25e anniversaire de la création du parti gaulliste. Pendant cette période, il rejoint le cabinet d'avocats où il exerce, et publie, en 2001, un ouvrage : Libre.
2002 - 2007 : une influence grandissante au niveau national
La XIIe législature est une période d'ascension pour Nicolas Sarkozy, tant politique – gouvernementale et de parti – que médiatique et populaire. Il est réélu député de Puteaux et de Neuilly-sur-Seine, à l'occasion des élections législatives de 2002. Il est le député de droite le mieux élu, avec 68,78 % des voix. Après le 21 avril 2002, il devient la cible privilégiée des critiques de l'opposition.
Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales
En 2002, il soutient la réélection de Jacques Chirac. Celui-ci lui préfère Jean-Pierre Raffarin comme Premier ministre et nomme Nicolas Sarkozy ministre de l'Intérieur. Il impose un style « musclé » et fait de la sécurité sa priorité, déclarant vouloir s'affirmer par l'action.
Il organise avec Gilles de Robien, ministre des Transports, une politique plus répressive sur les excès de vitesse destinée à renforcer la sécurité routière. Cette politique, dont l'aspect le plus emblématique sera la multiplication des radars automatiques sur les routes, sera mise en œuvre sur une période de baisse notable du nombre d'accidentés.
Il soutient la mise en place du Conseil français du culte musulman (CFCM) initiée en 1999 par Jean-Pierre Chevènement et intervient sur les dossiers de l'éducation et des retraites.
Par la loi sur la sécurité intérieure du 18 mars 2003, complétée par la Loi Perben II, le fichage ADN, instauré en 1998 et limité à l'origine aux délinquants sexuels, a été étendu à toute personne soupçonnée d'un quelconque délit (sauf délit d'initié ou financier). Cette loi a notamment permis le fichage génétique de faucheurs d'OGM, d'étudiants anti-CPE[31]. Les personnes refusant de se laisser ficher risquent jusqu'à 15 000 € d'amende et un an de prison.
Dès 2003, Sarkozy défend aussi le principe des peines plancher, importé des États-Unis[32]. Mais le garde des Sceaux, Dominique Perben, s'opposait alors à cette mesure, contraire selon lui au « principe d'individuation de la peine », et donc anti-constitutionnelle[32]. En raison des débats au sein de la majorité UMP, une mission parlementaire, présidée par Pascal Clément, alors président de la commission des lois, était créée en mars 2004[32]. Nommé garde des Sceaux en juin 2005, Clément défendit lui-même le projet de loi soutenu par Sarkozy, mais sans retenir le principe des peines planchers[32]. Celui-ci n'a donc pas été instauré par la loi du 12 décembre 2005 sur la récidive des infractions pénales, mais seulement après l'accession à la présidence de Sarkozy, par la loi Dati de décembre 2007[32].
Malgré sa connaissance du tissu social corse grâce à ses liens familiaux[16], sa politique dans l'île est marquée par le rejet de la proposition de réorganisation administrative pour laquelle Nicolas Sarkozy s'était engagé, suite au référendum local en date du 6 juillet 2003. Yvan Colonna, recherché dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat du préfet Claude Érignac, est arrêté après une cavale de quatre ans, l'avant-veille de ce référendum[16]. Nicolas Sarkozy déclare le soir de l'arrestation que « La police française vient d'arrêter Yvon Colonna (sic), l'assassin du préfet Erignac »[33], ce qui lui vaut des reproches pour atteinte à la présomption d'innocence et des poursuites judiciaire d'Yvan Colonna, mais qui sont reportées à cause de l'immunité de Nicolas Sarkozy, devenu président[34]. À titre personnel, les familles Colonna et Culioli-Sarkozy, notamment leurs enfants, se sont souvent côtoyées[16]. Colonna est finalement condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2007, puis en appel en mars 2009.
Il se donne pour objectif de mener une lutte vigoureuse contre la recrudescence d'actes antisémites en France. Son action contre l'antisémitisme est saluée par le Centre Simon-Wiesenthal qui lui décerne son prix de la Tolérance en 2003 et le consistoire central de France, l'institution administrant le culte israélite en France, saluera « l'extrême sévérité » dont a fait preuve Nicolas Sarkozy dans la répression des actes antisémites[35].
Ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie
Nicolas Sarkozy est nommé ministre d'État, de l'Économie, des Finances et de l'Industrie dans le troisième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, suite au remaniement ministériel de mars 2004. Il axe dans un premier temps sa politique sur la réduction du déficit[36] et annonce en 2005 le respect par la France du pacte de stabilité, avec un déficit de 2,9 % du PIB.
Au niveau industriel, il fait passer la participation de l'État de 50,4 à 41 % du capital de France Télécom en septembre 2004, conclut le changement de statut d'EDF et GDF, et annonce la privatisation partielle du groupe Areva. Dans le secteur privé, il fait intervenir l'État pour empêcher le dépôt de bilan du groupe Alstom et favorise la fusion Sanofi / Aventis face à Novartis. Ces interventions de l'État français dans le marché aux dépens d'intérêts allemands (participations dans Aventis et approches de Siemens pour Alstom) irritent les dirigeants allemands[37]. Il dénonce également les hausses de prix dans la grande distribution ou les banques, et signe des accords avec les professionnels concernés. Ces accords ont été contestés lors de leur signature par les syndicats[38], puisque selon eux, ils ont eu pour conséquence la réduction de postes administratifs et d'encadrement avec la suppression éventuelle de nombreux postes entre 2005 et 2007.
Le bilan de son activité de ministre de l'Économie est contrasté. Si d'après lui les prix des articles vendus en grandes surfaces ont été réduit de 2 % en moyenne, selon l'observatoire professionnel ECR-IRI, les prix ont baissé effectivement de 1,76 % de juin à novembre 2004, « reflétant visiblement l'accord de baisse de 2 % des prix des grandes marques conclu en juin »[39].
« Pour relancer la croissance », il a lancé l'exonération des donations jusqu'à 20 000 euros à chaque enfant et petit-enfant (mesure du 10 juin 2004 au 31 mai 2005). Cette mesure, à l'origine temporaire, a été finalement prolongée et amplifiée jusqu'au 31 décembre 2005[40]. Son engagement à ne pas privatiser EDF-GDF[41] n'a pas été tenu. Un an plus tard, le ministre de l'Économie du gouvernement Dominique de Villepin (dans lequel il est ministre de l'Intérieur), cherche à céder des parts de GDF en vue de sa fusion avec Suez, et Nicolas Sarkozy, en tant que chef de file de l'UMP ne donne pas d'instruction contraire à ses parlementaires. Il a aussi procédé à la vente d'une partie des réserves d'or de la banque de France, ainsi que de possessions immobilières.
Président de l'Union pour un mouvement populaire
Nicolas Sarkozy à un sommet du Parti populaire européen, à Rome.
Le 1er septembre 2004, Nicolas Sarkozy déclare officiellement sa candidature à la présidence de l'UMP[42] à la suite de la démission d'Alain Juppé, poursuivi pour « prise illégale d'intérêt ». Jacques Chirac, dans son entretien télévisé du 14 juillet 2004, avait néanmoins mis Nicolas Sarkozy en demeure de choisir entre ce dernier poste et le ministère. À une question à ce propos, le président de la République avait lancé « Je décide, il exécute », phrase mal perçue par les proches de Nicolas Sarkozy.
Lors du congrès du 28 novembre 2004, il est élu président de l'UMP par les militants avec 85,09 % des voix contre 9,10 % à Nicolas Dupont-Aignan et 5,82 % à Christine Boutin[43]. Le lendemain, il présente sa démission à Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin. Il est remplacé par Hervé Gaymard.
Dès lors, le nouveau président met en œuvre un programme de rénovation du parti (adhésions gratuites…).
Ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire
Le 31 mai 2005, deux jours après le résultat négatif du référendum portant sur le projet de traité établissant une Constitution pour l'Europe, le gouvernement Jean-Pierre Raffarin III démissionne. Nicolas Sarkozy est nommé ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, « numéro deux du gouvernement », dans le gouvernement Dominique de Villepin. Il cumule ainsi poste ministériel et présidence de l'UMP, alors que ce cumul avait été jugé impossible par le chef de l'État, lors de son interview du 14 juillet 2004[44]. Il conserve également la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine.
Affaire Nelly Cremel (juin 2005)
Au cours de l'affaire Nelly Cremel — une jeune femme assassinée par deux hommes dont un repris de justice libéré deux ans auparavant — Nicolas Sarkozy demande que le juge d'application des peines responsable de la libération du récidiviste soit sanctionné, ce qui lui vaut un rappel à l'ordre du Premier ministre et les reproches du Syndicat de la magistrature, invoquant la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la Justice[45].
Évacuation d'immeubles insalubres (septembre 2005 - août 2006)
À la suite de plusieurs incendies survenus dans des immeubles insalubres, qui causèrent la mort de nombreuses personnes dont des enfants, Nicolas Sarkozy demande que les immeubles insalubres ou dangereux, voués à la destruction, soient évacués. Quelques associations, dont l'association Droit au logement, voient dans cette mesure un prétexte à l'expulsion sans relogement des locataires et des squatteurs.
En août 2006, à Cachan, le plus important squat de France est évacué par la police.
Dossier insécurité (juin - novembre 2005)
Outre les émeutes de l'hiver 2005 qui ont marqué le passage de Sarkozy à l'Intérieur, celui-ci a fait voter, peu après les attentats de Londres (21 juillet 2005), la loi du 23 janvier 2006 relative à la lutte contre le terrorisme. Entre autres dispositions controversées, notamment par la CNIL, celle-ci a modifié le régime de conservation des données de connexion à Internet des usagers, qui peuvent désormais être transmises directement aux autorités policières, sans contrôle judiciaire. Cette disposition a été à l'origine d'une saisie, par l'opposition socialiste, du Conseil constitutionnel, qui a été entériné la loi[46]. La conservation de ces données était obligatoire depuis la loi sur la sécurité quotidienne de 2001[47]. Prévue pour une durée de trois ans - notamment à la demande de la CNIL - cette disposition a été prorogée son terme venu (fin décembre 2008), par une loi du gouvernement Fillon, étant désormais en vigueur jusqu'en 2012.
Le 20 juin 2005, alors qu'il effectue une visite dans une cité de La Courneuve, au lendemain de l'homicide d'un enfant de onze ans victime de balles perdues, il déclare : « Les voyous vont disparaître, je mettrai les effectifs qu'il faut, mais on nettoiera la Cité des 4000 »[48]. Une dizaine de jours plus tard, toujours à La Courneuve, il renchérit : « Le terme « nettoyer au Kärcher » est le terme qui s'impose, parce qu'il faut nettoyer cela »[49]. Les mots « nettoyer » et « Kärcher » font aussitôt l'objet d'une vive polémique, à l'origine de la rupture avec le ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, Azouz Begag[50].
En septembre 2005, Nicolas Sarkozy incite les préfets à la fermeté contre tous ceux qui, selon lui, mettent en cause la sécurité des « Français », « en premier lieu les gens du voyage, les jeunes des banlieues, les immigrés illégaux »[51].
Le 26 octobre 2005, à 22 heures, au cours d'une visite d'un quartier d'Argenteuil, la situation est assez tendue : le ministre est insulté par des jeunes du quartier et est l'objet de jets de pierres sur son passage. Les journaux télévisés diffuseront à de nombreuses reprises les images du ministre déclarant, en s'adressant à un interlocuteur invisible à l'écran : « Vous en avez assez, hein, vous avez assez de cette bande de racailles ? Eh bien on va vous en débarrasser »[52].
L'usage du mot « racaille » par le ministre suscita une importante polémique dans la presse, et créa une importante hostilité des habitants des quartiers sensibles suscitant les émeutes dans les banlieues. Le ministre, peut-être usant délibérément de cette expression pour occuper l'espace médiatique[53] a plus surement provoqué la colère des jeunes des quartiers sensibles[54]. Le 6 novembre, les journalistes d'Arrêt sur images précisent que la fameuse phrase était adressée en réponse à une habitante demandant à Nicolas Sarkozy, depuis son balcon, de « débarrasser le quartier de cette racaille »[55]. La présentatrice Françoise Laborde explique comment s'est opéré le traitement médiatique de cette affaire : il y avait d'une part la tentation pour la télévision d'aller au sensationnel et, d'autre part, un possible parti-pris de certains journalistes contre Nicolas Sarkozy.
En octobre 2005, après la mort dans un transformateur EDF de deux adolescents qui fuyaient la police[56], des émeutes éclatent en banlieue parisienne et en province.
Nicolas Sarkozy prône la « tolérance zéro ». Il demande aux préfets d'expulser du territoire tous les étrangers condamnés dans le cadre des violences urbaines[57]. Alors qu'une partie de la gauche réclame la démission du ministre, un sondage de l'institut Ipsos annonce que 68 % des personnes interrogées lui sont favorables[58].
Au terme de ces émeutes, sur les 2 734 personnes placées en garde à vue, 597 personnes ont été incarcérées et une a été expulsée[réf. nécessaire]. Outre la dureté des affrontements et les dégâts considérables — évalués à plusieurs dizaines de millions d'euros — qu'engendrèrent les émeutiers par la destruction d'écoles, de bibliothèques et d'entreprises ou par l'incendie de véhicules automobiles, on dénombra un mort et une blessée grave.
Selon Nicolas Sarkozy, les émeutes sont le fait de « bandes organisées », de « véritables mafias ». Un rapport des Renseignements généraux rendu public suggère, quant à lui, une « révolte populaire des cités » spontanée, due à la condition sociale des émeutiers et non à leur origine ethnique ou géographique, ajoutant que réduire ces événements « à de simples violences urbaines serait une erreur d'analyse »[59].
Un an et demi après les faits, en février 2007, deux policiers sont mis en examen pour non-assistance à personne en danger[60]. Deux ans après les faits, les affirmations[61] de Nicolas Sarkozy et de Dominique de Villepin sur les circonstances du drame initial n'ont pas été confirmées et les parents des deux jeunes morts dans le transformateur EDF attendent le résultat de l'enquête concernant deux policiers[62].
Contrat première embauche (mars - avril 2006)
Article détaillé : Contrat première embauche.
Manifestation anti-CPE à Paris, le 18 mars 2006.
En janvier 2006, Dominique de Villepin annonce la mise en place d'un Contrat première embauche (CPE) destiné à réduire le chômage des jeunes. Au terme des protestations qui survinrent après les vacances scolaires et universitaires de février, Nicolas Sarkozy prend officiellement ses distances avec ce projet. L'UMP précise alors que « les propositions présentées par Dominique de Villepin ont été élaborées à la suite de plusieurs entretiens avec Nicolas Sarkozy » et que « ce contrat est issu d'une proposition de la Convention thématique de l'UMP » qui s'appuie sur les réflexions développées par des proches de Nicolas Sarkozy pour la réforme des contrats de travail.
Bruno Julliard, à l'époque président de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF), principal syndicat étudiant contre le CPE, aurait reçu un SMS de soutien de la part de Nicolas Sarkozy[63]. Si le service de presse de l'Élysée se refuse au moindre commentaire, certains y voient une manipulation de Bruno Julliard[64].
Le 28 mars 2006, lors de leur réunion de groupe à l'Assemblée, les députés UMP appellent à des discussions entre gouvernement et partenaires sociaux sur le CPE, tandis que Nicolas Sarkozy propose de ne pas appliquer tout de suite le Contrat premier embauche[65].
Jacques Chirac annonce l'aménagement du CPE le 31 mars 2006, et confie la conception de la nouvelle loi aux parlementaires de l'UMP. Le 10 avril 2006, il annonce le « remplacement » du CPE par des mesures plus ciblées sur les jeunes non diplômés. Les différents sondages montrent que Nicolas Sarkozy semble peu affecté en termes de popularité par la crise, contrairement aux deux chefs de l'exécutif[66], mais le Parti socialiste cherche à l'impliquer en parlant du trio « Chirac-Villepin-Sarkozy »[67], alors que Sarkozy joue la solidarité avec le Premier ministre, saluant l'« attitude respectable »[68] de Dominique de Villepin. Selon Le Monde, ses relations avec le président ressortent bien meilleures de cette crise[69].
Loi relative à l'immigration et à l'intégration (2 mai - 24 juillet 2006)
Article détaillé : Loi française du 24 juillet 2006 relative à l'immigration et à l'intégration.
Après avoir signé, conjointement avec le garde des Sceaux Pascal Clément, la circulaire du 21 février 2006 sur les conditions d'interpellation d'un étranger en situation irrégulière, qui conduit les associations de défense des sans-papiers à parler de « rafles », Nicolas Sarkozy lance sa proposition de loi réformant de façon significative le droit des étrangers. Elle se présente comme l'instrument de la mise en œuvre d'une « immigration choisie au lieu d'une immigration subie ». Elle se concentre sur deux points : le durcissement des conditions de régularisation des sans-papiers et du regroupement familial et le retour à une politique officielle d'immigration de travailleurs dans plusieurs secteurs de l'économie (BTP, restauration, travail saisonnier, vente, informatique, etc.).
La Ligue des droits de l'Homme et le Réseau éducation sans frontières (RESF), qui luttent depuis 2004 contre l'expulsion de France d'enfants mineurs scolarisés ayant des parents « sans-papiers », qualifient ces mesures de « régression sécuritaire » et Nicolas Sarkozy de « ministre de la Chasse aux enfants ». Début juin 2006, le ministre donne des directives pour que des familles de ce type soient régularisées. D'après le RESF, 80 % des personnes visées ne sont pas concernées par ces nouvelles directives. Au cours de l'été, Nicolas Sarkozy annonce 6 000 régularisations, soit un cinquième des demandes. Parmi les réactions, Jack Lang déplore qu'il ne s'agisse pas d'une régularisation massive, comme dans d'autres pays européens, tandis que Philippe de Villiers exprime son refus des régularisations et son souhait d'expulser tous les étrangers en situation irrégulière. Le ministre annonce des régularisations limitées en nombre et étudiées au cas par cas.
Plusieurs dirigeants africains s'élèvent contre cette proposition, dont le président sénégalais Abdoulaye Wade, qui estime qu'il s'agit d'un « pillage des élites ». Nicolas Sarkozy se rend au Sénégal et au Mali pour tenter d'expliquer sa loi, mais il est chahuté et accusé de racisme[70]. Finalement, en septembre 2006, il signe avec Abdoulaye Wade un accord sur une politique d'immigration concertée[71].
Affaire des mosquées de Roissy
Après la sortie du livre Les Mosquées de Roissy de Philippe de Villiers, livre qui traite du péril islamiste qui pèserait sur l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, Nicolas Sarkozy indique qu'il y aurait 122 individus « plus ou moins » suspects travaillant à Roissy sur 83 000 habilitations délivrées et annonce qu'ils feront l'objet de procédures d'abrogation d'habilitation[72].
Le 21 octobre 2006, le ministre justifie l'abrogation de 43 habilitations au motif que ces personnes auraient des « pratiques radicales » et qu'il préférait risquer « un contentieux devant un tribunal plutôt qu'un drame[73] ». Quatre bagagistes, dont les habilitations ont été retirées par le préfet, effectuent un recours devant le tribunal administratif de Bobigny et demandent à considérer que le retrait de cette habilitation est discriminatoire, car fondé sur leur pratique de la religion musulmane ou leurs idées politiques.
Alors que la CFDT porte plainte auprès du procureur de la République de Bobigny pour discrimination, la CFTC d'Air France annonce la grève et dénonce un « durcissement » dans l'attribution des badges aéroportuaires[74]. Le MRAP dénonce les « ravages de la stigmatisation »[75] et décide de poursuivre le préfet pour discrimination en raison des origines ethniques[76].
L'administration, de son côté, souligne l'existence de cas inquiétants, comme celui d'un bagagiste français qui aurait passé trois années au Yémen, où il aurait séjourné dans un camp d'entraînement militaire tenu par des islamistes[77].
À l'issue des premières procédures devant les tribunaux, quatre employés sur une petite dizaine de requérants ont obtenu gain de cause et ont pu récupérer leur badge[78].
Loi sur la prévention de la délinquance (5 mars 2007)
Nicolas Sarkozy a initié, dès 2006, un projet de loi sur la prévention de la délinquance. Parmi les points-clés de ce projet, il a insisté pour que soient détectés, dès le plus jeune âge, d'éventuels troubles du comportement. La loi a été votée et validée par le Conseil constitutionnel, mis à part deux articles qui prévoyaient la responsabilisation des magistrats instructeurs.
Cette loi instaure aussi un contrôle des activités sur Internet. Les activités de délinquance sur Internet sont plus fortement réprimée, en particulier la diffusion de scènes de violence, visant le happy slapping, avec un emprisonnement pouvant aller jusqu'à cinq ans. Pour ce faire, il prône la rétention par les FAI de toutes les données de connexion pendant un an. La Ligue ODEBI, organisation indépendante de défense des libertés numériques[79], dénonce le fait que la diffusion d'images de violences policières devienne ainsi condamnable, entraînant jusqu'à cinq ans d'emprisonnement lorsque les images sont diffusées par de simples citoyens.
Bilan de son activité de ministre de l'Intérieur
Le 8 juin 2006, lors d'une conférence de presse, Nicolas Sarkozy présente un bilan de son action au ministère de l'Intérieur depuis son arrivée, en 2002. Dans ce bilan, il présente des chiffres issus d'études de l'Observatoire national de la délinquance (OND)[80] réalisées depuis 1998. Ces chiffres lui permettent de comparer la période où il est (mais aussi partiellement Dominique de Villepin) ministre de l'Intérieur, aux années de législature socialiste. Les chiffres de l'insécurité qu'il présente sont globalement en baisse (en moyenne de 3 %[réf. nécessaire]) sur la période 2002-2005, à l'exception des violences aux personnes, en nette hausse (9 % selon le ministère de la Justice). Cette tendance se serait poursuivie en 2006 (délinquance globalement en baisse mais hausse des violences aux personnes)[81]. Le taux d'élucidation présente une amélioration en passant de 26,3 % en 2002 à 31,8 %, selon l'INSEE[82], bien que la méthode de calcul de ce taux ait été discutée[83]. Le Canard enchaîné attribue la baisse de la délinquance à la forte baisse des vols de téléphones portables[84], responsables à eux seuls de 40 % des infractions.
En réaction à ce bilan, qui n'intègre pas le nombre de voitures brûlées et les dégradations volontaires commises lors des émeutes de fin 2005, le Parti socialiste invoque la forte augmentation des violences faites aux personnes[85] durant le ministère de Nicolas Sarkozy et établit des liens entre cette augmentation et les décisions du ministre, qu'il avait critiquées[86]. Il affirme aussi que la notation des fonctionnaires de police, qui dépend désormais du nombre d'infractions constatées[87], introduit un biais à la baisse des statistiques collectées, dont l'exactitude devient contestable, et souligne à cet égard que la comptabilisation des violences aux personnes, en hausse, est précisément obligatoire. En réaction à ce même bilan, Alain Bauer, président de l'Observatoire national de la délinquance, précise que l'indicateur de la violence continue d'augmenter inexorablement chaque année quelle que soit la législature au pouvoir.
En matière de sécurité routière, la politique de contrôle et de répression qu'il a mise en place aurait permis de réduire le nombre de tués de 7 242 en 2002 à 4 703 en 2006, soit une baisse de 35 % en l'espace de quatre ans[88]. On observe, cependant, en 2007, une remontée des chiffres (+ 6 % de tués, + 10 % de blessés entre 2006 et 2007, sur les trois premiers mois, selon certains experts, cette parenthèse serait due au relâchement des automobilistes[89], tandis que l'Observatoire national interministériel de sécurité routière l'impute à la grande stabilité des vitesses moyennes pratiquées, une légère dégradation en matière d'alcoolémie et une reprise de l'augmentation du trafic[90]).
En matière d'immigration, l'immigration légale continue de se développer, mais à un rythme moins soutenu, en raison de la baisse du nombre de titres de séjour délivrés : - 2,57 % en 2005 par rapport à 2004. Cette baisse du nombre de titres délivrés est la première depuis 10 ans. En parallèle, les expulsions d'immigrés clandestins ont doublé entre 2000 et 2005, passant de 10 000 à 20 000[91].
Après que Nicolas Sarkozy a exprimé son souhait de démissionner du ministère de l'Intérieur pour s'investir à temps plein dans la campagne pour l'élection présidentielle de 2007[92], c'est le 19 mars 2007 que Jacques Chirac annonce la date de démission du ministre de l'Intérieur : Nicolas Sarkozy quitte ses fonctions le 26 mars, laissant la place à François Baroin.
Campagne présidentielle de 2007
Article détaillé : Campagne présidentielle française de 2007.
Le siège de campagne de Nicolas Sarkozy, rue d'Enghien (10e arrondissement de Paris).
Nicolas Sarkozy rend publique sa candidature à l'élection présidentielle de 2007 dans une interview à la presse régionale, réalisée le 29 novembre 2006[93].
Slogans de campagne et patrimoine
Les mots d'ordre de sa campagne sont la restauration de la confiance dans la politique, « travailler plus pour gagner plus » (slogan emprunté au MEDEF[94],[95]), « la rupture tranquille », et « l'ordre en mouvement » (s'opposant par là au slogan de l'« ordre juste » de sa concurrente Ségolène Royal, qu'il jugeait immobiliste). Les journalistes y voient une référence au slogan de François Mitterrand, la « force tranquille »[96],[97].
Comme tous les candidats à l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy a déclaré son patrimoine, qui s'élève à 2,04 millions d'euros, principalement en assurance-vie[98]. En janvier 2007, son équipe de campagne avait précisé qu'il avait payé pour la première fois un impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en 2006, pour une base imposable d'environ 1 137 000 euros[99].
Tout sauf Sarkozy (TSS)
Le 10 janvier 2007, le Parti socialiste rend public un ouvrage rédigé par Éric Besson et intitulé L'inquiétante « rupture tranquille » de monsieur Sarkozy[100] dans lequel ce dernier est accusé de dissimuler une idéologie de « néo-conservateur américain à passeport français » derrière des apparences de pragmatisme[101],[102].
L'UMP réagit vivement, parlant d'« attaques personnelles aux accents xénophobes douteux » ; Yves Jégo parle d'« une caricature malhonnête »[103]. Éric Besson déclare par la suite qu'il s'agissait « d'une entreprise délibérément conçue de diabolisation » organisée par le PS. Le Parti socialiste adopte alors, selon les partisans de Nicolas Sarkozy, une tactique de diabolisation dite TSS (tout sauf Sarkozy)[104].
Le 14 janvier 2007, Nicolas Sarkozy, seul candidat à la primaire de son parti, est désigné candidat de l'UMP à l'élection présidentielle par 98,09 % des votants et un taux de participation de 69,06 % des adhérents, lors d'un congrès réunissant entre 30 000 et 110 000 personnes[N 7].
Résultats et réactions
Article détaillé : Élection présidentielle française de 2007.
Nicolas Sarkozy en meeting à Toulouse, le 12 avril 2007.
Le 26 mars 2007, Nicolas Sarkozy quitte le ministère de l'Intérieur pour se consacrer pleinement à sa campagne présidentielle, espérant vaincre « la barrière du ministre d'État » et ouvrant une « nouvelle étape de la campagne » ; François Baroin prend sa succession place Beauvau.
Le scrutin se déroule dans un contexte d'engouement politique qui a permis à l'inscription sur les listes électorales de battre tous les records, avec 45 millions d'inscrits, soit 1,8 million de plus en un an. Conformément à ce qu'annonçaient les sondages, Nicolas Sarkozy arrive en tête des douze candidats au premier tour, le 22 avril 2007, avec 31,18 % des suffrages exprimés, soit le record absolu en nombre de voix pour un candidat à une élection présidentielle. Viennent ensuite la candidate socialiste Ségolène Royal (25,87 %) et le centriste François Bayrou (18,57 %)[105].
Après le traditionnel débat de l'entre-deux tours, dont il sort vainqueur[106], il est élu président de la République le 6 mai 2007, avec 53,06 % des suffrages (18 983 138 voix) face à Ségolène Royal (46,94 %, soit 16 790 440 voix).
À l'annonce des résultats, des rassemblements d'opposants de gauche à Nicolas Sarkozy se forment dans une quinzaine de grandes villes de France. Quelques rassemblements dégénèrent en émeutes. Les deux nuits suivantes sont émaillées de violences, mais à moindre échelle. Une enquête TNS Sofres, publiée le 8 mai 2007, indique que 50 % des Français sont satisfaits de la victoire de Nicolas Sarkozy, alors que 41 % des sondés sont d'un avis inverse[107].
Le 14 mai 2007, il annonce sa démission de la présidence de l'Union pour un mouvement populaire par souci d'impartialité[108].
Depuis 2007 : la présidence de la République
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Popularité et approbation de l'action de Nicolas Sarkozy depuis juin 2007, sur la base de quatre instituts de sondage français
La passation des pouvoirs avec son prédécesseur Jacques Chirac a lieu le 16 mai 2007[109] : Nicolas Sarkozy devient ainsi le 23e président de la République française et le 6e président de la Ve République.
Dans l'après-midi, le nouveau président rend hommage, à la cascade du Bois de Boulogne, aux 35 jeunes Français résistants assassinés en août 1944 par les nazis, comme Guy Môquet, communiste de 17 ans, fusillé à Châteaubriant, en octobre 1941. Il se rend ensuite à Berlin pour rencontrer la chancelière allemande, Angela Merkel[110].
Politique intérieure
Articles connexes : Gouvernement François Fillon I, Fillon II et Fillon III.
Gouvernements François Fillon
Le 17 mai 2007, Nicolas Sarkozy nomme son premier Premier ministre, François Fillon, qui forme le lendemain un gouvernement réduit à 15 ministres (huit hommes et sept femmes), auxquels s'ajoutent quatre secrétaires d'État et un haut-commissaire. Le gouvernement contient des personnalités de gauche, du centre-droit et de la société civile. Le ministère de l'Économie et des Finances est scindé en deux, l'un chargé du budget de l'État, l'autre de la stratégie économique et du développement. Conformément au Pacte écologique signé par Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle, Alain Juppé prend la tête d'un grand ministère alliant l'écologie, l'aménagement territorial et le transport. Le ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement, sujet à polémiques, est créé.
À l'issue du second tour des élections législatives de juin 2007, l'UMP conserve la majorité absolue à l'Assemblée nationale, avec 313 élus sur 577. Conformément à la tradition, François Fillon remet sa démission au président de la République le 18 juin 2007, et ce dernier le reconduit immédiatement dans sa fonction pour former un nouveau gouvernement, sans Alain Juppé, seul ministre battu dans sa circonscription.
Nicolas Sarkozy annonce, en juillet 2007, la mise en place d'une franchise médicale sur les médicaments, les actes paramédicaux et sur tous les transports sanitaires, pour lutter contre le cancer et la maladie d’Alzheimer, et l'amélioration des soins palliatifs[111]. La loi TEPA, qui défiscalise les heures supplémentaires et allège les droits de succession, est votée dès août 2007. Au premier mois de son entrée en vigueur, en octobre 2007, une enquête de l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS) indique que 40 % des entreprises de plus de dix salariés ont déclaré une exonération relative à la loi TEPA, et que 75 % des entreprises de plus de dix salariés ont l'intention d'utiliser cette mesure[112].
Durant les mois suivants, plusieurs lois sont votées pour limiter l'immigration clandestine (loi du 20 novembre 2007, controversée en raison de l'établissement d'un dispositif sur les tests génétiques – l'amendement « Mariani » –, ainsi que de l'autorisation d'effectuer des statistiques ethniques – cette dernière disposition a été censurée par le Conseil constitutionnel) et la récidive (la loi sur la récidive d'août 2007, ou loi Dati, qui instaure notamment des peines-plancher ; et la loi du 25 février 2008 relative à la rétention de sûreté, adoptée par procédure d'urgence (article 49-3) et partiellement censurée par le Conseil constitutionnel).
Nicolas Sarkozy, en 2008.
Le service minimum dans les transports et les écoles est institué durant la première année de son mandat : le but de ce dispositif d'accueil est, pour le gouvernement, de ne pas pénaliser les parents ou salariés qui travaillent lors des grèves. À la fin de l'année 2007, est également votée la réforme des régimes spéciaux de retraite, qui doit harmoniser les « principaux paramètres de ces régimes avec ceux de la fonction publique, afin que l'ensemble des Français soient placés sur un pied d'égalité[113] ».
Recevant le titre de chanoine honoraire de Saint-Jean-de-Latran le 20 décembre 2007, Nicolas Sarkozy prononce un discours dans lequel il fait référence à l'encyclique Spe Salvi du pape Benoît XVI, rappelle les liens qui unissent la France et le Saint-Siège et appelle à une laïcité moins rigide, qu'il nomme « laïcité positive[114] ».
Le 31 décembre 2007 à 20 heures, Nicolas Sarkozy adresse ses premiers vœux de président de la République aux Français en bousculant le protocole, puisqu'il les prononce « en direct ». Dans ces vœux, il évoque « l'urgence des réformes » et une « politique de civilisation » ; il annonce surtout une « nouvelle Renaissance », et estime avoir entrepris, depuis le début de son mandat, « beaucoup de changements profonds ».
Après la défaite de la droite aux élections municipales et cantonales, Nicolas Sarkozy procède, le 18 mars 2008, à un remaniement ministériel, faisant entrer six nouveaux secrétaires d'État dans le gouvernement. Dans le même temps, il appelle à la création d'un « comité de liaison pour renforcer les liens à l'intérieur de la majorité et préparer les futures échéances politiques[115] » : le Comité de liaison de la majorité présidentielle voit officiellement le jour en juin de l'année suivante.
La loi de modernisation de l'économie (LME), qui crée notamment le statut d'auto-entrepreneur, est promulguée en août 2008. L'année suivante, le 1er juin 2009, la généralisation du revenu de solidarité active (RSA), qui succède au RMI et à l'API, est saluée par une partie de l'opposition[116].
Comme il s'y était engagé durant la campagne présidentielle de 2007, le président de la République fait baisser la TVA dans la restauration, de 19,6 à 5,5 %.
Suite aux élections européennes de 2009, qui voient les listes de la majorité présidentielle (UMP-NC-LGM) arriver largement devant les autres listes, le gouvernement François Fillon II est remanié le 23 juin : huit membres du gouvernement quittent leurs fonctions, autant font leur entrée (l'« ouverture » est poursuivie, avec l'arrivée de Frédéric Mitterrand et Michel Mercier) et quatorze voient leurs attributions modifiées.
Le 26 juillet 2009, alors qu'il fait du sport, le président de la République est victime d'un malaise lipothymique[117],[118] : Nicolas Sarkozy est alors hospitalisé au Val-de-Grâce pendant 24 heures : bien qu'aucun traitement médical n'ait été prescrit, un « repos relatif de quelques jours » lui est conseillé[118].
La première partie du Grenelle Environnement (« Grenelle I »), ensemble de mesures destinées à lutter contre le réchauffement climatique, pour la protection de la biodiversité et pour la réduction des pollutions, est définitivement adoptée le 23 juillet 2009 et promulguée le 3 août suivant.
Il poursuit sa politique, présentée comme étant d'« ouverture » et de « démocratie exemplaire », en nommant le divers gauche Michel Charasse membre du Conseil constitutionnel et le socialiste Didier Migaud à la présidence de la Cour des comptes en février 2010[119].
Lors du sommet social du 10 mai 2010, alors que la dette publique de la France dépasse les 80 % du PIB, Nicolas Sarkozy annonce son intention de « redresser [les] finances publiques », un objectif qui était déjà celui de son gouvernement « avant la crise financière »[120]. Le 26 juin suivant, à l'occasion du G20 de Toronto, il manifeste son opposition à un plan de rigueur sévère en France et en Allemagne, se prononçant pour des ajustements budgétaires « progressifs » à partir de 2011, avec « pas trop d'impôts », afin de ne pas stopper le début de reprise économique[121].
Le 28 juin 2010, alors que le projet de réforme des retraites est lancé, le président de la République annonce une réduction du « train de vie » de l'État, chiffrée à 10 % en trois ans, avec notamment la suppression de la garden-party de l'Élysée, des chasses présidentielles, de 10 000 véhicules et de 7 000 logements de fonctions, et la mise en place de sanctions à l'encontre des ministres en cas d'utilisation de l'argent public à des fins personnelles[122]. Le plan de baisse d'effectifs des cabinets gouvernementaux, qui fixe pour plafond 20 collaborateurs pour les ministres et 4 pour les secrétaires d'État, entre en application début septembre[123].
Suivant une recommandation du Conseil constitutionnel, Nicolas Sarkozy annonce le 13 juillet 2010 le dépôt d'un projet de loi permettant aux anciens combattants africains de « bénéficier désormais des mêmes prestations de retraite que leurs frères d'armes français ». Cette mesure est saluée par les dirigeants de 13 anciennes colonies françaises en Afrique invités à l'Élysée[124].
Le 15 juillet 2010, la Cour des comptes publie un rapport sur les comptes et la gestion des services de la présidence de la République pour la deuxième année consécutive, conformément à la volonté de Nicolas Sarkozy. Alors que le rapport portant sur l'année 2008 jugeait « exorbitantes » certaines dépenses, celui-ci souligne « un sérieux effort », entre autres sur le coût des sondages réalisés par l'Élysée. La Cour des comptes note toutefois que d'autres économies sont « encore possibles »[125],[126].
Le président de la République présente, le 27 juillet 2010, ses grands axes pour réorganiser la filière nucléaire française, qui avait manqué en décembre 2009 un important appel d'offres pour la construction de quatre réacteurs à Abou Dabi. S'inspirant des conclusions du rapport commandé à François Roussely, il annonce ainsi une coopération renforcée entre EDF et Areva. Dans le cadre de cet accord stratégique, l'éventualité d’une prise de participation d'EDF dans le capital d'Areva « sera examinée »[127].
Le 30 juillet, en déplacement à Grenoble pour assister à l'installation du nouveau préfet de l'Isère, Éric Le Douaron, à la suite d'une série de violences urbaines, le président Sarkozy annonce un ensemble de mesures visant à lutter contre la grande délinquance et les agressions de membres des forces de l'ordre. Il exprime en particulier sa volonté d'élargir les possibilités de déchéance de la nationalité française à toute personne d'origine étrangère « qui porterait volontairement atteinte à la vie d'un policier, d'un gendarme, d'un militaire », et propose que l'acquisition de la nationalité pour un mineur délinquant ne soit plus automatique au moment de sa majorité civile. Il promet également l'extension des peines plancher « à toutes les formes de violences aggravées », ainsi qu'un débat au Parlement sur la mise en place d'une peine de prison incompressible de trente ans pour les assassins de policiers ou de gendarmes[128]. Ce « discours de Grenoble » est suivi de nombreux éloignements de Roms en situation irrégulière, et lui attire de nombreuses critiques, dont celle de s'inscrire dans la rhétorique xénophobe du Régime de Vichy[129],[130],[131] et plus largement de favoriser la montée du racisme en France[132]. Le Premier ministre François Fillon réfute ces accusations, précisant que « la tradition humaniste de la France va de pair avec le respect de ses lois par tous ceux qui se trouvent sur son territoire », et annonce la saisine du président de la Commission européenne pour « approfondir la coordination » avec la Roumanie et la Bulgarie et « accentuer les initiatives dans le cadre européen »[133]. Le Comité pour l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale (CERD) de l'ONU demande à la France de « garantir l'accès des Roms à l'éducation, à la santé, au logement et autres infrastructures temporaires dans le respect du principe d'égalité » et se demande pourquoi elle n'a « toujours pas mis à la disposition des gens du voyage le nombre nécessaire d'aires d'accueil conformément à la loi du 5 juillet 2000 dite loi Besson »[134], ce à quoi le gouvernement français répond qu'il respecte « scrupuleusement la législation européenne » et « ses engagements internationaux »[135]. Les mesures annoncées par Nicolas Sarkozy, qui a par ailleurs refusé d'étendre la possibilité de déchoir de la nationalité française les auteurs d'actes de polygamie ou de fraudes aux prestations sociales comme le souhaitait le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, sont traduites au niveau législatif en septembre 2010, par le dépôt de plusieurs amendements à la loi Loppsi 2, qui fixe les grandes orientations des forces de l'ordre pour cinq ans[136].
Nicolas Sarkozy confie la gestion politique de la réforme des retraites, qui prévoit notamment le relèvement de l'âge légal de départ de 60 à 62 ans, au Premier ministre François Fillon, le ministre du Travail Éric Woerth étant considéré comme affaibli par l'affaire Woerth-Bettencourt[137]. Le 8 septembre 2010, au lendemain d'une journée de mobilisation contre cette réforme, il annonce quelques aménagements, parmi lesquels la possibilité pour les personnes présentant un taux d'incapacité d'au moins 10 % (et non plus 20) de continuer à partir à la retraite dès 60 ans et l'aménagement des fins de carrière des salariés exposés à des facteurs de pénibilité[138].
Le 9 février 2011, Nicolas Sarkozy déclare souhaiter que des mesures concrètes soient prises sur la laïcité et la place de l'islam en France : l'UMP lancera un débat sur ce sujet le 5 avril, tandis que la loi interdisant la burqa dans l'espace public entrera en vigueur le 11 avril.
Politique internationale
Nicolas Sarkozy et le président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, le 7 septembre 2009
Les débuts de la politique internationale de Nicolas Sarkozy sont marqués par un activisme important dans de nombreux domaines, ce qui est perçu comme une volonté d'incarner la « rupture » promise pendant la campagne. La nomination du socialiste Bernard Kouchner à la tête du ministère des Affaires étrangères est ainsi vue comme un symbole.
Nicolas Sarkozy avait durant sa campagne présidentielle[139], voulu que la France prenne la défense des femmes, et notamment celle d'Íngrid Betancourt otage des FARC en Colombie et des infirmières bulgares prisonnières en Libye. Il a finalisé la libération des « infirmières bulgares », sur laquelle la Commission européenne a travaillé plusieurs années, envoyant son épouse les rechercher.
Nicolas Sarkozy reçoit le primat russe Alexis II de Moscou le 3 octobre 2007, lors de la première visite d'un patriarche russe en France[140]. En décembre 2008, le Time Magazine le classe au troisième rang des personnalités de l'année, juste derrière Barack Obama et Henry Paulson[141]. Il est également classé au troisième rang des personnalités les plus puissantes du monde pour l'année 2009 par le magazine Newsweek, après Barack Obama et Hu Jintao[142].
En conformité avec le Livre blanc sur la Défense et la Sécurité nationale de 2008, il réduit les effectifs de l'armée française et l'engagement militaire permanent en Afrique et ouvre avec l'Implantation militaire française aux Émirats arabes unis la première base militaire française à l'étranger depuis cinquante ans.
En mars 2011, Nicolas Sarkozy a été au premier rang des chefs d'États demandant le départ de Kadhafi et a aussi proposé la création d'une zone d'exclusion aérienne ; ses interventions ont été saluées par une grande partie de la classe politique française[143].
Afghanistan
Article détaillé : Guerre d'Afghanistan (2001).
Dirigeants des pays du G8 à L'Aquila, le 9 juillet 2009.
Bien qu'il ait suggéré un retrait des troupes françaises présentes dans le cadre de la force internationale d'assistance et de sécurité sous l'égide de l'OTAN et mandaté par le Conseil de sécurité des Nations unies pendant la campagne électorale de 2005, Nicolas Sarkozy annonce dès novembre 2007 un renforcement des effectifs militaires français, précisant que « l'échec n'est pas une option »[144],[145].
Après l'embuscade de Surobi qui a fait dix morts parmi les troupes françaises le 18 août 2008, qui sont les pertes les plus élevées pour l'armée française en un seul combat depuis l'attentat du Drakkar au Liban en 1983, et les plus grandes pertes au combat pour la coalition en Afghanistan depuis 2001, il réaffirme l'engagement de la France au côté de l'OTAN[146]. Un vote à l'assemblée nationale contre le maintien des troupes en Afghanistan par l'opposition échoue le 22 septembre 2008[145].
Afrique
Article détaillé : Discours de Dakar.
Quelques semaines après son élection, Nicolas Sarkozy a effectué deux voyages en Afrique, l'un en Libye, l'autre en Afrique de l'Ouest. Il a notamment prononcé, en juillet 2007, un long discours[147] à l'Université Cheikh Anta Diop à Dakar. Dans ce discours, rédigé par Henri Guaino, le président français déclare notamment que la colonisation fut une faute tout en estimant que le problème principal de l'Afrique venait de ce que « l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. […] Le problème de l'Afrique, c'est qu'elle vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l'enfance. […] Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès »[148]. Ce discours a suscité de nombreuses réactions en France[149] et dans le monde[150],[151]. Doudou Diène, rapporteur spécial de l'ONU sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance qui y est associée, a déclaré à la tribune de l'ONU que « dire que les Africains ne sont pas entrés dans l'Histoire est un stéréotype fondateur des discours racistes des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles »[152].
Quelques mois à peine après le discours de Dakar, il prononce un autre discours, à Constantine (Algérie), en octobre, où il affirme que le « système colonial […] ne pouvait être vécu autrement que comme une entreprise d’asservissement et d’exploitation ».
Darfour
Nicolas Sarkozy et le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner organisent la conférence de Paris, réunissant une vingtaine de pays[153], afin de relancer le processus sur le Darfour le 25 juin 2007. Bernard Kouchner lance l'idée d'un corridor humanitaire. À la suite de la réunion, la création d'une force hybride de 20 000 hommes devant être déployée au Darfour, force comportant des membres de l'Union africaine et de l'ONU, est annoncée[154]. Le 31 juillet 2007, l'ONU approuve à l'unanimité l'envoi de troupes au Darfour[155].
Organisations internationales
Nicolas Sarkozy propose la candidature du socialiste Dominique Strauss-Kahn au poste de directeur général du Fonds monétaire international (FMI), candidature présentée comme une poursuite de la politique d'ouverture. DSK est nommé directeur général en septembre 2007.
Union européenne
Nicolas Sarkozy en compagnie de la chancelière allemande, Angela Merkel, le 7 février 2009.
« Traité simplifié »
Lors du sommet européen du 8 au 10 juin 2007 présidé par l'Allemagne, Nicolas Sarkozy défend l'idée d'un « traité simplifié » entre les partenaires européens, reprenant en grande partie les articles du projet de constitution européenne, notamment la partie institutionnelle. Après de longues négociations, avec en particulier le président polonais Lech Kaczyński, ce projet est adopté le 23 juin 2007[156].
Pacte européen sur l'immigration
Le Conseil européen des 15 et 16 octobre 2008 adopte le Pacte européen sur l'immigration et l'asile, proposé par Nicolas Sarkozy, et approuvé par le Conseil justice et affaires intérieures le 25 septembre. Ce texte prévoit « l'harmonisation des politiques d'asile et d'immigration » au sein de l'Union européenne.
Membres éventuels de l'Union méditerranéenne (en bleu, pays effectivement riverains de la Méditerranée, en gris foncé, reste de l'Union européenne).
Méditerranée
Article détaillé : Union pour la Méditerranée.
L'Union méditerranéenne est un projet d'union politique proposé aux pays riverains de la mer Méditerranée par le président français Nicolas Sarkozy qui fait le constat de l'échec du processus de Barcelone. Ce projet a pour but de renforcer la coopération entre les pays des deux rives, dans les domaines de l'environnement et de l'immigration, et d'amener Israël et les pays arabes à s'asseoir à la même table. L'Allemagne fait comprendre rapidement à la France son refus d'une dynamique politique qui consacrerait une scission dans l'Union européenne, obligeant la diplomatie française à revoir sa copie en y intégrant l'ensemble des membres de l'UE. La Turquie voit ce projet comme une alternative à son adhésion à l'Union européenne. Le président français prévoit une première réunion sur ce projet dans la perspective de la présidence française de l'Union européenne à l'horizon de juin 2008[157].
Présidence française de l'Union européenne
Article détaillé : Présidence française du Conseil de l'Union européenne en 2008.
De juillet à décembre 2008, la France assure la présidence du Conseil européen.
OTAN
Rencontre entre le Nicolas Sarkozy et le président des États-Unis Barack Obama, dans le bureau ovale, le 30 mars 2010.
Annoncé fin 2008, le retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN est effectif depuis avril 2009.
Tibet
Le 13 novembre 2008, Nicolas Sarkozy déclare qu'il rencontrera le 14e dalaï-lama en Pologne, où ils sont tous deux invités pour fêter le 25e anniversaire du prix Nobel de la paix de Lech Walesa[158]. Le 6 décembre 2008, il rencontre Tenzin Gyatso, le dalaï-lama, dédramatisant la situation après la condamnation de la Chine, et appelant au dialogue[159].
Controverses
Opération immobilière
Nicolas Sarkozy est mis en cause, en février 2007, pour des relations qu'il aurait entretenues avec le groupe immobilier Lasserre, chargé de nombreuses opérations immobilières à Neuilly à partir de 1980[160]. Selon les articles publiés par Le Canard enchaîné[161], Nicolas Sarkozy aurait, en mars 1997, consenti un « cadeau » de 750 000 euros au groupe Lasserre, sur l'achat des droits à construire sur l'île de la Jatte. En retour, il aurait bénéficié, lors de l'achat d'un appartement au groupe immobilier en juin 1997, d'une réduction de 114 340 euros et de prestations pour des aménagements complémentaires d'un montant de 279 290 euros, dont il a acquitté 60 980 euros.
Nicolas Sarkozy « conteste » ces allégations, qui auraient pour seul but de le « salir ». Il n'apporte néanmoins pas d'explications concrètes sur les factures et décomptes publiés par le journal, sauf pour celle qui concernait un escalier en chêne[162].
Le Canard enchaîné précise, le 19 septembre, qu'une enquête préliminaire, confiée à la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), a été ouverte par le parquet de Nanterre. Cette affaire est classée sans suite en octobre 2007[163].
Affaire Clearstream 2
Article détaillé : Affaire Clearstream 2.
Selon le délateur surnommé « le corbeau » et non identifié en 2004, Nicolas Sarkozy aurait disposé de deux comptes dans une banque italienne (la Banca popolare di Sondrio). Le corbeau sous-entendait dans son courrier que les personnes citées, y compris Nicolas Sarkozy, auraient touché des pots-de-vin dans l'affaire des frégates de Taïwan. En fait, le nom Nicolas Sarkozy n'apparaît pas dans des listings truqués de la société Clearstream. Par contre y figurent les noms Pal de Nagy et Stéphane Bocsa, compositions d'extraits de son patronyme complet Sarközy de Nagy-Bocsa et de ses autres prénoms et sont ainsi interprétés comme le désignant.
Nicolas Sarkozy exige en octobre 2004 des explications auprès de Dominique de Villepin, alors ministre de l'Intérieur, et du directeur de la DST, Pierre Brochand[164]. La Banca popolare di Sondrio reçoit une commission rogatoire de la justice française, le 5 novembre 2004, et envoie une réponse négative le 16, affirmant que Clearstream ne détient pas de comptes personnels[164]. Malgré cette célérité de la banque, ces résultats innocentant Nicolas Sarkozy n'ont été communiqués au juge Renaud Van Ruymbeke qu'un an plus tard[164].
Nicolas Sarkozy se porte partie civile le 31 janvier 2006. Selon le journaliste Éric Decouty, il aurait été mis au courant de la manipulation dont il était l'une des cibles plus tôt qu'il ne le prétend, en 2005, et aurait essayé de tirer profit politiquement de cette situation en laissant faire[165],[166]. Les responsables politiques dont les noms apparaissent sur les listings falsifiés, tels que Dominique Strauss-Kahn, Alain Madelin ou Jean-Pierre Chevènement, se portent également parties civiles en avril 2006. Nicolas Sarkozy maintient sa plainte lors du procès qui a lieu en septembre et octobre 2009. Représenté par son avocat Thierry Herzog, il est attaqué vigoureusement par Dominique de Villepin. Le président de la République se désiste de sa plainte à la suite du premier verdict, le 28 janvier 2010, alors que le procureur Jean-Claude Marin décide de faire appel notamment de la relaxe de Dominique de Villepin, affirmant que cet appel n'est pas une décision de l'Elysée[167].
Médias
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Par contraste avec la période qui a suivi les défaites de 1995 et de 1999, Nicolas Sarkozy est l'objet d'une importante médiatisation à partir de 2002. Cette médiatisation, ainsi que les rapports entre le président de la République et les journalistes français, ont fait l'objet d'un documentaire de la Télévision suisse romande, Sarkozy, vampire des médias[168] dans l'émission d'investigation Temps présent.
Nicolas Sarkozy réalise dans l'émission 100 minutes pour convaincre le plus gros score d'audience à l'époque pour une émission politique en 2003, avec plus de sept millions de téléspectateurs[169]. Il est le seul à avoir été invité trois fois à cette émission[170]. En 2007, avec l'émission J'ai une question à vous poser, il atteint un pic de près de dix millions de téléspectateurs (huit millions en moyenne)[171].
Il fait de son épouse Cécilia un de ses principaux conseillers dans ses ministères, puis son chef de cabinet à la présidence de l'UMP. Son couple et sa famille, mêlés à ses actions publiques et ainsi mis en scène, s'affichent dans les médias. Mais en mai 2005, des problèmes conjugaux surgissent et sont largement médiatisés, en particulier dans Le Matin, que Nicolas Sarkozy attaque en justice[172]. Et le 26 août 2005, Paris Match présente même à la une Cécilia avec son ami Richard Attias. À la suite de cette publication, Nicolas Sarkozy aurait usé de son influence auprès d'Arnaud Lagardère, dont le groupe est propriétaire de Paris-Match, pour faire limoger le directeur de l'hebdomadaire, Alain Genestar, selon ce dernier qui quitte son poste une année plus tard[173]. Après la reformation de son couple, Nicolas Sarkozy explique, au début de 2006, qu'il « regrette » d'avoir surexposé sa vie privée.
Selon Le Canard enchaîné[174], Nicolas Sarkozy serait intervenu pour empêcher la publication d'un livre de Valérie Domain sur Cécilia Sarkozy chez First Editions, en octobre 2005. La « biographie » de Cécilia Sarkozy par Valérie Domain a finalement été publiée, sous forme de fiction, le 8 février 2006, sous le titre Entre cœur et raison aux éditions Fayard. Le syndicat de journalistes SAJ-UNSA l'accuse[175] par ailleurs d'être intervenu pour que l'accréditation permettant à un journaliste de recevoir des informations directement de l'administration, soit ôtée à Raphaëlle Picard, de l'AFP, auteur d'un reportage sur des perquisitions menées par erreur, lors de la descente massive de police aux Mureaux, à 5 h 30 du matin le 4 octobre 2006. Cette descente a provoqué une enquête sur son déroulement et ses conséquences[176]. Une source anonyme interne du journal Libération, confirmée par son PDG Laurent Joffrin[177], affirme que Nicolas Sarkozy a appelé, le 7 mars 2007, l'actionnaire principal du journal, Édouard de Rothschild, pour se plaindre d'un titre qu'il jugeait outrancier : « Impôt sur la fortune de Sarkozy : le soupçon », en qualifiant Libération de « journal de gauche de merde ». Le 16 avril 2007, Joseph Macé-Scaron, l'ancien directeur du Figaro Magazine, affirme sur RTL qu'il a été « démissionné » du Figaro pour avoir refusé de céder à des pressions sarkozystes ; il estime que des menaces sont exercées par Nicolas Sarkozy sur l'ensemble des journalistes politiques.
Nicolas Sarkozy est intervenu le 2 mai 2007 sur France Inter[178] concernant les accusations de main-mise sur les médias dont il est l'objet : « On me dit que les médias sont à ma solde. Mais qui peut croire une chose pareille, quand on voit le déchaînement qu'a suscité ma candidature, mon projet », citant deux des soutiens de Ségolène Royal, Libération et Le Nouvel Observateur, dont les actionnaires majoritaires sont respectivement Édouard de Rothschild et Claude Perdriel, parmi les grandes fortunes françaises[179].
Au soir de son élection, le 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy fête sa victoire au Fouquet's où sont invités plusieurs actionnaires ou employés de médias français : Bernard Arnault, Martin Bouygues (TF1), Serge Dassault (Le Figaro), Alain Minc (Le Monde), François Pinault (Fnac) ou Albert Frère (M6), le seul journaliste présent étant Nicolas Beytout (Le Figaro)[180].
Au lendemain de l'élection présidentielle de 2007, une nouvelle controverse médiatique a surgi à l'occasion de sa « retraite » sur le yacht de Vincent Bolloré, le Paloma[181].
Peu après la confirmation de la vente du journal économique Les Échos par le groupe LVMH, le directeur de la rédaction Erik Izraelewicz a rapporté que, lors d'une entrevue à l'Élysée le 16 novembre 2007, Nicolas Sarkozy, lui a appris lui-même l'arrivée prochaine de Nicolas Beytout pour diriger le journal. De fait, Beytout devient le responsable du pôle média de LVMH trois jours plus tard. Lors de la même entrevue, Nicolas Sarkozy a reproché aux journalistes des Échos de s'opposer au rachat de leur journal par LVMH, dont l'actionnaire principal est Bernard Arnault, témoin de mariage de Nicolas Sarkozy[182].
À la suite de la conférence de presse du 8 janvier 2008, Marianne reproche le ton agressif de Nicolas Sarkozy envers le rédacteur en chef de Libération, Laurent Joffrin, et l'impossibilité pour ce dernier d'avoir recours au droit de suite, lorsque le président ne répond pas précisément à la question qui lui est posée[183].
Le 3 novembre 2010, dans un article de son rédacteur en chef, Claude Angeli, l'hebdomadaire satirique le Canard enchaîné accuse Nicolas Sarkozy de superviser l'espionnage des journalistes lorsqu'ils mènent une enquête « gênante pour lui ou pour les siens » grâce à une équipe d'agents de la Direction centrale du Renseignement intérieur (DCRI)[184]. La présidence de la République qualifie l'article de Claude Angeli de « totalement farfelu » tandis que l'opposition réclame une enquête et que le SNJ évoque une « affaire d'État »[184]. Le Directeur général de la Police nationale (DGPN), Frédéric Péchenard, et celui de la DCRI, Bernard Squarcini, sont auditionnés par la délégation parlementaire au Renseignement le 4 novembre 2010[185].
Culture
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Des médias de gauche (Télérama, Libération, Les Inrockuptibles, Marianne et Le Nouvel Observateur) soulignent le peu de considération que manifesterait Nicolas Sarkozy à l'égard de la culture et des arts. Christophe Girard, adjoint chargé de la culture à la Mairie de Paris, affirme que le Président « n'a pas du tout la culture de François Mitterrand ou Valéry Giscard d'Estaing […], Nicolas Sarkozy a une culture plutôt axée télé presse people »[186]. Le 26 janvier 2006, lors d'une convention UMP, Nicolas Sarkozy déclare : « Il faut que la direction des médias, le ministère de la Culture et celui de l'Éducation nationale, travaillent réellement ensemble au service d'un même objectif. » Cette phrase est alors interprétée comme la possible remise en cause du ministère de la Culture ou de sa rétrogradation en secrétariat d'État dans une fusion avec le ministère de l'Éducation nationale. Le 18 janvier 2007, le ministre de la Culture en poste, Renaud Donnedieu de Vabres souhaite préciser la pensée du candidat en déclarant : « Je tiens à vous confirmer très clairement, après m'en être entretenu avec Nicolas Sarkozy, que la nécessité de renforcer les liens entre la culture et l'Éducation nationale implique un renforcement du ministère de la Culture, qu'il n'est pas question de supprimer, mais, bien au contraire, de soutenir dans son ambition au service de tous les Français »[187]. Le 15 février, Le Monde précise que l'équipe de Nicolas Sarkozy réfléchissait à « un pôle éducation-culture avec deux ministres de plein exercice »[188].
Le 23 février 2006, à Lyon, Nicolas Sarkozy raille la nécessité de donner à étudier La Princesse de Clèves aux fonctionnaires de catégorie B[189]. Il répète ses propos le 20 avril 2007[190], après avoir raillé l'architecture de la Cité de la mode et du design, en face du ministère des Finances, à Bercy[191]. En réaction à ses propos, le cinéaste Christophe Honoré tourne son long-métrage, La Belle Personne, afin « d'apporter un démenti en forme de film[192] ». En février 2009, les enseignants-chercheurs, ainsi que des étudiants, organisent un marathon de lecture du roman devant le Panthéon, à Paris[193].
Le 2 février 2009, Nicolas Sarkozy annonce la création du Conseil de la création artistique, qu'il préside avec Christine Albanel, Marin Karmitz étant nommé délégué général. Les Cahiers du cinéma voit en cette organisation la manière d'infliger un sévère camouflet au ministère de la Culture, alors que le ministère fête ses 50 ans d'existence[194].
Relation avec les électeurs du Front national
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Nicolas Sarkozy a, à plusieurs reprises, et ce depuis 1998, rappelé son intention de récupérer les électeurs du Front national[N 8]. Nicolas Sarkozy dénonce parallèlement les positions du Front national, comme lors de son débat avec Jean-Marie Le Pen lors de l'émission 100 minutes pour convaincre, diffusé sur France 2, où il affirme son opposition avec les « idées d'extrême droite ». Des personnalités politiques de l'opposition lui reprochent de vouloir s'attirer l'électorat du Front national. Ainsi, Jack Lang affirme que « Nicolas Sarkozy est un républicain, à la différence de Le Pen » mais parle de « dérive “paraxénophobe” ». De la même façon, Act Up ou les Guignols de l'info présentent médiatiquement l'ex-ministre de l'Intérieur et Jean-Marie Le Pen sur un pied d'égalité. Ainsi, en janvier 2006, l'association Act Up publie des affiches[195] comportant la photographie de Nicolas Sarkozy et le slogan « Votez Le Pen ».
Le collectif Ré-So, qui s'affiche publiquement contre Nicolas Sarkozy, estime dans un article[196] que plusieurs points du programme du Front national ont déjà été appliqués par Nicolas Sarkozy lors de ses mandats ministériels. Il s'agit de points comme la coopération étroite entre la police et la justice, la facilitation des contrôles d'identité, l'instauration d'une période probatoire pour tous les mariages mixtes et l'expulsion effective des immigrés clandestins. Certaines de ces mesures étaient déjà effectives mais ont été renforcées.
Certaines de ses autres mesures et positions sont critiquées par Jean-Marie Le Pen : réforme de la double peine, prise de position en faveur de la discrimination positive, du financement public de mosquées et de quotas d'immigration, positions que le Front national combat[197]. Nicolas Sarkozy s'est également prononcé en faveur du droit de vote des résidents étrangers, en situation régulière et présents depuis au moins dix ans sur le territoire français, aux élections locales. Il a par ailleurs encouragé la nomination d'un « préfet musulman », Aïssa Dermouche, nommé préfet du Jura.
Le pourcentage de votes pour l'extrême droite a ainsi reculé, pour la première fois dans une élection présidentielle depuis 1988, de 19,20 % (FN+MNR) en 2002 à 10,44 % (FN uniquement) en 2007. Françoise Fressoz dans Les Échos observe qu'« on le doit en partie à la stratégie du président de l'UMP[198] ».
Attentat de Karachi
Articles détaillés : Attentat du 8 mai 2002 à Karachi et Affaire des frégates d'Arabie saoudite et des sous-marins du Pakistan.
Le 17 juin 2009, deux juges antiterroristes chargés de l'enquête sur l'attentat de Karachi annoncent qu'il explorent l'hypothèse d'un règlement de compte entre les États pakistanais et français : des pots-de-vin auraient pu être promis par Édouard Balladur, alors Premier ministre, en 1994, en échange de rétrocommissions qui auraient assuré le financement de sa campagne pour l'élection présidentielle de 1995 (Nicolas Sarkozy était alors porte-parole du candidat Balladur). Lorsque Jacques Chirac fut élu président de la République en 1995, il annula le versement de ces commissions, ce qui aurait conduit à l'attentat et aux représailles des services pakistanais. Interrogé sur cette affaire par un journaliste de l'AFP le 18 juin 2009, Nicolas Sarkozy qualifie ces allégations de « grotesques » et de « fables[199] ». Un rapport de la police luxembourgeoise met en cause Nicolas Sarkozy comme responsable du financement illicite de la campagne présidentielle d'Édouard Balladur grâce aux ventes d’armes[200].
Affaire Woerth-Bettencourt
Article détaillé : Affaire Woerth-Bettencourt.
Dans le cadre de l'affaire, un éventuel financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 a été évoqué, après les déclarations d'anciens employés de Liliane Bettencourt[201],[202].
Détail des fonctions et mandats
Fonctions politiques
* 1977 : membre du comité central du Rassemblement pour la République (RPR)
* 1978 - 1979 : délégué national des jeunes du RPR
* 1981 : président du comité national des jeunes en soutien à Jacques Chirac pour l'élection présidentielle
* 1988 : secrétaire national du RPR, chargé de la Jeunesse et de la Formation
* 1989 : secrétaire national du RPR, chargé de l'Animation, de la Jeunesse et de la Formation et co-directeur de la liste d'union pour les élections européennes
* 1992 - 1993 : secrétaire général adjoint du RPR, chargé des fédérations
* 1995 : porte-parole d'Édouard Balladur pour l'élection présidentielle
* 10 juillet 1997 - 6 février 1998 : coordinateur et porte-parole de la direction provisoire du RPR
* 6 février 1998 - 4 octobre 1999 : secrétaire général du RPR
* 16 avril 1999 - 4 décembre 1999 : président par intérim du RPR ; tête de la liste RPR-DL aux élections européennes
* 3 mai 2000 : élu président du comité départemental du RPR des Hauts-de-Seine
* 28 novembre 2004 - 14 mai 2007 : président de l'Union pour un mouvement populaire (UMP)
Fonctions locales
* 1977 - 2007 : conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine
* 1986 - 1988 : vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine, chargé de l'Enseignement de la culture
* 1985 - 1988 : conseiller général des Hauts-de-Seine pour le canton de Neuilly-sur-Seine-Nord
* 29 avril 1983 - 7 mai 2002 : maire de Neuilly-sur-Seine (puis adjoint « hors rang »)
* 1983 - 1988 : conseiller régional d'Île-de-France
* 2004 - 2007 : conseiller général des Hauts-de-Seine pour le canton de Neuilly-sur-Seine-Nord
* 1er avril 2004 - 14 mai 2007 : président du conseil général des Hauts-de-Seine (démission après son élection à la présidence de la République)
Fonctions parlementaires
* Député de la sixième circonscription des Hauts-de-Seine :
o 23 juin 1988 - 1er avril 1993 (élu avec 67,35 % des voix au premier tour)
o 2 avril 1993 - 1er mai 1993 (réélu avec 64,90 % des voix au premier tour ; remplacé par son suppléant, Charles Ceccaldi-Raynaud, après sa nomination au gouvernement)
o 24 septembre 1995 - 21 avril 1997 (réélu avec 75,96 % des voix au second tour, après la démission de son suppléant)
o 1er juin 1997 - 7 juin 2002 (réélu avec 56,23 % des voix au premier tour ; remplacé par sa suppléante, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, après sa nomination au gouvernement)
o 19 juin 2002 - 18 juillet 2002 (réélu avec 68,78 % des voix au premier tour ; remplacé par sa suppléante après sa nomination au gouvernement)
o 13 mars 2005 - 2 juillet 2005 (réélu avec 70,74 % des voix au premier tour, après la démission de sa suppléante ; remplacé par sa suppléante après sa nomination au gouvernement)
* Député français au Parlement européen :
o 20 juillet 1999 - 14 septembre 1999 (élu sur le quota réservé à la liste « Union pour l'Europe, l'opposition unie avec le RPR et Démocratie libérale », dont il était à la tête ; en raison de la loi sur le cumul des mandats, mais aussi parce que son rôle était d'être une « locomotive électorale » (en association initiale avec Philippe Séguin) sans l'objectif de siéger[203], il choisit de démissionner de son mandat de député européen, Brice Hortefeux lui succédant), conservant ses mandats nationaux.
Fonctions ministérielles
* Ministre :
o 30 mars 1993 - 11 mai 1995 : ministre du Budget du gouvernement Balladur
o 30 mars 1993 - 19 janvier 1995 : porte-parole du gouvernement du gouvernement Balladur
o 19 juillet 1994 - 11 mai 1995 : ministre de la Communication du gouvernement Balladur
o 7 mai 2002 - 30 mars 2004 : ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales dans les premier et deuxième gouvernements Raffarin
* Ministre d'État :
o 31 mars - 29 novembre 2004 : ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie dans le troisième gouvernement Raffarin
o 2 juin 2005 - 26 mars 2007, ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire dans le gouvernement Villepin
Présidence de la République
* 6 mai 2007 : élu président de la République au second tour de l'élection présidentielle
* 16 mai 2007 : succède à Jacques Chirac en prenant officiellement ses fonctions de président de la République et de Coprince d'Andorre
* 17 mai 2007 : nomme François Fillon, son conseiller politique, au poste de Premier ministre (voir premier gouvernement François Fillon)
* 18 juin 2007 : François Fillon lui remet la démission de son gouvernement. Nicolas Sarkozy le charge alors de recréer un gouvernement dont il sera à la tête (voir deuxième gouvernement François Fillon)
* 30 juin 2008 - 1er janvier 2009 : président du Conseil européen
* 12 novembre 2010 - 4 novembre 2011 : président du G20
* 13 novembre 2010 : François Fillon lui remet la démission de son gouvernement. Nicolas Sarkozy l'accepte, puis le nomme à nouveau Premier ministre le lendemain et le charge de recréer un gouvernement (voir troisième gouvernement François Fillon)
Distinctions et décorations
Décorations officielles
* Grand-croix de la Légion d'honneur en 2007 (chevalier en 2004)
* Grand-croix de l'ordre national du Mérite en 2007
* Commandeur de l'ordre de Léopold (Belgique) en 2004
* Grand-croix de l'ordre de Charles III (Espagne) en 2009[204]
* Médaille du RAID, pour son rôle lors de la prise d'otage de la maternelle de Neuilly[205]
En tant que président de la République
* Coprince d'Andorre
* Grand maître de la Légion d'honneur
* Premier chanoine de l'Archibasilique Saint-Jean de Latran, titre décerné aux chefs d'État français depuis Henri IV au Vatican[206]
Décorations humoristiques
* Prix Orwell 2005 pour l'« ensemble de son œuvre », décerné par Privacy International[207]
* Prix Iznogoud 1999
Nicolas Sarkozy dans les arts et la culture populaire
Cinéma
* Il apparait furtivement à la fin du film Envoyés très spéciaux, réalisé par Frederic Auburtin en 2009, où il accueille les deux « otages ». La doublure de Nicolas Sarkozy est jouée par Christophe Baillargeau tandis que l'imitateur Didier Gustin lui prête sa voix.
* Dans le film La Conquête, tourné en 2010 par Xavier Durringer pour une sortie prévue en 2011, sur le parcours de Nicolas Sarkozy de 2002 à l'élection présidentielle de 2007, il est joué par Denis Podalydès.
Télévision
* Nicolas Sarkozy a été incarné pour la première fois par un acteur dans le téléfilm docufiction H.B. Human Bomb - Maternelle en otage, réalisé par Patrick Poubel et diffusé pour la première fois le 25 septembre 2007 sur France 2. Dans ce téléfilm sur la prise d'otage de la maternelle de Neuilly en 1993, son personnage est interprété par Frédéric Quiring.
* Dans les Guignols de l'info, Nicolas Sarkozy possède sa marionnette depuis sa nomination dans le gouvernement Édouard Balladur en mars 1993. C'est l'imitateur Yves Lecoq qui lui prête sa voix.
* Dans Le Bébête show, il était représenté par un caniche (celui de Édouard Balladur, lui-même représenté en pélican) nommé « Sarcosette ».
* Nicolas Sarkozy apparaît également dans deux séries télévisées d'animation américaines :
o Dans l'épisode Canada en grève de South Park (épisode 4, saison 12, diffusé aux États-Unis le 2 avril 2008 et en France le 9 septembre 2008) aux côtés de Gordon Brown, Angela Merkel, Lee Myung-bak, Vladimir Poutine, Yasuo Fukuda ainsi que d'autres dirigeants. L'épisode fait de lui le premier homme politique français dans une sitcom américaine. Dans la version originale, Hank Azaria double le personnage de Sarkozy.
o Dans l'épisode Le Diable s'habille en nada des Simpson (épisode 5, saison 21, diffusé le 15 novembre 2009 aux États-Unis et le 26 septembre 2010 en France), Nicolas Sarkozy est présent avec sa femme Carla Bruni-Sarkozy.
* Nicolas Sarkozy est aussi évoqué (mais non présent à l'écran) dans plusieurs épisodes de la série américaine Gossip Girl. Il y est présenté comme un ancien petit ami de Lily van der Woodsen[208].
Bande dessinée et caricatures
Outre les nombreuses caricatures parues dans la presse, certains ouvrages de bande dessinée ou recueils de caricatures ont pris Nicolas Sarkozy comme personnage principal ou majeur.
* En 2006, le journaliste Jean-Luc Porquet et le caricaturiste Cabu sortent aux éditions La Découverte Le Petit Démagogue, ouvrage satirique sous-titré « Nicolas Sarkozy et les neuf règles de base de la démagogie efficace ».
* La Face karchée de Sarkozy est une BD-enquête parue le 2 novembre 2006 chez Vents d'Ouest et Fayard Éditions. L'enquête du journaliste Philippe Cohen sur l'ascension de Sarkozy est scénarisée par Richard Malka et dessinée par Riss. L'ouvrage a donné lieu à une suite publiée en 2007, La Face kärchée de Sarkozy, la suite : Sarko 1er, puis le même trio a publié en 2008 Carla et Carlito ou La vie de château.
* Plusieurs parodies de la série de jeunesse Le Petit Nicolas (de René Goscinny et Jean-Jacques Sempé) ont été éditées sous les pseudonymes de Gospé (l'illustrateur Mario Alberti) et Sempinny (un journaliste resté anonyme). Le premier album, Le Petit Nicolas, Ségolène et les copains, est sorti en mars 2007, peu de temps avant l'élection présidentielle. Un second album, Le Petit Nicolas à l'Élysée, est sorti en octobre 2007, puis Nicolas a de petits soucis en novembre 2008 et Le petit monde de Nicolas en octobre 2009.
* Nico Shark, BD-blog de Frantico commencé le 6 mai 2007 au lendemain des élections présidentielles, a ensuite donné lieu à une publication en album chez Delcourt, toujours en 2007. Il s'agit d'une vision parodique et satirique de la façon dont Sarkozy gouverne la France ; dans l'album, Nico Shark est élu directeur du personnel par les employés d'une grande entreprise.
* Plantu a axé plusieurs de ses recueils de caricatures sur la personne de Nicolas Sarkozy, dont Un boulevard pour Sarko en 2008, Le Best of Sarko en 2009 et Tête de gondole en 2010. L'ouvrage La présidentielle 2007 vue par Plantu publié en 2007 en fait aussi un personnage évidemment majeur. Avec Cabu et Wiaz, Plantu a également publié en 2008 L'agenda (le vrai) du Président : Avril 2007 - Mars 2008.
* En 2010, le journaliste Renaud Dély collabore avec le dessinateur Aurel pour l'album Sarkozy et ses femmes, paru chez Drugstore.
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Nicolas Sarkozy
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Nicolas Sarkozy
Flickr - europeanpeoplesparty - EPP Summit October 2010 (105).jpg
Nicolas Sarkozy, le 28 octobre 2010.
Mandats
23e président de la République française
Actuellement en fonction
Depuis le 16 mai 2007
Élection 6 mai 2007
Premier ministre François Fillon
Prédécesseur Jacques Chirac
Ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire
2 juin 2005 – 26 mars 2007
Président Jacques Chirac
Gouvernement Dominique de Villepin
Prédécesseur Dominique de Villepin
Successeur François Baroin
Président de l'Union pour un mouvement populaire
28 novembre 2004 – 14 mai 2007
Prédécesseur Alain Juppé
Successeur Jean-Claude Gaudin (intérim)
Président du conseil général des Hauts-de-Seine
1er avril 2004 – 14 mai 2007
Prédécesseur Charles Pasqua
Successeur Patrick Devedjian
Ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie
31 mars 2004 – 29 novembre 2004
Gouvernement Jean-Pierre Raffarin III
Prédécesseur Francis Mer
Successeur Hervé Gaymard
Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales
7 mai 2002 – 30 mars 2004
Président Jacques Chirac
Gouvernement Jean-Pierre Raffarin I
Jean-Pierre Raffarin II
Prédécesseur Daniel Vaillant
Successeur Dominique de Villepin
Président du Rassemblement pour la République
(par intérim)
16 avril – 4 décembre 1999
Prédécesseur Philippe Séguin
Successeur Michèle Alliot-Marie
Ministre de la Communication
19 juillet 1994 – 11 mai 1995
Président François Mitterrand
Gouvernement Édouard Balladur
Prédécesseur Alain Carignon
Successeur Catherine Trautmann (indirectement)
Porte-parole du gouvernement
30 mars 1993 – 19 janvier 1995
Président François Mitterrand
Gouvernement Édouard Balladur
Prédécesseur Louis Mermaz
Successeur Philippe Douste-Blazy
Ministre du Budget
30 mars 1993 – 11 mai 1995
Président François Mitterrand
Gouvernement Édouard Balladur
Prédécesseur Martin Malvy
Successeur François d'Aubert
Maire de Neuilly-sur-Seine
29 avril 1983 – 7 mai 2002
Prédécesseur Achille Peretti
Successeur Louis-Charles Bary
Biographie
Nom de naissance Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa
Date de naissance 28 janvier 1955 (1955-01-28) (56 ans)
Lieu de naissance Drapeau de la France Paris, 17e arrondissement (France)
Nationalité Française
Parti politique UDR (1974-1976)
RPR (1976-2002)
UMP (depuis 2002)
Conjoint Marie-Dominique Culioli
(1982-1996)
Cécilia Ciganer-Albéniz
(1996-2007)
Carla Bruni Tedeschi
(depuis 2007)
Enfants Pierre Sarkozy (1985)
Jean Sarkozy (1986)
Louis Sarkozy (1997)
Diplômé(e) de Université Paris-X
Profession Avocat
Religion Catholicisme
Résidence Palais de l'Élysée
Signature Nicolas Sarkozy signature.svg
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Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa[N 1], dit Nicolas Sarkozy [nikɔla saʁkɔzi] (Prononciation du titre dans sa version originale)[N 2], né le 28 janvier 1955 à Paris, est un homme d'État français.
Avocat d'affaires de profession, il a occupé les fonctions de maire de Neuilly-sur-Seine, de député, de porte-parole du gouvernement, de ministre du Budget, de ministre de la Communication, de ministre de l'Intérieur, de ministre de l'Économie et des Finances et de président du conseil général des Hauts-de-Seine.
Alors qu'il est président de l'UMP, Nicolas Sarkozy remporte l'élection présidentielle de 2007 avec 53,06 % des voix au second tour, face à Ségolène Royal, candidate du PS. Il prend ses fonctions de vingt-troisième président de la République française le 16 mai 2007, et préside le Conseil européen du 1er juillet au 31 décembre 2008, l'Union pour la Méditerranée depuis le 13 juillet 2008 et le G20 pour l'année 2011.
Origines familiales
Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa est le fils d'Andrée Mallah et de Pal Sarközy de Nagy-Bocsa[N 3].
Père
Pal Sarkozy, en 2010.
Littéralement, le nom hongrois de son père, né le 5 mai 1928 à Budapest[1] était nagybócsai Sárközy Pál Istvan Ernő. Il est issu d'une famille hongroise dont un ancêtre paysan s'est battu contre les Turcs et a été remercié le 10 septembre 1628 non pas par un réel titre de noblesse mais reçut de l'empereur Ferdinand II de Habsbourg le droit de faire précéder son nom par celui de son village d'origine ainsi que d'utiliser des armoiries[N 4],[2],[3].
La famille Sarkozy possédait des terres et un petit château dans le village d'Alattyán, près de Szolnok, à 92 km à l'est de Budapest, où elle a exercé des fonctions électives à la mairie de Szolnok (dont celle d'adjoint au maire pour le grand-père de Nicolas Sarkozy). Cependant, son niveau de vie était plus modeste que ce qu'a pu indiquer Pal Sarkozy[2].
À l'arrivée de l'Armée rouge en 1944, la famille est expropriée et s'exile. Après de nombreuses péripéties à travers l'Autriche et l'Allemagne, Pál Sárközy rencontre un recruteur de la Légion étrangère à Baden-Baden. Il s'engage pour cinq ans et fait ses classes en Algérie à Sidi-Bel-Abbès. Il est cependant déclaré inapte au départ pour l'Indochine, puis démobilisé à Marseille en 1948. Il francise alors son nom en Pal Sarközy de Nagy-Bocsa.
Mère
Andrée Mallah, née dans le 9e arrondissement de Paris le 12 octobre 1925, est la fille de Bénédict Mallah, né Aaron « Beniko » Mallah (né en 1890 à Salonique, Grèce) et d'Adèle Bouvier (née le 5 mars 1891 dans le 4e arrondissement de Lyon).
La famille Mallah[N 5], dont est donc issu Bénédict, père d'Andrée et grand-père de Nicolas Sarkoy, est une famille d'origine juive megorach, c'est-à-dire issue de Juifs séfarades chassés d'Espagne (en 1492). À partir du XVIIe siècle, certaines de ces familles furent installés à Salonique par l'Empire Ottoman, après avoir été refusés par plusieurs autres pays[4].
L'oncle de Bénédict, nommé Moshé est rabbin et éditeur du journal grec El Avenir. Deux de ses cousins sont sénateurs : Asher, qui contribue, en 1912, à établir l’Université du Technion à Haïfa en Israël, et Peppo, premier représentant diplomatique d’Israël en Grèce. Son père, l'arrière-grand-père de Nicolas Sarkozy, est joaillier et meurt en 1913. À ce moment, la mère de Bénédict s'installe en France, avec ses sept enfants. Beniko, aîné de la fratrie, y devient médecin et s'engage dans l'Armée française pour soigner les blessés de la Première Guerre mondiale. Il y rencontre Adèle Bouvier, infirmière catholique issue d'une famille savoyarde (devenue française en 1860) et qui fut, par ailleurs, mariée une première fois en 1910 à un autre infirmier militaire, René Prost, né à Lyon le 29 janvier 1884 et mort pour la France le 2 mars 1916[5].
Bénédict et Adèle se marient le 19 octobre 1917, après que ce dernier a francisé son prénom lors de sa conversion au catholicisme due à la rencontre de sa nouvelle femme. Ils ont deux filles : Suzanne et Andrée, la mère de Nicolas Sarkozy.
Enfin, Bénédict s'installe comme chirurgien urologue à la clinique Saint-Jean-de-Dieu dans le 17e arrondissement de Paris[6], où Adèle Bouvier décédera le 24 février 1956. Lors de la seconde guerre mondiale le couple Mallah quitte Paris avec leurs deux filles Andrée et Suzanne pour se réfugier dans le zone libre contrôlée par le gouvernement de Vichy, en Corrèze à Marcillac-la-Croisille[6].
En 2007, lors d'un voyage officiel en Algérie de Nicolas Sarkozy, alors président de la République française, une polémique éclate quant à l'histoire de la famille Mallah et ses origines juives. À cette occasion, la chambre de commerce France-Israël, via son site internet, rappelle l'histoire de la famille Mallah[7].
Naissance et jeunesse
Guillaume Sarkozy en 2008.
En 1949, Pal Sarkozy, devenu publicitaire, rencontre Andrée Mallah, alors étudiante en droit. Ils se marient le 8 février 1950 dans le 17e arrondissement de Paris[8]. De cette union naîtront trois garçons : Guillaume, né en 1951, futur chef d'entreprise dans le textile (vice-président du MEDEF entre 2000 et 2006), puis François, né en 1957, qui deviendra pédiatre, chercheur en biologie puis dirigeant de sociétés (vice-président de BioAlliance Pharma et président de Publicis Healthcare Consulting[9]) et Nicolas, né le 28 janvier 1955 dans le 17e arrondissement de Paris ; pour l'état civil, son nom complet est Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa[N 1].
Mais le père quitte le domicile conjugal en 1959 ce qui entraîne le divorce du couple. Andrée Mallah reprend alors ses études pour pouvoir travailler et élever ses enfants. Cette éducation est réalisée avec l'aide de la nouvelle figure paternelle de la famille que devient maintenant le grand-père Bénédict. Andrée Mallah et ses enfants s'installent donc chez ce dernier qui habite alors rue Fortuny, dans le 17e arrondissement de Paris. La mère réussit à devenir avocate, et exerce au barreau de Nanterre ; elle plaidera notamment dans l'affaire Villarceaux en 1971. Lorsque Bénédict meurt en 1973, la famille s'installe finalement avenue Charles-de-Gaulle à Neuilly-sur-Seine (département des Hauts-de-Seine), se rapprochant ainsi de nouveau de Pal Sarkozy qui s'y était établi.
Après ce premier divorce, Pal Sarkozy se remariera trois fois. De son deuxième mariage avec Christine de Ganay naîtront deux enfants : Caroline et Olivier, né Pierre-Olivier, qui deviendra co-directeur de la direction financière du groupe Carlyle[10].
Études
Élève du lycée Chaptal (8e arrondissement de Paris), qu'il quitte pour redoubler[11] sa sixième au Cours Saint-Louis de Monceau situé rue de Monceau, dans le même quartier, Nicolas Sarkozy obtient un baccalauréat B en 1973.
Étudiant à l'université Paris X Nanterre, il y obtient une maîtrise de droit privé en 1978. En 1980, au terme de ses études universitaires, il décroche un certificat d'aptitude à la profession d'avocat (CAPA) avec la note de 10/20. Il aurait par ailleurs obtenu un DEA en sciences politiques, lors de la deuxième session, avec un mémoire sur le référendum du 27 avril 1969[12].
En septembre 1979, il entre à l'Institut d'études politiques de Paris section Pol.Eco.Soc. dont, en 1981[13], il ne ressort pas diplômé[12]. Selon Catherine Nay, cet échec serait dû à une note éliminatoire en anglais[14].
Il effectue son service militaire en 1978, à la Base aérienne 117 Paris (quartier Balard), dans le 15e arrondissement de Paris, où il appartient au Groupe rapide d'intervention chargé du nettoyage[15].
Conjoints et descendance
Mariage avec Marie-Dominique Culioli
Le 23 septembre 1982, Nicolas Sarkozy épouse Marie-Dominique Culioli, fille d'un pharmacien corse de Vico[16]. Charles Pasqua est un des témoins de son mariage. Deux fils naissent de cette union, Pierre (né en 1985) qui sera producteur de rap sous le pseudonyme de Mosey[17] et Jean (né en 1986) qui suivra le même chemin que son père, la politique.
Carla Bruni
Mariage avec Cécilia Ciganer-Albéniz
En 1984, il rencontre Cécilia Ciganer-Albéniz, lorsqu'en qualité de maire de Neuilly, il la marie à l'animateur de télévision Jacques Martin. Ils entament bientôt une liaison cachée. Jusqu'en 1989, quand les deux amants quittent leurs conjoints respectifs et s'installent ensemble. Tandis qu'elle obtient le divorce en quatre mois, celui de Nicolas Sarkozy et de Marie-Dominique Culioli n'est prononcé qu'au terme de huit ans de procédure[18]. Leur mariage a lieu quelques jours après, le 23 octobre 1996. Ils ont pour témoins Martin Bouygues et Bernard Arnault. Leur fils, Louis, naît en 1997. Après une séparation temporaire en 2005, ils annoncent, dans un communiqué officiel de l'Élysée, le 18 octobre 2007, leur « séparation par consentement mutuel[19] », avant d'officialiser leur divorce. Elle était présente lors de la cérémonie d'investiture du président, le 16 mai 2007, en compagnie de ses enfants, ceux de son premier mariage, ainsi que de son fils commun avec le nouveau président de la République française.
Mariage avec Carla Bruni
Fin décembre 2007, Nicolas Sarkozy fait la connaissance de la chanteuse et ancien mannequin Carla Bruni, lors d'un dîner au domicile de Jacques Séguéla. Leur mariage civil est célébré le 2 février 2008 au palais de l'Élysée par le maire du 8e arrondissement de Paris, François Lebel[20], avec pour témoins Nicolas Bazire et Mathilde Agostinelli pour le marié, Farida Khelfa et Marine Delterme pour la mariée.
Carrière professionnelle
Après sa prestation de serment en 1981, il entre comme stagiaire et devient collaborateur de l'avocat Guy Danet[21].
En 1987, il crée à Paris le cabinet « Leibovici - Claude - Sarkozy » en s'associant avec deux autres avocats : Arnaud Claude spécialisé en immobilier qui a notamment récupéré dans sa clientèle la ville de Levallois-Perret dont il règle tous les contentieux d'expropriation, et Michel Leibovici. Parallèlement à cela, Nicolas Sarkozy conduit sa carrière politique.
Entre avril 2005 et janvier 2007, il est président de l'Établissement public d'aménagement de La Défense (EPAD). Il figure parmi les administrateurs de la Société d'économie mixte de Neuilly (Semine) basée à la mairie de Neuilly-sur-Seine, qui gère des immeubles résidentiels.
Il est aussi membre d'honneur du Rotary Club[22] de Neuilly et membre du club Le Siècle[23], réunissant des personnalités influentes de la « classe dirigeante » française.
Carrière politique
1974 - 1993 : débuts, dans les Hauts-de-Seine
Charles Pasqua, en 1987.
Déjà membre de l'Union des jeunes pour le progrès (UJP) dès son arrivée à la faculté, Nicolas Sarkozy adhère à l'Union des démocrates pour la République (UDR) en 1974. Il milite dès son entrée pour l'élection de Jacques Chaban-Delmas à la présidence de la République. Devenu délégué départemental des jeunes UDR des Hauts-de-Seine, il participe à ce titre au grand congrès de Nice de juin 1975, destiné à rallier Valéry Giscard d'Estaing aux gaullistes, alors majoritaires au Parlement. Dans son premier discours, très remarqué, notamment par Charles Pasqua, il lance : « Être jeune gaulliste, c'est être révolutionnaire[24] ».
En 1976, il adhère au Rassemblement pour la République (RPR) nouvellement créé, et devient responsable du parti gaulliste dans la section de Neuilly, puis secrétaire dans la circonscription Neuilly-Puteaux l'année suivante. En 1977 toujours, il est élu conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine sur la liste d'Achille Peretti.
Il devient, en 1980, président du comité de soutien des jeunes à la candidature présidentielle de Jacques Chirac en vue de l'élection de 1981[25].
En 1983, le maire de Neuilly-sur-Seine meurt d'un arrêt cardiaque lors d'une réception officielle. Chargé d'organiser la primaire au sein de la droite pour la succession du défunt[16], il prend de court le prétendant en titre, Charles Pasqua, ce qui est vécu comme une véritable trahison par ce dernier, qui était alors hospitalisé à la suite d'une hernie. Nicolas Sarkozy gagne ensuite le scrutin et devient, à 28 ans, l'un des plus jeunes maires de France.
La mairie de Neuilly-sur-Seine.
Il est chargé de mission, de 1987 à mai 1988, pour la lutte contre les risques chimiques et radiologiques au sein du ministère de l'Intérieur[26].
Lors de la campagne présidentielle de 1988, il s'engage à nouveau aux côtés de Jacques Chirac et est chargé d'organiser ses grands meetings. Ses relations nouées au niveau local sont mises au service du candidat gaulliste qui lui présente alors sa fille, Claude Chirac, puis Édouard Balladur, avec lesquels il se lie d'amitié. Après la défaite de la droite à l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy est élu député de la 6e circonscription des Hauts-de-Seine.
1993 - 1997 : premières responsabilités gouvernementales et « traversée du désert »
Ministre du Budget et porte-parole du gouvernement
Édouard Balladur et Raymond Barre au Forum économique mondial.
Lors de la victoire de la droite aux élections législatives de 1993, Nicolas Sarkozy est réélu député de la 6e circonscription des Hauts-de-Seine au premier tour de scrutin, avec 64,9 % des voix. Nommé ministre du Budget dans le gouvernement Édouard Balladur le 30 mars 1993, il cumule cette fonction avec celle de porte-parole de gouvernement[27], et commence à se faire connaître du grand public.
À ce poste, il est chargé de préparer le collectif budgétaire pour 1993 puis les lois de finances pour 1994 et 1995. Il y inscrit certaines mesures fiscales comme la suppression définitive de la règle du décalage d’un mois en matière de Taxe sur la valeur ajoutée et la réduction de treize à sept du nombre des tranches barème de l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Il hérite également de la mission de réduire le déficit budgétaire afin de mettre la France en conformité avec les critères de convergence prévus par le traité de Maastricht sur l’union monétaire européenne, entré en vigueur le 1er novembre 1993. Il prépare ainsi la loi d’orientation quinquennale des finances publiques publiée le 24 janvier 1994. En matière comptable, il est à l'origine des lois des 2 et 27 décembre 1994 créant le code des juridictions financières qui regroupe l'ensemble des dispositions de droit français relatives au jugement des comptes publics, ainsi qu'à la responsabilité des ordonnateurs, tandis qu'un nouveau plan comptable des communes est mis en place par la loi du 22 juin 1994. Enfin, il participe à la politique de privatisation entreprise par le gouvernement avec celle de la Société d'exploitation industrielle des tabacs et des allumettes (SEITA), dépendant de son ministère, le 6 février 1995. L'Imprimerie nationale pour sa part, partie intégrante de l’administration centrale des finances depuis 1910, est transformée par la loi du 31 décembre 1993 en une société anonyme au capital entièrement détenu par l’État[28].
Article détaillé : Prise d'otages de la maternelle de Neuilly.
Sa notoriété augmente significativement après son intervention fort médiatisée dans un fait divers survenu dans la commune dont il est le maire, quelques jours après son entrée au gouvernement. Le 13 mai 1993, Érick Schmitt, alias « Human Bomb », retient en otage 21 enfants dans une classe d'une maternelle de Neuilly-sur-Seine. Nicolas Sarkozy négocie directement avec « HB », et obtient la libération d'un enfant sous l'œil des caméras. Le preneur d'otages sera ensuite abattu de trois balles dans la tête. L'intervention de Nicolas Sarkozy est néanmoins critiquée par certains, qui y voient une mise en scène.
Soutien à Édouard Balladur et « disgrâce »
Lors de l'élection présidentielle de 1995, il préfère Édouard Balladur[29] à Jacques Chirac. Il abandonne ainsi son poste de porte-parole du gouvernement pour devenir porte-parole du candidat Balladur. Celui-ci, longtemps favori dans les sondages, est éliminé dès le premier tour, avec 18,58 % des suffrages. Le 5 mai, lors du dernier meeting de Jacques Chirac avant le second tour, Nicolas Sarkozy est sifflé et hué. À la suite de la victoire du maire de Paris, il n'obtient aucun poste ministériel dans le gouvernement Alain Juppé, bien que ce dernier ait évoqué son nom au président. Au cours d'un bref passage à une réunion nationale du RPR, le 15 octobre 1995, il est à nouveau conspué. Débute alors une « traversée du désert » qui dure jusqu'en 1997.
Pendant l'été 1995, sous le pseudonyme « Mazarin », il publie dans le journal Les Échos une série de lettres intitulées « Les Lettres de mon château » présentées comme la correspondance fictive de Jacques Chirac avec diverses personnalités du monde politique[30].
1997 - 2002 : dirigeant du RPR et nouvelle « traversée du désert »
La victoire législative de la « gauche plurielle », en 1997, lui permet de devenir secrétaire général du RPR, dont Philippe Séguin est le président.
À la suite de la soudaine démission de Philippe Séguin de la présidence du parti gaulliste, Nicolas Sarkozy le remplace par intérim, d'avril à décembre 1999. Il conduit alors, conjointement avec Alain Madelin, la liste RPR-DL aux élections européennes de 1999. Ce scrutin est marqué par une sévère défaite pour la droite pro-européenne : la liste qu'il dirige arrive en troisième position avec 12,82 % des suffrages, derrière la liste souverainiste menée par Charles Pasqua et Philippe de Villiers (13,05 %) et celle du Parti socialiste (21,95 %).
Il annonce sa démission de sa fonction intérimaire de président du RPR le 14 juin 1999[N 6], renonce à toute responsabilité au sein du parti et se retire de la politique nationale. Il assiste tout de même, en 2001, au 25e anniversaire de la création du parti gaulliste. Pendant cette période, il rejoint le cabinet d'avocats où il exerce, et publie, en 2001, un ouvrage : Libre.
2002 - 2007 : une influence grandissante au niveau national
La XIIe législature est une période d'ascension pour Nicolas Sarkozy, tant politique – gouvernementale et de parti – que médiatique et populaire. Il est réélu député de Puteaux et de Neuilly-sur-Seine, à l'occasion des élections législatives de 2002. Il est le député de droite le mieux élu, avec 68,78 % des voix. Après le 21 avril 2002, il devient la cible privilégiée des critiques de l'opposition.
Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales
En 2002, il soutient la réélection de Jacques Chirac. Celui-ci lui préfère Jean-Pierre Raffarin comme Premier ministre et nomme Nicolas Sarkozy ministre de l'Intérieur. Il impose un style « musclé » et fait de la sécurité sa priorité, déclarant vouloir s'affirmer par l'action.
Il organise avec Gilles de Robien, ministre des Transports, une politique plus répressive sur les excès de vitesse destinée à renforcer la sécurité routière. Cette politique, dont l'aspect le plus emblématique sera la multiplication des radars automatiques sur les routes, sera mise en œuvre sur une période de baisse notable du nombre d'accidentés.
Il soutient la mise en place du Conseil français du culte musulman (CFCM) initiée en 1999 par Jean-Pierre Chevènement et intervient sur les dossiers de l'éducation et des retraites.
Par la loi sur la sécurité intérieure du 18 mars 2003, complétée par la Loi Perben II, le fichage ADN, instauré en 1998 et limité à l'origine aux délinquants sexuels, a été étendu à toute personne soupçonnée d'un quelconque délit (sauf délit d'initié ou financier). Cette loi a notamment permis le fichage génétique de faucheurs d'OGM, d'étudiants anti-CPE[31]. Les personnes refusant de se laisser ficher risquent jusqu'à 15 000 € d'amende et un an de prison.
Dès 2003, Sarkozy défend aussi le principe des peines plancher, importé des États-Unis[32]. Mais le garde des Sceaux, Dominique Perben, s'opposait alors à cette mesure, contraire selon lui au « principe d'individuation de la peine », et donc anti-constitutionnelle[32]. En raison des débats au sein de la majorité UMP, une mission parlementaire, présidée par Pascal Clément, alors président de la commission des lois, était créée en mars 2004[32]. Nommé garde des Sceaux en juin 2005, Clément défendit lui-même le projet de loi soutenu par Sarkozy, mais sans retenir le principe des peines planchers[32]. Celui-ci n'a donc pas été instauré par la loi du 12 décembre 2005 sur la récidive des infractions pénales, mais seulement après l'accession à la présidence de Sarkozy, par la loi Dati de décembre 2007[32].
Malgré sa connaissance du tissu social corse grâce à ses liens familiaux[16], sa politique dans l'île est marquée par le rejet de la proposition de réorganisation administrative pour laquelle Nicolas Sarkozy s'était engagé, suite au référendum local en date du 6 juillet 2003. Yvan Colonna, recherché dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat du préfet Claude Érignac, est arrêté après une cavale de quatre ans, l'avant-veille de ce référendum[16]. Nicolas Sarkozy déclare le soir de l'arrestation que « La police française vient d'arrêter Yvon Colonna (sic), l'assassin du préfet Erignac »[33], ce qui lui vaut des reproches pour atteinte à la présomption d'innocence et des poursuites judiciaire d'Yvan Colonna, mais qui sont reportées à cause de l'immunité de Nicolas Sarkozy, devenu président[34]. À titre personnel, les familles Colonna et Culioli-Sarkozy, notamment leurs enfants, se sont souvent côtoyées[16]. Colonna est finalement condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2007, puis en appel en mars 2009.
Il se donne pour objectif de mener une lutte vigoureuse contre la recrudescence d'actes antisémites en France. Son action contre l'antisémitisme est saluée par le Centre Simon-Wiesenthal qui lui décerne son prix de la Tolérance en 2003 et le consistoire central de France, l'institution administrant le culte israélite en France, saluera « l'extrême sévérité » dont a fait preuve Nicolas Sarkozy dans la répression des actes antisémites[35].
Ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie
Nicolas Sarkozy est nommé ministre d'État, de l'Économie, des Finances et de l'Industrie dans le troisième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, suite au remaniement ministériel de mars 2004. Il axe dans un premier temps sa politique sur la réduction du déficit[36] et annonce en 2005 le respect par la France du pacte de stabilité, avec un déficit de 2,9 % du PIB.
Au niveau industriel, il fait passer la participation de l'État de 50,4 à 41 % du capital de France Télécom en septembre 2004, conclut le changement de statut d'EDF et GDF, et annonce la privatisation partielle du groupe Areva. Dans le secteur privé, il fait intervenir l'État pour empêcher le dépôt de bilan du groupe Alstom et favorise la fusion Sanofi / Aventis face à Novartis. Ces interventions de l'État français dans le marché aux dépens d'intérêts allemands (participations dans Aventis et approches de Siemens pour Alstom) irritent les dirigeants allemands[37]. Il dénonce également les hausses de prix dans la grande distribution ou les banques, et signe des accords avec les professionnels concernés. Ces accords ont été contestés lors de leur signature par les syndicats[38], puisque selon eux, ils ont eu pour conséquence la réduction de postes administratifs et d'encadrement avec la suppression éventuelle de nombreux postes entre 2005 et 2007.
Le bilan de son activité de ministre de l'Économie est contrasté. Si d'après lui les prix des articles vendus en grandes surfaces ont été réduit de 2 % en moyenne, selon l'observatoire professionnel ECR-IRI, les prix ont baissé effectivement de 1,76 % de juin à novembre 2004, « reflétant visiblement l'accord de baisse de 2 % des prix des grandes marques conclu en juin »[39].
« Pour relancer la croissance », il a lancé l'exonération des donations jusqu'à 20 000 euros à chaque enfant et petit-enfant (mesure du 10 juin 2004 au 31 mai 2005). Cette mesure, à l'origine temporaire, a été finalement prolongée et amplifiée jusqu'au 31 décembre 2005[40]. Son engagement à ne pas privatiser EDF-GDF[41] n'a pas été tenu. Un an plus tard, le ministre de l'Économie du gouvernement Dominique de Villepin (dans lequel il est ministre de l'Intérieur), cherche à céder des parts de GDF en vue de sa fusion avec Suez, et Nicolas Sarkozy, en tant que chef de file de l'UMP ne donne pas d'instruction contraire à ses parlementaires. Il a aussi procédé à la vente d'une partie des réserves d'or de la banque de France, ainsi que de possessions immobilières.
Président de l'Union pour un mouvement populaire
Nicolas Sarkozy à un sommet du Parti populaire européen, à Rome.
Le 1er septembre 2004, Nicolas Sarkozy déclare officiellement sa candidature à la présidence de l'UMP[42] à la suite de la démission d'Alain Juppé, poursuivi pour « prise illégale d'intérêt ». Jacques Chirac, dans son entretien télévisé du 14 juillet 2004, avait néanmoins mis Nicolas Sarkozy en demeure de choisir entre ce dernier poste et le ministère. À une question à ce propos, le président de la République avait lancé « Je décide, il exécute », phrase mal perçue par les proches de Nicolas Sarkozy.
Lors du congrès du 28 novembre 2004, il est élu président de l'UMP par les militants avec 85,09 % des voix contre 9,10 % à Nicolas Dupont-Aignan et 5,82 % à Christine Boutin[43]. Le lendemain, il présente sa démission à Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin. Il est remplacé par Hervé Gaymard.
Dès lors, le nouveau président met en œuvre un programme de rénovation du parti (adhésions gratuites…).
Ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire
Le 31 mai 2005, deux jours après le résultat négatif du référendum portant sur le projet de traité établissant une Constitution pour l'Europe, le gouvernement Jean-Pierre Raffarin III démissionne. Nicolas Sarkozy est nommé ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, « numéro deux du gouvernement », dans le gouvernement Dominique de Villepin. Il cumule ainsi poste ministériel et présidence de l'UMP, alors que ce cumul avait été jugé impossible par le chef de l'État, lors de son interview du 14 juillet 2004[44]. Il conserve également la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine.
Affaire Nelly Cremel (juin 2005)
Au cours de l'affaire Nelly Cremel — une jeune femme assassinée par deux hommes dont un repris de justice libéré deux ans auparavant — Nicolas Sarkozy demande que le juge d'application des peines responsable de la libération du récidiviste soit sanctionné, ce qui lui vaut un rappel à l'ordre du Premier ministre et les reproches du Syndicat de la magistrature, invoquant la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la Justice[45].
Évacuation d'immeubles insalubres (septembre 2005 - août 2006)
À la suite de plusieurs incendies survenus dans des immeubles insalubres, qui causèrent la mort de nombreuses personnes dont des enfants, Nicolas Sarkozy demande que les immeubles insalubres ou dangereux, voués à la destruction, soient évacués. Quelques associations, dont l'association Droit au logement, voient dans cette mesure un prétexte à l'expulsion sans relogement des locataires et des squatteurs.
En août 2006, à Cachan, le plus important squat de France est évacué par la police.
Dossier insécurité (juin - novembre 2005)
Outre les émeutes de l'hiver 2005 qui ont marqué le passage de Sarkozy à l'Intérieur, celui-ci a fait voter, peu après les attentats de Londres (21 juillet 2005), la loi du 23 janvier 2006 relative à la lutte contre le terrorisme. Entre autres dispositions controversées, notamment par la CNIL, celle-ci a modifié le régime de conservation des données de connexion à Internet des usagers, qui peuvent désormais être transmises directement aux autorités policières, sans contrôle judiciaire. Cette disposition a été à l'origine d'une saisie, par l'opposition socialiste, du Conseil constitutionnel, qui a été entériné la loi[46]. La conservation de ces données était obligatoire depuis la loi sur la sécurité quotidienne de 2001[47]. Prévue pour une durée de trois ans - notamment à la demande de la CNIL - cette disposition a été prorogée son terme venu (fin décembre 2008), par une loi du gouvernement Fillon, étant désormais en vigueur jusqu'en 2012.
Le 20 juin 2005, alors qu'il effectue une visite dans une cité de La Courneuve, au lendemain de l'homicide d'un enfant de onze ans victime de balles perdues, il déclare : « Les voyous vont disparaître, je mettrai les effectifs qu'il faut, mais on nettoiera la Cité des 4000 »[48]. Une dizaine de jours plus tard, toujours à La Courneuve, il renchérit : « Le terme « nettoyer au Kärcher » est le terme qui s'impose, parce qu'il faut nettoyer cela »[49]. Les mots « nettoyer » et « Kärcher » font aussitôt l'objet d'une vive polémique, à l'origine de la rupture avec le ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, Azouz Begag[50].
En septembre 2005, Nicolas Sarkozy incite les préfets à la fermeté contre tous ceux qui, selon lui, mettent en cause la sécurité des « Français », « en premier lieu les gens du voyage, les jeunes des banlieues, les immigrés illégaux »[51].
Le 26 octobre 2005, à 22 heures, au cours d'une visite d'un quartier d'Argenteuil, la situation est assez tendue : le ministre est insulté par des jeunes du quartier et est l'objet de jets de pierres sur son passage. Les journaux télévisés diffuseront à de nombreuses reprises les images du ministre déclarant, en s'adressant à un interlocuteur invisible à l'écran : « Vous en avez assez, hein, vous avez assez de cette bande de racailles ? Eh bien on va vous en débarrasser »[52].
L'usage du mot « racaille » par le ministre suscita une importante polémique dans la presse, et créa une importante hostilité des habitants des quartiers sensibles suscitant les émeutes dans les banlieues. Le ministre, peut-être usant délibérément de cette expression pour occuper l'espace médiatique[53] a plus surement provoqué la colère des jeunes des quartiers sensibles[54]. Le 6 novembre, les journalistes d'Arrêt sur images précisent que la fameuse phrase était adressée en réponse à une habitante demandant à Nicolas Sarkozy, depuis son balcon, de « débarrasser le quartier de cette racaille »[55]. La présentatrice Françoise Laborde explique comment s'est opéré le traitement médiatique de cette affaire : il y avait d'une part la tentation pour la télévision d'aller au sensationnel et, d'autre part, un possible parti-pris de certains journalistes contre Nicolas Sarkozy.
En octobre 2005, après la mort dans un transformateur EDF de deux adolescents qui fuyaient la police[56], des émeutes éclatent en banlieue parisienne et en province.
Nicolas Sarkozy prône la « tolérance zéro ». Il demande aux préfets d'expulser du territoire tous les étrangers condamnés dans le cadre des violences urbaines[57]. Alors qu'une partie de la gauche réclame la démission du ministre, un sondage de l'institut Ipsos annonce que 68 % des personnes interrogées lui sont favorables[58].
Au terme de ces émeutes, sur les 2 734 personnes placées en garde à vue, 597 personnes ont été incarcérées et une a été expulsée[réf. nécessaire]. Outre la dureté des affrontements et les dégâts considérables — évalués à plusieurs dizaines de millions d'euros — qu'engendrèrent les émeutiers par la destruction d'écoles, de bibliothèques et d'entreprises ou par l'incendie de véhicules automobiles, on dénombra un mort et une blessée grave.
Selon Nicolas Sarkozy, les émeutes sont le fait de « bandes organisées », de « véritables mafias ». Un rapport des Renseignements généraux rendu public suggère, quant à lui, une « révolte populaire des cités » spontanée, due à la condition sociale des émeutiers et non à leur origine ethnique ou géographique, ajoutant que réduire ces événements « à de simples violences urbaines serait une erreur d'analyse »[59].
Un an et demi après les faits, en février 2007, deux policiers sont mis en examen pour non-assistance à personne en danger[60]. Deux ans après les faits, les affirmations[61] de Nicolas Sarkozy et de Dominique de Villepin sur les circonstances du drame initial n'ont pas été confirmées et les parents des deux jeunes morts dans le transformateur EDF attendent le résultat de l'enquête concernant deux policiers[62].
Contrat première embauche (mars - avril 2006)
Article détaillé : Contrat première embauche.
Manifestation anti-CPE à Paris, le 18 mars 2006.
En janvier 2006, Dominique de Villepin annonce la mise en place d'un Contrat première embauche (CPE) destiné à réduire le chômage des jeunes. Au terme des protestations qui survinrent après les vacances scolaires et universitaires de février, Nicolas Sarkozy prend officiellement ses distances avec ce projet. L'UMP précise alors que « les propositions présentées par Dominique de Villepin ont été élaborées à la suite de plusieurs entretiens avec Nicolas Sarkozy » et que « ce contrat est issu d'une proposition de la Convention thématique de l'UMP » qui s'appuie sur les réflexions développées par des proches de Nicolas Sarkozy pour la réforme des contrats de travail.
Bruno Julliard, à l'époque président de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF), principal syndicat étudiant contre le CPE, aurait reçu un SMS de soutien de la part de Nicolas Sarkozy[63]. Si le service de presse de l'Élysée se refuse au moindre commentaire, certains y voient une manipulation de Bruno Julliard[64].
Le 28 mars 2006, lors de leur réunion de groupe à l'Assemblée, les députés UMP appellent à des discussions entre gouvernement et partenaires sociaux sur le CPE, tandis que Nicolas Sarkozy propose de ne pas appliquer tout de suite le Contrat premier embauche[65].
Jacques Chirac annonce l'aménagement du CPE le 31 mars 2006, et confie la conception de la nouvelle loi aux parlementaires de l'UMP. Le 10 avril 2006, il annonce le « remplacement » du CPE par des mesures plus ciblées sur les jeunes non diplômés. Les différents sondages montrent que Nicolas Sarkozy semble peu affecté en termes de popularité par la crise, contrairement aux deux chefs de l'exécutif[66], mais le Parti socialiste cherche à l'impliquer en parlant du trio « Chirac-Villepin-Sarkozy »[67], alors que Sarkozy joue la solidarité avec le Premier ministre, saluant l'« attitude respectable »[68] de Dominique de Villepin. Selon Le Monde, ses relations avec le président ressortent bien meilleures de cette crise[69].
Loi relative à l'immigration et à l'intégration (2 mai - 24 juillet 2006)
Article détaillé : Loi française du 24 juillet 2006 relative à l'immigration et à l'intégration.
Après avoir signé, conjointement avec le garde des Sceaux Pascal Clément, la circulaire du 21 février 2006 sur les conditions d'interpellation d'un étranger en situation irrégulière, qui conduit les associations de défense des sans-papiers à parler de « rafles », Nicolas Sarkozy lance sa proposition de loi réformant de façon significative le droit des étrangers. Elle se présente comme l'instrument de la mise en œuvre d'une « immigration choisie au lieu d'une immigration subie ». Elle se concentre sur deux points : le durcissement des conditions de régularisation des sans-papiers et du regroupement familial et le retour à une politique officielle d'immigration de travailleurs dans plusieurs secteurs de l'économie (BTP, restauration, travail saisonnier, vente, informatique, etc.).
La Ligue des droits de l'Homme et le Réseau éducation sans frontières (RESF), qui luttent depuis 2004 contre l'expulsion de France d'enfants mineurs scolarisés ayant des parents « sans-papiers », qualifient ces mesures de « régression sécuritaire » et Nicolas Sarkozy de « ministre de la Chasse aux enfants ». Début juin 2006, le ministre donne des directives pour que des familles de ce type soient régularisées. D'après le RESF, 80 % des personnes visées ne sont pas concernées par ces nouvelles directives. Au cours de l'été, Nicolas Sarkozy annonce 6 000 régularisations, soit un cinquième des demandes. Parmi les réactions, Jack Lang déplore qu'il ne s'agisse pas d'une régularisation massive, comme dans d'autres pays européens, tandis que Philippe de Villiers exprime son refus des régularisations et son souhait d'expulser tous les étrangers en situation irrégulière. Le ministre annonce des régularisations limitées en nombre et étudiées au cas par cas.
Plusieurs dirigeants africains s'élèvent contre cette proposition, dont le président sénégalais Abdoulaye Wade, qui estime qu'il s'agit d'un « pillage des élites ». Nicolas Sarkozy se rend au Sénégal et au Mali pour tenter d'expliquer sa loi, mais il est chahuté et accusé de racisme[70]. Finalement, en septembre 2006, il signe avec Abdoulaye Wade un accord sur une politique d'immigration concertée[71].
Affaire des mosquées de Roissy
Après la sortie du livre Les Mosquées de Roissy de Philippe de Villiers, livre qui traite du péril islamiste qui pèserait sur l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, Nicolas Sarkozy indique qu'il y aurait 122 individus « plus ou moins » suspects travaillant à Roissy sur 83 000 habilitations délivrées et annonce qu'ils feront l'objet de procédures d'abrogation d'habilitation[72].
Le 21 octobre 2006, le ministre justifie l'abrogation de 43 habilitations au motif que ces personnes auraient des « pratiques radicales » et qu'il préférait risquer « un contentieux devant un tribunal plutôt qu'un drame[73] ». Quatre bagagistes, dont les habilitations ont été retirées par le préfet, effectuent un recours devant le tribunal administratif de Bobigny et demandent à considérer que le retrait de cette habilitation est discriminatoire, car fondé sur leur pratique de la religion musulmane ou leurs idées politiques.
Alors que la CFDT porte plainte auprès du procureur de la République de Bobigny pour discrimination, la CFTC d'Air France annonce la grève et dénonce un « durcissement » dans l'attribution des badges aéroportuaires[74]. Le MRAP dénonce les « ravages de la stigmatisation »[75] et décide de poursuivre le préfet pour discrimination en raison des origines ethniques[76].
L'administration, de son côté, souligne l'existence de cas inquiétants, comme celui d'un bagagiste français qui aurait passé trois années au Yémen, où il aurait séjourné dans un camp d'entraînement militaire tenu par des islamistes[77].
À l'issue des premières procédures devant les tribunaux, quatre employés sur une petite dizaine de requérants ont obtenu gain de cause et ont pu récupérer leur badge[78].
Loi sur la prévention de la délinquance (5 mars 2007)
Nicolas Sarkozy a initié, dès 2006, un projet de loi sur la prévention de la délinquance. Parmi les points-clés de ce projet, il a insisté pour que soient détectés, dès le plus jeune âge, d'éventuels troubles du comportement. La loi a été votée et validée par le Conseil constitutionnel, mis à part deux articles qui prévoyaient la responsabilisation des magistrats instructeurs.
Cette loi instaure aussi un contrôle des activités sur Internet. Les activités de délinquance sur Internet sont plus fortement réprimée, en particulier la diffusion de scènes de violence, visant le happy slapping, avec un emprisonnement pouvant aller jusqu'à cinq ans. Pour ce faire, il prône la rétention par les FAI de toutes les données de connexion pendant un an. La Ligue ODEBI, organisation indépendante de défense des libertés numériques[79], dénonce le fait que la diffusion d'images de violences policières devienne ainsi condamnable, entraînant jusqu'à cinq ans d'emprisonnement lorsque les images sont diffusées par de simples citoyens.
Bilan de son activité de ministre de l'Intérieur
Le 8 juin 2006, lors d'une conférence de presse, Nicolas Sarkozy présente un bilan de son action au ministère de l'Intérieur depuis son arrivée, en 2002. Dans ce bilan, il présente des chiffres issus d'études de l'Observatoire national de la délinquance (OND)[80] réalisées depuis 1998. Ces chiffres lui permettent de comparer la période où il est (mais aussi partiellement Dominique de Villepin) ministre de l'Intérieur, aux années de législature socialiste. Les chiffres de l'insécurité qu'il présente sont globalement en baisse (en moyenne de 3 %[réf. nécessaire]) sur la période 2002-2005, à l'exception des violences aux personnes, en nette hausse (9 % selon le ministère de la Justice). Cette tendance se serait poursuivie en 2006 (délinquance globalement en baisse mais hausse des violences aux personnes)[81]. Le taux d'élucidation présente une amélioration en passant de 26,3 % en 2002 à 31,8 %, selon l'INSEE[82], bien que la méthode de calcul de ce taux ait été discutée[83]. Le Canard enchaîné attribue la baisse de la délinquance à la forte baisse des vols de téléphones portables[84], responsables à eux seuls de 40 % des infractions.
En réaction à ce bilan, qui n'intègre pas le nombre de voitures brûlées et les dégradations volontaires commises lors des émeutes de fin 2005, le Parti socialiste invoque la forte augmentation des violences faites aux personnes[85] durant le ministère de Nicolas Sarkozy et établit des liens entre cette augmentation et les décisions du ministre, qu'il avait critiquées[86]. Il affirme aussi que la notation des fonctionnaires de police, qui dépend désormais du nombre d'infractions constatées[87], introduit un biais à la baisse des statistiques collectées, dont l'exactitude devient contestable, et souligne à cet égard que la comptabilisation des violences aux personnes, en hausse, est précisément obligatoire. En réaction à ce même bilan, Alain Bauer, président de l'Observatoire national de la délinquance, précise que l'indicateur de la violence continue d'augmenter inexorablement chaque année quelle que soit la législature au pouvoir.
En matière de sécurité routière, la politique de contrôle et de répression qu'il a mise en place aurait permis de réduire le nombre de tués de 7 242 en 2002 à 4 703 en 2006, soit une baisse de 35 % en l'espace de quatre ans[88]. On observe, cependant, en 2007, une remontée des chiffres (+ 6 % de tués, + 10 % de blessés entre 2006 et 2007, sur les trois premiers mois, selon certains experts, cette parenthèse serait due au relâchement des automobilistes[89], tandis que l'Observatoire national interministériel de sécurité routière l'impute à la grande stabilité des vitesses moyennes pratiquées, une légère dégradation en matière d'alcoolémie et une reprise de l'augmentation du trafic[90]).
En matière d'immigration, l'immigration légale continue de se développer, mais à un rythme moins soutenu, en raison de la baisse du nombre de titres de séjour délivrés : - 2,57 % en 2005 par rapport à 2004. Cette baisse du nombre de titres délivrés est la première depuis 10 ans. En parallèle, les expulsions d'immigrés clandestins ont doublé entre 2000 et 2005, passant de 10 000 à 20 000[91].
Après que Nicolas Sarkozy a exprimé son souhait de démissionner du ministère de l'Intérieur pour s'investir à temps plein dans la campagne pour l'élection présidentielle de 2007[92], c'est le 19 mars 2007 que Jacques Chirac annonce la date de démission du ministre de l'Intérieur : Nicolas Sarkozy quitte ses fonctions le 26 mars, laissant la place à François Baroin.
Campagne présidentielle de 2007
Article détaillé : Campagne présidentielle française de 2007.
Le siège de campagne de Nicolas Sarkozy, rue d'Enghien (10e arrondissement de Paris).
Nicolas Sarkozy rend publique sa candidature à l'élection présidentielle de 2007 dans une interview à la presse régionale, réalisée le 29 novembre 2006[93].
Slogans de campagne et patrimoine
Les mots d'ordre de sa campagne sont la restauration de la confiance dans la politique, « travailler plus pour gagner plus » (slogan emprunté au MEDEF[94],[95]), « la rupture tranquille », et « l'ordre en mouvement » (s'opposant par là au slogan de l'« ordre juste » de sa concurrente Ségolène Royal, qu'il jugeait immobiliste). Les journalistes y voient une référence au slogan de François Mitterrand, la « force tranquille »[96],[97].
Comme tous les candidats à l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy a déclaré son patrimoine, qui s'élève à 2,04 millions d'euros, principalement en assurance-vie[98]. En janvier 2007, son équipe de campagne avait précisé qu'il avait payé pour la première fois un impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en 2006, pour une base imposable d'environ 1 137 000 euros[99].
Tout sauf Sarkozy (TSS)
Le 10 janvier 2007, le Parti socialiste rend public un ouvrage rédigé par Éric Besson et intitulé L'inquiétante « rupture tranquille » de monsieur Sarkozy[100] dans lequel ce dernier est accusé de dissimuler une idéologie de « néo-conservateur américain à passeport français » derrière des apparences de pragmatisme[101],[102].
L'UMP réagit vivement, parlant d'« attaques personnelles aux accents xénophobes douteux » ; Yves Jégo parle d'« une caricature malhonnête »[103]. Éric Besson déclare par la suite qu'il s'agissait « d'une entreprise délibérément conçue de diabolisation » organisée par le PS. Le Parti socialiste adopte alors, selon les partisans de Nicolas Sarkozy, une tactique de diabolisation dite TSS (tout sauf Sarkozy)[104].
Le 14 janvier 2007, Nicolas Sarkozy, seul candidat à la primaire de son parti, est désigné candidat de l'UMP à l'élection présidentielle par 98,09 % des votants et un taux de participation de 69,06 % des adhérents, lors d'un congrès réunissant entre 30 000 et 110 000 personnes[N 7].
Résultats et réactions
Article détaillé : Élection présidentielle française de 2007.
Nicolas Sarkozy en meeting à Toulouse, le 12 avril 2007.
Le 26 mars 2007, Nicolas Sarkozy quitte le ministère de l'Intérieur pour se consacrer pleinement à sa campagne présidentielle, espérant vaincre « la barrière du ministre d'État » et ouvrant une « nouvelle étape de la campagne » ; François Baroin prend sa succession place Beauvau.
Le scrutin se déroule dans un contexte d'engouement politique qui a permis à l'inscription sur les listes électorales de battre tous les records, avec 45 millions d'inscrits, soit 1,8 million de plus en un an. Conformément à ce qu'annonçaient les sondages, Nicolas Sarkozy arrive en tête des douze candidats au premier tour, le 22 avril 2007, avec 31,18 % des suffrages exprimés, soit le record absolu en nombre de voix pour un candidat à une élection présidentielle. Viennent ensuite la candidate socialiste Ségolène Royal (25,87 %) et le centriste François Bayrou (18,57 %)[105].
Après le traditionnel débat de l'entre-deux tours, dont il sort vainqueur[106], il est élu président de la République le 6 mai 2007, avec 53,06 % des suffrages (18 983 138 voix) face à Ségolène Royal (46,94 %, soit 16 790 440 voix).
À l'annonce des résultats, des rassemblements d'opposants de gauche à Nicolas Sarkozy se forment dans une quinzaine de grandes villes de France. Quelques rassemblements dégénèrent en émeutes. Les deux nuits suivantes sont émaillées de violences, mais à moindre échelle. Une enquête TNS Sofres, publiée le 8 mai 2007, indique que 50 % des Français sont satisfaits de la victoire de Nicolas Sarkozy, alors que 41 % des sondés sont d'un avis inverse[107].
Le 14 mai 2007, il annonce sa démission de la présidence de l'Union pour un mouvement populaire par souci d'impartialité[108].
Depuis 2007 : la présidence de la République
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Popularité et approbation de l'action de Nicolas Sarkozy depuis juin 2007, sur la base de quatre instituts de sondage français
La passation des pouvoirs avec son prédécesseur Jacques Chirac a lieu le 16 mai 2007[109] : Nicolas Sarkozy devient ainsi le 23e président de la République française et le 6e président de la Ve République.
Dans l'après-midi, le nouveau président rend hommage, à la cascade du Bois de Boulogne, aux 35 jeunes Français résistants assassinés en août 1944 par les nazis, comme Guy Môquet, communiste de 17 ans, fusillé à Châteaubriant, en octobre 1941. Il se rend ensuite à Berlin pour rencontrer la chancelière allemande, Angela Merkel[110].
Politique intérieure
Articles connexes : Gouvernement François Fillon I, Fillon II et Fillon III.
Gouvernements François Fillon
Le 17 mai 2007, Nicolas Sarkozy nomme son premier Premier ministre, François Fillon, qui forme le lendemain un gouvernement réduit à 15 ministres (huit hommes et sept femmes), auxquels s'ajoutent quatre secrétaires d'État et un haut-commissaire. Le gouvernement contient des personnalités de gauche, du centre-droit et de la société civile. Le ministère de l'Économie et des Finances est scindé en deux, l'un chargé du budget de l'État, l'autre de la stratégie économique et du développement. Conformément au Pacte écologique signé par Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle, Alain Juppé prend la tête d'un grand ministère alliant l'écologie, l'aménagement territorial et le transport. Le ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement, sujet à polémiques, est créé.
À l'issue du second tour des élections législatives de juin 2007, l'UMP conserve la majorité absolue à l'Assemblée nationale, avec 313 élus sur 577. Conformément à la tradition, François Fillon remet sa démission au président de la République le 18 juin 2007, et ce dernier le reconduit immédiatement dans sa fonction pour former un nouveau gouvernement, sans Alain Juppé, seul ministre battu dans sa circonscription.
Nicolas Sarkozy annonce, en juillet 2007, la mise en place d'une franchise médicale sur les médicaments, les actes paramédicaux et sur tous les transports sanitaires, pour lutter contre le cancer et la maladie d’Alzheimer, et l'amélioration des soins palliatifs[111]. La loi TEPA, qui défiscalise les heures supplémentaires et allège les droits de succession, est votée dès août 2007. Au premier mois de son entrée en vigueur, en octobre 2007, une enquête de l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS) indique que 40 % des entreprises de plus de dix salariés ont déclaré une exonération relative à la loi TEPA, et que 75 % des entreprises de plus de dix salariés ont l'intention d'utiliser cette mesure[112].
Durant les mois suivants, plusieurs lois sont votées pour limiter l'immigration clandestine (loi du 20 novembre 2007, controversée en raison de l'établissement d'un dispositif sur les tests génétiques – l'amendement « Mariani » –, ainsi que de l'autorisation d'effectuer des statistiques ethniques – cette dernière disposition a été censurée par le Conseil constitutionnel) et la récidive (la loi sur la récidive d'août 2007, ou loi Dati, qui instaure notamment des peines-plancher ; et la loi du 25 février 2008 relative à la rétention de sûreté, adoptée par procédure d'urgence (article 49-3) et partiellement censurée par le Conseil constitutionnel).
Nicolas Sarkozy, en 2008.
Le service minimum dans les transports et les écoles est institué durant la première année de son mandat : le but de ce dispositif d'accueil est, pour le gouvernement, de ne pas pénaliser les parents ou salariés qui travaillent lors des grèves. À la fin de l'année 2007, est également votée la réforme des régimes spéciaux de retraite, qui doit harmoniser les « principaux paramètres de ces régimes avec ceux de la fonction publique, afin que l'ensemble des Français soient placés sur un pied d'égalité[113] ».
Recevant le titre de chanoine honoraire de Saint-Jean-de-Latran le 20 décembre 2007, Nicolas Sarkozy prononce un discours dans lequel il fait référence à l'encyclique Spe Salvi du pape Benoît XVI, rappelle les liens qui unissent la France et le Saint-Siège et appelle à une laïcité moins rigide, qu'il nomme « laïcité positive[114] ».
Le 31 décembre 2007 à 20 heures, Nicolas Sarkozy adresse ses premiers vœux de président de la République aux Français en bousculant le protocole, puisqu'il les prononce « en direct ». Dans ces vœux, il évoque « l'urgence des réformes » et une « politique de civilisation » ; il annonce surtout une « nouvelle Renaissance », et estime avoir entrepris, depuis le début de son mandat, « beaucoup de changements profonds ».
Après la défaite de la droite aux élections municipales et cantonales, Nicolas Sarkozy procède, le 18 mars 2008, à un remaniement ministériel, faisant entrer six nouveaux secrétaires d'État dans le gouvernement. Dans le même temps, il appelle à la création d'un « comité de liaison pour renforcer les liens à l'intérieur de la majorité et préparer les futures échéances politiques[115] » : le Comité de liaison de la majorité présidentielle voit officiellement le jour en juin de l'année suivante.
La loi de modernisation de l'économie (LME), qui crée notamment le statut d'auto-entrepreneur, est promulguée en août 2008. L'année suivante, le 1er juin 2009, la généralisation du revenu de solidarité active (RSA), qui succède au RMI et à l'API, est saluée par une partie de l'opposition[116].
Comme il s'y était engagé durant la campagne présidentielle de 2007, le président de la République fait baisser la TVA dans la restauration, de 19,6 à 5,5 %.
Suite aux élections européennes de 2009, qui voient les listes de la majorité présidentielle (UMP-NC-LGM) arriver largement devant les autres listes, le gouvernement François Fillon II est remanié le 23 juin : huit membres du gouvernement quittent leurs fonctions, autant font leur entrée (l'« ouverture » est poursuivie, avec l'arrivée de Frédéric Mitterrand et Michel Mercier) et quatorze voient leurs attributions modifiées.
Le 26 juillet 2009, alors qu'il fait du sport, le président de la République est victime d'un malaise lipothymique[117],[118] : Nicolas Sarkozy est alors hospitalisé au Val-de-Grâce pendant 24 heures : bien qu'aucun traitement médical n'ait été prescrit, un « repos relatif de quelques jours » lui est conseillé[118].
La première partie du Grenelle Environnement (« Grenelle I »), ensemble de mesures destinées à lutter contre le réchauffement climatique, pour la protection de la biodiversité et pour la réduction des pollutions, est définitivement adoptée le 23 juillet 2009 et promulguée le 3 août suivant.
Il poursuit sa politique, présentée comme étant d'« ouverture » et de « démocratie exemplaire », en nommant le divers gauche Michel Charasse membre du Conseil constitutionnel et le socialiste Didier Migaud à la présidence de la Cour des comptes en février 2010[119].
Lors du sommet social du 10 mai 2010, alors que la dette publique de la France dépasse les 80 % du PIB, Nicolas Sarkozy annonce son intention de « redresser [les] finances publiques », un objectif qui était déjà celui de son gouvernement « avant la crise financière »[120]. Le 26 juin suivant, à l'occasion du G20 de Toronto, il manifeste son opposition à un plan de rigueur sévère en France et en Allemagne, se prononçant pour des ajustements budgétaires « progressifs » à partir de 2011, avec « pas trop d'impôts », afin de ne pas stopper le début de reprise économique[121].
Le 28 juin 2010, alors que le projet de réforme des retraites est lancé, le président de la République annonce une réduction du « train de vie » de l'État, chiffrée à 10 % en trois ans, avec notamment la suppression de la garden-party de l'Élysée, des chasses présidentielles, de 10 000 véhicules et de 7 000 logements de fonctions, et la mise en place de sanctions à l'encontre des ministres en cas d'utilisation de l'argent public à des fins personnelles[122]. Le plan de baisse d'effectifs des cabinets gouvernementaux, qui fixe pour plafond 20 collaborateurs pour les ministres et 4 pour les secrétaires d'État, entre en application début septembre[123].
Suivant une recommandation du Conseil constitutionnel, Nicolas Sarkozy annonce le 13 juillet 2010 le dépôt d'un projet de loi permettant aux anciens combattants africains de « bénéficier désormais des mêmes prestations de retraite que leurs frères d'armes français ». Cette mesure est saluée par les dirigeants de 13 anciennes colonies françaises en Afrique invités à l'Élysée[124].
Le 15 juillet 2010, la Cour des comptes publie un rapport sur les comptes et la gestion des services de la présidence de la République pour la deuxième année consécutive, conformément à la volonté de Nicolas Sarkozy. Alors que le rapport portant sur l'année 2008 jugeait « exorbitantes » certaines dépenses, celui-ci souligne « un sérieux effort », entre autres sur le coût des sondages réalisés par l'Élysée. La Cour des comptes note toutefois que d'autres économies sont « encore possibles »[125],[126].
Le président de la République présente, le 27 juillet 2010, ses grands axes pour réorganiser la filière nucléaire française, qui avait manqué en décembre 2009 un important appel d'offres pour la construction de quatre réacteurs à Abou Dabi. S'inspirant des conclusions du rapport commandé à François Roussely, il annonce ainsi une coopération renforcée entre EDF et Areva. Dans le cadre de cet accord stratégique, l'éventualité d’une prise de participation d'EDF dans le capital d'Areva « sera examinée »[127].
Le 30 juillet, en déplacement à Grenoble pour assister à l'installation du nouveau préfet de l'Isère, Éric Le Douaron, à la suite d'une série de violences urbaines, le président Sarkozy annonce un ensemble de mesures visant à lutter contre la grande délinquance et les agressions de membres des forces de l'ordre. Il exprime en particulier sa volonté d'élargir les possibilités de déchéance de la nationalité française à toute personne d'origine étrangère « qui porterait volontairement atteinte à la vie d'un policier, d'un gendarme, d'un militaire », et propose que l'acquisition de la nationalité pour un mineur délinquant ne soit plus automatique au moment de sa majorité civile. Il promet également l'extension des peines plancher « à toutes les formes de violences aggravées », ainsi qu'un débat au Parlement sur la mise en place d'une peine de prison incompressible de trente ans pour les assassins de policiers ou de gendarmes[128]. Ce « discours de Grenoble » est suivi de nombreux éloignements de Roms en situation irrégulière, et lui attire de nombreuses critiques, dont celle de s'inscrire dans la rhétorique xénophobe du Régime de Vichy[129],[130],[131] et plus largement de favoriser la montée du racisme en France[132]. Le Premier ministre François Fillon réfute ces accusations, précisant que « la tradition humaniste de la France va de pair avec le respect de ses lois par tous ceux qui se trouvent sur son territoire », et annonce la saisine du président de la Commission européenne pour « approfondir la coordination » avec la Roumanie et la Bulgarie et « accentuer les initiatives dans le cadre européen »[133]. Le Comité pour l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale (CERD) de l'ONU demande à la France de « garantir l'accès des Roms à l'éducation, à la santé, au logement et autres infrastructures temporaires dans le respect du principe d'égalité » et se demande pourquoi elle n'a « toujours pas mis à la disposition des gens du voyage le nombre nécessaire d'aires d'accueil conformément à la loi du 5 juillet 2000 dite loi Besson »[134], ce à quoi le gouvernement français répond qu'il respecte « scrupuleusement la législation européenne » et « ses engagements internationaux »[135]. Les mesures annoncées par Nicolas Sarkozy, qui a par ailleurs refusé d'étendre la possibilité de déchoir de la nationalité française les auteurs d'actes de polygamie ou de fraudes aux prestations sociales comme le souhaitait le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, sont traduites au niveau législatif en septembre 2010, par le dépôt de plusieurs amendements à la loi Loppsi 2, qui fixe les grandes orientations des forces de l'ordre pour cinq ans[136].
Nicolas Sarkozy confie la gestion politique de la réforme des retraites, qui prévoit notamment le relèvement de l'âge légal de départ de 60 à 62 ans, au Premier ministre François Fillon, le ministre du Travail Éric Woerth étant considéré comme affaibli par l'affaire Woerth-Bettencourt[137]. Le 8 septembre 2010, au lendemain d'une journée de mobilisation contre cette réforme, il annonce quelques aménagements, parmi lesquels la possibilité pour les personnes présentant un taux d'incapacité d'au moins 10 % (et non plus 20) de continuer à partir à la retraite dès 60 ans et l'aménagement des fins de carrière des salariés exposés à des facteurs de pénibilité[138].
Le 9 février 2011, Nicolas Sarkozy déclare souhaiter que des mesures concrètes soient prises sur la laïcité et la place de l'islam en France : l'UMP lancera un débat sur ce sujet le 5 avril, tandis que la loi interdisant la burqa dans l'espace public entrera en vigueur le 11 avril.
Politique internationale
Nicolas Sarkozy et le président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, le 7 septembre 2009
Les débuts de la politique internationale de Nicolas Sarkozy sont marqués par un activisme important dans de nombreux domaines, ce qui est perçu comme une volonté d'incarner la « rupture » promise pendant la campagne. La nomination du socialiste Bernard Kouchner à la tête du ministère des Affaires étrangères est ainsi vue comme un symbole.
Nicolas Sarkozy avait durant sa campagne présidentielle[139], voulu que la France prenne la défense des femmes, et notamment celle d'Íngrid Betancourt otage des FARC en Colombie et des infirmières bulgares prisonnières en Libye. Il a finalisé la libération des « infirmières bulgares », sur laquelle la Commission européenne a travaillé plusieurs années, envoyant son épouse les rechercher.
Nicolas Sarkozy reçoit le primat russe Alexis II de Moscou le 3 octobre 2007, lors de la première visite d'un patriarche russe en France[140]. En décembre 2008, le Time Magazine le classe au troisième rang des personnalités de l'année, juste derrière Barack Obama et Henry Paulson[141]. Il est également classé au troisième rang des personnalités les plus puissantes du monde pour l'année 2009 par le magazine Newsweek, après Barack Obama et Hu Jintao[142].
En conformité avec le Livre blanc sur la Défense et la Sécurité nationale de 2008, il réduit les effectifs de l'armée française et l'engagement militaire permanent en Afrique et ouvre avec l'Implantation militaire française aux Émirats arabes unis la première base militaire française à l'étranger depuis cinquante ans.
En mars 2011, Nicolas Sarkozy a été au premier rang des chefs d'États demandant le départ de Kadhafi et a aussi proposé la création d'une zone d'exclusion aérienne ; ses interventions ont été saluées par une grande partie de la classe politique française[143].
Afghanistan
Article détaillé : Guerre d'Afghanistan (2001).
Dirigeants des pays du G8 à L'Aquila, le 9 juillet 2009.
Bien qu'il ait suggéré un retrait des troupes françaises présentes dans le cadre de la force internationale d'assistance et de sécurité sous l'égide de l'OTAN et mandaté par le Conseil de sécurité des Nations unies pendant la campagne électorale de 2005, Nicolas Sarkozy annonce dès novembre 2007 un renforcement des effectifs militaires français, précisant que « l'échec n'est pas une option »[144],[145].
Après l'embuscade de Surobi qui a fait dix morts parmi les troupes françaises le 18 août 2008, qui sont les pertes les plus élevées pour l'armée française en un seul combat depuis l'attentat du Drakkar au Liban en 1983, et les plus grandes pertes au combat pour la coalition en Afghanistan depuis 2001, il réaffirme l'engagement de la France au côté de l'OTAN[146]. Un vote à l'assemblée nationale contre le maintien des troupes en Afghanistan par l'opposition échoue le 22 septembre 2008[145].
Afrique
Article détaillé : Discours de Dakar.
Quelques semaines après son élection, Nicolas Sarkozy a effectué deux voyages en Afrique, l'un en Libye, l'autre en Afrique de l'Ouest. Il a notamment prononcé, en juillet 2007, un long discours[147] à l'Université Cheikh Anta Diop à Dakar. Dans ce discours, rédigé par Henri Guaino, le président français déclare notamment que la colonisation fut une faute tout en estimant que le problème principal de l'Afrique venait de ce que « l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. […] Le problème de l'Afrique, c'est qu'elle vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l'enfance. […] Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès »[148]. Ce discours a suscité de nombreuses réactions en France[149] et dans le monde[150],[151]. Doudou Diène, rapporteur spécial de l'ONU sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance qui y est associée, a déclaré à la tribune de l'ONU que « dire que les Africains ne sont pas entrés dans l'Histoire est un stéréotype fondateur des discours racistes des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles »[152].
Quelques mois à peine après le discours de Dakar, il prononce un autre discours, à Constantine (Algérie), en octobre, où il affirme que le « système colonial […] ne pouvait être vécu autrement que comme une entreprise d’asservissement et d’exploitation ».
Darfour
Nicolas Sarkozy et le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner organisent la conférence de Paris, réunissant une vingtaine de pays[153], afin de relancer le processus sur le Darfour le 25 juin 2007. Bernard Kouchner lance l'idée d'un corridor humanitaire. À la suite de la réunion, la création d'une force hybride de 20 000 hommes devant être déployée au Darfour, force comportant des membres de l'Union africaine et de l'ONU, est annoncée[154]. Le 31 juillet 2007, l'ONU approuve à l'unanimité l'envoi de troupes au Darfour[155].
Organisations internationales
Nicolas Sarkozy propose la candidature du socialiste Dominique Strauss-Kahn au poste de directeur général du Fonds monétaire international (FMI), candidature présentée comme une poursuite de la politique d'ouverture. DSK est nommé directeur général en septembre 2007.
Union européenne
Nicolas Sarkozy en compagnie de la chancelière allemande, Angela Merkel, le 7 février 2009.
« Traité simplifié »
Lors du sommet européen du 8 au 10 juin 2007 présidé par l'Allemagne, Nicolas Sarkozy défend l'idée d'un « traité simplifié » entre les partenaires européens, reprenant en grande partie les articles du projet de constitution européenne, notamment la partie institutionnelle. Après de longues négociations, avec en particulier le président polonais Lech Kaczyński, ce projet est adopté le 23 juin 2007[156].
Pacte européen sur l'immigration
Le Conseil européen des 15 et 16 octobre 2008 adopte le Pacte européen sur l'immigration et l'asile, proposé par Nicolas Sarkozy, et approuvé par le Conseil justice et affaires intérieures le 25 septembre. Ce texte prévoit « l'harmonisation des politiques d'asile et d'immigration » au sein de l'Union européenne.
Membres éventuels de l'Union méditerranéenne (en bleu, pays effectivement riverains de la Méditerranée, en gris foncé, reste de l'Union européenne).
Méditerranée
Article détaillé : Union pour la Méditerranée.
L'Union méditerranéenne est un projet d'union politique proposé aux pays riverains de la mer Méditerranée par le président français Nicolas Sarkozy qui fait le constat de l'échec du processus de Barcelone. Ce projet a pour but de renforcer la coopération entre les pays des deux rives, dans les domaines de l'environnement et de l'immigration, et d'amener Israël et les pays arabes à s'asseoir à la même table. L'Allemagne fait comprendre rapidement à la France son refus d'une dynamique politique qui consacrerait une scission dans l'Union européenne, obligeant la diplomatie française à revoir sa copie en y intégrant l'ensemble des membres de l'UE. La Turquie voit ce projet comme une alternative à son adhésion à l'Union européenne. Le président français prévoit une première réunion sur ce projet dans la perspective de la présidence française de l'Union européenne à l'horizon de juin 2008[157].
Présidence française de l'Union européenne
Article détaillé : Présidence française du Conseil de l'Union européenne en 2008.
De juillet à décembre 2008, la France assure la présidence du Conseil européen.
OTAN
Rencontre entre le Nicolas Sarkozy et le président des États-Unis Barack Obama, dans le bureau ovale, le 30 mars 2010.
Annoncé fin 2008, le retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN est effectif depuis avril 2009.
Tibet
Le 13 novembre 2008, Nicolas Sarkozy déclare qu'il rencontrera le 14e dalaï-lama en Pologne, où ils sont tous deux invités pour fêter le 25e anniversaire du prix Nobel de la paix de Lech Walesa[158]. Le 6 décembre 2008, il rencontre Tenzin Gyatso, le dalaï-lama, dédramatisant la situation après la condamnation de la Chine, et appelant au dialogue[159].
Controverses
Opération immobilière
Nicolas Sarkozy est mis en cause, en février 2007, pour des relations qu'il aurait entretenues avec le groupe immobilier Lasserre, chargé de nombreuses opérations immobilières à Neuilly à partir de 1980[160]. Selon les articles publiés par Le Canard enchaîné[161], Nicolas Sarkozy aurait, en mars 1997, consenti un « cadeau » de 750 000 euros au groupe Lasserre, sur l'achat des droits à construire sur l'île de la Jatte. En retour, il aurait bénéficié, lors de l'achat d'un appartement au groupe immobilier en juin 1997, d'une réduction de 114 340 euros et de prestations pour des aménagements complémentaires d'un montant de 279 290 euros, dont il a acquitté 60 980 euros.
Nicolas Sarkozy « conteste » ces allégations, qui auraient pour seul but de le « salir ». Il n'apporte néanmoins pas d'explications concrètes sur les factures et décomptes publiés par le journal, sauf pour celle qui concernait un escalier en chêne[162].
Le Canard enchaîné précise, le 19 septembre, qu'une enquête préliminaire, confiée à la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), a été ouverte par le parquet de Nanterre. Cette affaire est classée sans suite en octobre 2007[163].
Affaire Clearstream 2
Article détaillé : Affaire Clearstream 2.
Selon le délateur surnommé « le corbeau » et non identifié en 2004, Nicolas Sarkozy aurait disposé de deux comptes dans une banque italienne (la Banca popolare di Sondrio). Le corbeau sous-entendait dans son courrier que les personnes citées, y compris Nicolas Sarkozy, auraient touché des pots-de-vin dans l'affaire des frégates de Taïwan. En fait, le nom Nicolas Sarkozy n'apparaît pas dans des listings truqués de la société Clearstream. Par contre y figurent les noms Pal de Nagy et Stéphane Bocsa, compositions d'extraits de son patronyme complet Sarközy de Nagy-Bocsa et de ses autres prénoms et sont ainsi interprétés comme le désignant.
Nicolas Sarkozy exige en octobre 2004 des explications auprès de Dominique de Villepin, alors ministre de l'Intérieur, et du directeur de la DST, Pierre Brochand[164]. La Banca popolare di Sondrio reçoit une commission rogatoire de la justice française, le 5 novembre 2004, et envoie une réponse négative le 16, affirmant que Clearstream ne détient pas de comptes personnels[164]. Malgré cette célérité de la banque, ces résultats innocentant Nicolas Sarkozy n'ont été communiqués au juge Renaud Van Ruymbeke qu'un an plus tard[164].
Nicolas Sarkozy se porte partie civile le 31 janvier 2006. Selon le journaliste Éric Decouty, il aurait été mis au courant de la manipulation dont il était l'une des cibles plus tôt qu'il ne le prétend, en 2005, et aurait essayé de tirer profit politiquement de cette situation en laissant faire[165],[166]. Les responsables politiques dont les noms apparaissent sur les listings falsifiés, tels que Dominique Strauss-Kahn, Alain Madelin ou Jean-Pierre Chevènement, se portent également parties civiles en avril 2006. Nicolas Sarkozy maintient sa plainte lors du procès qui a lieu en septembre et octobre 2009. Représenté par son avocat Thierry Herzog, il est attaqué vigoureusement par Dominique de Villepin. Le président de la République se désiste de sa plainte à la suite du premier verdict, le 28 janvier 2010, alors que le procureur Jean-Claude Marin décide de faire appel notamment de la relaxe de Dominique de Villepin, affirmant que cet appel n'est pas une décision de l'Elysée[167].
Médias
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Par contraste avec la période qui a suivi les défaites de 1995 et de 1999, Nicolas Sarkozy est l'objet d'une importante médiatisation à partir de 2002. Cette médiatisation, ainsi que les rapports entre le président de la République et les journalistes français, ont fait l'objet d'un documentaire de la Télévision suisse romande, Sarkozy, vampire des médias[168] dans l'émission d'investigation Temps présent.
Nicolas Sarkozy réalise dans l'émission 100 minutes pour convaincre le plus gros score d'audience à l'époque pour une émission politique en 2003, avec plus de sept millions de téléspectateurs[169]. Il est le seul à avoir été invité trois fois à cette émission[170]. En 2007, avec l'émission J'ai une question à vous poser, il atteint un pic de près de dix millions de téléspectateurs (huit millions en moyenne)[171].
Il fait de son épouse Cécilia un de ses principaux conseillers dans ses ministères, puis son chef de cabinet à la présidence de l'UMP. Son couple et sa famille, mêlés à ses actions publiques et ainsi mis en scène, s'affichent dans les médias. Mais en mai 2005, des problèmes conjugaux surgissent et sont largement médiatisés, en particulier dans Le Matin, que Nicolas Sarkozy attaque en justice[172]. Et le 26 août 2005, Paris Match présente même à la une Cécilia avec son ami Richard Attias. À la suite de cette publication, Nicolas Sarkozy aurait usé de son influence auprès d'Arnaud Lagardère, dont le groupe est propriétaire de Paris-Match, pour faire limoger le directeur de l'hebdomadaire, Alain Genestar, selon ce dernier qui quitte son poste une année plus tard[173]. Après la reformation de son couple, Nicolas Sarkozy explique, au début de 2006, qu'il « regrette » d'avoir surexposé sa vie privée.
Selon Le Canard enchaîné[174], Nicolas Sarkozy serait intervenu pour empêcher la publication d'un livre de Valérie Domain sur Cécilia Sarkozy chez First Editions, en octobre 2005. La « biographie » de Cécilia Sarkozy par Valérie Domain a finalement été publiée, sous forme de fiction, le 8 février 2006, sous le titre Entre cœur et raison aux éditions Fayard. Le syndicat de journalistes SAJ-UNSA l'accuse[175] par ailleurs d'être intervenu pour que l'accréditation permettant à un journaliste de recevoir des informations directement de l'administration, soit ôtée à Raphaëlle Picard, de l'AFP, auteur d'un reportage sur des perquisitions menées par erreur, lors de la descente massive de police aux Mureaux, à 5 h 30 du matin le 4 octobre 2006. Cette descente a provoqué une enquête sur son déroulement et ses conséquences[176]. Une source anonyme interne du journal Libération, confirmée par son PDG Laurent Joffrin[177], affirme que Nicolas Sarkozy a appelé, le 7 mars 2007, l'actionnaire principal du journal, Édouard de Rothschild, pour se plaindre d'un titre qu'il jugeait outrancier : « Impôt sur la fortune de Sarkozy : le soupçon », en qualifiant Libération de « journal de gauche de merde ». Le 16 avril 2007, Joseph Macé-Scaron, l'ancien directeur du Figaro Magazine, affirme sur RTL qu'il a été « démissionné » du Figaro pour avoir refusé de céder à des pressions sarkozystes ; il estime que des menaces sont exercées par Nicolas Sarkozy sur l'ensemble des journalistes politiques.
Nicolas Sarkozy est intervenu le 2 mai 2007 sur France Inter[178] concernant les accusations de main-mise sur les médias dont il est l'objet : « On me dit que les médias sont à ma solde. Mais qui peut croire une chose pareille, quand on voit le déchaînement qu'a suscité ma candidature, mon projet », citant deux des soutiens de Ségolène Royal, Libération et Le Nouvel Observateur, dont les actionnaires majoritaires sont respectivement Édouard de Rothschild et Claude Perdriel, parmi les grandes fortunes françaises[179].
Au soir de son élection, le 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy fête sa victoire au Fouquet's où sont invités plusieurs actionnaires ou employés de médias français : Bernard Arnault, Martin Bouygues (TF1), Serge Dassault (Le Figaro), Alain Minc (Le Monde), François Pinault (Fnac) ou Albert Frère (M6), le seul journaliste présent étant Nicolas Beytout (Le Figaro)[180].
Au lendemain de l'élection présidentielle de 2007, une nouvelle controverse médiatique a surgi à l'occasion de sa « retraite » sur le yacht de Vincent Bolloré, le Paloma[181].
Peu après la confirmation de la vente du journal économique Les Échos par le groupe LVMH, le directeur de la rédaction Erik Izraelewicz a rapporté que, lors d'une entrevue à l'Élysée le 16 novembre 2007, Nicolas Sarkozy, lui a appris lui-même l'arrivée prochaine de Nicolas Beytout pour diriger le journal. De fait, Beytout devient le responsable du pôle média de LVMH trois jours plus tard. Lors de la même entrevue, Nicolas Sarkozy a reproché aux journalistes des Échos de s'opposer au rachat de leur journal par LVMH, dont l'actionnaire principal est Bernard Arnault, témoin de mariage de Nicolas Sarkozy[182].
À la suite de la conférence de presse du 8 janvier 2008, Marianne reproche le ton agressif de Nicolas Sarkozy envers le rédacteur en chef de Libération, Laurent Joffrin, et l'impossibilité pour ce dernier d'avoir recours au droit de suite, lorsque le président ne répond pas précisément à la question qui lui est posée[183].
Le 3 novembre 2010, dans un article de son rédacteur en chef, Claude Angeli, l'hebdomadaire satirique le Canard enchaîné accuse Nicolas Sarkozy de superviser l'espionnage des journalistes lorsqu'ils mènent une enquête « gênante pour lui ou pour les siens » grâce à une équipe d'agents de la Direction centrale du Renseignement intérieur (DCRI)[184]. La présidence de la République qualifie l'article de Claude Angeli de « totalement farfelu » tandis que l'opposition réclame une enquête et que le SNJ évoque une « affaire d'État »[184]. Le Directeur général de la Police nationale (DGPN), Frédéric Péchenard, et celui de la DCRI, Bernard Squarcini, sont auditionnés par la délégation parlementaire au Renseignement le 4 novembre 2010[185].
Culture
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Des médias de gauche (Télérama, Libération, Les Inrockuptibles, Marianne et Le Nouvel Observateur) soulignent le peu de considération que manifesterait Nicolas Sarkozy à l'égard de la culture et des arts. Christophe Girard, adjoint chargé de la culture à la Mairie de Paris, affirme que le Président « n'a pas du tout la culture de François Mitterrand ou Valéry Giscard d'Estaing […], Nicolas Sarkozy a une culture plutôt axée télé presse people »[186]. Le 26 janvier 2006, lors d'une convention UMP, Nicolas Sarkozy déclare : « Il faut que la direction des médias, le ministère de la Culture et celui de l'Éducation nationale, travaillent réellement ensemble au service d'un même objectif. » Cette phrase est alors interprétée comme la possible remise en cause du ministère de la Culture ou de sa rétrogradation en secrétariat d'État dans une fusion avec le ministère de l'Éducation nationale. Le 18 janvier 2007, le ministre de la Culture en poste, Renaud Donnedieu de Vabres souhaite préciser la pensée du candidat en déclarant : « Je tiens à vous confirmer très clairement, après m'en être entretenu avec Nicolas Sarkozy, que la nécessité de renforcer les liens entre la culture et l'Éducation nationale implique un renforcement du ministère de la Culture, qu'il n'est pas question de supprimer, mais, bien au contraire, de soutenir dans son ambition au service de tous les Français »[187]. Le 15 février, Le Monde précise que l'équipe de Nicolas Sarkozy réfléchissait à « un pôle éducation-culture avec deux ministres de plein exercice »[188].
Le 23 février 2006, à Lyon, Nicolas Sarkozy raille la nécessité de donner à étudier La Princesse de Clèves aux fonctionnaires de catégorie B[189]. Il répète ses propos le 20 avril 2007[190], après avoir raillé l'architecture de la Cité de la mode et du design, en face du ministère des Finances, à Bercy[191]. En réaction à ses propos, le cinéaste Christophe Honoré tourne son long-métrage, La Belle Personne, afin « d'apporter un démenti en forme de film[192] ». En février 2009, les enseignants-chercheurs, ainsi que des étudiants, organisent un marathon de lecture du roman devant le Panthéon, à Paris[193].
Le 2 février 2009, Nicolas Sarkozy annonce la création du Conseil de la création artistique, qu'il préside avec Christine Albanel, Marin Karmitz étant nommé délégué général. Les Cahiers du cinéma voit en cette organisation la manière d'infliger un sévère camouflet au ministère de la Culture, alors que le ministère fête ses 50 ans d'existence[194].
Relation avec les électeurs du Front national
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Nicolas Sarkozy a, à plusieurs reprises, et ce depuis 1998, rappelé son intention de récupérer les électeurs du Front national[N 8]. Nicolas Sarkozy dénonce parallèlement les positions du Front national, comme lors de son débat avec Jean-Marie Le Pen lors de l'émission 100 minutes pour convaincre, diffusé sur France 2, où il affirme son opposition avec les « idées d'extrême droite ». Des personnalités politiques de l'opposition lui reprochent de vouloir s'attirer l'électorat du Front national. Ainsi, Jack Lang affirme que « Nicolas Sarkozy est un républicain, à la différence de Le Pen » mais parle de « dérive “paraxénophobe” ». De la même façon, Act Up ou les Guignols de l'info présentent médiatiquement l'ex-ministre de l'Intérieur et Jean-Marie Le Pen sur un pied d'égalité. Ainsi, en janvier 2006, l'association Act Up publie des affiches[195] comportant la photographie de Nicolas Sarkozy et le slogan « Votez Le Pen ».
Le collectif Ré-So, qui s'affiche publiquement contre Nicolas Sarkozy, estime dans un article[196] que plusieurs points du programme du Front national ont déjà été appliqués par Nicolas Sarkozy lors de ses mandats ministériels. Il s'agit de points comme la coopération étroite entre la police et la justice, la facilitation des contrôles d'identité, l'instauration d'une période probatoire pour tous les mariages mixtes et l'expulsion effective des immigrés clandestins. Certaines de ces mesures étaient déjà effectives mais ont été renforcées.
Certaines de ses autres mesures et positions sont critiquées par Jean-Marie Le Pen : réforme de la double peine, prise de position en faveur de la discrimination positive, du financement public de mosquées et de quotas d'immigration, positions que le Front national combat[197]. Nicolas Sarkozy s'est également prononcé en faveur du droit de vote des résidents étrangers, en situation régulière et présents depuis au moins dix ans sur le territoire français, aux élections locales. Il a par ailleurs encouragé la nomination d'un « préfet musulman », Aïssa Dermouche, nommé préfet du Jura.
Le pourcentage de votes pour l'extrême droite a ainsi reculé, pour la première fois dans une élection présidentielle depuis 1988, de 19,20 % (FN+MNR) en 2002 à 10,44 % (FN uniquement) en 2007. Françoise Fressoz dans Les Échos observe qu'« on le doit en partie à la stratégie du président de l'UMP[198] ».
Attentat de Karachi
Articles détaillés : Attentat du 8 mai 2002 à Karachi et Affaire des frégates d'Arabie saoudite et des sous-marins du Pakistan.
Le 17 juin 2009, deux juges antiterroristes chargés de l'enquête sur l'attentat de Karachi annoncent qu'il explorent l'hypothèse d'un règlement de compte entre les États pakistanais et français : des pots-de-vin auraient pu être promis par Édouard Balladur, alors Premier ministre, en 1994, en échange de rétrocommissions qui auraient assuré le financement de sa campagne pour l'élection présidentielle de 1995 (Nicolas Sarkozy était alors porte-parole du candidat Balladur). Lorsque Jacques Chirac fut élu président de la République en 1995, il annula le versement de ces commissions, ce qui aurait conduit à l'attentat et aux représailles des services pakistanais. Interrogé sur cette affaire par un journaliste de l'AFP le 18 juin 2009, Nicolas Sarkozy qualifie ces allégations de « grotesques » et de « fables[199] ». Un rapport de la police luxembourgeoise met en cause Nicolas Sarkozy comme responsable du financement illicite de la campagne présidentielle d'Édouard Balladur grâce aux ventes d’armes[200].
Affaire Woerth-Bettencourt
Article détaillé : Affaire Woerth-Bettencourt.
Dans le cadre de l'affaire, un éventuel financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 a été évoqué, après les déclarations d'anciens employés de Liliane Bettencourt[201],[202].
Détail des fonctions et mandats
Fonctions politiques
* 1977 : membre du comité central du Rassemblement pour la République (RPR)
* 1978 - 1979 : délégué national des jeunes du RPR
* 1981 : président du comité national des jeunes en soutien à Jacques Chirac pour l'élection présidentielle
* 1988 : secrétaire national du RPR, chargé de la Jeunesse et de la Formation
* 1989 : secrétaire national du RPR, chargé de l'Animation, de la Jeunesse et de la Formation et co-directeur de la liste d'union pour les élections européennes
* 1992 - 1993 : secrétaire général adjoint du RPR, chargé des fédérations
* 1995 : porte-parole d'Édouard Balladur pour l'élection présidentielle
* 10 juillet 1997 - 6 février 1998 : coordinateur et porte-parole de la direction provisoire du RPR
* 6 février 1998 - 4 octobre 1999 : secrétaire général du RPR
* 16 avril 1999 - 4 décembre 1999 : président par intérim du RPR ; tête de la liste RPR-DL aux élections européennes
* 3 mai 2000 : élu président du comité départemental du RPR des Hauts-de-Seine
* 28 novembre 2004 - 14 mai 2007 : président de l'Union pour un mouvement populaire (UMP)
Fonctions locales
* 1977 - 2007 : conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine
* 1986 - 1988 : vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine, chargé de l'Enseignement de la culture
* 1985 - 1988 : conseiller général des Hauts-de-Seine pour le canton de Neuilly-sur-Seine-Nord
* 29 avril 1983 - 7 mai 2002 : maire de Neuilly-sur-Seine (puis adjoint « hors rang »)
* 1983 - 1988 : conseiller régional d'Île-de-France
* 2004 - 2007 : conseiller général des Hauts-de-Seine pour le canton de Neuilly-sur-Seine-Nord
* 1er avril 2004 - 14 mai 2007 : président du conseil général des Hauts-de-Seine (démission après son élection à la présidence de la République)
Fonctions parlementaires
* Député de la sixième circonscription des Hauts-de-Seine :
o 23 juin 1988 - 1er avril 1993 (élu avec 67,35 % des voix au premier tour)
o 2 avril 1993 - 1er mai 1993 (réélu avec 64,90 % des voix au premier tour ; remplacé par son suppléant, Charles Ceccaldi-Raynaud, après sa nomination au gouvernement)
o 24 septembre 1995 - 21 avril 1997 (réélu avec 75,96 % des voix au second tour, après la démission de son suppléant)
o 1er juin 1997 - 7 juin 2002 (réélu avec 56,23 % des voix au premier tour ; remplacé par sa suppléante, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, après sa nomination au gouvernement)
o 19 juin 2002 - 18 juillet 2002 (réélu avec 68,78 % des voix au premier tour ; remplacé par sa suppléante après sa nomination au gouvernement)
o 13 mars 2005 - 2 juillet 2005 (réélu avec 70,74 % des voix au premier tour, après la démission de sa suppléante ; remplacé par sa suppléante après sa nomination au gouvernement)
* Député français au Parlement européen :
o 20 juillet 1999 - 14 septembre 1999 (élu sur le quota réservé à la liste « Union pour l'Europe, l'opposition unie avec le RPR et Démocratie libérale », dont il était à la tête ; en raison de la loi sur le cumul des mandats, mais aussi parce que son rôle était d'être une « locomotive électorale » (en association initiale avec Philippe Séguin) sans l'objectif de siéger[203], il choisit de démissionner de son mandat de député européen, Brice Hortefeux lui succédant), conservant ses mandats nationaux.
Fonctions ministérielles
* Ministre :
o 30 mars 1993 - 11 mai 1995 : ministre du Budget du gouvernement Balladur
o 30 mars 1993 - 19 janvier 1995 : porte-parole du gouvernement du gouvernement Balladur
o 19 juillet 1994 - 11 mai 1995 : ministre de la Communication du gouvernement Balladur
o 7 mai 2002 - 30 mars 2004 : ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales dans les premier et deuxième gouvernements Raffarin
* Ministre d'État :
o 31 mars - 29 novembre 2004 : ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie dans le troisième gouvernement Raffarin
o 2 juin 2005 - 26 mars 2007, ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire dans le gouvernement Villepin
Présidence de la République
* 6 mai 2007 : élu président de la République au second tour de l'élection présidentielle
* 16 mai 2007 : succède à Jacques Chirac en prenant officiellement ses fonctions de président de la République et de Coprince d'Andorre
* 17 mai 2007 : nomme François Fillon, son conseiller politique, au poste de Premier ministre (voir premier gouvernement François Fillon)
* 18 juin 2007 : François Fillon lui remet la démission de son gouvernement. Nicolas Sarkozy le charge alors de recréer un gouvernement dont il sera à la tête (voir deuxième gouvernement François Fillon)
* 30 juin 2008 - 1er janvier 2009 : président du Conseil européen
* 12 novembre 2010 - 4 novembre 2011 : président du G20
* 13 novembre 2010 : François Fillon lui remet la démission de son gouvernement. Nicolas Sarkozy l'accepte, puis le nomme à nouveau Premier ministre le lendemain et le charge de recréer un gouvernement (voir troisième gouvernement François Fillon)
Distinctions et décorations
Décorations officielles
* Grand-croix de la Légion d'honneur en 2007 (chevalier en 2004)
* Grand-croix de l'ordre national du Mérite en 2007
* Commandeur de l'ordre de Léopold (Belgique) en 2004
* Grand-croix de l'ordre de Charles III (Espagne) en 2009[204]
* Médaille du RAID, pour son rôle lors de la prise d'otage de la maternelle de Neuilly[205]
En tant que président de la République
* Coprince d'Andorre
* Grand maître de la Légion d'honneur
* Premier chanoine de l'Archibasilique Saint-Jean de Latran, titre décerné aux chefs d'État français depuis Henri IV au Vatican[206]
Décorations humoristiques
* Prix Orwell 2005 pour l'« ensemble de son œuvre », décerné par Privacy International[207]
* Prix Iznogoud 1999
Nicolas Sarkozy dans les arts et la culture populaire
Cinéma
* Il apparait furtivement à la fin du film Envoyés très spéciaux, réalisé par Frederic Auburtin en 2009, où il accueille les deux « otages ». La doublure de Nicolas Sarkozy est jouée par Christophe Baillargeau tandis que l'imitateur Didier Gustin lui prête sa voix.
* Dans le film La Conquête, tourné en 2010 par Xavier Durringer pour une sortie prévue en 2011, sur le parcours de Nicolas Sarkozy de 2002 à l'élection présidentielle de 2007, il est joué par Denis Podalydès.
Télévision
* Nicolas Sarkozy a été incarné pour la première fois par un acteur dans le téléfilm docufiction H.B. Human Bomb - Maternelle en otage, réalisé par Patrick Poubel et diffusé pour la première fois le 25 septembre 2007 sur France 2. Dans ce téléfilm sur la prise d'otage de la maternelle de Neuilly en 1993, son personnage est interprété par Frédéric Quiring.
* Dans les Guignols de l'info, Nicolas Sarkozy possède sa marionnette depuis sa nomination dans le gouvernement Édouard Balladur en mars 1993. C'est l'imitateur Yves Lecoq qui lui prête sa voix.
* Dans Le Bébête show, il était représenté par un caniche (celui de Édouard Balladur, lui-même représenté en pélican) nommé « Sarcosette ».
* Nicolas Sarkozy apparaît également dans deux séries télévisées d'animation américaines :
o Dans l'épisode Canada en grève de South Park (épisode 4, saison 12, diffusé aux États-Unis le 2 avril 2008 et en France le 9 septembre 2008) aux côtés de Gordon Brown, Angela Merkel, Lee Myung-bak, Vladimir Poutine, Yasuo Fukuda ainsi que d'autres dirigeants. L'épisode fait de lui le premier homme politique français dans une sitcom américaine. Dans la version originale, Hank Azaria double le personnage de Sarkozy.
o Dans l'épisode Le Diable s'habille en nada des Simpson (épisode 5, saison 21, diffusé le 15 novembre 2009 aux États-Unis et le 26 septembre 2010 en France), Nicolas Sarkozy est présent avec sa femme Carla Bruni-Sarkozy.
* Nicolas Sarkozy est aussi évoqué (mais non présent à l'écran) dans plusieurs épisodes de la série américaine Gossip Girl. Il y est présenté comme un ancien petit ami de Lily van der Woodsen[208].
Bande dessinée et caricatures
Outre les nombreuses caricatures parues dans la presse, certains ouvrages de bande dessinée ou recueils de caricatures ont pris Nicolas Sarkozy comme personnage principal ou majeur.
* En 2006, le journaliste Jean-Luc Porquet et le caricaturiste Cabu sortent aux éditions La Découverte Le Petit Démagogue, ouvrage satirique sous-titré « Nicolas Sarkozy et les neuf règles de base de la démagogie efficace ».
* La Face karchée de Sarkozy est une BD-enquête parue le 2 novembre 2006 chez Vents d'Ouest et Fayard Éditions. L'enquête du journaliste Philippe Cohen sur l'ascension de Sarkozy est scénarisée par Richard Malka et dessinée par Riss. L'ouvrage a donné lieu à une suite publiée en 2007, La Face kärchée de Sarkozy, la suite : Sarko 1er, puis le même trio a publié en 2008 Carla et Carlito ou La vie de château.
* Plusieurs parodies de la série de jeunesse Le Petit Nicolas (de René Goscinny et Jean-Jacques Sempé) ont été éditées sous les pseudonymes de Gospé (l'illustrateur Mario Alberti) et Sempinny (un journaliste resté anonyme). Le premier album, Le Petit Nicolas, Ségolène et les copains, est sorti en mars 2007, peu de temps avant l'élection présidentielle. Un second album, Le Petit Nicolas à l'Élysée, est sorti en octobre 2007, puis Nicolas a de petits soucis en novembre 2008 et Le petit monde de Nicolas en octobre 2009.
* Nico Shark, BD-blog de Frantico commencé le 6 mai 2007 au lendemain des élections présidentielles, a ensuite donné lieu à une publication en album chez Delcourt, toujours en 2007. Il s'agit d'une vision parodique et satirique de la façon dont Sarkozy gouverne la France ; dans l'album, Nico Shark est élu directeur du personnel par les employés d'une grande entreprise.
* Plantu a axé plusieurs de ses recueils de caricatures sur la personne de Nicolas Sarkozy, dont Un boulevard pour Sarko en 2008, Le Best of Sarko en 2009 et Tête de gondole en 2010. L'ouvrage La présidentielle 2007 vue par Plantu publié en 2007 en fait aussi un personnage évidemment majeur. Avec Cabu et Wiaz, Plantu a également publié en 2008 L'agenda (le vrai) du Président : Avril 2007 - Mars 2008.
* En 2010, le journaliste Renaud Dély collabore avec le dessinateur Aurel pour l'album Sarkozy et ses femmes, paru chez Drugstore.
Recherche de Nicolas Ronel au profit de nos lecteurs
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